Le Père Chevrier a passé des heures à lire l’Evangile et il nous invite à en faire autant.
Voilà quelques-unes de ses expressions que l’on pourra retrouver dans le livre du Père Yves Musset « Ecrits spirituels du Père Chevrier« . On s’arrêtera notamment au chapitre 2 « Grandeur et Beauté de Jésus Christ » et au chapitre 3 « L’Evangile »
En entendant Jésus Christ, c’est le Père que nous entendons ; « il parle le langage de Dieu », dit saint Jean (Jn 3,34).
En voyant agir Jésus, nous voyons les actions mêmes du Père, parce que le Fils ne fait rien de lui-même et que c’est le Père qui fait lui-même ses œuvres.
Quelle belle harmonie ! Quel accord entre le Père et le Fils et le Saint-Esprit !
Qu’avons-nous donc à faire, sinon d’étudier Notre Seigneur Jésus, d’écouter sa parole, d’examiner ses actions, afin de nous conformer à lui et de nous remplir du Saint-Esprit…
Nous avons là une règle sûre et certaine pour nous remplir du Saint-Esprit et agir et penser selon lui.
L’Évangile contient les paroles et les actions de Jésus Christ. L’Esprit de Dieu est répandu dans toute sa vie, dans toutes ses actions. Ses paroles, ses actions sont comme autant de lumières que le Saint-Esprit nous donne depuis la Crèche jusqu’au Calvaire. Chaque parole de Jésus Christ, chaque exemple est comme un rayon de lumière qui vient du ciel pour nous éclairer et nous communiquer la vie.
Celui qui veut se remplir de l’Esprit de Dieu doit étudier Notre Seigneur chaque jour : ses paroles, ses exemples, sa vie. Voilà la source où nous trouverons la vie, l’Esprit de Dieu » (VD, p. 225-226).
Le Père nous disait souvent : « Quand vous voulez savoir ce que vous devez penser d’une chose, consultez le saint Évangile. Nous devons former notre jugement d’après l’Évangile. L’Évangile, c’est le livre qui a formé les saints » » (Témoignage de sœur Marie, première sœur du Prado).
Dans la vie de Notre Seigneur se trouvent la sagesse et la lumière. C’est dans ces détails que nous trouvons toute notre règle de conduite et que nous trouvons la perfection et un enseignement sûr et selon Dieu, puisque c’est Dieu lui-même qui se montre à nous.
A quoi sert l’Évangile si on ne l’étudie pas ?
Pour bien connaître l’Évangile, il faut entrer dans les petits détails de chaque fait, de chaque action, c’est là que nous trouvons la sagesse.
Quand on passe dans une rue et que l’on voit une belle maison, on la regarde en passant et l’on dit : voilà une belle maison ; on ne voit que de l’extérieur, on ne se rend pas compte de tout ce qu’il y a dedans, de tout ce
qu’il y a d’arrangement, de beauté, de commodités, etc. On passe, on regarde, on dit : C’est beau, voilà tout ; on ne s’en sert pas… Mais si on entre dedans et que l’on visite chaque étage, chaque pièce, on peut en admirer l’ordre, la beauté intérieure, l’ordonnance parfaite.
Ainsi de l’Évangile ; beaucoup le regardent et disent : C’est beau et ne sont pas entrés dedans pour en examiner les beautés intérieures et ne peuvent s’en servir, en jouir et mettre à leur usage les choses qui s’y trouvent.
Pour connaître une maison, il faut y entrer et mettre à son usage les chambres qui la composent.
Pour connaître l’Évangile, il faut y entrer, voir les détails et mettre en pratique les choses que nous y trouvons ; et nous n’avons qu’à y entrer un peu, à étudier ses détails pour comprendre tout de suite combien cette maison est belle, grande, parfaite. C’est véritablement la maison de la Sagesse » (VD, p. 516).
Pour connaître Jésus Christ, allons donc aux sources de la foi qui nous sont données par Dieu lui-même et que nous trouvons dans le saint Évangile » (MS VIII, p. 156).