« …alors, vous recevrez l’Esprit Saint » – Editorial du journal paroissial de Guaçui et de Dores – 1er juin 2006

« …alors, vous recevrez l’Esprit-Saint »

Très chers frères,

Nous terminons le temps pascal, ce temps où nous contemplons Jésus ressuscité en même temps que nous nous unissons à la prière des apôtres et de Marie dans l’attente de l’Esprit-Saint. Chaque fois que nous prions, nous commençons par le signe des chrétiens, le signe de la croix, signe de notre baptême : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit… » Esprit-Saint troisième personne de la Trinité, Esprit-Saint, Esprit d’amour entre le Père et le Fils, Esprit répandu sur les hommes.

C’est Luc qui nous parle le plus de lui[1]. C’est lui qui descend sur Marie pour mettre Jésus au monde. C’est lui qui agit dans le cœur de Zacharie et Elisabeth, de Jean-Baptiste, de Siméon e Anne, pour les tourner totalement dans l’accueil de Jésus, dans la capacité à le révéler.

C’est lui qui descend sur Jésus lors de son baptême, qui le conduit dans son combat contre le démon au désert, qui repose sur lui pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, proclamer la libération aux captifs, aux aveugles le retour à la vue, libérer les opprimés, proclamer une année de bienfaits par le Seigneur.

C’est sous l’action de l’Esprit-Saint que Jésus exulte au retour des apôtres de mission : « Je te bénis, ô Père, parce que ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux petits. »

Quand Jésus enseigne aux apôtres la prière du Notre Père, et les appelle à savoir demander au Père ce dont ils ont besoin, il termine en disant : « Si vous qui êtes mauvais savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l’Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent ! » C’est intéressant de voir que, plutôt que de demander à être guéri ou tel ou tel miracle, Jésus nous apprend à prier pour demander l’Esprit-Saint, la force de vivre chaque événement en communion d’amour avec lui, avec le Père, avec nos frères.

A ceux qu’il envoie en mission, Jésus annonce aussi les difficultés, les persécutions, mais il fait cette promesse : « Ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire pour votre défense, l’Esprit-Saint vous enseignera au moment même ce que vous devrez dire. » Nous pensons que nombre d’entre vous ont déjà fait cette expérience, en situation où ce n’est pas facile de parler, d’agir, de demander l’aide de l’Esprit-Saint et de recevoir la parole à dire de Jésus, de son Esprit-Saint.

Si nous voulons continuer à découvrir qui est l’Esprit-Saint que nous allons célébrer à la Pentecôte, nous trouvons ces paroles dans l’ouverture du livre des Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit, qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités du monde. »[2] La réception de l’Esprit-Saint é liée à l’envoi en mission, ici, avec ceux qui sont plus proches, et jusqu’aux personnes qui sont plus éloignées de nous, du Christ.

A la Pentecôte, nous voyons la première communauté qui était enfermée, dans la peur des juifs, mais aussi dans la prière avec la Vierge Marie, recevoir la force de l’amour qui unit le Père et le Fils, et qui leur donne de sortir et parler à tous les peuples réunis.[3] Nous voyons ensuite[4] les apôtres annoncer la Bonne Nouvelle et guérir les malades, c’est-à-dire se préoccuper des plus exclus, travailler à la libération de chacun. Nous voyons les apôtres trouver dans leur connaissance de la bible la lumière pour comprendre l’action du Saint Esprit, la résurrection de Jésus, et pour l’annoncer. Nous voyons les apôtres qui avaient renié le Christ, l’avaient abandonné, parler maintenant avec autorité, alors même qu’ils étaient sans instruction, et préférer obéir à Dieu plutôt qu’aux chefs qui les menaçaient. Nous voyons ensuite les apôtres découvrir à plusieurs reprises que l’Esprit-Saint avait déjà travaillé dans le cœur de personnes qui n’appartenaient pas à la communauté chrétienne et savoir accueillir ces personnes avec une préoccupation : « ne pas empêcher Dieu d’agir. »[5]

Le Père Antoine Chevrier, fondateur de l’association de prêtres diocésains à laquelle nous participons pour nous aider dans le ministère et la mission écrivait :

En voyant agir Jésus, nous voyons les actions même du Père, parce que le Fils ne fait rien de lui-même et que c’est le Père qui fait lui-même ses œuvres. Quelle belle harmonie ! Quel accord entre le Père et le Fils et le Saint Esprit, dans Jésus-Christ !

Qu’avons-nous donc à faire ? D’étudier Notre Seigneur Jésus, d’écouter sa parole, d’examiner ses actions, afin de nous conformer à lui et nous remplir du Saint Esprit.

Puisque tout ce que Jésus-Christ a dit, tout ce qu’il a fait et dicté par le Saint Esprit, il faut donc étudier ses paroles et ses actions, et conformer notre vie et nos paroles à ce qu’il a dit, à ce qu’il a fait, et alors nous agirons et parlerons selon le Saint Esprit.

Nous avons donc là une règle sûre et certaine pour nous remplir du Saint Esprit et agir et penser selon lui. »[6]

Bonnes fêtes de Pentecôte, et qu’ensemble, nous cherchions toujours l’Esprit-Saint, qu’il nous donne d’être toujours plus missionnaires.

Pe Juarez e Pe Bruno

[1]      Luc 1 à 4 ; 10,21 ; 11,13 ; 12,10 ; 12,12  et plus de 50 citations dans le livre des Actes des Apôtres

[2]      Actes 1,8

[3]      Actes 2

[4]      Actes 3 et 4

[5]      Actes 11,17

[6]      Antoine Chevrier, Véritable Disciple p. 225-226

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