Nouvelles de l’été 2012: mission à Befeta (27 août 2012)

On trouvera ci après une bonne part d’une lettre écrite à Wilson avec qui je partage la mission à Befeta et qui se trouve actuellement en service pastoral à Angles, Vendée, depuis le 15 juillet jusqu’au 15 septembre. On trouvera des illustations vidéo et photos

Ry mahalala Wilson,

Salama ô !

Inona ny vaovao ?

J’espère que ta mission en Vendée pour ces deux mois d’été se passe bien. J’ai su que tu as rencontré Bernard Lucas. J’espère que vous avez pu vous parler un peu du Prado, parce que Bernard n’a pas l’air d’avoir reçu mon email et il ne savait pas que tu étais comme lui du Prado.

Ici, je suis toujours immensément heureux d’être en brousse à Befeta, d’être reconduit avec toi et je t’ai associé à chaque occasion, à chaque messe, dans tous les partages avec les jeunes, en disant que tu étais avec nous. Quand quelqu’un disait que tu étais en « vacances », j’ai systématiquement corrigé : « en mission ». Plusieurs personnes du district m’ont fait part de leur grande joie en écoutant la retransmission de la messe d’ordination des diacres, le 6 août, quand ils ont entendu que nous étions reconduits ensembles à Befeta.

Je vis beaucoup de choses, toi aussi de ton côté. Alors je prends le temps pour t’écrire au début de la retraite des prêtres du diocèse.

Comme je n’ai pas beaucoup de temps et que des proches me demandent de mes nouvelles, je t’écris de manière à pouvoir aussi partager ce que je deviens de façon compréhensible pour ces quelques proches en utilisant la base de cette lettre. Cela me permet aussi de faire révision de vie de cette période plus que dense.

Mission à Ankarana « fiangonana », communauté, qui dépend du centre de Ikalalao du 15 au 19 août

Le 15 août au matin, j’ai célébré la messe à An-kavia.

L’après-midi, la mission a commencé, mais pas comme je m’y attendais. Je pensais qu’ils viendraient à 50 ou plus et ils n’étaient que 5. Il n’y en aurait eu aucun, j’étais déterminé à monter quand même à Ankarana. J’ai été heureux de voir que cela ne m’avait pas déstabilisé et j’ai de plus en plus la conviction que c’est le Christ qui conduit, alors peu importe le nombre de personnes qu’il nous envoie.

Il y avait aussi Mr Christian (formateur au centre d’Ikalalao). Sœur Emilienne mangeait et priait avec nous et faisait l’inventaire du centre en vue de la passation avec les deux nouvelles sœurs qui vont prendre la relève.

Cela a été un merveilleux temps de partage avec ces jeunes filles : Florentine et Vola d’Ankarimbahoaka, Pascaline de Tsito, Janina d’Ambohibe, Marie-Roseline d’Anjoma. Cela a été un temps particulièrement propice pour accompagner Mr Christian dans sa recherche pour être laïc consacré et Florentine qui veut être sœur du Prado. Tous les deux ont lu et beaucoup aimé les Ecrits Spirituels du Père Chevrier en malgache. J’espère pouvoir rapidement faire avancer l’édition en librairie de ces écrits.

Jeudi 16 août, nous avons préparé le théâtre du livre des Actes des Apôtres 1 à 5 et les visites des gens.

Vendredi 17, après avoir attendu que le crachin s’arrête, nous sommes montés à Ankarana. J’avoue que j’étais un peu inquiet : le catéchiste d’Ikalalao n’est même pas venu nous saluer alors qu’il habite contre l’Eglise et le Mpiadidy Paul n’était pas avec nous pour cette préparation… En descendant à pied le sentier qui plonge vers la rivière rendu très glissant par la bruine, j’ai fait une belle chute, sans conséquences. Quand nous sommes arrivés à Ankarana, Paul nous attendait avec 15 jeunes et le catéchiste d’Ankarana. Tout était merveilleusement préparé, pas du tout comme je l’avais imaginé : je pensais qu’on aurait commencé par visiter les maisons une par une et eux avaient prévu d’appeler les gens pour qu’ils se réunissent sur la place de chaque hameau pour dialoguer et prier, ensuite de quoi, nous avons visité quelques maisons pour les bénir. Nous avons fait 6 équipes et visité tous les hameaux. Quelqu’un a été prévenir les gens de la fiangonana de Marodita que nous devions aussi visiter pour les prévenir que nous ne viendrions pas vu notre nombre réduit.

L’accueil variait suivant les lieux, suivant s’il y avait des chrétiens catholiques engagés ou non, mais il a été bon partout. A 13h, nous avons déjeuné à l’église d’Ankarana, répété le théâtre avec les jeunes d’Ankarana, puis nous avons visité toutes les maisons du hameau du Mpiadidy.

Le samedi 18 août, nous avons joué les chapitres 1 à 5 des Actes des Apôtres pendant la messe. L’après-midi, nous sommes revenus à Ikalalao avec Christian et les 5 sessionnistes et nous avons fait la relecture avec les questions suivantes :

–     Où ai-je vu des signes de l’œuvre de l’Esprit Saint pendant les visites ?

–     dans la vie des gens rencontrés ou dans les Actes des Apôtres, ai-je perçu quelque chose de l’appel de Dieu ?

–     quelles décisions à partir de là ?

Ce qui revenait, comme pour la relecture de la mission de Befeta :

–     signes de l’œuvre de l’Esprit Saint : la joie dans nos cœurs et dans ceux des gens visités ; nous n’avions pas honte, pas peur pour parler aux gens ou jouer les Actes des Apôtres ; dans des hameaux, on voyait des gens profondément croyants ; l’accueil des gens, tous les dons en argent, nourriture, qu’ils faisaient, y compris des familles protestantes.

–     appels :

  • en voyant des hameaux où presque personne ne savait lire, ou les gens disaient ne pas prier, ne pas aller à la fiangonana, on se dit qu’il faudrait faire quelque chose, que d’autres les visitent ;
  • en voyant la joie des gens à se retrouver, j’ai fait part de l’expérience des gens du Brésil qui font des « groupes bibliques » et qui se retrouvent une heure toutes les semaines dans tous les hameaux pour prier une heure en lisant un texte d’Evangile, partageant les « Paroles de vie » et les lumières, les intentions de prière. Ils le font le mardi soir, mais pourquoi ne pas chercher quelque chose du même type dans les hameaux qui y seraient pêts ? Pourquoi ne pas le faire le jeudi (symbolique du jeudi saint) pour ne pas être trop prêt du dimanche et que ça ne remplace pas la prière à la fiangonana mais soit un appel pour y aller.
  • Malgré les visites, l’Eglise d’Ankarana était loin d’être pleine et nous avons croisé Zakeu, qui était responsable dans cette communauté et est entré dans une secte évangélique. Il est important d’aider les gens à connaître la fondation de l’Eglise dans les Actes des Apôtres, d’aller les visiter.
  • J’ai relancé l’appel par rapport à la maladie alcoolique et parlé du chemin des sessionnistes qui s’aident à devenir abstinents.

–     décisions des jeunes et adultes ayant fait la mission :

  • Acheter le Nouveau Testament pour ceux qui ne l’ont pas, faire cahier de vie ;
  • Lancer une équipe F.E.T. ou aller faire des missions dans les hameaux avec les enfants ;
  • Appeler les gens à prier dans le hameau ;
  • Avancer vers la vie religieuse pour ceux qui sont sur ce chemin.

Dimanche, nous avons joué les mêmes 5 premiers chapitres des Actes des Apôtres pendant la messe de Fiakarana avec les chrétiens venus de toutes les communautés.

Séjour à Isaka du 19 au 22 août

Dimanche 19 au soir, j’ai rejoint Isaka, ce que j’avais déjà prévu pour assurer une présence, mais je l’ai fait d’autant plus qu’il y avait des problèmes avec (…) :

Lundi, mardi, des jeunes dont Angel et Elie (voir plus loin), ont participé à la messe et je les ai invités à venir prier les Vêpres avec moi en prenant le temps de faire étude d’Evangile sur l’Evangile du lendemain comme nous en avons l’habitude quand nous sommes tous les deux.

Mission à Ambodimanadilo, « fiangonana », communauté, qui dépend du centre de Befeta

Mercredi 22, je suis arrivé à Befeta avec les 5 mêmes sessionnistes enthousiasmées par la première mission et demandant à faire la deuxième, plus des jeunes d’Ankarana et des amis des 5 sessionnistes. Ce sont 65 jeunes et tous les catéchistes de Befeta ainsi que des professeurs et Mpiadidy Philibert, soit 79 personnes, qui ont participé à la mission à Befeta dans la fiangonana d’Ambodimanodila.

Jeudi 23, nous avons mis en scène les chapitres 1 à 9 des Actes des Apôtres dans un climat vraiment très bon. Cela a donné un très bon partage à la messe du jeudi soir où ils ont joué l’intégrale de ces 9 chapitres à part quelques petites coupes. Après que chacune des 6 équipes jouent sa partie, nous avons partagé sur les « Paroles de vie » et les lumières pour notre vie.

Il y avait 8 séminaristes ou aspirants religieuses : Angel (aspirante fille de la charité qui entre en terminale à Fianarantsoa, fille de Mme Jacqueline d’Isaka), Florentine (décidée à aller faire un stage de 3 à 4 mois chez les sœurs du Prado à Kianjavato à partir du 18 octobre, Bernard l’y emmènera), Albert, Mbola et Emmanuel (de Befeta, déjà au petit séminaire de Kianjasoa), Mariantsoa qui va y entrer, Joseph (aspirant Déonien), Elie (en vacances à Isaka mais petit séminariste à Toliary chez les lazaristes. J’ai pris un temps de partage spécifique avec eux le samedi soir. Je ne pouvais pas ne pas penser au travail du Père Chevrier avec les jeunes qu’il accompagnait vers le ministère ou la vie religieuse au milieu des autres jeunes.

Vendredi 24, nous avons constitué 14 équipes et visité les 14 hameaux de la Fiangonana Ambodimanodila. Ils réunissaient les gens sur la place des hameaux, jouaient l’Evangile de Zachée, intégraient éventuellement les enfants du hameau dans le tableau vivant, questionnaient sur comment Jésus pouvaient venir demeurer chez nous aujourd’hui, puis bénissaient chaque maison. Nous avons déjeuné par équipe dans chacun des hameaux puis, en remontant vers Befeta, nous avons visité tous les hameaux appartenant à Befeta et se trouvant à cette entrée de Befeta.

J’avais remarqué que Victor avait été ordonné prêtre à Befeta le 6 août 1992 dans le district où il était né et avait grandi, il y a juste vingt ans. Aussi, je l’avais invité à venir nous rejoindre pendant la mission et célébrer cet anniversaire et dans sa fiangonana où nous faisions la mission, et à Befeta. Il était donc avec nous le samedi matin à Ambodimanodila. Les jeunes ont joué les chapitres 1 à 5. Quand les gens ont vu celui qui jouait le rôle d’Ananie mourir et être portés pour être enterrés avec les chants habituels pour la circonstance, ça a marqué les esprits, et, quand j’ai demandé ce qui avait tué Ananie : la parole de Pierre ? Mais comment l’apôtre d’un Dieu d’amour peut-il tuer ? Et d’alerter sur le mensonge qui tue dans nos vies, c’est peu de dire qu’ils écoutaient. Beaucoup de joie profonde autant chez les jeunes, les catéchistes, que chez les gens d’Ambodimanodila. Je crois que Victor était très ému et aussi étonné de voir la manière de faire la mission. Dans son mot après la communion, il a évoqué les divisions dans sa famille suite à des questions d’héritage, sa famille étant présente, et il a pu saluer de nouveau un oncle qui ne lui parlait plus.

L’après-midi : relecture avec les mêmes questions qu’à Ikalalao. La première chose qu’avaient fait les séminaristes en démarrant la mission, ça avait été de chercher à se mettre à part, manger à part, dormir à part, commander. J’avais pris un moment pour réfléchir avec eux. Au moment de cette relecture finale, une des choses qui est revenue dans les expressions de plusieurs des 6 équipes : « Ce qui a été super, c’est qu’il n’y avait personne à part ; le mpiadidy et le prêtre ont mangé avec nous, comme nous ; on était tous ensemble. Il n’y en avait pas qui était « au-dessus des autres ».

Je sais qu’il y a d’autres moyens de se faire proches des gens, mais pourquoi laisser ce moyen de côté, et j’espère vivement que nous pourrons manger avec les sessionnistes à Ikalalao, comme le Père Chevrier avec les enfants du Prado. C’est impressionnant comme ce signe a marqué les gens. J’espère aussi que nous pourrons vivre cela un jour pour les rencontres de catéchistes et professeurs.

Après un temps de réflexion par équipe, la remontée s’est faite pendant l’office des vêpres. Deux équipes ont partagé leur réflexion avant chacun des deux psaumes et avant le cantique. Le Mpiadidy et moi avons partagé nos relectures avant le magnificat. Ça été un moment fort et je crois formateur pour tous.

Les catéchistes devaient avoir une réunion entre eux avec le Mpiadidy pendant la mission. Philibert a fait le choix que leur réunion consiste à participer tous à la mission et ils étaient manifestement tous très marqués.

A la messe de dimanche présidée par Victor, dans une église comble, les jeunes ont joué les chapitres 6 à 9 et j’ai fait l’homélie (comme à Ambodimanodila), Victor disant un autre mot après la communion. Il y avait, outre les 8 déjà nommés, Sœur Jeanine (sœur de Noé, carmélite apostolique en Italie), Noé, Jean de Dieu et …(?) du Grand Séminaire de Vohitsoa, Elisée, en 3ème année de théologie pour les O.M.I. à Yaoundé, tous originaires du district de Befeta… Impressionnant ! Ils se sont montrés intéressés (petits et grands séminaristes) et plusieurs ont posé plein de questions sur le Prado. Albert voudrait déjà avoir fait son engagement… Victor a célébré les deux mariages, de peur que je ne veuille de nouveau prendre une femme en me trompant dans le rituel en malgache comme lors de la première communion en juin où j’ai demandé : « Mr Michel voulez vous prendre Mme Marie-Madeleine » pour être ma femme ? » Les gens de Befeta rient encore beaucoup de ce gag. Victor a béni les 8 jeunes de Befeta pour les J.M.J. de Diego.

La lapidation d’Etienne, puis le chemin de Philippe avant la conversion de Saul, ont touché les cœurs. Des jeunes et adultes ont acheté 4 bibles, 6 nouveaux testaments et il faut que je renouvelle le stock.

Tous demandent à faire d’autres missions. Plusieurs veulent se lancer avec des équipes F.E.T. pour aller visiter les enfants de tel ou tel hameau.

En voyant la joie des gens à prier ensemble dans les hameaux, mais aussi les hameaux où les gens avouaient ne pas prier ou très peu, ne pas aller à la fiangonana, j’ai encouragé à essayer de se réunir pour prier dans les hameaux.

J’ai invité les 5 jeunes qui ont fait la première mission à venir sans kapoaka de riz et de tsara maso parce que j’avais senti qu’ils ne pouvaient pas apporter la quantité demandée à deux missions consécutives en période de soudure. 6 autres jeunes sont venus sans rien. Je m’étais engagé à assumer les dépenses autres. Avec les dons faits par les gens visités, il semble, bilan encore provisoire, que les dons ont compensé les sorties ou les non entrées. C’est quelque chose que j’ai déjà constaté d’autres fois et qui m’étonne toujours.

Bilan de santé à Antananarivo

J’ai voyagé la nuit dernière pour venir faire un bilan à l’Institut Pasteur avant que ne commence la retraite. Malgré 4 traitements successifs, les intestins restent toujours dérangés. Un examen fait à Fianarantsoa au retour de Fénérive a mis en évidence des Ascaris, mais malgré deux traitements successifs, tout reste bien en désordre. J’aurai les résultats vendredi.

(…)

Programme en septembre

Je rentrerai samedi 1er septembre et célébrerai la messe dimanche 2 à Isaka. Du lundi au jeudi, j’accompagnerai une sœur française (PSA) arrivée à Fianarantsoa depuis un an et qui fait une retraite. Vendredi 7, je célébrerai la messe du premier vendredi du mois à Isaka, puis à Faliandro le samedi 8 et à Tomboarivo le dimanche 9.

Je serai de nouveau à Fianarantsoa du lundi 10 au jeudi 13 pour divers rendez-vous et, vendredi 14, je présenterai le montage Power-Point sur la maladie alcoolique en malgache pour les ouvriers de la ferme école et sans doute pour les catéchistes de l’école de catéchistes. Il a été traduit. J’en ai fini la saisie. Il faut maintenant le mettre sous forme Power-Point.

Samedi 15 septembre, j’irai visiter les hameaux de Marodita avec les jeunes d’Ankarana, puisque nous n’avons pas pu aller les voir.

Dimanche 16, je célèbrerai la messe de Fiakarana à Ikalalao.

Du lundi 17 au vendredi 21, ce sera la rentrée des prêtres à Fianarantsoa et je partirai ensuite célébrer la messe de Fiakarana à Befeta.

(…)

Je serai à Fianarantsoa du lundi 24 au mercredi 26 et j’essayerai d’apercevoir deux couples connus dans ma deuxième paroisse (Vitry-sur-Seine), qui étaient en Equipe d’Action Catholique en monde Ouvrier, et qui passent à Madagascar.

Du jeudi 27 au dimanche 30, je serai à Ikalalao pour la rencontre du MDMK.

Je sais que tu rentres le 23. Quand les gens me demandent quand tu rentres, je réponds que tu arrives le 23 à Antananarivo mais que je ne sais pas quand tu pourras arriver sur le secteur, qu’en tous cas tu y seras le samedi 7 octobre pour l’Assemblée du secteur et pour la messe de rentrée à Befeta le dimanche 8. Cela te laisse le temps d’atterrir.

Bernard arrive à Antananarivo avec mon vélo lundi 1er octobre à 10h mahery. Pourrais-je avoir la voiture et monter dimanche après la messe pour le chercher et pouvoir redescendre le vélo ? Je redescendrai mardi 3 pour qu’il puisse se reposer à Tana avant de prendre la route et j’aimerais essayer de voir un éditeur sur Antananarivo pour les Ecrits Spirituels du Père Chevrier.

Tu vois qu’après la préparation puis l’animation de la semaine spirituelle pradosienne, puis de l’Assemblée du Prado à Antsirabe et de la formation des sœurs du Prado à Fenoarivo Atsinanana, je n’ai pas chômé. J’espère que tu as pu aller jeter un coup d’œil sur le site internet et les documents mis en ligne. Cela a aussi été un moment fort de cet été.

Je progresse en malgache, mais la compréhension reste vraiment difficile.

(…)

En attendant de te lire aussi, de savoir ce que tu vis en Vendée, je te redis ma grande joie de vivre avec toi la mission. Mifampivavaka isika.

Bruno

P.S.

Il va falloir voir ce qui peut être fait auprès de la municipalité de Befeta pour les routes et les ponts.

Le 1er pont de la route Befeta – Isaka est de plus en plus endommagé et j’ai peur pour le traverser à pied. Si encore toutes les planches avaient été volées, on pourrait faire un exercice de marche sur poutre, mais il reste des planches en travers dans tous les sens qu’il faut enjamber, ou essayer de marcher dessus, mais, tout d’un coup elle se met à branler. Je ne sais pas comment j’aurais été à Ambodimanodila cette semaine si j’avais du passer avec mon vélo. C’est aussi râlant que le tronçon de la piste qui est tombé dans la rivière ne soit pas réparé : devoir faire 53 km de pistes défoncées (2h30) au lieu des 16 km par la route directe (1h) entre Befeta et Isaka ne facilite pas notre ministère ni la vie des gens.

Le 2ème pont de la route qui va de Befeta à Ikalalao est dans un état catastrophique. Là aussi, des planches ont été volées. J’ai fait descendre tout le monde dimanche avant de le traverser en voiture et il bouge de manière impressionnante. Un peu plus loin, il y a une rigole de plus d’un mètre de profondeur et il ne reste plus que la largeur des roues de la voiture pour passer en équilibre entre la risière à 2 ou 3 mètres en contre-bas à gauche et cette rigole à droite. Dès que la saison des pluies va revenir, il n’y aura plus moyen de passer. Je ne te cache pas que j’ai peur en franchissant ces obstacles. Pour aller de Befeta à Isaka (mais aussi Ikalalao ou

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