Un précieux trésor dans l’âme de l’Afrique (Noël 2011)

Un précieux trésor est présent dans l’âme de l’Afrique où je perçois « le poumon spirituel pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance », (Benoît XVI)

Chers amis et parents,

Je me sens vraiment privilégié d’avoir pu célébrer Noël au fond de la brousse, au milieu des « bergers d’aujourd’hui ». C’est dans un pays en difficultés importantes que Jésus est né il y a deux mille ans. Il ne serait pas « désorienté » en naissant dans notre monde aujourd’hui, à Madagascar en particulier.

Echos de la lettre de Benoit XVI aux chrétiens d’Afrique et de Madagascar

Benoît XVI vient d’adresser un message aux chrétiens « d’Afrique et de Madagascar » suite au synode de 2009 (Africae Munus). En recevant cette lettre, près de deux ans après mon arrivée à Madagascar, bien des expressions ont rejoint ce que je peux sentir ici. Parmi de nombreuses expressions fortes, celles-ci :

« Face aux nombreux défis que l’Afrique souhaite relever pour devenir toujours plus une terre de promesses, l’Église pourrait être tentée, comme Israël, par le découragement, mais nos ancêtres dans la foi nous ont montré la juste attitude à avoir. Ainsi Moïse, le serviteur du Seigneur, « par la foi … comme s’il voyait l’Invisible, tint ferme » (Hb 11, 27). L’auteur de la Lettre aux Hébreux nous le rappelle : « La foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas » (11, 1). J’exhorte donc l’Église entière à poser sur l’Afrique ce regard de foi et d’espérance. Jésus-Christ, qui nous a invités à être « le sel de la terre » et « la lumière du monde » (Mt 5, 13. 14), nous offre la puissance de l’Esprit pour réaliser toujours mieux cet idéal. » (Africae Munus n° 5)

Par ce document, je désire donner les fruits et les encouragements du Synode, et j’invite tous les hommes de bonne volonté à poser sur l’Afrique un regard de foi et de charité, pour l’aider à devenir par le Christ et par l’Esprit Saint, lumière du monde et sel de la terre (cf. Mt 5, 13. 14). Un précieux trésor est présent dans l’âme de l’Afrique où je perçois « le poumon spirituel pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance », grâce aux richesses humaines et spirituelles inouïes de ses enfants, de ses cultures aux multiples couleurs, de son sol et de son sous-sol aux immenses ressources. Cependant, pour se tenir debout avec dignité, l’Afrique a besoin d’entendre la voix du Christ qui proclame aujourd’hui l’amour de l’autre, même de l’ennemi, jusqu’au don de sa propre vie, et qui prie aujourd’hui pour l’unité et la communion de tous les hommes en Dieu (cf. Jn 17, 20-21). (n° 13)

Dans ce texte, fruit de la réflexion des évêques d’Afrique et de Madagascar, Benoît XVI appelle toutes les familles à avoir l’Evangile et à rencontrer vraiment le Christ dans la méditation de sa Parole.

Ici comme ailleurs, en nous ouvrant en vérité à la dimension transcendante de l’homme avec ceux qui ne partagent par la foi en Dieu, en nous ouvrant à Dieu avec tous nos frères croyants d’autres religions, en nous ouvrant au Christ avec ceux d’entre nous qui sommes chrétiens, nous pouvons œuvrer contre tout ce qui détruit l’homme et peut mener à désespérer.

Je tiens à disposition de ceux d’entre vous qui sont au service d’africains en France ou ailleurs le texte sous forme de fichier word avec sous-titre de chaque paragraphe permettant une perception rapide du contenu du texte en parcourant la Table des matières, ainsi qu’une relecture sous l’angle de l’appel à lire la Parole de Dieu.

Echos de la lettre des Evêques de Madagascar

A vue humaine, la situation de Madagascar ne prête pas à l’espérance. Les malgaches sont réputés ne pas dire les choses directement, mais, dans une très belle déclaration à l’issue de leur dernière Assemblée, les évêques de Madagascar vont droit au but pour s’adresser aux politiques :

« Tout le monde reconnait que la source de nos problèmes est politique. Pour beaucoup la politique se réduit en fait à rechercher un portefeuille ministériel, à un amour effréné de l’argent, à de l’hypocrisie. On dissimule derrière des mots comme Amour de la Patrie, intérêt premier de la nation, solidarité et communion… l’ambition, l’égoïsme, le népotisme, les détournements à grande échelle des richesses du pays. C’est à cause de ces comportements que le peuple souffre, devient otage et que la nation est humiliée au niveau international.

Or être un Homme Politique c’est être au service du peuple, dans la recherche du bien commun, de la justice et de la paix pour un développement de l’homme et de tout homme par la solidarité et par la subsidiarité (GS 74-76). Or, malheureusement chez nous la réalité est tout autre. Nous exhortons donc les politiciens à écouter leur conscience. Nous interpellons également tous les responsables des affaires de l’état à tous les niveaux, afin que cessent toutes « ces déviations » !

Si on considère la politique de chez nous il n’y a souvent que des résultats négatifs.

– on attend une bonne gestion mais on assiste au pillage des richesses nationales (or, bois de rose, saphir…) et corruption à tous les niveaux. L’argent est roi et tout peut être acheté jusqu’à la conscience

– Notre vocation est de cultiver et de perfectionner la nature (Gen 2) mais nous ne faisons que la détruire et la massacrer.

– L’homme est appelé à s’épanouir au sein d’une famille harmonieuse, dans la communion, telle que nous l’enseigne la sagesse de nos ancêtres. Mais nous imitons sans réfléchir la nouvelle éthique de la modernité, et alors, les foyers se disloquent, le respect entre parents et enfants n’existe plus. Beaucoup d’enfants sont sans père, errant dans les rues, n’ allant plus en classe.., les débauches, la prostitution et le tourisme sexuel se développent un peu partout, et nous ne parlons pas de l’avortement et du nombre d’enfants perdus sans qu’on sache où ils sont !….

– On parle beaucoup de l’état de droit mais le peuple a perdu confiance en l’Etat et cherche à se protéger pour survivre. Et ce qui se passe dans plusieurs nations en Afrique et dans d’autres pays nous touche aussi : là où il y a des richesses minières, il y a toujours une menace de guerre civile, les sectes se multiplient ainsi que les partis politiques. Et comme conséquence de tout cela, la perte de la souveraineté nationale.

Tout cela ce sont les résultats négatifs d’une conception erronée de la politique. Si nous sommes des patriotes authentiques cherchant le bien commun, et si nous voulons suivre la voie qui nous mènera vers de vraies élections, nous devons alors changer de mentalité et changer la manière de faire de la politique. »

Quelques flashs parmi de multiples autres possibles, qui vous permettront de comprendre plus concrètement ce qu’on peut mettre derrière les expressions ci-dessus :

–     Sur notre « district » (paroisse rurale), ces dernières semaines, il y a eu de multiples attaques de « dahalo » (brigands) qui ont provoqué plusieurs morts. L’une de ces attaques a été le fait d’une bande armée d’une trentaine de personnes qui ont volé 24 zébus, 6 veaux, mais aussi des vélos, machines à coudre etc. Une autre nuit, d’autres dahalos ont volé quelques zébus juste à proximité de la gendarmerie d’Isaka. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment il est possible de voler des zébus sans se faire repérer par la gendarmerie et en se déplaçant à pied……

–     Sur le seul centre de Befeta (l’un des 4 villages principaux de notre paroisse), en une semaine, au mois de décembre, 3 morts par alcool (2 par violence liée à l’alcool, un, le vétérinaire de Befeta, par comas éthylique).

–     Ailleurs, des gendarmes ont attaqué une mine de pierres semi-précieuses pour arrondir les fins de mois difficiles et ne supportant pas qu’un politique local s’enrichisse tout seul dans cette même mine.

–     A Tulear, suite à la mise en examen par un magistrat d’un policier louant ses armes à des malfaiteurs, 11 policiers sont accusés d’avoir tué ce magistrat. La police a commencé par refuser de livrer les suspects à la justice.

–     L’évolution de la situation politique, avec le retour d’un ancien président (Didier Ratsiraka) en attendant le suivant (Marc Ravalomana), tous les deux coupables de graves détournements de richesses et de la mort de personnes, et tout le jeu de poker menteur entre les responsables politiques, ne laisse pas espérer de jours meilleurs. Tous les indicateurs sur l’état du pays sont au rouge.

–     A Antananarivo, des « délestages » privent chaque jour des quartiers entiers d’électricité pendant plusieurs heures et affectent gravement la situation économique déjà bien difficile.

Pourtant, je reste étonné de cette force de vie qui caractérise les malgaches et dont parle la lettre de Benoît XVI. J’en profite d’autant plus que je progresse un peu chaque jour dans la langue, beaucoup plus que je ne l’espérais. Je n’arrive pas bien à comprendre les gens en brousse, car le dialecte betsileo me reste totalement étranger, mais au moins j’arrive à me faire comprendre, à me lancer sans texte pour les homélies (et être compris), à commencer à comprendre quelque chose des partages entre prêtres lors des repas à l’évêché.

Le travail avec Wilson pour aider les gens à entrer dans l’Evangile

Je me sens privilégié de pouvoir vivre au milieu de ce peuple, en particulier d’avoir pu célébrer Noël en brousse et d’être porté par cette joie de se retrouver, de prier dont témoigne l’une des deux vidéos de mon site internet.

Dans mon dernier courrier collectif début juillet, je vous faisais part de l’animation des retraites de confirmation et Première Communion en faisant des « Théâtres d’Evangile » ou « Tableaux vivants » que vous pouvez retrouver en vidéo.

J’espérais que ça allait ouvrir un chemin pour aider les gens à entrer dans l’Evangile. Les choses ont été plus vite que je ne le pensais: lors des veillées de Noël qui ont eu lieu dans les 4 centres principaux et les 33 petites communautés, les jeunes ont proclamé en théâtre tout ou partie des récits de l’enfance de Jésus (Luc 1 et 2, Matthieu 2), récitant largement par cœur.

Il reste tout un travail à faire pour que ça ne soit pas seulement un exercice de théâtre, mais une manière de faire prier l’assemblée. Cela n’était pas aussi réussi au centre de Kalalao que lors de la confirmation. Ceux qui animaient la veillée n’ont pas su y mettre le climat de prière et tel ou tel jeune acteur ne semblait pas comprendre qu’il n’était pas dans un théâtre comique ou en train de jouer un joli conte, mais d’accueillir et proclamer une nouvelle dont nous n’avons pas fini de découvrir la force dans ce signe divin étonnant par sa fragilité : un nouveau né semblable à tous les nouveaux-nés, venu au milieu des animaux et des plus pauvres, de tous ceux que notre société exclue, pour révéler l’amour du Père à tous les hommes et nous appeler à nous engager radicalement dans une fraternité vraie entre les hommes et femmes de tous pays, races, religion, convictions, conditions, ce que Benoît XVI dit avec force dans sa lettre aux chrétiens d’Afrique, continent en proie à des tensions  si fortes.

« Le visage de l’évangélisation prend aujourd’hui le nom de réconciliation, condition indispensable pour instaurer en Afrique des rapports de justice entre les hommes et pour construire une paix équitable et durable dans le respect de chaque individu et de tous les peuples ; une paix qui […] s’ouvre à l’apport de toutes les personnes de bonne volonté au-delà des appartenances religieuses, ethniques, linguistiques, culturelles et sociales respectives » (174)

Il nous faut aussi former les catéchistes pour qu’ils aident les jeunes à réfléchir au lumières que l’on peut trouver dans ces textes mis en théâtre pour leur vie de manière générale, pour leur vie de foi en particulier.

Il nous faut continuer à essayer de convaincre les catéchistes de vivre cela pour eux-mêmes d’abord. La première rencontre des catéchistes que j’ai animée m’a permis de mesurer la distance à parcourir. Profitant de l’absence de Wilson, ils ont décidé de faire le programme des deux jours en une seule journée et la manière dont ils ont expédié le temps de méditation de l’Evangile m’a attristé. Quand je me suis aperçu de ce qui se passait, à la fin de la messe de 6h du matin du 2ème jour de la rencontre censés se terminer à midi, ils étaient déjà en train de repartir chez eux, « ayant fait tout le programme demandé par Wilson ».

Dans l’Eglise aussi, on perçoit cet abîme parfois entre la parole et la vie. Ainsi, la charge de catéchiste peut devenir une « fonction », un travail parmi d’autres, fait en apparence; et non plus une vie d’Apôtre à la suite du Christ. Mais cela est vrai pour nous tous.

J’ai aussi pu percevoir la pauvreté humaine quand tel catéchiste, qui avait le rôle du narrateur pour les pièces de « théâtre d’Evangile », lisait y compris les commentaires en italique et entre crochets mis pour aider les équipes à faire la mise en scène.

Bien plus fort que ces imperfections, je garde dans le cœur les heures passées par les jeunes et les catéchistes, dans toutes les communautés, à préparer ces théâtres d’Evangile et à proclamer le mystère de Dieu fait homme. Il fallait voir la joie des jeunes, des catéchistes, des assemblées.

Du 11 au 15 décembre, j’étais avec les « sessionistes », jeunes qui ont été très peu à l’école et qui se retrouvent tous les mois pour une semaine de formation. La moitié ne savent pas lire, mais un quart d’entre eux, ceux qui disposaient des 1 000 Ariary sur eux, ont acheté le Nouveau Testament (prix normal 7 000 Ariary) avec un cahier. Ils se sont engagés à lire un bout d’Evangile et à écrire chaque jour une « Parole de vie » en trouvant quelqu’un pour les aider s’ils n’arrivent pas encore à lire. L’objectif est autant de les aider à progresser dans la lecture et l’écriture que dans la rencontre du Christ. Chaque mois, ils présenteront leur cahier et il y aura un temps de découverte d’Evangile avec eux sous cette forme de théâtre. Il restera à les aider, là encore, à ne pas vivre cela comme un exercice scolaire, mais comme un temps de rencontre du Christ et de prière.

La joie, c’est aussi d’entendre telle ou telle personne, dont plusieurs catéchistes du district, partager leur chemin de libération progressive de l’alcool suite à tous les appels faits.

Le travail au service du Prado

Je suis heureux de voir le Conseil du Prado se réunir régulièrement, des équipes de Première Formation (formation pour entrer au Prado) se réunir en 5 lieux, des fêtes du Prado s’être déroulées en 3 villes de Madagascar autour du 10 décembre, anniversaire de la fondation du Prado. Ainsi, nous nous sommes retrouvés 15 prêtres du Prado de l’archidiocèse de Fianarantsoa chez les sœurs du Prado de Kianjavato. Avec les chrétiens de cette ville, lors d’une messe présidée par Mgr Jose Alfredo CAIRES DE NOBREGA, Evêque de Mananjary originaire de Madeira, Ruffin a fait son engagement perpétuel et Philibert a fait son premier engagement. Lors de son homélie, l’évêque a souligné la profonde convergence entre le charisme du Prado et cet appel de Benoît XVI dans son exhortation.

La semaine prochaine, nous allons vivre la première « récollection régionale de Noël pour prêtres diocésains et séminaristes en théologie à l’invitation du Prado ». Qui viendra ? On verra.

Je viens de numériser le livre de Pierre Berthelon, Antoine Chevrier, prêtre selon l’Evangile, (Cerf, 2010) pour le mettre plus facilement à disposition des prêtres d’ici. De faire ce travail a été un moment privilégié pour moi pour réentendre la force de l’appel ressenti par ce prêtre en particulier le soir de Noël 1856, à s’entraider pour devenir chaque jour un peu plus, ou, un peu moins mal, un « Véritable Disciple de Jésus Christ pour que les plus pauvres le connaissent ».

Ce qui m’intéresse n’est pas tant que le Prado grandisse ou non, mais qu’il permette à des prêtres, des séminaristes, d’être soutenus dans leur chemin au service des hommes et du Christ.

Quand le Prado permet à des prêtres de partager sur leur vie et de s’entr’aider à suivre Jésus Christ de plus près pour que les pauvres le connaissent et que je peux aider l’un ou l’autre à dire l’œuvre de l’Esprit Saint en lui comme l’a fait Pierrot lors de notre Rencontre nationale et que nous avons publié dans la revue du Prado sous le titre : « L’Etude d’Evangile comme un réseau téléphonique pour demeurer en Christ », je ne peux qu’être heureux.

J’exhorte l’Église, dans toute situation, à persévérer dans l’estime des « musulmans, qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes ». (Benoît XVI)

Au moment où j’écris ce message, il y a eu les attentats du Nigéria et je suis marqué par les réflexions caricaturales entendues ici et qui doivent correspondre à ce qui se dit en France. Parmi de multiples autres passages de cette lettre de Benoît XVI aux chrétiens d’Afrique qui appelle à s’enraciner en vérité en Christ pour servir la réconciliation entre ethnies, peuples, religions, j’aime ces phrases :

« Les Pères du Synode ont mis en évidence la complexité de la réalité musulmane sur le continent africain. Dans certains pays, une bonne entente règne entre chrétiens et musulmans ; en d’autres, les chrétiens locaux n’ont qu’une citoyenneté de second rang et des catholiques étrangers, religieux ou laïcs, ont du mal à obtenir visas et permis de séjour ; en d’autres, les éléments religieux et politiques ne sont pas suffisamment distingués, en d’autres enfin l’agressivité existe. J’exhorte l’Église, dans toute situation, à persévérer dans l’estime des « musulmans, qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes ». Si nous tous, croyants en Dieu, désirons servir la réconciliation, la justice et la paix, nous devons œuvrer ensemble pour bannir toutes les formes de discrimination, d’intolérance et de fondamentalisme confessionnel. Dans son œuvre sociale, l’Église ne fait pas de distinction religieuse. Elle aide qui est dans le besoin, qu’il soit chrétien, musulman ou animiste. Elle témoigne ainsi de l’amour de Dieu, créateur de tous et encourage les adeptes d’autres religions à une attitude respectueuse et à une réciprocité dans l’estime. J’invite toute l’Église à chercher, par un patient dialogue avec les musulmans, la reconnaissance juridique et pratique de la liberté religieuse, de telle sorte qu’en Afrique chaque citoyen jouisse, non seulement du droit au choix libre de sa religion et à l’exercice du culte, mais aussi du droit à la liberté de conscience. La liberté religieuse est la voie de la paix. »  (94)

Ma santé

Plusieurs me questionnent sur ma santé et je les en remercie. Il reste une petite limitation de la rotation du cou, mais je récupère bien et en viens à être de moins en moins gêné.  Pour ce qui est de la forme physique, j’arrive maintenant à aller de Fianarantsoa à la paroisse en vélo avec tous les bagages, soit 60 km dont 16 km de route en très mauvais était puis 44 km de pistes le plus souvent défoncées et au relief accidenté en 4h malgré le soleil « mafana » (chaud) de l’été dans l’hémisphère sud. Je vais beaucoup moins vite en descente… d’autant que le dernier cyclone d’avril dernier a largement détérioré la piste depuis février dernier. Je rends grâce à Dieu d’avoir cette santé pour le moment et de vivre dans ce si beau pays qui devient petit à petit « ny taniko » (mon pays), sans me faire oublier la France, le Portugal, le Brésil…

Très bon « temps de Noël », très bonne année à chacun et chacune.

La plus grande joie, c’est ce lien fraternel avec les autres prêtres ici, avec Wilson et les sœurs qui partagent la mission avec nous.

Soyez sûrs que vous restez tous très présents dans ma prière et dans mon cœur.

Très bon « temps de Noël », très bonne année à chacun et chacune.

Bruno Cadart

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