Antoine Chevrier entouré de ses séminaristes
Découvrir les lettres du Père Chevrier
Les Lettres du Père Chevrier éditées en français / malgache
Pour entrer dans la pensée du Père Chevrier et le laisser nous aider sur le chemin de la suite de Jésus Christ au milieu des pauvres, nous avons divers documents.
Nous disposons d’abord du livre « le Prêtre selon l’Evangile » ou « le Véritable Disciple de Notre Seigneur Jésus-Christ » : c’est un ensemble d’études d’Evangile faites par le Père Chevrier pour former les prêtres désireux d’annoncer l’Evangile au milieu des pauvres avec lui. C’est la base irremplaçable pour les pradosiens et pradosiennes.
Nous disposons ensuite des Lettres du Père Chevrier : au fil des lettres écrites par le Père Chevrier et qui ont été données au Prado par leurs destinataires, nous découvrons la personnalité du Père Chevrier, ses moments d’enthousiasme et de découragement, ce qui le guide dans son action et son lien au Christ, sa manière d’accompagner ceux auxquels il écrit, des détails de sa vie quotidienne, des événements au milieu desquels il cherche à suivre Jésus Christ de plus près pour que les pauvres le connaissent. Au fil des lettres, nous retrouvons tout le contenu du Véritable Disciple mais avec toute l’épaisseur de la vie du Père Chevrier et de ses correspondants, toute l’affection qui les lie.
Nous disposons d’autres écrits : manuscrits, homélies, réglements, témoignages de ses contemporains lors du procès de béatification.
Voilà que les lettres du Père Chevrier sont éditées en version bilingue français malgache et nous sommes invités à les lire, petit à petit, en laissant le Père Chevrier nous guider.
La semaine de spiritualité pradosienne nous permettra de commencer cette lecture avec les questions suivantes :
dans cette lettre…
– quelles phrases me touchent plus ?
– quels repères pour ma vie de disciple et apôtre, de formateur de disciples et apôtres ?
– comment cela rejoint ma vie, mon expérience, ou quels appels à la conversion ?
Ensemble nous lirons quelques lettres des diverses périodes de sa vie et nous nous laisserons toucher par l’Esprit qui l’anime :
Lettres à Camille Rambaut…
quand le Père Chevrier a commencé à vivre au milieu des pauvres, à la Cité de l’Enfant Jésus et qu’il décide de se séparer de lui…
Autre question importante qui occupe tous les esprits et que je méditais depuis longtemps sans en rien dire, par défiance de vous et de moi, mais que je dois vous dire, parce que mon ministère spirituel et ma charge d’âmes m’y obligent : c’est l’œuvre des enfants de la première communion. Voici un fait certain, c’est que, depuis que la Cité existe, l’œuvre des enfants de la 1re communion ne marche pas. Les enfants de la 1re communion sont préparés à moitié et les persévérants sont de plus en plus rares, personne ne peut le nier et on ne peut que gémir sur cette triste vérité : tous nos efforts n’aboutissent qu’à un très faible résultat. Il doit y avoir un remède à tout cela. Dieu ne veut pas qu’une œuvre, si belle et qui devrait apporter de si beaux fruits, soit si imparfaite, c’est donc comme prêtre que je vous parle et comme ayant charge d’âmes que je viens vous exposer mes raisons, je vous prie de les bien peser devant Dieu et d’y donner l’effet qu’elles réclament. (Lettre n° 23)
Lettres à l’Abbé Gourdon…
quand le Père Chevrier est déjà au Prado et espère pouvoir s’associer avec lui, dans lesquelles il livre ce qui l’anime après la nuit de Noël 1856 ; (voir ci-après)
Lettres aux premiers séminaristes et aux premiers prêtres du Prado…
Je suis actuellement chez les Pères Carmes, pour y prier un peu le bon Dieu et étudier la pauvreté de Notre Seigneur. Je lis le saint Evangile. Comme tout ce que Notre Seigneur a dit est bien dit, et comme nous devons tâcher de le mettre en pratique. Oh ! mon bien cher frère, étudions toujours ce beau livre, et ne cessez pas de le lire pour y pratiquer ce que vous y voyez, ce sera notre règle vous le savez ; la Crèche, le Calvaire, le Tabernacle, voilà nos trois stations pour arriver à la perfection de notre vocation ; quand je vois que je suis encore si en arrière, je gémis devant notre Maître et lui demande pardon d’avoir tant perdu de temps ; mais, courage, avec la grâce de Notre Seigneur nous marcherons à sa suite dans la parfaite pauvreté, la mort et la charité. (Lettre à Jean-Claude Jaricot n° 64)
Lettre à des sœurs et à des laïques…
qui, au-delà des conseils précieux qu’il nous donne, nous font découvrir combien, dès le début, le Prado est une famille spirituelle.
Qu’il est triste de voir tout ce monde ne s’occuper que de choses étrangères à celles auxquelles nous devrions nous consacrer entièrement. Ne sommes-nous pas là pour cela et pour cela seul : connaître Jésus-Christ et son Père et le faire connaître aux autres, n’est-ce pas assez beau et n’avons-nous pas là de quoi nous occuper toute notre vie sans aller chercher ailleurs de quoi occuper notre esprit ; aussi est-ce là tout mon désir d’avoir des frères et des sœurs catéchistes. J’y travaille moi-même avec joie et bonheur ; savoir parler de Dieu et le faire connaître aux pauvres et aux ignorants, c’est là notre vie et notre amour. (Lettre à Sœur Véronique n° 181)
En espérant que vous serez nombreux à nous rejoindre à la semaine de spiritualité qui sera une bonne préparation spirituelle aux JMJ Mada VIII à Fianarantsoa, je conclue avec ces mots du Père Chevrier :
Imiter Notre Seigneur, suivre Jésus-Christ, devenir un autre Jésus-Christ sur la terre, voilà le but que je me suis proposé depuis le commencement. Si le Saint-Esprit vous inspire de venir nous aider à accomplir ce travail et à vivre ensemble de cette vie, venez et je bénirai le Seigneur avec vous, toutefois que la sainte Volonté de Dieu s’accomplisse parce que sans l’accomplissement de cette Volonté nous ne pourrions rien faire. (Lettre à l’Abbé Dutel n° 75)
Bonne fête de Pentecôte !
Père Gervais Razafitoazaza
Les lettres sont accessibles au prix de 20 000 Ariary (536 pages A4 reliées)
Le prêtre est un autre Christ (Tableau de Saint Fons)
Lettre à l’Abbé Gourdon n° 52
Mon cher Confrère
J’ai lu votre lettre avec plaisir. Ce beau mystère de l’incarnation qui a touché votre cœur est bien vraiment le fondement de notre zèle, de nos actions et un grand motif de nous humilier devant Dieu. C’est ce mystère qui m’a amené à demander à Dieu la pauvreté et l’humilité et qui a fait que j’ai quitté le ministère pour pratiquer la sainte pauvreté de Notre Seigneur.
Je désire et demande tous les jours à Dieu qu’il veuille bien remplir les prêtres de l’esprit de Jésus-Christ et que nous ressemblions de plus en plus à Jésus notre Divin Modèle, le grand modèle des prêtres. Oh ! si nous étions conformes à Jésus Christ notre Sauveur, que de bien, que de bonnes œuvres se feraient dans la Sainte Eglise de Dieu.
Convertissons-nous, mon bon frère, aidez moi à me convertir et prions ensemble pour devenir les dignes représentants de Jésus Christ sur la terre et les dispensateurs de ses grâces.
Le prêtre est un autre Jésus-Christ, c’est bien beau. Priez pour que je le devienne bien véritablement. Je sens que je suis si éloigné de ce beau modèle que je me décourage quelquefois, si éloigné de sa pauvreté, si éloigné de sa mort, si éloigné de sa charité. Priez et prions ensemble pour que nous devenions conformes à notre beau Modèle.
Pour cette œuvre dont vous me parlez, faites ce que Notre Seigneur vous inspire, mais laissez-vous conduire par les circonstances plutôt que par vous-même. Laissons faire le bon Dieu, j’ai remarqué que quand nous faisons nous-mêmes, il faut toujours le défaire et que, quand le bon Dieu fait lui-même les choses, ça tient bon. Ainsi, si je suis capable de vous donner un conseil, entreprenez votre œuvre dans la plus grande humilité ; la crèche, voilà le commencement de toute œuvre de Dieu, les choses extérieures ne signifient que peu de chose, faites ce qui a rapport au salut des autres, à la gloire de Dieu avant tout ; ne leur donnez d’autre règlement que d’aimer leur prochain et de souffrir, la première règle c’est la charité. Prenez peu de monde pour commencer, une seule personne qui ait bien l’esprit de Dieu vaut mieux que cent qui ne font que des entraves.
Pardonnez-moi toutes ces choses, je ne suis qu’un pauvre mendiant de corps et d’esprit ; je vous envoie un petit imprimé concernant la pauvreté de Notre Seigneur, j’ai vu plusieurs personnages qui seraient très heureux de le voir s’accomplir parmi les prêtres. Priez pour moi, votre confrère en Notre Seigneur Jésus-Christ.
- Chevrier
Changement de mission et jubilés
Danse à la fin de la Confirmation à Tomboarivo (Befeta)
de gauche à droite : Pères Gervais, Wilson, Bruno
Le Père Bruno Cadart, prêtre du diocèse de Créteil, était venu comme fidei donum au service du Prado de Madagascar et du diocèse de Fianarantsoa. Arrivé le 11 mars 2010, il disait souhaiter demeurer parmi nous pendant 20 ans, sauf si le Prado l’appelait ailleurs…
…Le Père Michel Delannoy vient de l’appeler à prendre la responsabilité du Séminaire international du Prado à Limonest (Lyon) qu’il rejoindra le 11 août.
Nous lui dirons au-revoir à Ambatoroka et nous célébrerons ses 25 ans d’ordination presbytérale et d’engagement au Prado.
Nous aurons aussi la joie de célébrer les 50 ans d’ordination du Père Bernard Rabefihavanana qui a aidé tant d’entre nous à découvrir le Prado et, plus largement, à se former comme prêtres.
Un grand merci à Dieu pour nos deux frères prêtres que nous assurons de notre prière.
Père Gervais Razafitoazaza
Dates à retenir
Semaine de spiritualité pradosienne et rencontre nationale à Ambatoroka Antananarivo du lundi 13 au soir au lundi 20 juillet 2015 au matin.
Cette année, tous sont invités à venir à l’ensemble de la semaine de spiritualité pradosienne qui fera aussi office de rencontre nationale. Cette rencontre s’adresse aux prêtres pradosiens ou prêtres diocésains qui veulent connaître, ainsi qu’aux séminaristes déjà en théologie.
Comme les autres années, nous ferons une péréquation des frais de transport et il n’y aura pas de frais de pension car ils sont pris en charge par des dons reçus. Ceux qui habitent à côté participeront aux frais de ceux qui viennent de loin, vivant ainsi l’Evangile. Celui qui aurait des difficultés financières, sera aidé de manière à ce que la question financière n’empêche personne de venir (en particulier les séminaristes).
Le Père Chevrier écrivait au Père Gourdon (Lettre 53) :
« Vous me dites que vous voudriez avoir un trou pour vous retirer quelques jours, oh ! je vous offre bien volontiers mon petit trou du Prado. Venez, je vous verrai avec beaucoup de plaisir et, puisque Dieu vous a donné l’attrait pour la pauvreté, nous sommes déjà unis d’esprit à Notre Seigneur. Venez quelques jours si vous pouvez, nous nous aiderons mutuellement à aimer Jésus et à le suivre, puisque notre devise doit être de devenir d’autres Jésus Christ sur la terre. »
Allons donc ensemble à Ambatoroka dans ce même but !
Pensez à vous inscrire…
Père Gervais Razafitoazaza : 034 03 273 54