Guide « artisanal » pour faire les pas de Paul

On trouvera ici un travail de recherche personnelle de quelqu’un qui n’est pas un spécialiste en exégèse et qui a simplement chercher ce que l’on peut trouver facilement pour préparer 3 voyages en bicyclette sur les pas de Saint Paul, à une période où il était possible de traverser relativement facilement la Syrie et la Turquie.

le premier voyage (mai 2001) m’a emmené de Lyon à Brindisi (en face de la Grèce)

le deuxième (mai 2002) m’a emmené de Amman (à la hauteur de Jérusalem) à Athènes.

le troisième (mai 2003) m’a permis de faire toute la côte sud de la Turquie et la montée d’Antalya à Antioche de Pisidie.

  1. INTRODUCTION.. 17

1.1 Pourquoi ce guide. 17

1.2 Origine d’un projet 19

1.3 Plonger dans l’histoire de l’humanité. 20

1.4 Une terre accueillante. 20

1.5 Présentation personnelle brève. 22

1.6 « Qui es-tu, Seigneur ? ». 23

1.7 « A quoi sert l’Evangile si on ne l’étudie pas ? » (Antoine Chevrier) 24

  1. REALISER VOTRE PROPRE GUIDE. 27
  2. Retracer l’itinéraire de Paul à partir des Actes et des Lettres. 27
  3. Des livres, cartes, DVD, vidéo qui peuvent aider : 27

III. L’HISTOIRE DE PAUL A PARTIR DES LETTRES  ET DES ACTES  30

  1. Essai de reconstitution de l’itinéraire de Paul 30

1.1 Origines de Paul 30

1.2 Le persécuteur : 31

1.3 Conversion sur le chemin de Damas :  (fin 36, début 37 ?) 31

1.4 Passage en Arabie, fuite pour Jérusalem puis repli à Tarse (Vers 39) 34

1.5 Prédication à Antioche, collecte pour Jérusalem :  (vers 43) 35

1.6 1er  voyage missionnaire : (entre 45 et 49) 35

1.7 Rencontre à Jérusalem sur la question de la circoncision (48-49) 37

1.8 2ème voyage missionnaire, 1er séjour à Corinthe : (50-52) 38

1.9 3ème voyage missionnaire (53 à 58)  et long séjour à Ephèse : 40

1.10 Arrestation et captivité à Césarée (Pentecôte 58-60) 43

1.11 Transfert de Césarée à Rome (automne 60-61) 44

1.12 A Rome : (61-63) 45

1.13 La mort de Pierre et Paul selon les Pères de l’Eglise : 64 ? 68 ?  47

  1. Paul par lui-même. 47

2.1 Dans la lettre aux Romains écrite lors de son 3ème séjour à Corinthe : 47

2.2 Dans la première lettre aux Corinthiens écrite d’Ephèse : 47

2.3 Dans la deuxième lettre aux Corinthiens écrite de Philippes : 49

2.4 Dans la lettre aux Galates écrite à partir d’Ephèse : 50

2.5 Dans la lettre aux Ephésiens (aux chrétiens de Laodicée ?) : 53

2.6 Dans la lettre aux Philippiens écrite en captivité à Ephèse. 54

2.7 Dans la lettre aux Colossiens écrite en captivité à Ephèse. 55

2.8 Dans la première lettre aux Thessaloniciens écrite de Corinthe. 56

2.9 Dans la deuxième lettre à Timothée écrite de Rome. 56

2.10 Dans la lettre à Tite. 57

  1. Quatre « Etudes d’Evangile » sur Paul 58
  2. Paul rencontre le Ressuscité. 59

1.1 Sur le chemin de Damas (Ac 9,1-19) 59

1.1.1 Un événement inattendu qui survient chez un homme malgré tout préparé. 59

1.1.2 Un retournement 60

1.1.2.1. Paul avant la rencontre du Christ sur le chemin de Damas : 60

1.1.2.2. Paul au moment de la rencontre du Christ sur le chemin de Damas et lors de l’imposition des mains par Ananie : 60

1.1.2.3. Paul après la rencontre du Christ sur le chemin de Damas : 64

1.1.2.4. Que s’est-il réellement passé ?. 65

1.2 Autres rencontres du Ressuscité dans la vie de Paul : 66

1.2.1 Extase pour quitter Jérusalem (Ac 22,17) et aller vers Tarse  66

1.2.2 A Antioche, expérience dans la prière et le jeûne de l’envoi en mission par le Ressuscité. 67

1.2.3. En Asie, en Bithynie, mention de l’Esprit Saint qui les empêche de se rendre en certains lieux. 67

1.2.4. A Troas, vision d’un macédonien appelant au secours  67

1.2.5. A Philippes, tremblement de terre qui le libère de ses chaînes en prison. 68

1.2.5 bis : A Athènes, le bouleversement intérieur à la vue de la ville pleine d’idoles. 68

1.2.6. A Corinthe, vision et encouragement à continuer à parler : 68

1.2.7. A Milet, dans le discours d’adieux aux anciens d’Ephèse : 68

1.2.8. A Jérusalem, après que Paul ait témoigné de sa foi en la résurrection devant le Sanhédrin, le Seigneur l’encourage : 68

1.2.9. Sur le bateau, un ange lui apparaît dans la tempête et lui dit : 68

1.2.10 L’écharde dans la chair est chemin d’ouverture au Ressuscité : 69

  1. Faire avec l’esprit de Dieu à la suite de Paul 70

2.1 Paul a été préparé : 70

2.2 L’événement de la conversion: 70

2.3 Une conscience très forte d’être choisi, d’être appelé par Dieu, de ne pas être à son propre compte, que l’Esprit est avec lui: 71

2.4. Paul a une conscience très forte que ce choix de Dieu nous rejoint dans notre faiblesse et que ce qui est faiblesse en nous est don pour ne pas s’enorgueillir et découvrir la force du salut en Jésus Christ : 74

2.5 Tout part d’une méditation du projet de Salut de Dieu qui culmine en Jésus Christ: 76

2.6 Un projet de salut qui se réalise dans la mort et la résurrection du Christ : 78

2.7 La vie selon l’Esprit, à partir d’une méditation sur le salut gratuit de l’homme par Dieu en Jésus Christ appelle des exigences de vie : S’offrir soi-même en offrande à Dieu. 79

2.7.1. Tout culmine dans l’offrande de tout soi-même : 79

2.7.2. Une seule chose compte : vivre pour le Seigneur…… 79

2.7.3. Comme on peut le constater, cette vie selon l’Esprit comporte des degrés : 80

2.7.4. Cette vie selon l’Esprit est appelée à se déployer dans divers domaines : 81

2.7.5. Paul nous redonne des indications en énumérant les fruits de l’Esprit : 83

2.7.6. Des modes de vie sont incompatibles avec une vie selon l’Esprit : 83

2.7.7. Un combat : 84

2.7.8. Les armes de ce combat sont : 84

  1. L’Esprit dans les lettres de Paul 85

3.1 Les différentes mentions de l’Esprit Saint : 85

3.1.1. Esprit acteur du plan de salut de Dieu. 85

3.1.2. Esprit répandu dans nos cœurs. 85

3.1.3. Esprit qui affranchit de la loi 86

3.1.4. Esprit qui s’oppose à la chair, au péché, à la sagesse humaine  86

3.1.5. Esprit que l’on reconnaît à ses fruits, ou plus précisément à son fruit qui est l’amour : 86

Note «o» de la Tob sur le verset 22 : 87

3.1.6. Esprit comme « arme » : 88

3.1.7. Il y a divers dons d’un même Esprit: 88

3.1.8. Dans l’utilisation des dons, il y a un discernement à faire : 89

3.1.9. Comme autre don de l’Esprit, il y a la confession de foi : 89

3.1.10. L’Esprit est source de communion avec le Père, le Fils et en  Eglise (2 Co 13,11 ; Eph 2,18-22) 90

3.2 La lettre au Ephésiens nous aide à entrer dans une prière à l’Esprit et une vie avec l’Esprit de Dieu : 90

  1. Les combats et les souffrances de Paul 92

4.1 Passer de nos combats… au combat du Christ en nous, au combat avec le Christ : 93

4.2 Combats et souffrances dans la vie de Paul : 95

4.2.1 Dans une lecture du Livre des Actes des Apôtres : 95

4.2.2 Détresses, combats, souffrances… quelques grands textes : 96

4.2.2.1 Le discours aux anciens d’Ephèse à Milet (Ac 20,18-38) ou le testament de Paul dans lequel il relit ses épreuves et annonce celles de la communauté : 96

4.2.2.2 Paul met son orgueil dans faiblesse et dans l’appel de Dieu dont il tire sa force et qui le rejoint dans cette faiblesse (d’après 1 Co 11,16-12,10 : 98

4.2.2.3 Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? (Rm 8) 98

4.2.3 Détresse, combats, souffrances… classées par catégories : 101

4.2.3.1 Liées à la résistance à l’appel, au péché : 101

4.2.3.2 Liées aux limites physiques, à la maladie, à la vieillesse, aux capacités limitées, à l’exercice de la mission en dehors des questions de persécution ou de conflits : 102

4.2.3.3. Liées aux affrontements avec d’autres disciples, aux divisions des communautés, à leur difficulté à croire, aux persécutions par les juifs ou par les païens : 102

4.3. Comment Paul comprend l’œuvre de Dieu à travers les détresses et les souffrances qui ne sont jamais un but en soi : 104

4.3.1 Le but n’est pas la souffrance mais la joie de connaître le Christ, d’être saisi par lui, d’être associé à lui dans la gloire et pour cela d’être associé à sa croix : 104

4.3.2 Ce qui grandit pour nous à travers les détresses. 106

4.3.2.1 Les détresses sont le passage obligé pour entrer dans le Royaume de Dieu. 106

4.3.2.2 Les épreuves traversées font grandir l’espérance, la foi, l’amour : 106

4.3.2.3 D’avoir été consolé dans la détresse nous rend capable de consoler à notre tour : 107

4.3.2.4 De connaître les détresses nous oblige à mettre notre confiance non en nous, mais en Dieu : 107

4.3.2.5 L’écharde dans la chair nous évite tout orgueil et nous conduit à nous appuyer sur la grâce de Dieu : 107

4.3.2.6 Les détresses rencontrées par l’Apôtre ont une fécondité pastorale : 108

4.3.2.7 Les détresses permettent de ne pas s’annoncer soi-même et de ne pas se tromper sur ce qui est annoncé, un trésor porté dans des vases d’argiles : 108

4.3.2.8 Tout peut être occasion d’annonce de l’Evangile et de fondation de l’Eglise : 109

4.3.2.9 Les détresses rencontrées sont une école de liberté : 109

4.3.2.10 Paul à une certitude : tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, même les détresses. 109

4.4. Repères pour le combat : 110

4.4.1 Laisser le Christ combattre en nous par la force de son Esprit 110

4.4.2 Revenir à l’appel reçu. 111

4.4.3 Etre averti qu’il n’y a pas d’autre chemin que de passer par les détresses, les combats : 111

4.4.4 Se souvenir des souffrances de Jésus Christ : 112

4.4.5 S’appuyer sur la foi en la résurrection : 112

4.4.6 Prier : 113

4.4.7 Prendre les armes du Christ : 114

4.4.8 Pour que le Christ puisse combattre en nous, il nous faut nous disposer à laisser agir en nous l’Esprit, apprendre à discerner ce qui vient de l’Esprit et ce qui n’en vient pas, ce qui est selon Dieu et ce qui est selon le monde. 114

4.4.9 Un combat à vivre en Eglise : 115

  1. INDEX DES VILLES ET LIEUX GEOGRAPHIQUES CITES DANS LES ACTES ET LES LETTRES. 116

Achaïe : Péloponnèse. 116

Acre (voir Ptolémaïs) 116

Adramittium (Edremit) 116

Amphipolis. 116

Ankara. 116

Antalya ou Attalya. 117

Antioche sous l’Oronte ou de Syrie (Antakya) 117

Situation Géographique. 117

Histoire d’Antioche av J.C. 118

Antioche, base missionnaire de Paul et Eglise de Pierre. 118

Personnes citées à Antioche. 119

Autres lieux à visiter à Antioche de Syrie. 120

Antioche de Pisidie (Yalvaç) 121

Situation géographique d’Antioche et description de la route à partir d’Iconium (Konya) 121

Histoire antique d’Antioche. 121

Paul à Antioche. 121

Personnes citées à Antioche de Pisidie : 122

Antipatris. 122

Apolonnie. 122

Assos (Behram Kale) 123

Athènes. 123

Azot 124

Bérée (Véria) 124

Cappadoce. 125

Cenchrées (Kenkrai) 125

Césarée (Palestine) 125

Autres personnes citées à Césarée. 127

Chypre. 127

Histoire et géographie sommaire de Chypre. 127

Paul et Barnabé à Chypre. 128

Personnes citées à Chypre. 129

Cilicie. 129

Cnide (Knidas) 129

Colosses (Colossae) 129

Le site. 129

Paul est-il passé à Colosses ?. 130

La lettre aux Colossiens. 130

Les chrétiens passés à Colosses. 130

Corinthe. 131

Histoire. 131

Premier voyage de Paul à Corinthe. 132

Première lettre aux Corinthiens et aller-retour à Corinthe depuis Ephèse  134

Deuxième lettre aux Corinthiens. 135

Troisième séjour de Paul à Corinthe. 136

Lettre aux Romains écrite à partir de Corinthe. 136

Autres chrétiens mentionnés à Corinthe. 136

A ne pas manquer à Corinthe. 137

Crète (Lasaïa) 137

Dalmatie. 137

Damas. 138

Une ville chargée d’histoire. 138

Personnes citées à Damas. 140

A voir à Damas. 140

Voir aussi le lieu où l’on vénère la conversion de Paul sur la route de Jérusalem à Damas. 140

Delphes. 140

Denizli 141

Derbé (Kilbasan) 141

Personnes citées à Derbé. 141

Edremit (voir Adramyttium) 141

Ephèse (Selçük) (compléter sur Pères de l’Eglise) 141

Histoire antique d’Ephèse. 141

Paul à Ephèse. 142

Le lieu où Paul écrit le plus de lettres. 143

La lettre aux Ephésiens. 144

Saint Jean et la Vierge Marie à Ephèse. 144

Autres personnages présents à Ephèse. 145

Les disciples de Jean : Polycarpe, Irénée de Lyon. 146

Ephèse et les Conciles. 147

Visiter Ephèse. 148

Visiter à proximité d’Ephèse. 148

Espagne. 149

Forum D’Appius. 149

Galatie. 149

La lettre aux Galates. 149

Galatie (Gaule) 150

Gaza. 150

Hiérapolis. 150

Iconium (Konya) 150

Personnes citées. 151

Izmir (voir Smyrne) 151

Jérusalem : 151

Au Mont des Oliviers : 151

Au Cénacle : 152

Au Temple : 152

Devant le Sanhédrin : 152

A la prison : 152

Hors de la ville : 152

A Jérusalem sans autre précision : 153

Personnes citées à Jérusalem : 154

Joppé. 155

Judée. 155

Kavala (voir Philippes) 155

Konya (voir Iconium) 155

Laodicée (Laodiceia) 155

Lasaïa (voir Crète) 157

Lydda. 157

Lystre (Hatunsaray) et Kilistra. 157

Personnes citées à Lystre. 158

Malte. 158

Histoire et géographie sommaire. 158

Paul à Malte. 158

Personnes citées à Malte. 159

Milet 159

Chrétiens cités à Milet 159

Mitylène. 160

Myre. 160

Mysie. 160

Néapolis (Kavala) 160

Nicopolis. 161

Pamphylie (Voir Pergé et Antalya) 161

Paphos. 161

Personnes citées à Paphos. 161

Patara. 162

Pergame. 162

Pergé. 162

Personnes qui passent à Pergé. 162

Phénicie (voir aussi Tyr) 162

Philadelphie (Kiraz) 163

Philippes. 163

Situation et histoire. 163

Paul à Philippes. 163

Les personnes qui sont passées à Philippes. 164

La lettre aux Philippiens. 164

A ne pas manquer : 164

Phrygie. 165

Pouzzoles. 165

Ptolémaïs (Acre – Akko) 165

Reggio. 165

Rhodes. 166

Rome. 166

Paul à Rome. 166

Chrétiens présents à Rome avec Paul 167

Salamine. 168

Samarie. 168

Samothrace. 169

Sardes. 169

Séleucie. 169

Sicile (Syracuse) 170

Sidon (Saida) 170

Smyrne (Izmir) 170

Syracuse (voir Sicile) 171

Tarse (Tarsus) 171

Géographie et histoire. 171

Paul à Tarse. 172

A voir à Tarse. 172

Thessalonique (Thessaloniki) 173

Histoire de Thessalonique. 173

Paul à Thessalonique. 174

Les lettres aux Thessaloniciens. 175

Personnes passées à Thessalonique : 175

A voir à Thessalonique. 176

Thyatire. 176

Troas. 176

Trois Tavernes. 177

Tyr (Sur) 177

  1. INDEX DES PERSONNES NOMMEES DANS LES ACTES ET LES LETTRES. 178

Achaïcus. 178

Agabus. 178

Agrippa. 178

Alexandre le grand-prêtre. 179

Alexandre. 179

Alexandre le fondeur 179

Ampliatus. 179

Ananias. 179

Ananias et Saphira. 180

Ananie. 180

André. 180

Andronicus et Junias. 180

Apelles. 181

Apollos. 181

Aquilas et Priscille. 181

Archippe. 182

Aristarque. 182

Aristobule et sa maison. 182

Artémas. 182

Asyncrite. 183

Bar-Jésus ou Elymas le magicien de Paphos à Chypre. 183

Barnabas (Joseph surnommé Barnabas) ou Barnabé. 183

Barsabbas (voir à Joseph appelé Barsabbas surnommé Justus) 184

Barthélemy. 184

Bérénice. 184

Caïphe. 184

Caïus ou Gaïus. 185

Carpos. 185

Céphas (voir Pierre) 185

Chloé. 185

Claude l’empereur 186

Claudia. 186

Claudius Lysias. 186

Clément 186

Compagnon Véritable (voir Syzygos) 186

Corneille le centurion de Césarée. 186

Crescens. 187

Crispus. 187

Damaris. 187

Démas. 187

Démétrius. 187

Démétrius (dans la lettre de Jean) 188

Denys l’Aréopagite. 188

Drusille. 188

Elymas. 188

Enée. 188

Epénète. 188

Epaphras. 189

Epaphrodite. 189

Eraste. 189

Etienne. 189

Eubule. 190

Eunice. 190

Eutyque. 190

Evodie. 190

Félix. 190

Festus. 191

Fortunatus. 191

Frères de Jésus. 191

Gaïus De Derbé. 191

Gaïus de Corinthe. 192

Gaïus auquel St Jean écrit (3 Jn 1,1) 192

Gallion. 192

Gamaliel 192

Hanne. 192

Hermas. 193

Hermès. 193

Hermogène. 193

Hérode. 193

Hérodion. 193

Hyménée. 193

Jacques (frère de Jean, tous deux fils de Zébédée) le Majeur 194

Jacques fils d’Alphée (l’autre apôtre), le mineur 194

Jacques, le frère du Seigneur… (questionner sur Jacques) 194

Jason. 195

Jean (le Grand prêtre) 195

Jean (frère de Jacques et tous deux fils de Zébédée) (Incomplet) 195

Jean surnommé Marc (voir Marc l’évangéliste) 195

Jésus, celui qu’on appelle Justus. 195

Joseph appelé Barnabas. 196

Joseph appelé Barsabbas et surnommé Justus. 196

Judas appelé Barsabbas. 196

Judas. 196

Judas le Galiléen. 196

Judas de Damas. 197

Jude (Lebbée, Thaddée) 197

Julie (et Philologue) 197

Julius. 197

Junias. 197

Justus. 197

Justus, surnom donné à un disciple nommé Jésus. 198

Justus (Titius Justus) 198

Lin. 198

Loïs. 198

Luc l’évangéliste. 198

Lucius de Cyrène. 199

Lucius. 199

Lydie. 199

Lysias (Voir Claudius Lysias) 199

Manaen. 199

Marc l’évangéliste (Jean surnommé Marc) 199

Marie. 200

Marie mère de Jean surnommé Marc. 200

Marie. 201

Matthias. 201

Matthieu. 201

Mnason. 201

Narcisse et ceux de sa maison. 201

Nérée. 201

Nicanor 202

Nicolas. 202

Niger (Voir à Syméon appelé Niger) 202

Nympha. 202

Olympas. 202

Onésime. 202

Onésiphore. 202

Parménas. 203

Patrobas. 203

Paul ou Saul 203

Persis. 203

Philémon. 203

Philétos. 204

Philippe l’apôtre. 204

Philippe le diacre. 204

Philologue (et Julie) 204

Phlégon. 205

Phoebé. 205

Phygèle. 205

Pierre (Syméon-Céphas) 205

Portius Festus. 207

Priscille. 207

Prochore. 207

Publius. 207

Pudens. 207

Pyrrhus. 208

Quartus. 208

Rufus et sa mère. 208

Saphira. 208

Saul (voir Paul) 208

Scéva. 208

Secundus. 208

Sergius-Paulus. 209

Silas ou Sylvain. 209

Simon le corroyeur 209

Simon le magicien de Samarie. 209

Simon le Zélote. 210

Siméon. 210

Sopatros. 210

Sosipatros. 210

Sosthène. 210

Stachys. 210

Stéphanas. 211

Syméon (appelé Niger) 211

Syntiche. 211

Syzygos. 211

Tabitha. 211

Tertius. 212

Tertullus. 212

Théophile. 212

Theudas. 212

Thomas. 213

Timon. 213

Timothée. 213

Tite. 215

Titius Justus. 215

Trophime. 216

Tryphène et Tryphose. 216

Tychique. 216

Tyrannos. 217

Urbain. 217

Zénas. 217

VII. REPERES HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 218

  1. La Turquie. 218

1.1 Quelques flashs : 218

1.2 Repères historiques : 218

  1. La Grèce. 219

2.1 Quelques flashs : 219

2.2 Histoire de la Grèce (située dans histoire plus large de l’humanité) 221

Dans le monde : 221

En Grèce : Minoens puis Mycéniens. 221

Dans le monde : 222

En Grèce : 222

Dans le monde : 222

En Grèce : 222

Dans le monde : 224

En Grèce. 224

Dans le monde : 227

En Grèce. 227

Dans le monde : 227

En Grèce : 227

Dans le monde : 228

En Grèce. 228

Dans le monde : 228

En Grèce. 228

Dans le monde : 228

En Grèce : Indépendance reconnue en 1830. 229

Dans le monde : 229

En Grèce : 230

2.4 Les tension entre la Grèce et la Turquie et ses autres voisins. 231

VIII L’ITINERAIRE SUIVI 233

En 2002, de Amman à Athènes. 233

Amman à Dar’Ã.. 233

Dar’Ã à Damas. 234

Damas à Homs. 234

Homs à Hama. 234

Hama à Idlib par Jisr ash Shugur 234

Idlib à Antakya. 235

Antakya à Ceyhan. 235

Ceyhan à Tarsus. 235

Tarsus à Eregli 235

Eregli à Konya par Karapinar 236

Konya à Antioche de Pisidie (Yalvaç) 236

Antioche de Pisidie (Yalvaç) à Çardak. 236

Çardak à Denizli 237

Denizli à Ephèse (Selçuk) 237

Ephèse (Selçuk) à Pergame. 237

Pergame à Küçükkuyu. 237

Küçükkuyu à Eceabat 238

Eceabat à Alexandroupoli 238

Alexandroupoli à Kavala. 238

Kavala à Thessalonique. 238

Thessalonique à Kalivia Varikou (Katerini) par Bérée et Vergina. 239

Kalivia Varikou (Katerini) à Lamia. 239

Lamia à Delphes. 240

Delphes à Corinthe. 240

Voyage 2003. 240

  1. LES PAS DE SAINT PAUL EN PHOTOS. 241

I. INTRODUCTION

1.1 Pourquoi ce guide

Au moment de préparer un voyage en vélo sur les pas de Saint Paul, j’ai été surpris du peu de documents disponibles. Je me propose ici de mettre à disposition le fruit de mes recherches. On ne trouvera pas ici un « livre fini » et ce pour deux raisons :

–     d’abord parce qu’il a la limite de ce que j’ai pu réaliser avec mes jambes et que je ne suis un spécialiste ni en Exégèse, ni en histoire ou en archéologie, même si j’ai une maîtrise en théologie et que l’appartenance au Prado me provoque à lire et relire continuellement la Parole de Dieu ; aussi, ce livre renvoie résolument à d’autres sources ;

–     enfin et surtout parce que ce livre voudrait aider chacun à mener sa propre recherche. Quoi de meilleur en effet que de chercher soi-même à retracer l’itinéraire géographique et spirituel de Paul en lisant et relisant les Actes des apôtres, les lettres, en prenant des notes, en se laissant travailler intérieurement par cette recherche ?

Dans cet esprit, on trouvera quatre « Etudes d’Evangile », pour reprendre les mots d’Antoine Chevrier, fondateur du Prado, faites sur :

  • Paul rencontre le Ressuscité
  • L’Esprit Saint dans les lettres de Paul
  • Faire avec l’Esprit de Dieu à la suite de Paul
  • Les combats et les souffrances de Paul

C’est une manière d’inciter chacun à faire ses propres « Etudes d’Evangile » et de dépasser le regard historique, géographique, pour entrer dans l’expérience spirituelle de Paul, et faire son propre chemin spirituel. C’est une manière de présenter quelque chose du message de Paul.

Ce guide est d’abord destiné à ceux qui feront le voyage. Il veut aussi permettre à ceux qui lisent Saint Paul sans avoir la chance de pouvoir aller sur place de situer les divers lieux et évènements.

L’importance donnée à la présentation des divers lieux varie en fonction de plusieurs critères :

  • si j’ai pu y passer ou non,
  • s’ils sont développés ou non ailleurs,
  • surtout suivant l’importance qu’ils ont eu pour Paul et les chrétiens.

C’est ainsi qu’Ephèse est un article particulièrement développé, sans pour autant décrire le site archéologique, description que l’on trouve dans d’autres guides.

1.2 Origine d’un projet

Après avoir été en vélo de Lyon à Saint Jacques de Compostelle et Fátima, puis de Lyon à Assise, Rome et jusqu’à Brindisi, au sud de l’Italie par la via Appia, je rêvais de faire la suite du voyage pour Jérusalem.

La situation politique étant ce qu’elle est, ce pèlerinage s’est transformé en « pèlerinage sur les Pas de Saint Paul en vélo », de Amman à Athènes, en passant par Damas, Antioche sous l’Oronte, Tarse, Iconium, Lystre, Antioche de Pisidie, Laodicée, Colosses, Ephèse, Smyrne, Pergame, Assos, Troas, Néapolis, Philippes et Corinthe. J’ai réalisé ce voyage du 10 mai au 13 juin 2002[1].

Ce premier voyage sur les pas de Saint Paul m’a vraiment marqué et je suis reparti en mai 2003 pour faire cette fois-ci les étapes de Paul sur la côte sud de la Turquie : Millet, Cnide, Antalya, Pergé, Patara, Myre, Tarse, ainsi que le trajet d’Antalya à Antioche de Pisidie. J’ai aussi visité les villes citées dans l’Apocalypse, la Cappadoce des Pères de l’Eglise, Nicée et Constantinople, lieux où s’est forgé notre Credo.

Nous sommes à une période où nombre de nos contemporains aspirent à des vacances qui allient rencontres, contact simple avec la nature, voyage aux sources de notre histoire, activité physique qui permette de récupérer physiquement et psychiquement, qui permette aussi une démarche intérieure, une démarche spirituelle. Ce n’est pas l’engouement pour le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle qui démentira ce propos.

Ce qui m’apparaissait comme un brin de folie me semble aujourd’hui une immense chance, une chance accessible à beaucoup.

1.3 Plonger dans l’histoire de l’humanité

Un tel voyage est une manière extraordinaire de plonger dans la richesse de l’itinéraire spirituel et humain de Paul, de plonger dans les racines mêmes de l’Eglise chrétienne. C’est aussi l’occasion de croiser l’Islam, la mythologie grecque et romaine pas si éloignée que ça de notre paganisme actuel, de naviguer dans ce monde qui a toujours été un carrefour de civilisations, de tisser des liens d’amitié avec des hommes et des femmes d’aujourd’hui.

Paul nous fait ainsi passer à côté de la plus vieille ville du monde.[2] Il nous fait croiser les pas de Xerxès, d’Alexandre le Grand, d’Abraham[3], de Mahomet, de Mevlana le Souffiste, de Godefroy de Bouillon, d’Aristote et Platon, etc. On croise aussi les pas de Pierre, de Jean, de la Vierge Marie, de Philippe, Barnabé, Timothée et tant d’autres apôtres.

C’est aussi la terre des Pères de l’Eglise : Ignace et Théophile d’Antioche, Polycarpe et Irénée à Smyrne, Méliton à Sardes, Athanase d’Alexandrie (à Nicée), Basile le Grand, Grégoire de Nazianze et Grégoire de Nysse en Cappadoce, Jean Chrysostome à Constantinople…

C’est une terre de Conciles qui ont façonné la foi de l’Eglise : Nicée, Constantinople, Ephèse…

1.4 Une terre accueillante

De loin, sans connaître ni la Jordanie, ni la Syrie, ni la Turquie, en ayant les images caricaturales héritées de la manière dont l’histoire nous est enseignée, ou de l’image qu’en donne les médias, j’avais quelques appréhensions sur les risques et la possibilité d’une telle expédition. A posteriori, ce qui m’a frappé, c’est la qualité de l’accueil, l’absence de risque particulier, la facilité pour se loger, se nourrir, se déplacer, un sentiment de sécurité très fort.

Juste une anecdote parmi tant d’autres : au-dessus de Tarse, arrivant dans un hameau au moment où la nuit s’approchait et où les jambes ne voulaient pas aller plus loin, je demande à deux apiculteurs devant une cabane de 2 mètres par 2 mètres sans électricité, sans eau, où trouver de quoi loger et manger… et eux de m’inviter avec eux, de confectionner un dîner. Après une veillée à 3 dans ce minuscule réduit à la lumière de la lampe à gaz, l’un d’entre eux prend un matelas, une couverture, et va dormir dehors pour me laisser la place à l’intérieur. Ils avaient pris soin de me demander à quelle heure je souhaitais partir… une heure matinale pour éviter la chaleur dans l’ascension du Gülek Bogazi… A 6h00, de manière très stylée, je suis réveillé par une voix : « Breakfast, breakfast ! » Thé, pain trempé dans un miel de qualité extraordinaire… embrassades et refus de tout paiement… C’est une rencontre, un sens de l’accueil de l’étranger qui n’a pas fini de me travailler et, je l’espère, d’être contagieux pour moi.

Je souhaite encourager ceux qui cherchent des lieux de pèlerinage à partir sur les Pas de Saint Paul même si ce n’est pas forcément en vélo, et pas forcément en groupe organisé… Les nombreux aéroports répartis au long du trajet permettent aussi de réaliser ce projet par étapes et l’on trouve des billets aller retour aux alentours de 350 €.

Il est possible de louer une voiture sur place, ou, très facilement et sans risque particulier, de faire le même trajet en utilisant l’auto-stop ou les multiples bus qui sillonnent les routes. Il est sûrement intéressant d’allier des tronçons à pieds et d’autre en voiture ou bus, si l’on n’a pas la chance d’avoir 6 mois devant soi. Pour ce qui est du coût, celui qui est prêt à vivre l’aventure de manière simple en utilisant les pensions pour travailleurs, les restaurants bon marchés, dépensera, tout compris (sauf transport sur place, frais d’avion et visa), entre 15 et 20 € par jour en Jordanie, Syrie et Turquie. Le coût est sensiblement plus élevé pour la Grèce.

1.5 Présentation personnelle brève

Pour terminer, voici deux mots de présentation personnelle : 43 ans, prêtre du diocèse de Créteil, après avoir travaillé comme médecin dans les soins palliatifs, j’ai exercé le ministère en paroisse de banlieue et avec les mouvements apostoliques à Champigny-sur-Marne puis à Vitry-sur-Seine avant d’être appelé au service des prêtres du Prado comme assistant du responsable du Prado de France.

Je suis marqué par la manière d’Antoine Chevrier, fondateur du Prado, de provoquer chacun à lire et relire la Parole de Dieu, à s’en imprégner, à chercher en elle la source pour annoncer de manière simple à tout homme aujourd’hui qu’il est aimé de Dieu, à l’annoncer d’abord aux plus pauvres.

Je reste impressionné par la manière qu’a Antoine Chevrier d’inviter chacun à ne pas se mettre devant des textes du passé, mais, en lisant l’Evangile, à s’ouvrir au Christ qui aujourd’hui encore nous parle, a du neuf à nous dire, nous appelle et nous envoie chacun par notre prénom pour révéler son amour à tous.

Pour ce qui est du vélo, je ne suis pas un champion. Je n’arrive pas à en faire régulièrement et ne dépasse pas les vingt kilomètres à l’heure de moyenne sur ce type de périple. Ceci dit, en ayant soin de ne jamais forcer pour pouvoir aller loin et de ne pas poser le pied à terre dans les nombreuses côtes, je n’ai pas peur de passer 10 heures par jour sur le vélo.

J’ai ainsi pu réaliser le voyage qui sous-tend ce livre en 33 jours, 20 journées où j’ai roulé toute la journée, 4 jours où je roulais le matin et visitais l’après-midi, 7 journées de visite sans vélo à Damas, Iconium, Ephèse, etc. Il faut rajouter 2 jours pour les trajets en avion. Au total, 3665 km de paysages extraordinaires, de rencontres, de moments d’émotion à retrouver bien plus que je ne l’imaginais la trace de Paul et une moyenne de 170 km par jour plein de vélo.

J’aime ce moyen de transport qu’est le vélo[4]. Il permet de faire le vide, de parcourir des distances plus importantes qu’à pied, de prier ne serait-ce que pour oublier que ça monte, de rencontrer d’autres, de retrouver une forme qui me permette de vivre au mieux le ministère reçu, qui creuse un chemin intérieur et une autre connaissance de l’Ecriture.

1.6 « Qui es-tu, Seigneur ? »

Je souhaite vraiment à d’autres de se lancer et de partir sur les pas de St Paul. Je souhaite aussi aux lecteurs qui me liront de prendre des heures pour lire, relire, les Actes des Apôtres, les lettres de Paul, mener eux-mêmes des recherches sur Paul sans s’en remettre seulement à des spécialistes, regarder tout ce qu’il dit sur la prière, par exemple, sur une vie avec l’Esprit Saint, sur le contenu de sa prédication, etc.

Je souhaite surtout à chacun de recevoir pour lui-même le chemin de Paul, de se laisser prendre dans la lumière de Damas, la lumière de l’Esprit, et, en faisant ce travail de lecture ou ce voyage, de se laisser appeler soi-même par son prénom, par le Christ, de le laisser nous arrêter dans toutes nos persécutions, nos combats contre lui, nos combats contre nos frères, de laisser le Christ nous prendre et conduire par la main plutôt que de mener notre vie avec nos propres forces, de le laisser faire de nous des instruments de son amour pour tout homme, de garder, comme la question de notre vie, question jamais résolue, question qui toujours nous mette en mouvement, qui toujours nous fasse vivre, la question de Paul :

–     « Qui es-tu Seigneur ? »[5]

1.7 « A quoi sert l’Evangile si on ne l’étudie pas ? » (Antoine Chevrier)

Pour terminer, voici une citation d’Antoine Chevrier, fondateur du Prado, encourageant à lire et relire la Parole de Dieu pour vraiment connaître le Christ :

« Dans la vie de Notre Seigneur se trouvent la sagesse et la lumière. C’est dans ces détails que nous trouvons toute notre règle de conduite et que nous trouvons la perfection et un enseignement sûr et selon Dieu, puisque c’est Dieu lui-même qui se montre à nous.

« A quoi sert l’Évangile[6] si on ne l’étudie pas ?

« Pour bien connaître l’Évangile, il faut entrer dans les petits détails de chaque fait, de chaque action, c’est là que nous trouvons la sagesse.

« Quand on passe dans une rue et que l’on voit une belle maison, on la regarde en passant et l’on dit : voilà une belle maison ; on ne voit que de l’extérieur, on ne se rend pas compte de tout ce qu’il y a dedans, de tout ce qu’il y a d’arrangement, de beauté, de commodités, etc. On passe, on regarde, on dit : C’est beau, voilà tout ; on ne s’en sert pas… Mais si on entre dedans et que l’on visite chaque étage, chaque pièce, on peut en admirer l’ordre, la beauté intérieure, l’ordonnance parfaite.

« Ainsi de l’Évangile ; beaucoup le regardent et disent : C’est beau et ne sont pas entrés dedans pour en examiner les beautés intérieures et ne peuvent s’en servir, en jouir et mettre à leur usage les choses qui s’y trouvent.

« Pour connaître une maison, il faut y entrer et mettre à son usage les chambres qui la composent.

« Pour connaître l’Évangile, il faut y entrer, voir les détails et mettre en pratique les choses que nous y trouvons ; et nous n’avons qu’à y entrer un peu, à étudier ses détails pour comprendre tout de suite combien cette maison est belle, grande, parfaite. C’est véritablement la maison de la Sagesse » (Véritable Disciple, p. 516).

« Connaître Jésus-Christ, c’est tout… » disait encore Antoine Chevrier. Paul nous le dit avant lui avec force :

« Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. A cause de lui j’ai tout perdu, et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui, non plus avec une justice à moi, qui vient de la loi, mais avec celle qui vient par la foi au Christ, la justice qui vient de Dieu et s’appuie sur la foi. Il s’agit de le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort, afin de parvenir, s’il est possible, à la résurrection d’entre les morts. » (Lettre de Paul aux Philippiens 3,8-11)

Puisse l’Esprit nous permettre de dire chaque jour plus en vérité :

« Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi. » (Ga 2,20)

…sans perdre la conscience que nous ne sommes que des vases d’argile porteurs du trésor qu’est le Christ :

« Non, ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus Christ Seigneur que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons vos serviteurs à cause de Jésus. Car le Dieu qui a dit: que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile, pour que cette incomparable puissance soit de Dieu et non de nous. » (2 Corinthiens 4,5-7)

Fait au Prado, à Lyon, le 28 mai 2003.

II. REALISER VOTRE PROPRE GUIDE

Pour monter soi-même son guide, on trouvera ci-après des suggestions, et aussi d’autres références qui m’ont aidé, soit avant, soit après le voyage. De par ce que j’ai pu réaliser, on ne trouvera pas d’indication précise sur les sites qui se trouvent en Israël Palestine, au Liban, dans les diverses îles (Chypre, Crête, Malte, Sicile, Lesnos)… peut-être pour une prochaine édition… si j’ai cette chance d’y aller.

1. Retracer l’itinéraire de Paul à partir des Actes et des Lettres

Nous ne saurions trop insister : rien de tel que la recherche personnelle, le stylo ou le clavier d’ordinateur à la main, pour se pénétrer de l’histoire de Paul, et, à travers lui, des premières communautés chrétiennes, du monde où elles se sont développées, de ce qui fait la vie de ces peuples aujourd’hui.

On gagnera bien sûr à ne pas en rester à un regard sur les déplacements de Paul et à aller s’intéresser au contenu de son message.

2. Des livres, cartes, DVD, vidéo qui peuvent aider :

Il ne s’agit pas là d’une présentation exhaustive de ce qui existe, mais d’une présentation de quelques documents qui m’ont été très utiles et auxquels ce guide doit beaucoup :

  • Nous avons utilisé la Traduction Œcuménique de la Bible avec toutes les notes d’introduction aux Actes et aux lettres, ainsi que les notes en bas de page, source remarquable pour une telle recherche. Nous avons apprécié la version poche du Nouveau Testament pour son poids léger, sa lisibilité, mais aussi la carte des voyages de Paul glissée entre les pages 238 et 239 et le tableau chronologique à la fin. D’autres traductions existent bien sûr.
  • Sur les traces de Saint Paul, Guide historique et spirituel, Michel Hubaut, Desclée de Brower. C’est le seul et excellent livre que nous ayons trouvé dans les diverses librairies religieuses questionnées. C’est un très bon livre qui nous a été très utile mais qui reste forcément incomplet pour repérer les lieux à visiter comme à Lystre par exemple ce qui explique le choix de partager le fruit de mes propres recherches. Le livre de Michel Hubaut fait partie des éléments de base indispensables pour préparer un voyage. Ses plans des sites et ses présentations claires de l’histoire et des choses à voir sont très précieuses. Notre propre guide ne fait pas doublon mais complète.
  • J’ai découvert avec un très vif intérêt au retour de mon voyage de 2002 la série de 3 vidéos « Sur les Pas de Saint Paul », Voir et Dire, Le Jour de Seigneur, coordonnée par Eric Pailler. C’est un outil remarquable.
  • Introduction aux Pères de l’Eglise, Les figures les plus significatives des Pères de l’Eglise présentées dans le contexte des premiers siècles chrétiens et dans leurs écrits, Pierre Béatrick, Editions Médiaspaul, 1987
  • Alain Decaux, L’avorton de Dieu, une vie de Saint Paul, Plon/Desclée de Brower, 2003
  • Les Guides Bleus de Jordanie, Syrie, Turquie, Grèce et Italie, ouvrages remarquables, aux éditions Hachette Tourisme. Ils mentionnent à de multiples reprises l’activité de Paul. Parfois, nous ne partageons pas leur appréciation sur tel ou tel site, nous n’aurions pas mis le même nombre d’étoiles et nous le signalerons. On trouve aussi des éléments dans les Guides Verts Michelin. Le guide du routard est plus que décevant : on trouve sur le terrain des adresses bien plus intéressantes que celles qu’il a sélectionnées et l’agressivité des auteurs contre tout ce qui est religieux a quelque chose de pénible.
  • Les cartes auxquelles nous renverrons sont les suivantes : Jordanie, 1/700 000ème, Série Internationale n°320, Blay Foldex, 40-48, rue des Meuniers, 93108 Montreuil Cedex ; Syrien-Syrie, 1/800 000ème, Freytag et Berndt ; Turquie carte routière, 1/1 000 000ème, Kümmerly + Frey ; Grèce, Michelin n°980 1/700 000ème.
  • L’Encyclopédie Universalis en DVD Rom est un outil formidable pour redécouvrir l’histoire de l’humanité et comprendre dans quel univers nous nous trouvons en traversant ces pays. L’animation qui retrace cette histoire est d’un très grand intérêt.


III. L’HISTOIRE DE PAUL
A PARTIR DES LETTRES
ET DES ACTES

Sous forme de notes synthétiques, le lecteur trouvera ci-après une reconstitution de l’histoire de Paul réalisée en scrutant les Actes des apôtres écrits par Luc et les lettres écrites par Paul. Rien ne remplacera la recherche personnelle pour s’imprégner de l’histoire de Paul, rien ne vaudra en particulier la lecture des Actes des Apôtres, une lecture accessible à tous et ne demandant pas beaucoup de temps.

1. Essai de reconstitution de l’itinéraire de Paul

1.1 Origines de Paul

Paul est originaire de Tarse en Cilicie, « ville qui n’est pas sans renom » (Ac 9,11 ; 21,39 ; 22,3) ; il y naît entre 5 et 10 après J.C.

Il a au moins une sœur qui a un fils qui était à Jérusalem au moment de l’arrestation de Paul et a pris sa défense en alertant le tribun du complot contre Paul. (Ac 22,16) Comme autres parents, on repère : Jason et Sosipatros (Rm 16,21), Herodion (Rm 16,11), Andronicus et Junias (Rm 16,7)

Il est citoyen romain de naissance (Ac 22,25-27 ; Ac 23,27), parle le grec et l’hébreu (Ac 21,37 ; 22,2) mais aussi l’Araméen (cf. Vidéo « Sur les pas de Saint Paul), et, sans doute le latin de par son séjour à Rome et le rayonnement de l’empire. Il est hébreu, Israélite, de la descendance d’Abraham (2 Co 11,22)

Il a reçu à Jérusalem dès sa prime jeunesse aux pieds de Gamaliel une formation stricte (selon la tendance la plus stricte) à la loi de nos pères, Gamaliel (Ac 22,3), celui-là même qui a invité le Sanhédrin à ne pas risquer de s’opposer à Dieu en persécutant Pierre et Jean (Ac 5,34-39) (Ac 26,4-8). Des exégètes pensent qu’il est arrivé à Jérusalem vers l’âge de 20 ans, dans les années 25-30.

1.2 Le persécuteur :

Dans la vidéo « Sur les Pas de Saint Paul », la vision de Paul persécuteur est remise en question ou du moins corrigée. Selon les exégètes interviewés, il n’aurait pas pu avoir de pouvoir du Grand Prêtre de Jérusalem qui n’avait pas autorité à Damas. Voici cependant les éléments tels qu’on les trouve dans le Nouveau Testament.

Paul apparaît en Actes 7,58 où il garde les vêtements de ceux qui lapident Etienne. Luc signale qu’il approuve le meurtre d’Etienne (Ac 8,; 22,19-20) (Hiver 36-37 ?). Il le présente comme celui qui « ravage l’Eglise, pénètre dans les maisons, en arrache hommes et femmes et les jette en prison » (Ac 8,; 22,19-20).

« J’avais vraiment cru devoir combattre par tous les moyens le nom de Jésus le Nazôréen. Et c’est ce que j’ai fait à Jérusalem ; j’ai en personne incarcéré un grand nombre de saints en vertu du pouvoir que je tenais des grands prêtres et j’apportais mon suffrage quand on les mettait à mort. Parcourant toutes les synagogues je multipliais les sévices à leur égard, pour les forcer à blasphémer et, au comble de ma rage, je les poursuivais dans les villes étrangères. » (Ac 26,9-11)

Il monte persécuter les chrétiens à Damas (Ac 9,; Ac 22,3-5 ; 22,19-20)

1.3 Conversion sur le chemin de Damas :[7]
(fin 36, début 37 ?)

Alors qu’il monte persécuter les chrétiens, sur la route de Damas, Paul rencontre le Christ (Ac 9,1-19). C’est l’événement central de sa vie par rapport auquel il se situera en permanence. Du ciel, il entendu une voix qui lui dit :

–     « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »

–     « Qui es-tu Seigneur ? »

–     « Je Suis Jésus. C’est moi que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire. »

Dans le même temps, Ananie, disciple du Christ résidant à Damas, a une vision :

–     « Ananie ! »

–     « Me voici, Seigneur »

–     « Tu vas te rendre dans la « rue droite » et dans la maison de Judas, demander un nommé Saul de Tarse. Il est là en prière et vient de voir un homme nommé Ananias entrer et lui imposer les mains pour lui rendre la vue. »

–     Seigneur, j’ai entendu bien des gens parler de cet homme et dire tout le mal qu’il a fait à tes saints à Jérusalem. Et ici, il dispose des pleins pouvoirs reçus des grands prêtres pour enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom ».

–     « Va, car cet homme est un instrument que je me suis choisi pour répondre de mon Nom devant les nations païennes, les rois et les Israélites. Moi-même en effet je lui montrerai ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »

Ananias partit, entra dans la maison, lui imposa les mains et dit :

–     « Saul, mon frère, c’est le Seigneur qui m’envoie – ce Jésus qui t’est apparu sur la route que tu suivais, – afin que tu retrouves la vue et que tu sois rempli d’Esprit Saint. »

Des sortes de membranes lui tombèrent aussitôt des yeux et il retrouva la vue. Il reçut alors le baptême et, quand il se fut alimenté, il reprit des forces.

Il passa quelques jours avec les disciples de Damas, et il ne tarda pas à proclamer dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. » (…)

Ailleurs, on trouve d’autres échos de cet événement capital pour Paul, mais aussi pour tous ceux qui, grâce à lui, ont connu le Christ bien que n’étant pas Juifs, pour nous…

–     « Le Dieu de nos Pères t’a destiné à être connaître sa volonté, à voir le Juste et à entendre sa propre voix. Tu dois en effet être témoin pour lui, devant tous les hommes, de ce que tu auras vu et entendu. Pourquoi donc hésiterais-tu ? Allons ! Reçois le baptême et la purification de tes péchés en invoquant son nom. » (Ac 22,14-16)

–     « Va, c’est au loin, vers les nations païennes que je vais, moi, t’envoyer » (Ac 22,21)

–     « Je suis Jésus que tu persécutes. Mais relève-toi, debout sur tes pieds ! Voici pourquoi je te suis apparu : je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir ainsi que des visions où je t’apparaîtrai encore. Je te délivre déjà du peuple et des nations païennes vers qui je t’envoie pour leur ouvrir les yeux, les détourner des ténèbres vers la lumière, de l’empire de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés par la foi en moi. » (Ac 26,15-18)

Paul évoque de nouveau cette conversion dans la 2ème lettre aux Corinthiens qu’il écrit alors qu’il est contesté. (2 Co 12,1-10) Là, il tire son autorité de ses persécutions subies, de la vision à Damas :

–     « Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans, (42-43) était-ce dans son corps, je ne sais ; était-ce hors de son corps ? je ne sais…

On note que lui-même a du mal a rendre compte de cette rencontre singulière : dans son corps ? hors de son corps ? C’est la même difficulté de tous les récits d’apparition du Ressuscité. Impossible de se faire une image du Ressuscité, de ce qui s’est passé. Ce que l’on peut constater objectivement : ceux qui avaient peur et avaient renié le Christ l’annoncent au prix de leur vie ; celui qui persécutait les chrétiens n’a de cesse que d’annoncer le Ressuscité.

Il évoque aussi l’écharde dans la chair et la révélation qui lui a été faite :

–     « Ma grâce te suffit, ma puissance donne toute sa mesure dans ta faiblesse » (2 Co 12,9)

On ne connaît pas exactement le lieu de la conversion, ou plutôt de la vocation de Paul. Il est vénéré en deux lieux (voir plus loin article sur Damas).

1.4 Passage en Arabie, fuite pour Jérusalem puis repli à Tarse[8] (Vers 39)

Dans la lettre aux Galates (1,17), Paul dit être parti pour l’Arabie (entre 36 et 39).

Dans cette même lettre aux Galates, Paul dit être ensuite monté à Jérusalem (vers 39) rencontrer les anciens, puis être revenu à Damas, et n’être monté à Jérusalem que 3 ans après, avoir passé 15 jours à Jérusalem, avant de partir pour la Syrie et Tarse.

« Quatorze ans après » (après quoi ? la conversion ? le premier passage à Jérusalem ?), Paul dit être monté avec Barnabé et Tite à Jérusalem. Il semble qu’il s’agisse du voyage de Ac 15.

Divers spécialistes situent le passage en Arabie vers la frontière actuelle entre la Jordanie et la Syrie, aux alentours de Dar’ã, chez les Nabatéens, ou encore en Jordanie, du côté d’Amman, de Petra, alors capitale des Nabatéens.

Dans les Actes, Luc signale que, revenu à Damas, Paul est victime d’un complot et doit s’enfuire pour Jérusalem en passant la muraille dans une corbeille. (Ac 9,24-25 et cf. 2 Co 11,32-33)

Paul va alors rencontrer les apôtres à Jérusalem et Barnabé se charge de l’introduire. Il rencontre Pierre et Jacques. Il va et vient avec les apôtres et s’exprime avec assurance au nom du Seigneur. Il s’entretient avec les Hellénistes. (Ac 9,26-29) (Ga 1,18)

De nouveau, Paul doit fuir, cette fois-ci à Tarse via Césarée car on cherche à le faire périr à Jérusalem (Ac 9,30). Il est probable qu’il a annoncé la Parole de Dieu dans cette région et que c’est un lieu où il a longuement médité sa rencontre du Ressuscité à la lumière des Ecritures et préparé ce qui fera le cœur de son message oral ou écrit. Il passe en effet une dizaine d’année à Tarse.

En Actes 22,17, Paul évoque son départ de Jérusalem comme ayant fait suite à une extase dans le Temple :

17« De retour à Jérusalem, un jour que j’étais en prière dans le temple, il m’est arrivé de tomber en extase ; 18je vois le Seigneur qui me disait : Vite, quitte Jérusalem sans tarder, car ils n’accueilleront pas le témoignage que tu me rendras. 19Je réponds : Mais, Seigneur, ils savent bien que c’est moi qui allais dans les synagogues pour faire mettre en prison et battre de verges ceux qui croient en toi. 20Et lorsque le sang d’Etienne, ton témoin, a été répandu, moi aussi j’étais là, j’approuvais ses meurtriers et je gardais leurs vêtements. 21Mais il me dit : Va, c’est au loin, vers les nations païennes, que je vais, moi, t’envoyer. »

1.5 Prédication à Antioche, collecte pour Jérusalem :
(vers 43)

« Cependant, ceux qu’avait dispersé la tourmente survenue à propos d’Etienne (de son martyre) étaient passés jusqu’en Phénicie, à Chypre et à Antioche (sous l’Oronte), sans annoncer la parole à nul autre qu’aux Juifs. Pourtant, lorsque certains d’entre eux, originaires de Chypre et de Cyrène, arrivèrent à Antioche, ils adressèrent aussi la parole aux Grecs… » (Ac 11,19-26)

Tant et si bien qu’on envoya Barnabé voir sur place et qu’il partit chercher Saul à Tarse pour l’aider. « Ils passèrent une année entière à travailler ensemble dans cette Eglise et à instruire une foule considérable. Et c’est à Antioche que, pour la première fois, le nom de « chrétiens » fut donné aux disciples.

Comme Agabus prédisait une famine, on organise une collecte à Antioche en faveur des chrétiens de Jérusalem. Paul et Barnabé la portent à Jérusalem et reviennent avec Jean-Marc, l’évangéliste, celui dont on dit qu’il a écrit pour Pierre. (Ac 11,30 ; Ac 12,25) (famine à Jérusalem vers 48 après J.C.)

Paul, fait alors partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque). (Ac 13,1)

1.6 1er  voyage missionnaire : (entre 45 et 49)

Dans une prière, à Antioche, l’Esprit Saint dit :

–     « Réservez pour moi Barnabé et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés »…

Alors, après avoir prié, jeûné et s’être fait imposé les mains, Barnabé et Saul partent pour le 1er voyage missionnaire. (Ac 13,2-3) accompagnés de Jean-Marc (Ac 13,5)

A Salamine, sur l’île de Chypre, Paul rend aveugle Elymas Bar-Jésus, le magicien et convertit Sergius Paulus le Proconsul de l’île de Chypre (Ac 13,4-12)

A partir de Actes 13,9, on utilise le nom latin de Saul : « Paul ». Saul correspondait à la forme grecque du nom hébreu « Saül » (Roi d’Israël avant David)

Paul, Barnabé et Jean-Marc reprennent le bateau à Paphos (Ouest de Chypre) pour Pergé. Ils ont du accoster à Antalya. Là, pour une raison non précisée, Jean-Marc les quitte (Ac 13,13). Ce sera l’objet d’un conflit ultérieur entre eux. (Ac 16,37-40)

Paul et Barnabé prêchent à la synagogue d’Antioche de Pisidie et nous avons toute une catéchèse en monde juif retranscrite. (Ac 13,16-41)

Ils reviennent le Sabbat suivant devant presque toute la ville et reçoivent les injures des Juifs. Ils se tournent vers les païens qui sont tout heureux. Les Juifs jettent alors l’agitation parmi les femmes de haut rang qui adoraient Dieu et parmi les notables de la ville. Chassés, Paul et Barnabé secouent la poussière de leurs pieds. (Ac 13,14-52)

A Iconium, même scénario. Les Juifs veulent même les lapider. Paul et Barnabé se réfugient en Lyaconie (14,1-7) dans la région de Lystre et Derbé.

A Lystre, Paul guérit un infirme de naissance, et la foule prend Paul et Barnabé pour des dieux avant de se retourner contre Paul et de le lapider à mort suite à l’agitation provoquée par les gens d’Antioche et d’Iconium venus poursuivre Paul et Barnabé à Lystre. Paul semble mort et l’on dépose son corps hors de la ville. Le lendemain, il se relève, rentre dans la ville puis part avec Barnabé à Derbé. (Ac 14,8-20) Les chrétiens, quant à eux, fuient Lystre et se réfugient un peu plus loin à Kilistra dans des maisons rupestres que l’on peut encore voir.

Au bout de quelques temps, ne pouvant retourner par Tarse à cause de la neige dans les monts du Taurus et pour visiter les communautés chrétiennes qu’ils viennent de fonder, Paul et Barnabé repartent pour Antioche sous l’Oronte en repassant par Lystre, Iconium, Antioche de Pisidie. Ils continuent d’annoncer la parole, font d’assez nombreux disciples, affermissent le cœur des disciples et les encourage à persévérer dans la foi. Ils annoncent les détresses pour entrer dans le Royaume des Cieux, désignent des anciens et les confient au Seigneur. Ils prennent le bateau à Pergé et arrivent à Antioche où ils racontent ce que Dieu avait réalisé avec eux et surtout comment ils avaient ouvert aux païens le chemin de la foi. (Ac 14,21-28)

1.7 Rencontre à Jérusalem sur la question de la circoncision (48-49)

Certaines gens descendirent alors de Judée pour Antioche et s’opposaient à Paul sur la question de la circoncision. Ils voulaient absolument faire circoncire les Grecs convertis au Christ.

Quand on sait que la circoncision était perçue comme une castration par les païens, on comprend mieux la fougue avec laquelle Paul s’y est opposé, sans compter toute la réflexion théologique qu’il développera et qui court à travers l’ensemble de ses lettres.

Le conflit est tel que l’on décide d’envoyer Paul et Barnabé et quelques autres pour soumettre la question aux apôtres. Paul part à Jérusalem avec Barnabé et Tite (Ga 2,1) et il raconte l’Oeuvre de Dieu parmi les païens après que Pierre, à partir de son expérience avec Corneille (Ac 10 et 11), soit intervenu dans le même sens. Jacques demandera à ce que les convertis renoncent aux souillures de l’idolâtrie, de l’immoralité, de la viande étouffée et du sang. (Ac 15)

Paul et Barnabé reviennent porteur de la lettre des apôtres. Ils sont accompagnés par Judas appelé Barsabbas et Silas envoyés par l’Eglise de Jérusalem pour rendre compte à l’Eglise d’Antioche des décisions prises. (Ac 15,22-31)

Paul et Barnabé restent à Antioche et annoncent la Bonne Nouvelle (Ac 15,35)

1.8 2ème voyage missionnaire, 1er séjour à Corinthe : (50-52)

Au bout d’un moment, Paul dit à Barnabé :

–     « Retournons donc visiter les frères dans chacune des villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur. Nous verrons où ils en sont. » (Ac 15,36)

Paul refuse alors de reprendre Jean/Marc qui les avait laissé à Pergé. « Leur désaccord s’aggrava tellement » que Barnabé et Jean/Marc partent pour Chypre, tandis que Paul et Silas[9] montent par la Syrie, la Cilicie (Tarse), la Lyaconie. Ils affermissent les Eglises (Ac 15,37-41). Ils arrivent à Derbé, puis à Lystre où Paul s’adjoint Timothée qu’il circoncit par peur des Juifs. (Ac 16,1-3). Ils transmettent les décisions des anciens de Jérusalem et demandent de s’y conformer (Ac 16,4). Ils passent en Galatie, Phrygie et arrivent à Troas sur le bord de la mer Egée, juste en dessous des Dardanelles et à proximité de la fameuse ville de Truva (Troie) (Ac 16,6-8)

Paul a alors un songe :

–     « Passe en Macédoine et viens à notre secours ! »… « Nous étions convaincus que Dieu venait de nous appeler à y annoncer la Bonne Nouvelle ».[10]

On vérifie là la réalisation de la promesse de Dieu :

–     « Je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir ainsi que des visions où je t’apparaîtrai encore. Je te délivre déjà du peuple et des nations païennes vers qui je t’envoie pour leur ouvrir les yeux, les détourner des ténèbres vers la lumière, de l’empire de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés par la foi en moi. » (Ac 26,15-18)

Quand dieu appelle, il n’en finit pas de guider celui qu’il appelle. On gagnera à rechercher toutes les traces d’appel répété, d’indications données à Paul par Dieu, dans ce récit. On gagnera à relire sa propre vie dans cette perspective.

Paul s’embarque alors pour Néapolis[11] et va à la ville de Philippes à 13 km au nord à l’intérieur des terres. Il y va par la via Egnatiae. Il se rend à la rivière et rencontre Lydie, une marchande de pourpre. Paul reconnaît sa foi, la baptise et accepte son invitation à demeurer chez elle. (Ac 16,11-15)

Il libère alors une femme possédée par un esprit de divination et provoque la colère de ses maîtres qui perdent leur source de gains. la foule se rue sur lui, il est arrêté, dévêtu, battu avec des verges, roué de coups, jeté en prison[12], pieds bloqués par des bois ; là, il prie et chante. Survient alors un tremblement de terre, et le geôlier, pensant que les prisonniers en ont profité pour s’enfuir veut se suicider. Paul le convertit et revient chez Lydie avant de partir. (Ac 16,16-40)

Paul passe alors à Thessalonique où il convertit quelques Juifs et de nombreux grecs dont bon nombre de femmes de la haute société. Là encore, sa prédication provoque une émeute. Avec Timothée, Silas et Luc, il fuit de nuit pour Bérée où ceux de Thessalonique les poursuivent. Il file alors à Athènes par la mer sans Silas ni Timothée restés à Bérée. Paul est accompagnés par des chrétiens de Bérée qu’il charge ensuite d’aller rechercher Timothée, Silas et Luc. (Ac 17,1-15)

A Athènes, Paul fait un discours qui est le pendant de sa catéchèse aux Juifs à la synagogue d’Antioche. Là, c’est un modèle de catéchèse en milieu païen où il a l’âme bouleversée de voir tant d’idoles. Son annonce de la résurrection n’a pas plus de succès sauf auprès de quelques personnes : Denys l’Aréopagite, Damaris et d’autres encore. (Ac 17,16-34)

Il gagne alors la ville rivale d’Athènes, Corinthe et y demeure tout l’hivers 50 et jusqu’à l’été 52, soit plus d’un an et demi.

Là, il gagne son pain en fabriquant des tentes avec Aquilas et Priscille qui le logent. Au début, il annonce la Bonne Nouvelle à la synagogue juste lors des Sabbat. Quand Silas et Timothée l’ont rejoint, il arrête de travailler et se consacre à l’annonce de la Bonne Nouvelle à plein-temps. Là aussi, il se tourne vers les païens devant le refus des Juifs. (Ac 18,1-6). Il convertit cependant Titius Justus dont la maison était contiguë à la synagogue et Crispus, chef de la synagogue.

A Corinthe, il écrit les lettres aux Thessaloniciens en 51 après J.C. s’inquiétant de savoir comment ils ont tenu dans la persécution et tout heureux de voir qu’une communauté existe toujours.

Au printemps 52, il comparaît devant Gallion[13] (Ac 18,12-17). On voit les restes du Bêma où il a comparu dans les ruines de Corinthe. Une nuit, il bénéficie d’une nouvelle manifestation de ce Dieu qui guide jour après jour ceux qu’il appelle :

–     « Sois sans crainte, continue de parler, ne te tais pas. Je suis en effet avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te maltraiter car, dans cette ville, un peuple nombreux m’est destiné »

Paul passa un an et demi à Corinthe à enseigner la Parole de Dieu. (Ac 18,9-11). Il prend alors le bateau à Cenchrées (port Egéen de Corinthe) avec Silas, Timothée, Luc, Priscille et Aquilas pour Ephèse où il ne s’arrête pratiquement pas et promet de revenir. (Ac 18,18-23)

Il repart sans ses compagnons pour Césarée, passe à Jérusalem et revient à Antioche où il resta peu de temps, peut-être une année. (Eté 52 à début 53 après J.C.)

1.9 3ème voyage missionnaire (53 à 58)  et long séjour à Ephèse :

Paul remonte seul d’Antioche à Ephèse où il retrouve Priscille et Aquilas, Silas, Timothée, Luc. Il revient à Ephèse par la Galatie et la Phrygie affermissant tous les disciples. (Ac 18,23). Le texte ne permet pas de savoir quelle route il a alors prise après Antioche : est-il passé par le nord ? Est-il passé en ligne droite vers Ephèse, via Colosses, Laodicée, Hiérapolis à côté de l’actuelle Denizli ? La manière dont est rédigée la lettre aux Colossiens qu’il semble ne pas connaître, laisse penser qu’il est passé par une route plus au nord.

Il va passer 2 ans et 3 mois à Ephèse en 54-57 après J.C. Là, il baptise dans l’Esprit Saint ceux qui ne l’ont pas été par Apollos. Pendant 3 mois, il prêche à la synagogue avant de se replier sur l’école philosophique de Tyrannos pendant 2 ans du fait de l’opposition rencontrée à la synagogue. Il forme des chrétiens venant des villes voisines (Pergame, Laodicée, Colosses, Hiérapolis, etc.) (Ac 19,1-10) Il fait de multiples guérisons au nom de Jésus. Un juif s’essayera à cette pratique sans croire et en sera pour ses frais. Beaucoup renoncèrent alors aux pratiques de magie. (Ac 19,11-20)

A Ephèse, il écrit plusieurs lettres majeures :

–     la première lettre aux Corinthiens avec Apollos revenu à ses côtés en 56

–     la lettre aux Galates durant l’hivers 56-57

–     Il aurait peut-être écrit les lettres suivantes d’Ephèse : la lettre aux Philippiens ce qui laisse supposer qu’il a connu la captivité à Ephèse ; celle dite aux Ephésiens qui aurait peut-être été destinées aux chrétiens de Laodicée, aux Colossiens, à Philémon. Onésime et Tychique auraient alors été ses compagnons de captivité à Ephèse.

Dans la vidéo, des exégètes pensent qu’il a fait un aller et retour direct à partir d’Ephèse par la mer à Corinthe avant de revenir à Ephèse et de repartir vers Corinthe par la Macédoine. Cet épisode se situerait avant la grave révolte dont il est question ci-dessous. Pour l’affirmer, ils se basent sur 2 Co 12,14 ; 13,; où Paul se dit prêt à venir pour la troisième fois à Corinthe. Il a donc fait un deuxième voyage pendant son séjour à Ephèse avant de faire un troisième voyage à Corinthe au terme de son séjour à Ephèse.

Entre ce deuxième voyage et ce troisième voyage, Ephèse est le lieu d’une grave révolte contre Paul, une révolte provoquée par Démétrius qui craint de voir son commerce de statuettes d’Artémis péricliter si les gens abandonnent ce culte. Paul est conduit dans le théâtre qu’ont peut encore visiter et un Juif, Alexandre, arrive à grande peine à calmer la foule. (Ac 19,23-40)

Avant de quitter Ephèse et d’aller pour la troisième fois à Corinthe, Paul se fait précéder par Timothée et Eraste en Macédoine. (Ac 19,22) Il part à son tour pour la Grèce via la Macédoine. A Troas, il espérait y trouver Tite, mais il n’est pas là ce qui l’inquiète et l’amène à continuer sa route rapidement. (2 Co 2,13)

A Philippes, il écrit la 2ème lettre aux Corinthiens (connue comme telle) pour préparer son arrivée à Corinthe alors qu’il n’est pas accepté par tous les Corinthiens. Tite a préparé son arrivée. Dans cette deuxième lettre aux Corinthiens, Paul relit son itinéraire, ses persécutions, sa vision à Damas dont il ne sait pas si elle était en dedans ou hors de son corps, l’écharde dans la chair et la révélation :  « Ma grâce te suffit ». (2 Co 12,1-10)

Il passe en Grèce et séjourne 3 mois, sans doute à Corinthe, à l’hiver 57-58 (Ac 20,2 et note « e » de la TOB).

A Corinthe, Paul écrit la lettre aux Romains (cf. 1 Co 16,6 et Rm 15,24 et note « g » de la TOB) et annonce son voyage pour Jérusalem avec les fruits de la collecte. (Rm 15,25-29)

Il repart de Corinthe pour Jérusalem et décide de repasser par voie terrestre, par la Macédoine, pour échapper à un complot. (Ac 20,3) Il était avec des compagnons : Luc, Silas de Rome et Timothée de Lystre, mais aussi : Sopatros de Bérée, Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaius de Derbé, Tychique et Trophime de la province d’Asie qui sont sans doute délégués par leurs Eglises pour apporter le fruit de la collecte. Pendant ce temps, Jacques, le frère du Seigneur, devient responsable à Jérusalem de la communauté judéo-chrétienne.

A Troas, tandis qu’il prêche, sans doute un peu longuement, Eutyque, qui était assis sur le bord de la fenêtre, s’endort et tombe du 3ème étage. Paul le ressuscite et prolonge la conversation jusqu’à l’aube… (Ac 20,7-12)

Paul va alors à pied jusqu’à Assos, port situé légèrement plus au sud. Il y retrouve ses compagnons partis en avant en bateau. Il prend le bateau pour Jérusalem et fait escale à Mytilène (Ile Lesbos au large de Pergame).

Nouvelle escale à Milet où il fait le discours d’adieux aux anciens d’Ephèse (Ac 20,17-38) :

–     « Maintenant, prisonnier de l’Esprit, me voici en route pour Jérusalem ; je ne sais pas quel sera mon sort, mais en tout cas, l’Esprit Saint me l’atteste de ville en ville, chaînes et détresses m’attendent. Je n’attache d’ailleurs vraiment aucun prix à ma vie ; mon but, c’est de mener à bien ma course et le service que le Seigneur m’a confié : rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu. » etc.

Il repart en bateau pour Rhodes puis Tyr où il débarque et rencontre l’Eglise locale et passe 7 jours. Va à pieds à Ptolémaïs (St Jean d’Acre – 10 km nord d’Haïfa en Israël), puis à Césarée où il séjourne chez Philippe l’évangéliste (le diacre). Là, il rencontre Agabus qui prophétise son arrestation à Jérusalem, et Paul répond :

–     « Qu’avez-vous donc à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » (Ac 21,1-14)

Il monte alors à Jérusalem et loge chez Mnason. Il va rencontrer Jacques et les anciens, fait les rites de purification pour donner le change aux Juifs qui s’inquiètent de l’avoir vu introduire un païen au temple (Trophime d’Ephèse) (Ac 21,15-26)

1.10 Arrestation et captivité à Césarée (Pentecôte 58-60)

Malgré cette précaution, l’arrivée de Paul à Jérusalem provoque une émeute au temple et il est arrêté. (Pentecôte 58 après J.C.) La foule demande sa mort. Paul demande au tribun la possibilité de présenter sa défense devant la foule et il retrace sa vocation : c’est le 1er récit par Paul de sa vocation que nous rapporte Luc. (Ac 21,37-22,21)

Il est alors présenté au Sanhédrin où il comparaît devant Ananias et s’en tire en semant la division entre Sadducéens et Pharisiens sur la question de la résurrection (Ac 23,1-10)

La nuit suivante, le Seigneur se présenta et lui dit :

–     « Courage ! tu viens de rendre témoignage à ma cause à Jérusalem, il faut qu’à Rome aussi tu témoignes de même. » (Ac 23,11)

Les Juifs font un complot et s’engagent par serment à ne rien manger ni boire avant d’avoir tué Paul. Le fils de la sœur de Paul alerte le tribun qui le fait transférer sous forte escorte à Césarée où il passe 2 ans (58-60). (Ac 23,23-35)

Là, il comparaît devant Félix quand Tertullus, avocat, défend la plainte d’Ananias grand prêtre. On l’accuse de provoquer des émeutes et de profaner le temple. (Ac 24,1-10) Il réfute les accusations de profanation du Temple, affirme sa foi en la Loi et les Prophètes, redit son espérance de la résurrection que les Juifs partagent aussi, rend les Juifs d’Asie responsables de ces troubles, et conclue :

–     « C’est pour la résurrection des morts que je passe aujourd’hui en jugement devant vous. »

Félix parfaitement au courant de la voie attend que le tribun Lysias monte pour juger. Il le garde en prison avec un régime très libéral. (Ac 24,10-23) Il espère en tirer bénéfice et que Paul paiera une caution pour être libéré.

2 ans après, Festus Portius, succède à Félix comme gouverneur de Césarée et fait comparaître Paul devant le roi Agrippa et sa sœur Bérénice lors de leur passage à Césarée. Paul raconte de nouveau sa conversion (Ac 26,13-26,32). Comme Paul s’exprimait, Agrippa dit :

–     « Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fait un chrétien »

Festus et Agrippa sont convaincu que Paul est innocent et que, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur, il pourrait être libéré.

1.11 Transfert de Césarée à Rome (automne 60-61)

Accompagné par le Centurion Julius, Paul prend le bateau à Césarée avec Aristarque (et Luc) (Ac 27,1-2). Il fait escale à Sidon et rencontre des frères (Ac 27,3). Il passe au nord de Chypre, s’arrête à Myre à l’Ouest d’Antalya, change de bateau et rencontre un vent contraire jusqu’à Crète. Paul déconseille de repartir tout de suite sans être écouté. (Ac 27,1-12)

C’est alors la tempête et Paul prend la parole :

–     « Je vous invite à garder courage : car aucun d’entre vous n’y laissera la vie ; seul le bateau sera perdu. Cette nuit-même en effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et que je sers s’est présenté à moi et m’a dit : ‘Sois sans crainte, Paul ; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée !’ Courage, donc, mes amis ! Je fais confiance à Dieu : il en sera comme il m’a dit. Nous devons échouer sur une île. » (Ac 27,13-26)

Au cours de la tempête, sur le bateau, après « 14 nuits » de dérive, Paul invite les passagers à reprendre de la nourriture parce qu’il y va de leur salut ; il prit du pain, rendit grâce à Dieu en leur présence à tous, le rompit et se mit à manger. Tous, alors, reprenant courage, s’alimentèrent à leur tour. (image du monde au cœur de la tempête et dans lequel une poignée de chrétiens font le geste de l’Eucharistie source du salut) (Ac 27,27-37)

A Malte (hiver 60), Paul prend un serpent dans la main en attrapant du bois sec pour le jeter dans le feu. Après l’épisode du naufrage signe de péché et de punition des dieux, on prend Paul pour un assassin, puis pour un dieu, quand on voit qu’il ne meurt pas.

Paul est accueilli par Publius, premier magistrat de Malte, guérit son père qui souffrait de dysenterie. Il fait d’autres guérisons et passe 3 mois sur l’île de Malte. (Ac 28,1-11)

Une fois l’hiver 60, fini, il prend le bateau pour Syracuse où il passe 3 jours (Sicile), puis pour Reggio à la pointe de la Calabre, enfin, le lendemain, pour Pouzzoles, port situé au nord du golfe de Naples, où Paul passe une semaine chez des frères avant de remonter la Via Appia pour Rome. Des frères viennent à leur rencontre à Forum d’Appias et à Trois Tavernes. (Ac 28,11-15)

1.12 A Rome : (61-63)

Il a un domicile personnel avec un soldat le garder. Au bout de 3 jours, il reçoit des notables Juifs pour leur présenter sa situation et découvre que ses accusateurs ne sont pas montés ce qui empêche tout procès. Parmi les notables, les uns étaient convaincus de la foi en Christ, d’autres refusaient de croire. Là aussi, se tourne vers les païens. (Ac 28,16-29)

Il passe 2 ans à Rome à ses frais et il recevait tous ceux qui venaient le trouver, proclamant le Règne de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus avec une entière assurance et sans entraves. (Finale des Actes où il n’est pas question de la mort de Paul – Ac 28,30-31)

Là, il aurait écrit les épîtres de la captivité : les Epîtres aux Colossiens, aux Ephésiens, à Philémon.  A moins qu’elles n’aient été écrites d’Ephèse où il aurait aussi connu la captivité.

Les Actes ne disent plus rien. Ils ne parlent pas non plus de l’éventuelle présence de Pierre à Rome, ni de celle de Marc et Aristarque, ni de l’issue du procès. On pense qu’au terme du délai légal d’emprisonnement d’environs 18 mois, il aurait été libéré faute d’accusateurs présents, et aurait de nouveau eu une activité missionnaire avant d’être de nouveau arrêté et martyrisé à Rome[14]

Les lettres à Timothée et à Tite se situeraient juste avant la mort de l’apôtre, lors d’une deuxième arrestation de Paul à Rome durant la persécution de Néron. L’incendie de Rome par Néron a eu lieu en juillet 64.

Paul avait espéré aller en Espagne en faisant étape à Rome. Il l’écrit aux Romains alors qu’il est à Corinthe et qu’il se prépare à aller à Jérusalem en apportant le fruit de la collecte faite par l’Achaïe et la Macédoine en faveur de Jérusalem (Rm 15,24-29). A-t-il réalisé son projet ? Les avis sont divers et rien ne permet de conclure.

Dans la lettre à Tite, Paul évoque son passage en Crète ; est-ce lors de sa montée comme prisonnier de Jérusalem à Rome ou après ? Il est prisonnier. Il espère aller passer l’hivers à Nicopolis, sans doute celle qui se trouve sur la côte occidentale de la Grèce dans l’Epire.

1.13 La mort de Pierre et Paul selon les Pères de l’Eglise : 64 ? 68 ?

Nous invitons le lecteur à se reporter au livre de Michel Hubaut déjà cité pour une présentation claire de cette question. La lecture des Actes et des Lettres ne permet pas d’aller plus loin.

Clément de Rome, en 96, évoque le martyr de Paul à Rome. Tertullien en 213 parle du martyr de Pierre par crucifixion comme Jésus et de celui de Paul décapité par le glaive comme Jean-Baptiste et le situe en 64 après J.C.

Eusèbe de Césarée situe le martyr de Paul en 68, à « Aquae Salviae », lieu du monastère actuel de la Trappe des Trois Fontaines au sud de Rome. On raconte que sa tête aurait rebondi trois fois et qu’à chaque fois une source aurait jailli du sol. Il situe l’ensevelissement de Paul sur le bord de la voie d’Ostie, là où se trouve maintenant l’autel de la basilique St Paul hors les murs.

2. Paul par lui-même

A plusieurs reprises dans ses lettres, Paul parle de son itinéraire. On trouvera ci-après les principaux passages où il le fait.

2.1 Dans la lettre aux Romains écrite lors de son 3ème séjour à Corinthe :

11Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu.

2.2 Dans la première lettre aux Corinthiens écrite d’Ephèse :

11Paul, appelé à être apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu,…

113Le Christ est-il divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? 14Dieu merci, je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus ; 15ainsi nul ne peut dire que vous avez été baptisés en mon nom. 16Ah si ! J’ai encore baptisé la famille de Stéphanas. Pour le reste, je n’ai baptisé personne d’autre, que je sache. 17Car Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais annoncer l’Evangile, et sans recourir à la sagesse du discours, pour ne pas réduire à néant la croix du Christ. (…) 22Les Juifs demandent des signes, et les Grecs recherchent la sagesse ; 23mais nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, 24mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu…

49Car je pense que Dieu nous a exposés, nous les apôtres, à la dernière place, comme des condamnés à mort : nous avons été donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. 10Nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, vous êtes forts; vous êtes à l’honneur, nous sommes méprisés. 11A cette heure encore, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes nus, maltraités, vagabonds, 12et nous peinons en travaillant de nos mains. On nous insulte, nous bénissons; on nous persécute, nous endurons ; 13on nous calomnie, nous consolons. Nous sommes jusqu’à présent, pour ainsi dire, les ordures du monde, le déchet de l’univers. 14Je ne vous écris pas cela pour vous faire honte, mais pour vous avertir, comme mes enfants bien-aimés. 15En effet, quand vous auriez dix mille pédagogues en Christ, vous n’avez pas plusieurs pères. C’est moi qui, par l’Evangile, vous ai engendrés en Jésus Christ. 16Je vous exhorte donc: soyez mes imitateurs…

916Car annoncer l’Evangile n’est pas un motif d’orgueil pour moi, c’est une nécessité qui s’impose à moi : malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! 17Si je le faisais de moi-même, j’aurais droit à un salaire ; mais si j’y suis contraint, c’est une charge qui m’est confiée. 18Quel est donc mon salaire ? C’est d’offrir gratuitement l’Evangile que j’annonce, sans user des droits que cet Evangile me confère. 19Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous, pour en gagner le plus grand nombre. 20J’ai été avec les Juifs comme un Juif, pour gagner les Juifs, avec ceux qui sont assujettis à la loi, comme si je l’étais – alors que moi-même je ne le suis pas, pour gagner ceux qui sont assujettis à la loi ; 21avec ceux qui sont sans loi, comme si j’étais sans loi – alors que je ne suis pas sans loi de Dieu, puisque Christ est ma loi, pour gagner ceux qui sont sans loi. 22J’ai partagé la faiblesse des faibles, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver sûrement quelques-uns. 23Et tout cela, je le fais à cause de l’Evangile, afin d’y avoir part…

158En tout dernier lieu, il m’est aussi apparu, à moi l’avorton. 9Car je suis le plus petit des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. 10Mais ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu et sa grâce à mon égard n’a pas été vaine. Au contraire, j’ai travaillé plus qu’eux tous : non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.

2.3 Dans la deuxième lettre aux Corinthiens écrite de Philippes :

11Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu,…

1122Ils sont Hébreux ? moi aussi ! Israélites ? moi aussi ! de la descendance d’Abraham ? moi aussi ! 23Ministres du Christ ? -je vais dire une folie-moi bien plus ! Dans les fatigues-bien davantage, dans les prisons-bien davantage, sous les coups-infiniment plus, dans les dangers de mort-bien des fois ! 24Des Juifs, j’ai reçu cinq fois les trente-neuf coups, 25trois fois, j’ai été flagellé, une fois, lapidé, trois fois, j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit sur l’abîme. 26Voyages à pied, souvent, dangers des fleuves, dangers des brigands, dangers de mes frères de race, dangers des païens, dangers dans la ville, dangers dans le désert, dangers sur mer, dangers des faux frères ! 27Fatigues et peine, veilles souvent ; faim et soif, jeûne souvent ; froid et dénuement ; 28sans compter tout le reste, ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Eglises. 29Qui est faible, que je ne sois faible ? Qui tombe, que cela ne me brûle ? 30S’il faut s’enorgueillir, je mettrai mon orgueil dans ma faiblesse. 31Dieu, le Père du Seigneur Jésus, qui est béni pour l’éternité, sait que je ne mens pas. 32A Damas, l’ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville pour m’arrêter. 33Mais par une fenêtre, on me fit descendre dans une corbeille le long de la muraille, et j’échappai à ses mains. 121Il faut s’enorgueillir ! C’est bien inutile ! Pourtant j’en viendrai aux visions et révélations du Seigneur. 2Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans-était-ce dans son corps ? je ne sais, était-ce hors de son corps ? je ne sais, Dieu le sait-cet homme-là fut enlevé jusqu’au troisième ciel. 3Et je sais que cet homme-était-ce dans son corps ? était-ce sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait, 4cet homme fut enlevé jusqu’au paradis et entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire. 5Pour cet homme-là, je m’enorgueillirai, mais pour moi, je ne mettrai mon orgueil que dans mes faiblesses. 6Ah ! si je voulais m’enorgueillir, je ne serais pas fou, je ne dirais que la vérité; mais je m’abstiens, pour qu’on n’ait pas sur mon compte une opinion supérieure à ce qu’on voit de moi, ou à ce qu’on m’entend dire. 7Et parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour m’éviter tout orgueil, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil. 8A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. 9Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » Aussi mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. 10Donc je me complais dans les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions, et les angoisses pour Christ ! Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.

2.4 Dans la lettre aux Galates écrite à partir d’Ephèse :

11Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts,…

111Car, je vous le déclare, frères: cet Evangile que je vous ai annoncé n’est pas de l’homme ; 12et d’ailleurs, ce n’est pas par un homme qu’il m’a été transmis ni enseigné, mais par une révélation de Jésus Christ. 13Car vous avez entendu parler de mon comportement naguère dans le judaïsme : avec quelle frénésie je persécutais l’Eglise de Dieu et je cherchais à la détruire ; 14je faisais des progrès dans le judaïsme, surpassant la plupart de ceux de mon âge et de ma race par mon zèle débordant pour les traditions de mes pères. 15Mais, lorsque celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce a jugé bon 16de révéler en moi son Fils afin que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, loin de recourir à aucun conseil humain 17ou de monter à Jérusalem auprès de ceux qui étaient apôtres avant moi, je suis parti pour l’Arabie, puis je suis revenu à Damas. 18Ensuite, trois ans après, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas et je suis resté quinze jours auprès de lui, 19sans voir cependant aucun autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur. 20Ce que je vous écris, je le dis devant Dieu, ce n’est pas un mensonge. 21Ensuite, je me suis rendu dans les régions de Syrie et de Cilicie. 22Mais mon visage était inconnu aux Eglises du Christ en Judée ; 23simplement, elles avaient entendu dire : « celui qui nous persécutait naguère annonce maintenant la foi qu’il détruisait alors », 2 et elles glorifiaient Dieu à mon sujet. 21Ensuite, au bout de quatorze ans, je suis monté de nouveau à Jérusalem avec Barnabas; j’emmenai aussi Tite avec moi. 2Or, j’y montai à la suite d’une révélation et je leur exposai l’Evangile que je prêche parmi les païens ; je l’exposai aussi dans un entretien particulier aux personnes les plus considérées, de peur de courir ou d’avoir couru en vain. 3Mais on ne contraignit même pas Tite, mon compagnon, un Grec, à la circoncision ; 4ç’aurait été à cause des faux frères, intrus qui, s’étant insinués, épiaient notre liberté, celle qui nous vient de Jésus Christ, afin de nous réduire en servitude. 5A ces gens-là nous ne nous sommes pas soumis, même pour une concession momentanée, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue pour vous. 6Mais, en ce qui concerne les personnalités-ce qu’ils étaient alors, peu m’importe : Dieu ne regarde pas à la situation des hommes-ces personnages ne m’ont rien imposé de plus. 7Au contraire, ils virent que l’évangélisation des incirconcis m’avait été confiée, comme à Pierre celle des circoncis, 8– car celui qui avait agi en Pierre pour l’apostolat des circoncis avait aussi agi en moi en faveur des païens – 9et, reconnaissant la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Céphas et Jean, considérés comme des colonnes, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabas, en signe de communion, afin que nous allions, nous vers les païens, eux vers les circoncis. 10Simplement, nous aurions à nous souvenir des pauvres, ce que j’ai eu bien soin de faire. 11Mais, lorsque Céphas vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, car il s’était mis dans son tort. 12En effet, avant que soient venus des gens envoyés par Jacques, il prenait ses repas avec les païens; mais, après leur arrivée, il se mit à se dérober et se tint à l’écart, par crainte des circoncis ; 13et les autres Juifs entrèrent dans son jeu, de sorte que Barnabas lui-même fut entraîné dans ce double jeu. 14Mais, quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas devant tout le monde : « Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la juive, comment peux-tu contraindre les païens à se comporter en Juifs ? » 15Nous sommes, nous, des Juifs de naissance et non pas des païens, ces pécheurs. 16Nous savons cependant que l’homme n’est pas justifié par les oeuvres de la loi, mais seulement par la foi de Jésus Christ ; nous avons cru, nous aussi, en Jésus Christ, afin d’être justifiés par la foi du Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que, par les oeuvres de la loi, personne ne sera justifié. 17Mais si, en cherchant à être justifiés en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, Christ serait-il ministre du péché ? Certes non. 18En effet, si je rebâtis ce que j’ai détruit, c’est moi qui me constitue transgresseur. 19Car moi, c’est par la loi que je suis mort à la loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis un crucifié ; 20je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi…

413Vous le savez bien, ce fut à l’occasion d’une maladie que je vous ai, pour la première fois, annoncé la bonne nouvelle ; 14et, si éprouvant pour vous que fût mon corps, vous n’avez montré ni dédain, ni dégoût. Au contraire, vous m’avez accueilli comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus…

611Voyez ces grosses lettres : je vous écris de ma propre main !

2.5 Dans la lettre aux Ephésiens (aux chrétiens de Laodicée ?) :

11Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu…

31C’est pourquoi moi, Paul, le prisonnier de Jésus Christ pour vous, les païens…2si du moins vous avez appris la grâce que Dieu, pour réaliser son plan, m’a accordée à votre intention, 3comment, par révélation, j’ai eu connaissance du mystère, tel que je l’ai esquissé rapidement. 4Vous pouvez constater, en me lisant, quelle intelligence j’ai du mystère du Christ. 5Ce mystère, Dieu ne l’a pas fait connaître aux hommes des générations passées comme il vient de le révéler maintenant par l’Esprit à ses saints apôtres et prophètes : 6les païens sont admis au même héritage, membres du même corps, associés à la même promesse, en Jésus Christ, par le moyen de l’Evangile. 7J’en ai été fait ministre par le don de la grâce que Dieu m’a accordée en déployant sa puissance. 8Moi, qui suis le dernier des derniers de tous les saints, j’ai reçu cette grâce d’annoncer aux païens l’impénétrable richesse du Christ 9et de mettre en lumière comment Dieu réalise le mystère tenu caché depuis toujours en lui, le créateur de l’univers ; 10ainsi désormais les Autorités et Pouvoirs, dans les cieux, connaissent, grâce à l’Eglise, la sagesse multiple de Dieu, 11selon le projet éternel qu’il a exécuté en Jésus Christ notre Seigneur. 12En Christ nous avons donc, par la foi en lui, la liberté de nous approcher en toute confiance. 13Aussi, je vous le demande, ne vous laissez pas abattre par les détresses que j’endure pour vous; elles sont votre gloire…

619pour moi aussi: que la parole soit placée dans ma bouche pour annoncer hardiment le mystère de l’Evangile 20dont je suis l’ambassadeur enchaîné. Priez donc afin que je trouve dans cet Evangile la hardiesse nécessaire pour en parler comme je le dois. 21Je veux que vous sachiez, vous aussi, quelle est ma situation, ce que je fais ; Tychique, le frère que j’aime, ministre fidèle dans le Seigneur, vous donnera toutes les nouvelles. 22Je vous l’envoie tout exprès pour vous dire où nous en sommes et vous réconforter…

2.6 Dans la lettre aux Philippiens écrite en captivité à Ephèse

112Je veux que vous le sachiez, frères: ce qui m’est arrivé a plutôt contribué au progrès de l’Evangile. 13Dans tout le prétoire, en effet, et partout ailleurs, il est maintenant bien connu que je suis en captivité pour Christ, 14et la plupart des frères, encouragés dans le Seigneur par ma captivité, redoublent d’audace pour annoncer sans peur la Parole…

219J’espère, dans le Seigneur Jésus, vous envoyer bientôt Timothée, pour être réconforté moi aussi par les nouvelles que j’aurai de vous. 20Je n’ai personne d’autre qui partage mes sentiments, qui prenne réellement souci de ce qui vous concerne : 21tous ont en vue leurs intérêts personnels, non ceux de Jésus Christ. 22Mais lui, vous savez qu’il a fait ses preuves : comme un fils auprès de son père, il s’est mis avec moi au service de l’Evangile.

34Car les circoncis, c’est nous, qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, qui plaçons notre gloire en Jésus Christ, qui ne nous confions pas en nous-mêmes. 4Pourtant, j’ai des raisons d’avoir aussi confiance en moi-même. Si un autre croit pouvoir se confier en lui-même, je le peux davantage, moi, 5circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreux; pour la loi, Pharisien ; 6pour le zèle, persécuteur de l’Eglise; pour la justice qu’on trouve dans la loi, devenu irréprochable. 7Or toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. 8Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. A cause de lui j’ai tout perdu, et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ 9et d’être trouvé en lui, non plus avec une justice à moi, qui vient de la loi, mais avec celle qui vient par la foi au Christ, la justice qui vient de Dieu et s’appuie sur la foi. 10Il s’agit de le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort, 11afin de parvenir, s’il est possible, à la résurrection d’entre les morts. 12Non que j’aie déjà obtenu tout cela ou que je sois déjà devenu parfait; mais je m’élance pour tâcher de le saisir, parce que j’ai été saisi moi-même par Jésus Christ. 13Frères, je n’estime pas l’avoir déjà saisi. Mon seul souci : oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, 14je m’élance vers le but, en vue du prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ.

415Vous le savez, vous, Philippiens, dans les débuts de l’Evangile, quand j’ai quitté la Macédoine, aucune Eglise ne m’a fait une part dans un compte de doit et avoir, si ce n’est vous seuls, 16vous qui, à Thessalonique déjà, à plus d’une reprise, m’avez envoyé ce dont j’avais besoin.

2.7 Dans la lettre aux Colossiens écrite en captivité à Ephèse

124Je trouve maintenant ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous, et ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Eglise ; 25j’en suis devenu le ministre en vertu de la charge que Dieu m’a confiée à votre égard : achever l’annonce de la parole de Dieu, 26le mystère tenu caché tout au long des âges et que Dieu a manifesté maintenant à ses saints. 27Il a voulu leur faire connaître quelles sont les richesses et la gloire de ce mystère parmi les païens : Christ au milieu de vous, l’espérance de la gloire ! 28C’est lui que nous annonçons, avertissant chacun, instruisant chacun en toute sagesse, afin de rendre chacun parfait en Christ. 29C’est le but de mon labeur, du combat mené avec sa force qui agit puissamment en moi.

43En même temps, priez aussi pour nous : que Dieu ouvre une porte à notre prédication afin que j’annonce le mystère du Christ, pour lequel je suis en prison ; 4que je le publie comme je suis tenu d’en parler.

2.8 Dans la première lettre aux Thessaloniciens écrite de Corinthe

21Vous-mêmes le savez bien, frères, ce n’est pas en vain que vous nous avez accueillis. 2Mais, alors que nous venions de souffrir et d’être insultés à Philippes, comme vous le savez, nous avons trouvé en notre Dieu l’assurance qu’il fallait pour vous prêcher son Evangile à travers bien des luttes…

9Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun de vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu.

31Aussi, n’y tenant plus, nous avons pensé que le mieux était de rester seuls à Athènes, 2et nous vous avons envoyé Timothée, notre frère, le collaborateur de Dieu dans la prédication de l’Evangile du Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi, 3afin que personne ne soit ébranlé au milieu des épreuves présentes, car vous savez bien que nous y sommes destinés. 4Quand nous étions chez vous, nous vous prévenions qu’il faudrait subir des épreuves, et c’est ce qui est arrivé, vous le savez. 5C’est pour cela que, n’y tenant plus, j’ai envoyé prendre des nouvelles de votre foi, dans la crainte que le Tentateur ne vous ait tentés et que notre peine ne soit perdue. 6Maintenant, Timothée vient de nous arriver de chez vous et de nous apporter la bonne nouvelle de votre foi et de votre amour; il dit que vous gardez toujours un bon souvenir de nous, et que vous désirez nous revoir autant que nous désirons vous revoir.

2.9 Dans la deuxième lettre à Timothée écrite de Rome

310Mais toi, tu m’as suivi avec empressement dans l’enseignement, la conduite, les projets, la foi, la patience, l’amour, la persévérance, 11les persécutions, les souffrances que j’ai connues à Antioche, à Iconium, à Lystres. Quelles persécutions j’ai subies ! Et de toutes le Seigneur m’a délivré !

46Pour moi, voici que je suis déjà offert en libation et le temps de mon départ est arrivé. 7J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. 8Dès maintenant m’est réservée la couronne de justice qu’en retour me donnera le Seigneur, en ce Jour-là, lui le juste juge; et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé sa manifestation.

Paul évoque tous ceux qui l’ont abandonné à Rome, le fait de se retrouver seul avec Luc

2.10 Dans la lettre à Tite

312Lorsque je t’aurai envoyé Artémas ou Tychique, efforce-toi de venir me rejoindre à Nicopolis. C’est là, en effet, que j’ai décidé de passer l’hiver. 13Veille avec zèle au voyage de Zénas le juriste et d’Apollos, afin qu’ils ne manquent de rien.


IV. Quatre « Etudes d’Evangile »
sur Paul

« A quoi sert l’Evangile si on ne l’étudie pas ? »

« Connaître Jésus Christ, c’est tout ! »

Antoine Chevrier

Antoine Chevrier n’aura de cesse que de chercher à connaître Jésus Christ en faisant « Etude d’Evangile ». Il ne se limitera pas aux quatre Evangiles. Il n’aura de cesse que de chercher à le connaître en le contemplant aussi dans les écrits de Saint Paul, dans les Actes.

Ce guide voudrait inciter chacun à se faire son propre guide. Aussi je partage quatre « Etudes d’Evangile » faites à la manière d’Antoine Chevrier :

  • Paul rencontre le Ressuscité
  • L’Esprit Saint dans les lettres de Paul
  • Faire avec l’Esprit de Dieu à la suite de Paul
  • Les combats et les souffrances de Paul

En les partageant, je voudrais signifier combien un pèlerinage sur les pas de Saint Paul est d’abord une aventure spirituelle, une invitation à lire et relire ses écrits,

Pour chaque thème, j’ai commencé par recopier tous les passages où je trouvais des indications sur le thème choisi. Puis j’ai relu, classé, articulé, prié à partir de là.

Il y aurait bien d’autres « Etudes d’Evangile » à faire. Il serait intéressant par exemple de recopier tous les titres que Paul attribue à Jésus, ou encore toutes les indications qu’il donne pour la mission, tout ce qu’il vit et dit sur la prière, etc.

Parce qu’elles portent toutes sur la personne de Paul avec un angle d’attaque qui varie, ces Etudes d’Evangile se recoupent en certains points.

1. Paul rencontre le Ressuscité

Le point central de tout le message de Paul, c’est l’expérience qu’il a faite de la rencontre du Ressuscité. Il témoigne d’un événement, d’une rencontre et non d’une théorie. La question qui servira de base à cette Etude d’Evangile est la suivante :

  • Comment comprendre ce qu’est la rencontre du Ressuscité en regardant le chemin de Paul ?

Quand on évoque la rencontre que fait Paul du Ressuscité, on pense tout de suite à la rencontre sur la route de Damas. Un regard attentif sur l’histoire de Paul nous montre qu’il a eu d’autres moments de « rencontre du Ressuscité ».

Cela alerte pour notre propre expérience de croyant : si nous sommes invités à relire notre itinéraire et à faire mémoire de la ou les rencontres du Ressuscité qui nous ont conduits à être croyants, c’est pour être tout tendus vers les rencontres à venir, pour sans cesse nous laisser guider, dérouter, conduire jusqu’à la rencontre finale.

La rencontre du Ressuscité n’est pas du côté du passé, mais de l’avenir, de l’aujourd’hui.

Si l’expérience de Paul a quelque chose d’unique, nous gagnerons à ne pas faire de Paul un extra-terrestre et à rapprocher son expérience de nos propres expériences dans le très ordinaire de nos vies. Ce regard sur l’expérience de Paul pourra nous aider à percevoir quelque chose de la rencontre du Ressuscité dans notre propre vie, quelque chose de ces moments où nous avons eu le « cœur brûlant », où notre vie a été orientée par l’appel d’un autre.

1.1 Sur le chemin de Damas (Ac 9,1-19)[15]

1.1.1 Un événement inattendu qui survient chez un homme malgré tout préparé

Etonnant choix de Dieu qui rejoint celui-là même qui persécutait les chrétiens ! On peut noter que l’appel de Dieu rejoint un homme qui n’était pas qu’un persécuteur : c’était un chercheur de Dieu. Comme pour chacun de nous, c’était le meilleur de lui-même, cette recherche de Dieu, qui était marqué par le péché le plus radical, le refus du Christ, le refus d’être conduit, d’entrer dans sa lumière.

1.1.2 Un retournement

1.1.2.1. Paul avant la rencontre du Christ sur le chemin de Damas :

Paul est d’abord témoin passif du martyre d’Etienne[16] qu’il approuve[17]. Il va devenir meneur de persécutions.

C’est à sa demande qu’il se retrouve en mission vers Damas. C’est des hommes qu’il tient son pouvoir et qu’il s’appuie sur une escorte armée.[18] C’est lui qui mène sa barque. Il est sur sa route à lui.

Il exerce sa mission auprès des juifs de la Synagogue qui seraient tombés dans ce qui apparaît à Paul comme une hérésie. Paul a une idée très claire de ce qu’est la juste religion. Il est sûr de lui. Il sait qui est Dieu et ce qu’il n’est pas. Il impose sa vision par la force.

Paul Respire menaces et meurtres contre les disciples du Christ.

1.1.2.2. Paul au moment de la rencontre du Christ sur le chemin de Damas et lors de l’imposition des mains par Ananie :

C’est sur cette route de haine, de certitude, qu’il va être dérouté, qu’il va perdre la maîtrise des événements, pour témoigner plus tard que ce qui caractérise une vie avec l’Esprit de Dieu, ce n’est pas la haine, mais l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi… (Ga 5,22-23)

Paul est rejoint par le Christ au moment le plus inattendu. il se trouve face à une lumière qui ne vient plus de lui, mais du ciel. Il est complètement enveloppé d’une lumière venue du ciel qui évoque la colonne de nuée de l’Exode. Rencontrer le Ressuscité, c’est déjà passer de sa lumière à celle de Dieu, se laisser prendre totalement par cette lumière.

Il tombe à terre. Il se retrouve dans la position de celui qui ne sait pas, de celui qui n’en aura jamais fini avec cette question qui reste la question de la vie de tout croyant[19] :

« Qui es-tu, Seigneur ? »

Il découvre qu’en fait de servir Dieu, il était en train de le persécuter :

« C’est moi Jésus que tu persécutes »

Il n’y voit plus clair, il doit se laisser conduire par la main, comme un enfant. Il est provoqué à une expérience de prière.

Il vit une expérience de résurrection et non pas seulement une rencontre du Ressuscité comme en témoignent les expressions : « relève-toi » (verbe qui exprime la résurrection) « 3 jours dans la nuit, sans manger ni boire… » (Cf. l’expérience des trois jours de Jésus au tombeau avant de ressusciter).

Je garde pour moi cette question : comment rencontrer le Ressuscité sans accepter d’avoir à tomber pour pouvoir être relevé ?

Paul fait l’expérience à la fois d’être illuminé et de se découvrir aveugle, d’avoir besoin d’être rendu à la vue.

Il a besoin d’Ananie, un homme qui a du mal à accepter la mission que lui confie Dieu, pour retrouver la vue. Son expérience de la rencontre du Ressuscité va s’appuyer sur celle d’Annanie :

Les Seigneur appela Ananie dans une vision : « Ananie ! » – « Me voici, Seigneur ! » (Ac 9,10)

Nos expériences de la rencontre du Ressuscité se répondent et se nourrissent les unes les autres entre croyants, comme les disciples d’Emmaüs qui se disent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant… » et qui courent partager avec les apôtres à Jérusalem. (Luc 24)

On retrouve comme dans tous les récits de vocation le « Me voici ! » d’Ananie qui ouvre à une suite. Ananie exprimera ensuite sa surprise sur le choix de Dieu et se laissera conduire (Ac 9,11-17)

On note l’insistance de Dieu : il ne se contente pas d’être apparu à Paul sur la route, il lui apparaît de nouveau en songe alors qu’il est dans la nuit et prie. (Ac 9,12) Il l’ouvre encore à sa lumière quand Ananie lui impose les mains. Il y a des membranes qui tombent, comme un oignon, de multiples couches à enlever progressivement, comme si l’on n’en avait jamais fini d’avoir à perdre des membranes pour y voir clair.

Paul reçoit une nouvelle mission qu’il n’a pas demandée, pour laquelle il n’a pas de titre d’autorité venant des hommes, qui semble en contradiction avec son comportement antérieur, qui n’est plus seulement pour les juifs, mais pour toutes les nations.

Il doit recevoir sa mission non de par sa naissance ou de par son obéissance à la loi, mais de par la rencontre personnelle du Christ, le don du baptême, la plongée dans la mort et la résurrection du Christ, le fait d’avoir été choisi, de s’être laissé relever après être tombé.

Il ne reçoit pas sa mission des hommes, mais l’appel de Dieu passe par des hommes et par des sacrements : ses compagnons d’arme qui le guident par la main, Ananie qui l’accueille et le baptise, Barnabé qui l’introduit auprès des Apôtres, les Apôtres qui acceptent qu’il aille avec eux, les frères qui le conduisent à Césarée pour qu’il échappe à la persécution, le don du baptême, l’imposition des mains et le don de l’Esprit.

Plus tard, il recevra sa recommandation de « lettres écrites par l’Esprit de Dieu dans le cœur des hommes qui lui sont confiés ».[20]

Il doit entrer dans le choix de Dieu :

« Cet homme est un instrument que je me suis choisi pour répondre de mon Nom devant les nations païennes, les rois et les Israélites. Moi-même, en effet, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom » (Ac 9,15-16)

Il persécutait, il sera persécuté, il aura à souffrir pour le nom de Jésus.[21] Il combattait, il devra changer d’armes.[22]

L’expérience qu’il fait a une portée universelle (c’est pour le salut de toutes les nations), et elle est singulière : sur la route de Damas, il est appelé par son prénom dans un dialogue avec Dieu auquel ses compagnons restent étrangers.

On retrouve dans l’expérience de Paul une similitude avec le chemin de Moïse :

  • Comme lui, il a du entrer dans la manière de Dieu de voir et de libérer son peuple.
  • Comme lui, il a fait l’expérience de cette illumination[23], de ce don de l’Esprit, de cette rencontre de Dieu;
  • Comme lui, il est entré en dialogue avec «je suis».
  • Comme lui, il a connu la faim et la soif, reçu de manière nouvelle la Torah pour guider un peuple vers la terre promise.
  • Il sera devant la même difficulté à ce que ceux auxquels il est envoyé reconnaissent l’authenticité de l’apparition qu’il a eue, de celui qui ne sait pas parler[24], il aura aussi à lutter contre les murmures du peuple qui veut toujours retourner à l’esclavage non plus des égyptiens, mais de la loi, plutôt que d’aller vers la libération par la croix du Christ.

On retrouve surtout une identification très forte à la personne du Christ. Il tombe à terre avant d’être relevé, il est dans la nuit 3 jours avant de retrouver la vue par l’imposition des mains et le baptême. Il connaîtra la persécution. Très rapidement, il devra échapper aux complots des juifs contre lui.[25] On retrouve très fortement cette identification dans l’adieu aux anciens d’Ephèse.[26] On parle alors de la montée de Paul vers Jérusalem. Il y a l’annonce de sa mort, le refus de ceux qu’il a évangélisés de le voir partir, sa décision à lui d’y aller comme Jésus qui prend résolument la route de Jérusalem[27] : « Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir pour le nom du Seigneur Jésus. »[28] La foule réclamera sa mort.[29].

On retrouve des constantes du chemin du disciple qui doit accepter d’être choisi, d’être conduit par un autre[30], de paître les brebis, d’entrer dans un lieu d’amour total du Maître, de le suivre jusque sur la croix.

Le critère d’accueil par la communauté de l’authenticité de sa foi, c’est d’une part l’appel perçu par Ananie, d’autre part le constat que Paul parle avec assurance de Jésus comme étant le Messie.[31]

Plus tard, il pourra s’exclamer : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. »[32]

1.1.2.3. Paul après la rencontre du Christ sur le chemin de Damas :
  • Il est à la fois tout différent (disciple du Christ, persécuté, qui donne sa vie pour l’annonce de la résurrection du Christ) et le même (son caractère, ses qualités, ses capacités, n’ont pas foncièrement changé ; tout est réorienté)
  • Il reste marqué par le péché (l’écharde dans la chair, la division avec Barnabas. Le mal qu’il ne voudrait pas faire, il le fait…) et il a conscience d’être habité par un autre : « Ce n’est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi. »
  • Il paraît très sûr de lui, et il lui arrive de douter, d’avoir même l’arrêt de mort en lui, d’être épuisé… et il fait l’expérience que la force est d’un Autre.
1.1.2.4. Que s’est-il réellement passé ?

On note la difficulté de Paul à rendre compte de l’expérience qu’il a faite. On retrouve l’invitation à ne pas se faire d’image trop directe de tous les phénomènes miraculeux dans la Bible, en particuliers de toutes les apparitions.

Une chose est sûre : il s’est passé quelque chose de réel si fort que sa vie en a été bouleversée. Avant il persécutait Jésus, après, il est persécuté par lui. Mais quand il s’agit de dire ce qui s’est passé exactement, il en est bien incapable. On peut rendre compte des conséquences dans la personne de cette expérience particulière, mais non de la réalité de cette expérience.

Ainsi il écrit :

« J’en viendrai aux visions et révélations du Seigneur. Je connais un homme (lui) en Christ qui, voici quatorze ans, était-ce dans son corps ? Je ne sais, était-ce hors de son corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme-là fut enlevé jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme, était-ce dans son corps ? Etait-ce sans son corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme fut enlevé jusqu’au paradis et entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire. »[33]

Cette difficulté à rendre compte de manière objective de ce qui s’est passé se retrouve encore dans la contradiction entre les divers récits de la conversion de Paul: au début des Actes, on nous dit que les compagnons de Paul sur la route de Damas entendent la voix mais ne voient rien[34], alors que dans le récit de Paul devant le Sanhédrin de Jérusalem, il dit que ses compagnons virent bien la lumière mais qu’ils n’entendirent pas la voix qui lui parlait.[35]

1.2 Autres rencontres du Ressuscité dans la vie de Paul :

Dès la première apparition, Paul reçoit la promesse d’autres rencontres :

« Mais relève-toi, debout sur tes pieds! Voici pourquoi en effet je te suis apparu: je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir, ainsi que des visions où je t’apparaîtrai encore. »[36]

On retrouve là le chemin d’autres croyants, et du premier d’entre eux, Abraham : « « Pars de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père vers le pays que je te ferai voir. »

Il s’agit donc, à partir d’une rencontre première dont on fait mémoire, d’être tout tendu vers les rencontres suivantes, tout préoccupé de se laisser guider. Il s’agit de marcher en présence d’un Vivant qui continue d’agir, à l’écoute de sa parole, de ce qu’il nous indique. Il s’agit d’avancer prêt à accueillir la nouveauté qu’il fait.

Il n’est pas aisé de distinguer l’expérience de la rencontre du Ressuscité et celle de faire l’expérience de l’intervention de l’Esprit Saint ou d’un messager de Dieu. On trouvera ci-après les diverses rencontres du Ressuscité ou d’interventions divines que Paul mentionne.

1.2.1 Extase pour quitter Jérusalem (Ac 22,17) et aller vers Tarse

La première trace que l’on trouve d’une rencontre de Paul avec le Ressuscité après l’évènement de la route de Damas se passe à Jérusalem :

17« De retour à Jérusalem, un jour que j’étais en prière dans le temple, il m’est arrivé de tomber en extase ; 18je vois le Seigneur qui me disait: Vite, quitte Jérusalem sans tarder, car ils n’accueilleront pas le témoignage que tu me rendras. 19Je réponds: Mais, Seigneur, ils savent bien que c’est moi qui allais dans les synagogues pour faire mettre en prison et battre de verges ceux qui croient en toi. 20Et lorsque le sang d’Etienne, ton témoin, a été répandu, moi aussi j’étais là, j’approuvais ses meurtriers et je gardais leurs vêtements. 21Mais il me dit: Va, c’est au loin, vers les nations païennes, que je vais, moi, t’envoyer. »[37]

Cette extase dans le Temple renvoie, pour sa première partie à Isaïe 6, pour la dernière phrase, à Jérémie 1. On cite rarement cette apparition de Notre Seigneur qui est pourtant très significative et fait apparaître la vocation de Paul comme une synthèse de celle des deux prophètes et qui est signifiée à Paul par le Christ qui siège dans le Temple comme le vrai Dieu.[38]

1.2.2 A Antioche, expérience dans la prière et le jeûne de l’envoi en mission par le Ressuscité[39]

« Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : »Réservez-moi donc Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les destine. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils leur donnèrent congé. Se trouvant ainsi envoyés en mission par le Saint Esprit, Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, d’où ils firent voile vers Chypre. » (Ac 13,2-4)

1.2.3. En Asie, en Bithynie, mention de l’Esprit Saint qui les empêche de se rendre en certains lieux[40]

1.2.4. A Troas, vision d’un macédonien appelant au secours[41]

« Une nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, debout, qui lui faisait cette prière: « Passe en Macédoine, viens à notre secours! » A la suite de cette vision de Paul, nous avons immédiatement cherché à partir pour la Macédoine, car nous étions convaincus que Dieu venait de nous appeler à y annoncer la Bonne Nouvelle. » (Ac 16,9-10)

1.2.5. A Philippes, tremblement de terre qui le libère de ses chaînes en prison[42]

1.2.5 bis : A Athènes, le bouleversement intérieur à la vue de la ville pleine d’idoles[43]

1.2.6. A Corinthe, vision et encouragement à continuer à parler :

« Sois sans crainte, continue de parler, ne te tais pas. Je suis en effet avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te maltraiter car, dans cette ville, un peuple nombreux m’est destiné. » [44]

1.2.7. A Milet, dans le discours d’adieux aux anciens d’Ephèse :

« Maintenant, prisonnier de l’Esprit, me voici en route pour Jérusalem ; je ne sais pas quel sera mon sort, mais en tout cas, l’Esprit Saint me l’atteste de ville en ville, chaînes et détresses m’attendent. Je n’attache d’ailleurs vraiment aucun prix à ma vie ; mon but, c’est de mener à bien ma course et le service que le Seigneur m’a confié : rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu. »[45]

1.2.8. A Jérusalem, après que Paul ait témoigné de sa foi en la résurrection devant le Sanhédrin, le Seigneur l’encourage :

« Courage! Tu viens de rendre témoignage à ma cause à Jérusalem, il faut qu’à Rome aussi tu témoignes de même. »[46]

1.2.9. Sur le bateau, un ange lui apparaît dans la tempête et lui dit :

« Sois sans crainte, Paul; il faut que tu comparaisses devant l’empereur et Dieu t’accorde aussi la vie de tous tes compagnons de traversée! » Et Paul de dire : « Courage donc, mes amis! Je fais confiance à Dieu: il en sera comme il m’a dit. »[47]

1.2.10 L’écharde dans la chair est chemin d’ouverture au Ressuscité :

« Et parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour m’éviter tout orgueil, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil. A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » Aussi mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. [48]

2. Faire avec l’esprit de Dieu à la suite de Paul

Très proche de cette première étude sur Paul qui rencontre le Ressuscité, je partage une recherche sur ce qui a permis à Paul de se laisser conduire par l’Esprit Saint, espérant ainsi me rendre plus disponible à l’action de l’Esprit Saint pour nous aujourd’hui.

En repérant la manière dont Dieu s’y prend pour permettre à Paul de « faire avec l’Esprit de Dieu », nous pouvons travailler à nous laisser conduire, à laisser faire Dieu dans nos propres vies.

2.1 Paul a été préparé :

Paul est un juif passionné par Dieu, formé comme pharisien, «circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreux, fils d’Hébreux ; pour la loi, pharisien ; pour le zèle, persécuteur de l’Eglise ; pour la justice qu’on trouve dans la loi, devenu irréprochable.»[49]

Au moment de sa conversion, il est à la mission, du moins à la mission telle qu’il l’a comprise : amener tous les hommes à l’obéissance de la loi de Moïse telle que son parti religieux l’a comprise. C’est au nom de cette passion pour Dieu qu’il persécute les chrétiens.

C’est ce meilleur de lui-même, sa passion pour Dieu, pour la mission, sa connaissance extraordinaire de l’Ecriture, son attachement à la loi, que Dieu va reprendre, accueillir, transformer pour faire de Paul un instrument de son œuvre de salut.

2.2 L’événement de la conversion:

On se reportera à l’étude d’Evangile précédente § 1.1

2.3 Une conscience très forte d’être choisi, d’être appelé par Dieu, de ne pas être à son propre compte, que l’Esprit est avec lui:

Paul a une conscience très vive d’avoir été choisi par Dieu et que la foi est un don, le résultat d’un choix, d’une révélation de la part de Dieu.

C’est de travailler à laisser grandir en nous cette même conscience d’être choisis, appelés, qui peut nous aider à nous laisser conduire par l’Esprit, y travailler par la prière, l’étude d’Evangile, le silence.

Toutes les lettres de Paul sauf Philippiens, les lettres aux Thessaloniciens, et celle à Tite, commencent par des mentions explicites de ce choix par Dieu. Cette conscience culmine dans l’hymne aux Ephésiens.

–     « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »… « Relèves-toi, entre dans la ville, on te dira ce que tu dois faire »[50]

–     « Cet homme est un instrument que je me suis choisi pour répondre de mon nom devant toutes les nations païennes, les rois et les Israélites. »[51]

–     « Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu. »… « Par Jésus, nous avons reçu la grâce d’être apôtre pour conduire à l’obéissance de la foi, à la gloire de son nom, tous les peuples païens, dont vous êtes, vous aussi que Jésus Christ a appelés. A tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, aux saints par l’appel de Dieu, à vous, grâce et paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. »[52]

–     « Paul, appelé à être apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu… à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés à être saints avec tous ceux qui invoquent en tout lieu le nom de Notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre ; »[53]

–     « Je vous rappelle, frère, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, auquel vous restez attachés et par lequel vous serez sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais reçu moi-même : Christ est mort pour nos péchés, … il est ressuscité, apparu aux apôtres… En tout dernier lieu, il m’est aussi apparu, à moi l’avorton. Car je ne suis digne d’être appelé apôtre parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Mais, ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu qui est avec moi. »[54]

–     « Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, …»[55]

–     « Allons-nous de nouveau nous recommander nous-mêmes ? Ou bien avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation pour vous, ou de votre part ? Notre lettre, c’est vous, lettre écrite dans nos cœurs, connue et lue par tous les hommes. De toute évidence, vous êtes une lettre du Christ confiée à notre ministère, écrite non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs. Telle est l’assurance que nous avons grâce au Christ, devant Dieu. Ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle que nous pourrions mettre à notre compte, c’est de Dieu que vient notre capacité. C’est lui qui nous a rendu capables d’être ministres d’une Alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l’Esprit; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. »[56]

–     « Aussi, puisque par miséricorde nous détenons ce ministère, nous ne perdons pas courage. »[57]

–     « Nous n’avons pas l’audace de nous égaler ou de nous comparer à certaines gens qui se recommandent eux-mêmes; en se prenant eux-mêmes comme unité de mesure et de comparaison, ils perdent la tête ! »[58]

–     « Ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui a fait ses preuves, mais celui que le Seigneur recommande. »[59]

–     « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père qui l’a ressuscité d’entre les morts…»[60]

–     « cet Evangile que je vous ai annoncé n’est pas d’inspiration humaine; et d’ailleurs, ce n’est pas par un homme qu’il m’a été transmis ni enseigné, mais par une révélation de Jésus Christ.

      Car vous avez entendu parler de mon comportement naguère dans le judaïsme; avec quelle frénésie je persécutais l’Eglise de Dieu et je cherchais à la détruire ; je faisais des progrès dans le judaïsme, surpassant la plupart de ceux de mon âge et de ma race par mon zèle débordant pour les traditions de mes pères.

      Mais, lorsque Celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce, a jugé bon de révéler en moi son Fils afin que je l’annonce parmi les païens… »[61]

–     « Paul, apôtre de Jésus Christ, par la volonté de Dieu…»[62] C’est tout l’hymne qu’il faudrait citer : « il nous a choisis en lui avant la fondation du monde… il nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs… »

–     « C’est pourquoi, moi Paul, le prisonnier de Jésus Christ pour vous, les païens si du moins vous avez appris la grâce que Dieu, pour réaliser son plan, m’a accordée à votre intention, comment, par révélation, j’ai eu connaissance du mystère, tel que je l’ai esquissé rapidement. Vous pouvez constater en me lisant quelle intelligence j’ai du mystère du Christ. Ce mystère, Dieu ne l’a pas fait connaître aux hommes des générations passées comme il vient de le révéler maintenant par l’Esprit à ses saints apôtres et prophètes : les païens sont admis au même corps, associés à la même promesse, en Jésus Christ par le moyen de l’Evangile.

      J’en ai été fait ministre par le don de la grâce que Dieu m’a accordée en déployant sa puissance. Moi, qui suis le dernier des derniers de tous les saints, j’ai reçu cette grâce d’annoncer aux païens l’impénétrable richesse du Christ…»[63]

–     « Je m’élance pour tacher de saisir le Christ comme j’ai moi-même été saisi par lui. »[64]

–     « Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu »[65]

–     « Paul, apôtre du Christ Jésus, selon l’ordre de Dieu notre sauveur et du Christ Jésus notre espérance…»[66]

–     « Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie qui est dans le Christ Jésus…»[67]

–     « Paul, prisonnier de Jésus Christ…»[68]

2.4. Paul a une conscience très forte que ce choix de Dieu nous rejoint dans notre faiblesse et que ce qui est faiblesse en nous est don pour ne pas s’enorgueillir et découvrir la force du salut en Jésus Christ :

–     C’est d’abord l’expérience du chemin de Damas, de se retrouver par terre, aveugle, obligé d’être mené par d’autres, incapable de savoir qui est Dieu, totalement dérouté de ses projets, amené à découvrir qu’il persécutait Dieu, accueilli avec froideur par les apôtres, obligé de dépendre d’autres pour se faire reconnaître.[69]

–     « Considérez, frères, qui vous êtes, vous qui avez reçu l’appel de Dieu; il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens de bonne famille. Mais ce qui est folie dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre les sages ; ce qui est faible dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre ce qui est fort; ce qui dans le monde est vil et méprisé, ce qui n’est pas, Dieu l’a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. C’est par lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification et délivrance afin, comme dit l’Ecriture, que celui qui s’enorgueillit, s’enorgueillisse dans le Seigneur. »[70]

–     « Non, ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus Christ Seigneur que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons vos serviteurs à cause de Jésus. Car le Dieu qui a dit : que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile, pour que cette incomparable puissance soit de Dieu et non de nous. »[71]

–     « Je ne veux pas avoir l’air de vous effrayer par mes lettres, car ses lettres, dit-on, ont du poids et de la force; mais une fois présent, Paul est faible et sa parole est nulle. »[72]

–     « Nul pour l’éloquence soit ! Mais pour la science, c’est autre chose. »[73]

–     Paul est tellement peu doué pour la parole qu’un jeune nommé Eutyque s’endort et tombe par la fenêtre à Troas.[74]

–     « Et, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour m’éviter tout orgueil, il a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil. A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. Aussi, mettrai-je bien plutôt mon orgueil dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. »[75]

2.5 Tout part d’une méditation du projet de Salut de Dieu qui culmine en Jésus Christ:

Tout au long de son ministère, Paul ne va pas cesser de relire le mystère de salut de Dieu depuis Abraham, en passant par Moïse et les prophètes jusqu’à Jésus mort et ressuscité. Faire avec l’Esprit de Dieu, c’est méditer sans cesse le projet de salut de Dieu, l’annoncer.

C’est ainsi qu’on le voit s’adresser :

–     aux habitants d’Antioche de Pisidie[76] où leur message est reçu par certains et provoque la persécution par d’autres, tant juifs que païens.

–     aux habitants d’Athènes, où il part de la recherche philosophique des grecs sans plus de succès.[77]

Dans ses diverses lettres[78], il fait une lecture de ce projet de salut face aux hommes qui n’arrivent pas à l’accueillir. Il commence par le constat que tous, juifs et païens sont sous l’empire du péché[79]. Les païens ont troqué la gloire du Dieu incorruptible contre des images, ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur alors qu’ils pouvaient connaître Dieu dans la création.[80] Il appelle les juifs qu’il rencontre à ne pas être attachés à la circoncision de la chair, celle qui se voit, mais à celle de l’Esprit, du cœur.[81]

S’ils ne peuvent être sauvés par la pratique de la loi, tous, juifs comme païens, privés de la gloire par le péché, sont gratuitement justifiés par la grâce de Dieu, en vertu de la délivrance accomplie en Jésus-Christ.[82] Ce salut ne tient pas à la pratique de la loi mais à la foi en Jésus-Christ.[83]

Pour appuyer son affirmation, Paul relit l’histoire d’Abraham.[84] Il précise l’identité de Jésus à partir d’Adam et de Moïse[85] : « De même que par la désobéissance d’un seul homme, la multitude a été rendue pécheresse, de même aussi, par l’obéissance d’un seul, la multitude sera-t-elle rendue juste. La loi est intervenue pour que prolifère la faute, mais là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé… »[86]

Paul réfléchit sur la vraie descendance d’Abraham : non celle de la chair, mais celle de la promesse.[87] Avec tristesse, Paul constate que ses frères juifs ont abandonné Dieu. Après la méditation sur Adam et Eve, il réfléchit sur Jacob et Esaü, puis sur Moïse, ce qui s’est passé du temps des prophètes Osée et Isaïe[88]. Pour lui, grâce à leur faute, les païens ont accédé au salut pour exciter la jalousie d’Israël[89] et l’endurcissement d’Israël permet aux païens d’avoir le temps d’accéder à la conversion[90] et Paul termine sa réflexion par une action de grâce qui prolonge et relativise en même temps sa réflexion théologique :

« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies impénétrables ! Qui en effet a connu la pensée du Seigneur ? Ou bien qui lui a été son conseiller ? Ou encore qui lui a donné le premier, pour devoir être payé en retour ? Car, tout est de lui, et par lui, et pour lui. A lui la gloire éternellement ! Amen. »[91]

2.6 Un projet de salut qui se réalise dans la mort et la résurrection du Christ :

Faire avec l’Esprit de Dieu, c’est annoncer le salut de Dieu en Jésus mort et ressuscité pour nous.

–     « Christ m’a envoyé annoncer l’Evangile, et sans recourir à la sagesse du discours, pour ne pas réduire à néant la croix du Christ. Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu. (…) Les juifs demandent des miracles et les Grecs recherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons un messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. »[92]

–     « Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, auquel vous restez attachés, et par lequel vous serez sauvés si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; »[93] autrement, vous auriez cru en vain : Christ mort, ressuscité, apparu…

–     « J’admire frères, avec quelle rapidité vous vous détournez de celui qui vous a appelés par la grâce du Christ pour passer à un autre Evangile. »[94]

–     « Pour moi, non, jamais d’autre titre de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus Christ ; par elle, le monde est crucifié pour moi, comme moi pour le monde. »[95]

2.7 La vie selon l’Esprit, à partir d’une méditation sur le salut gratuit de l’homme par Dieu en Jésus Christ appelle des exigences de vie : S’offrir soi-même en offrande à Dieu.

A partir de cette méditation sur le salut de Dieu en Jésus Christ donné gratuitement à tout homme, Paul en tire les conséquences pour la vie du croyant.

2.7.1. Tout culmine dans l’offrande de tout soi-même :

« Je vous exhorte donc, frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu: ce sera là votre culte spirituel. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence pour discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. »[96]

2.7.2. Une seule chose compte : vivre pour le Seigneur…

« Aucun de nous ne vit pour soi-même et personne ne meurt pour soi-même. Car, si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur: soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. »[97]

2.7.3. Comme on peut le constater, cette vie selon l’Esprit comporte des degrés :

Ce qui est bien, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. Cette vie selon l’Esprit se base toujours sur une imitation de Jésus Christ[98], une méditation du don de Dieu.[99]

Ailleurs, Paul invite les croyants à accorder leur vie à l’appel qu’ils ont reçu, avec une insistance très forte sur le lien fraternel comme lieu de réalisation de notre vocation et d’accueil de la foi en un seul Seigneur :

« Je vous y exhorte donc dans le Seigneur: accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu; en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour; appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix.

Il y a un seul Corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelé à une seule espérance; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous. »[100]

On constate que ce lien fraternel est appelé à naître entre des gens qui se situent chacun pour soi-même, et les uns par rapport aux autres, dans un rapport au Maître, au Seigneur. La croissance ensemble en corps, dans le respect du don et du rythme de chacun, dans la paix, la douceur, est à la fois une condition d’une vie selon l’Esprit, un but à atteindre et un critère de vérification de l’authenticité de cette croissance.[101]

« Il vous faut, renonçant à votre existence passée, vous dépouiller du vieil homme qui se corrompt sous l’effet des convoitises trompeuses; il vous faut être renouvelés par la transformation spirituelle de votre intelligence et revêtir l’homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité. »[102]

2.7.4. Cette vie selon l’Esprit est appelée à se déployer dans divers domaines :[103]

–     Ne pas avoir de prétentions au-delà de ce qui est raisonnable, faire chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage.[104]

–     Faire selon le don reçu et dans le respect des autres dons, tous membres d’un seul corps: prophétie, foi, service, enseignement, exhortation, don, présidence, miséricorde, amour.[105] Une seule règle, que tout concourt à l’édification de tous.[106]

–     Ne plus connaître ni le Christ, ni les hommes à manière humaine, entrer dans un ministère de réconciliation.[107]

–     Vivre dans l’amour fraternel, tant des frères que des ennemis et de ceux qui persécutent, dans l’attention à ceux qui sont les plus pauvres, qui pleurent, qui sont faibles. Vivre en paix avec tous les hommes, ne pas avoir de procès entre frères.[108] Ne pas mentir, ne pas voler, pardonnez, ne pas se coucher sur un ressentiment.[109]

–     Ne pas avoir le goût des grandeurs, rechercher ce qui est humble.[110]

–     Ne pas se laisser vaincre par le mal, mais être vainqueur du mal par le bien.[111] Ne pas former d’attelage disparate avec les incrédules[112]. Ne donner aucune prise au diable.[113]

–     Vous qui craignez le Seigneur, soumettez-vous les uns aux autres…[114] les femmes à leur mari et réciproquement, les enfants à leurs parents, chacun aux autorités même civiles.[115]

–     Etre joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse.[116]

–     Etre persévérant dans la prière.[117] « Dites ensemble des psaumes, des hymnes et des chants inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur. En tous temps, à tout sujet, rendez grâce à Dieu le Père au nom de Notre Seigneur Jésus Christ. »[118]

–     Avoir une éthique sexuelle.[119]

–     Eviter toute critique dans la gestion de l’argent et pour cela se préoccuper du bien non seulement aux yeux de Dieu, mais à ceux des hommes.[120]

2.7.5. Paul nous redonne des indications en énumérant les fruits de l’Esprit :

–     « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. »[121]

Ailleurs, Paul énumère les fruits de cette lumière : bonté, justice, vérité.[122] (Voir au § 3. de ce chapitre)

2.7.6. Des modes de vie sont incompatibles avec une vie selon l’Esprit :

–     « Ne vous y trompez pas, ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les pédérastes de tout genre, ni les voleurs, ni les accapareurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les filous n’hériteront du Royaume de Dieu. »[123]

–     « On les connaît les œuvres de la chair: libertinage, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, rivalités, dissensions, factions, envie, beuveries, ripailles et autres choses semblables. »[124]

–     « Amertume, irritation, colère, éclats de voix, injures, tout cela doit disparaître de chez vous, comme toute espèce de méchanceté. »[125]

Si Paul met en garde contre des attitudes qui nous détruistent, qui nous coupent des autres, qui rendent difficile pour nous la relation d’amour avec Dieu, il ne faut pas lire ces paroles comme des condamnations de personnes et couper ces mises en gardes, ces appels, de toute sa méditation sur Dieu qui nous rejoint dans notre faiblesse, sur l’expérience qu’il fait le mal qu’il ne voudrait pas faire liée à l’expérience du salut de Dieu qui nous rejoint jusque là pour nous ouvrir au Père. Il nous appelle cependant à distinguer ce qui est chemin d’humanisation et ce qui est blessure.

2.7.7. Un combat :

Cette vie selon l’Esprit n’est jamais gagnée. Elle est un combat, une croissance à vivre ensemble pour atteindre l’état d’adulte:

« Et c‘est lui qui a donné certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres encore comme évangélistes, d’autres enfin comme pasteurs et chargés de l’enseignement, afin de mettre les saints en état d’accomplir le ministère pour bâtir le Corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions ensemble à l’unité de la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude. »[126]

2.7.8. Les armes de ce combat sont :

« La vérité pour ceinturon, l’élan pour annoncer l’Evangile de la paix comme chaussures, le bouclier de la foi pour éteindre les projectiles du malin, le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Que l’Esprit suscite votre prière sous toutes ses formes…»[127]

3. L’Esprit dans les lettres de Paul

Nous venons de chercher à comprendre ce qu’est « faire avec l’Esprit de Dieu à la suite de Paul.

Nous nous proposons ici, pour mieux comprendre cette vie avec l’Esprit de Dieu, de repérer tout ce que Paul nous dit de l’Esprit Saint.

3.1 Les différentes mentions de l’Esprit Saint :

Comme dans les Actes des Apôtres, l’Esprit Saint est mentionné de multiples fois dans les lettres de Paul.

3.1.1. Esprit acteur du plan de salut de Dieu

  • Jésus établi selon l’Esprit Saint Fils de Dieu (Rm 1,4)
  • Esprit qui sanctifie les païens comme offrande à Dieu (Rm 15,16)
  • Esprit qui conduit les païens à l’obéissance (15,19)
  • Esprit qui lave, sanctifie, justifie (1 Co 6,10-22; Ga 5,5)
  • Esprit qui choisit ses ministres (2 Co 1,22)
  • Esprit qui écrit dans le cœur des hommes par notre ministère (2 Co 3,3)
  • Esprit qui est objet de la promesse (Ga 3,13-14)
  • Esprit qui renouvelle l’intelligence, fait revêtir l’homme nouveau (Eph 4,22-24)
  • Esprit qui agit au-delà de notre annonce de l’Evangile (1 Th 1,5)

3.1.2. Esprit répandu dans nos cœurs

  • Esprit qui produit l’amour (Rm 5,5)
  • Esprit qui fait connaître le don de la grâce de Dieu (1 Co 2,12)
  • Esprit qui fait de nous des Fils cohéritiers du Christ et qui en nous crie Abba, Père (Rm 8,14-17; Ga 4,6), en qui nous avons accès au Père (Eph 2,18)
  • Esprit qui nous ouvre à la pensée du Christ (1 Co 2,16), nous lie au Christ, le seul lien qui compte, nous permet de le connaître (Eph 3,5; 3,14-21) il nous fait refléter la gloire du Christ (1 Co 3,18 ; 2 Co 4,10-22)
  • Esprit qui fait jaillir en nous la prière (Rm 8,15; 8,26 ; Eph 6,18)
  • Nous sommes le temple de Dieu, et l’Esprit Saint habite en nous (1 Co 3,16; 1 Co 6,19) ; nous le portons dans des vases d’argile (2 Co 4,7) ; il donne toute sa mesure dans notre faiblesse (2 Co 12,7-9)
  • Esprit qui appelle une réponse: marchez sous l’impulsion de l’Esprit (Ga 5,16) ; que nous ne possédons qu’en prémices (Rm 8,22) sous forme d’arrhes (2 Co 1,22; 2 Co 5,5) ; en acompte (Eph 1,13)
  • Esprit qui éclaire la conscience (Rm 9,1; 1 Co 7,40)

3.1.3. Esprit qui affranchit de la loi

  • Nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit et non plus sous le régime périmé de la lettre (Rm 7,6). La lettre tue, mais l’Esprit donne la vie (2 Co 3,6-18). L’Esprit rend libre (2 Co 3,17)
  • Esprit reçu non par la pratique de la loi mais par la foi (Ga 3,5)
  • Esprit qui appelle à se laisser conduire par lui (Ga 5,18), à en vivre (Ga 5,25), à accorder sa vie à l’appel reçu (Eph 4,1-7), à ne pas laisser sans effet la grâce reçue (2 Co 6,1), à se dépouiller de l’homme ancien (Eph 4,22). Ne pas éteindre l’Esprit (1 The 5,19)

3.1.4. Esprit qui s’oppose à la chair, au péché, à la sagesse humaine

  • La loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m’a libéré du péché. (Rm 8,2)
  • Marchez sous l’empire de l’Esprit, non de la chair (Rm 8,9)
  • Sagesse des hommes/puissance de Dieu (1 Co 2,1-5; 1 Co 2,10)
  • Laissé à sa seule nature l’homme s’oppose à l’Esprit (1 Co 2,14)

3.1.5. Esprit que l’on reconnaît à ses fruits, ou plus précisément à son fruit qui est l’amour :

  • Les signes distinctifs de l’apôtre : patience à toute épreuve, signes miraculeux, prodiges, actes de puissance. (2 Co 12,12)
  • Œuvres de la chair :
  • libertinage, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, rivalités, dissensions, factions, envies, beuveries, ripailles et autres choses semblables ; (Ga 6,19-21)
  • Par oppositions aux œuvres de l’Esprit qui sont:
  • amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi (Ga 6,22-23)
Note «o» de la Tob sur le verset 22 :

–     aux œuvres de la chair, Paul oppose le fruit de l’Esprit qui est unique : c’est l’amour.

–     Ce qu’il énumère ensuite, ce sont :

  • Les signes du règne de l’amour :
  • joie,
  • paix ;
  • Les manifestations de cet amour
  • patience,
  • bonté,
  • bienveillance ;
  • Les conditions enfin de sa naissance et de son épanouissement :
  • foi,
  • douceur,
  • maîtrise de soi.

La foi est en effet la racine de l’amour ; quant à la douceur, c’est l’attitude des humbles qui se laissent conduire par leur Père céleste ; elle caractérise le Christ (Mt 11,29)

  • « Celui qui sème pour la chair récoltera ce que produit la chair : la corruption. Celui qui sème pour l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie Eternelle. » (Ga 6,8)
  • « pas un esprit de peur, mais de force, d’amour et de maîtrise de soi » (2 Tm 1,7)
  • « S’il y a donc un appel en Christ, … une communion dans l’Esprit… ayez un même amour, un même cœur ; recherchez l’unité ; ne faites rien par rivalité, rien par gloriole, mais, avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous. Que chacun ne regarde pas à soi seulement, mais aussi aux autres. Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus Christ : lui qui est de condition divine » etc. hymne de la kénose du Christ, et, à partir de cette contemplation Paul continue : « soyez obéissants ; avec crainte et tremblement mettez en œuvre votre salut, car c’est Dieu qui fait en vous et le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. Agissez en tout sans murmures ni réticences, … afin d’être lumière en ce monde, vous qui portez la parole du Christ. » (Phi 2,1-16)

3.1.6. Esprit comme « arme » :

  • Combattre par l’amour de Notre Seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, par la prière (Rm 15,30)
  • Pour être ministre de Dieu en toutes situations (détresses, contraintes etc.) Paul s’appuie sur l’Esprit Saint qu’il lie à la persévérance, la pureté, la science, la patience, la bonté, l’amour
  • Sans feinte, la puissance de Dieu, les armes offensives et défensives de la justice (2 Co 6,1-13)
  • Arme de l’Esprit contre les raisonnements :
  • « Les armes de notre combat ne sont pas d’origine humaine, mais leur puissance vient de Dieu pour la destruction des forteresses. Nous détruisons les raisonnements prétentieux, et toute puissance hautaine qui se dresse contre la connaissance de Dieu. » (2 Co 10,4-5)
  • Pour lutter contre les manœuvres du diable (Eph 6,11) avec les diverses composantes de l’armure de Dieu: la vérité pour ceinturon, la justice pour cuirasse, l’élan pour annoncer l’Evangile comme chaussures, le bouclier de la foi pour éteindre les projectiles enflammés du malin, le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Les prières sous toutes leurs formes suscitées par l’Esprit.
  • Arme pour garder le dépôt de la Parole transmise par les Apôtres (2 Ti 1,14)

3.1.7. Il y a divers dons d’un même Esprit:

  • « Il y a diversité de dons, mais c’est le même Esprit; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ; divers modes d’action, mais c’est le même dieu qui produit tout en tous. Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. (1 Co 12,4-7)
  • Les divers dons : sagesse, science, foi, don de guérison, pouvoir de faire des miracles, prophétie, discernement des esprits, parler en langues, interprétation. (1 Co 12,8-11) ; justice, paix et joie (Rm 14,17) ; joie, paix, foi, espérance (Rm 15,13)
  • Les divers ministères : « Premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des hommes chargés de l’enseignement; vient ensuite le don des miracles, puis de guérison, d’assistance, de direction et le don de parler en langues »… (1 Co 12,28)
  • Aspirez aux dons les meilleurs et je vais vous indiquer une voie infiniment supérieure : l’amour… maintenant ces trois là demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais l’amour est le plus grand. (1 Co 12,31-13,13)

3.1.8. Dans l’utilisation des dons, il y a un discernement à faire :

  • …N’éteignez pas l’Esprit, … examinez tout avec discernement (1 The 5,19-21)
  • Il faut imiter Dieu, vivre dans l’amour comme le Christ et discerner ce qui plaît au Seigneur (Eph 5,1; 5,10)
  • Ce qui compte, c’est que tout soit fait pour l’édification de la communauté (1 Co 14 et plus particulièrement 1 Co 14,12)

3.1.9. Comme autre don de l’Esprit, il y a la confession de foi :

  • « Personne, parlant sous l’influence de l’Esprit de Dieu ne dit : ‘maudit soit Jésus’ et nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ si ce n’est par l’Esprit Saint » (1 Co 12,3)

3.1.10. L’Esprit est source de communion avec le Père, le Fils et en  Eglise (2 Co 13,11 ; Eph 2,18-22)

3.2 La lettre au Ephésiens nous aide à entrer dans une prière à l’Esprit et une vie avec l’Esprit de Dieu :

Tout part d’une action de grâce pour l’œuvre de Salut de Dieu en Jésus Christ, l’accueil de la foi des personnes confiées au ministère de Paul. Tout est prière pour une ouverture à une vie selon l’Esprit de Dieu. C’est le texte qu’il faut aller relire. Voici les thèmes rencontrés au fil du texte :

  • Béni soit Dieu qui nous sauve en Jésus Christ et vous a marqué de l’Esprit Saint ! (1,1-14)
  • Béni soit Dieu pour votre foi et qu’il la fasse grandir ! (1,15-23)
  • Dieu riche en miséricorde vous a sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, non par les œuvres. Des juifs et des païens, il a fait un seul homme nouveau, tous ensemble intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit. (2,1-22)
  • Fait ministre par le don de la grâce de Dieu, je fléchis les genoux devant le Père, de qui toute famille tient son nom, au ciel et sur la terre ; qu’il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance, par son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, qu’il fasse habiter le Christ en vos cœurs par la foi ; enracinés et fondés dans l’amour, vous aurez ainsi la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez comblés jusqu’à recevoir toute la plénitude de Dieu. (d’après Ep 3,7-19)
  • A Celui qui peut, par sa puissance qui agit en nous, faire au-delà, infiniment au-delà de ce que nous demandons et concevons, à lui la gloire dans l’Eglise et en Jésus Christ, pour toutes les générations, au siècle des siècles. Amen ! (3,14-21)
  • Je vous y exhorte donc… accordez votre vie à l’appel reçu… unité… (Ep 4,1…)
  • Un seul corps dans un seul Esprit… (Ep 4,4)
  • Des ministres donnés pour que nous parvenions ensemble à l’état d’adultes dans la foi et ne pas être ballottés à tout vent de doctrine… (Ep 4,13)
  • Revêtez l’homme nouveau, ne donnez pas prise au diable, n’attristez l’Esprit Saint (Ep 4,24… 27… 30)
  • Imitez Dieu… vivez dans l’amour comme le Christ… discernez ce qui plaît au Seigneur… soyez remplis d’Esprit Saint… Dites ensemble des psaumes, des hymnes et des chants inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur… en tout temps, à tout sujet, rendez grâce à Dieu le Père au nom de Notre Seigneur Jésus Christ. (Ep 5,1… 2… 10… 18… 20)
  • Ayez des relations nouvelles entre vous, des relations de soumission réciproque par amour, dans votre couple, avec vos enfants, dans la société (Ep 5,21-6,9)
  • Revêtez l’armure de Dieu !

4. Les combats et les souffrances de Paul

Celui qui lit les passages correspondant des Actes et des lettres dans chaque ville traversée lors d’un pèlerinage sur pas de Saint Paul sera nécessairement mis devant une réalité incontournable : le chemin de l’Apôtre passe par la croix, les combats, les détresses.

L’objet de cette étude est de mieux comprendre cette dimension de la vie du disciple du Christ en suivant pas à pas Saint Paul. Ce n’est pas une étude scolaire. Prêtre depuis deux ans, je connaissais un moment d’épuisement. Un responsable du Prado était venu me voir et m’avait suggéré ce thème d’Etude d’Evangile. Cela m’a beaucoup éclairé et m’éclaire toujours.

En regardant Paul, mais aussi les autres Apôtres, nous retrouvons cet appel de Jésus :

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? Car, si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’Homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » (Marc 8,34-38)

« Prendre sa croix », « souffrir pour le Christ »… des expressions qui ont souvent été détournées de leur sens au point d’entraîner des névroses, ou des aliénations, et finalement des rejets. Parmi ceux-ci, les écrits de Nietzsche sont particulièrement percutants, en particuliers dans son livre « La genèse de la morale ».

« Prendre sa croix », « souffrir pour le Christ »… des expression que nous avons du mal à entendre parce qu’en nous « la chair s’oppose à l’appel du Christ » et que, comme beaucoup, nous nous situons en ennemis de la croix. (Ph 3,18)

Combats, souffrances, détresses, écharde, faiblesse, croix,… tous ces mots renvoient à des réalités très diverses dans la vie de Paul que nous essaierons de distinguer.

Nous regarderons surtout comment, dans ces réalités, Paul se laisse prendre, saisir, façonner par le Christ pour entrer dans la joie de la rencontre.

Comme nous le verrons, ces réalités ne sont pas des buts en soi, mais des points de passage obligé sur la route de celui qui se laisse prendre par le Christ. Paul n’a pas eu à les rechercher, à les choisir ou à se les donner. Ce qui est cherché, ce n’est pas la souffrance, mais la joie à nulle autre pareille de se laisser habiter, saisir par le Christ.

4.1 Passer de nos combats… au combat du Christ en nous, au combat avec le Christ :

Sur le chemin de Damas, Paul doit quitter son combat à lui contre le Christ pour entrer dans le combat du Christ.

Poursuivant sa route, il approchait de Damas quand, soudain, une lumière venue du ciel l’enveloppa de son éclat. Tombant à terre, il entendit une voix qui lui disait :

– « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? »

– « Qui es-tu, Seigneur ? »

– « JE SUIS Jésus, c’est moi que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire. » (Ac 9,3-6)

Ce combat, en fait, est le combat fondamental, combat jamais gagné, combat qui marque tous ceux que nous retrouverons dans la vie de Paul, combat qui évoque ceux de Jacob, de Moïse, d’Elie, celui du Christ lui-même au désert, combat du Christ en Paul qui le fait passer de sa lumière à celle du Christ, celle qui vient du ciel, celle qui veut envelopper toute sa vie, toute sa personne.

Il lui faut accepter de tomber pour pouvoir être relevé, pour pouvoir passer de la mort à la vie ; il lui faut accepter de ne plus être le chef mais de devoir se laisser guider, accepter que des écailles tombent de ses yeux et que cela ne se fasse pas sans douleurs, qu’il aie toujours à découvrir le Christ ; il lui faut accepter de passer par l’impossibilité à se nourrir, par l’impuissance pour enfin pouvoir recevoir son Esprit et accueillir en lui sa vie jusqu’à pouvoir dire :

« Avec le Christ, je suis un crucifié ; je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. » (Ga 2,20)

C’est dans cette lumière de la rencontre, du choix du Christ qui veut faire de Paul un instrument pour répondre de son nom devant toutes les nations, que nous pouvons regarder ses combats, ses souffrances par lesquelles il va devoir passer et qui lui avaient été annoncées. (Ac 9,15-16)

C’est dans la lumière du choix de Dieu de se faire connaître à tous les hommes, de se faire connaître en faisant confiance à des hommes pêcheurs, y compris à ceux qui l’ont renié comme Pierre, ou qui l’ont persécuté comme Paul, et qui aime l’homme jusqu’à accepter qu’il le refuse, que nous pouvons essayer de comprendre les souffrances dans la vie de Paul.

C’est dans la lumière de la promesse qu’il lui fait de ne pas seulement lui être apparu une fois, d’être toujours avec lui, que nous pouvons regarder ses souffrances :

« Relève-toi, debout sur tes pieds ! Voici pourquoi je te suis apparu : Je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir ainsi que des visions où je t’apparaîtrai encore. Je te délivre déjà du peuple et des nations païennes vers qui je t’envoie pour leur ouvrir les yeux, les détourner des ténèbres vers la lumière, de l’empire de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés, par la foi en moi. » (Ac 26,16-18)

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et de Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 28,18-20)

Que nous regardions Paul ou notre vie, nous sommes invités à ne pas tant regarder la souffrance, nos limites, notre péché, que ce que le Christ réalise en nous, par nous, avec nous, comment il vient nous rencontrer et nous envoie. Nous serons aussi appelés à discerner les combats, les souffrances que nous nous donnons, et les combats et souffrances qui sont du Christ.

4.2 Combats et souffrances dans la vie de Paul :

4.2.1 Dans une lecture du Livre des Actes des Apôtres :

–     mal accepté par les chrétiens qui ont peur de lui ; (Ac 9,26)

–     doit quitter Jérusalem pour fuir les hellénistes qui cherchent à le tuer ; (Ac 9,28)

–     connaît l’opposition du magicien Elymas à  Chypre ; (Ac 13,8)

–     insultés, persécutés, chassés par les Juifs à Antioche de Pisidie ; (Ac 13,45 ; 13,51)

–     idem à Iconium où on cherche à les lapider ; (Ac 14,5)

–     pris pour des dieux, puis lapidé, traîné hors de la ville et laissé pour mort à Lystre ; (Ac 14,19)

–     conscients qu’ils allaient connaître la souffrance : « nous pouvons, disaient-ils, passer par beaucoup de détresses pour entrer dans le Royaume de Dieu. » (Ac 14,22)

–     en conflit grave avec des frères qui exigent la circoncision ; (Ac 15,2)

–     en conflit avec Barnabé sur l’opportunité d’emmener Marc avec eux, jusqu’à se séparer de Barnabé ; (Ac 15,37-40)

–     agressés, vêtements déchirés, battus, jetés en prison, pieds et poings liés, après avoir délivré une possédée et fait perdre à ses patrons une source de gains ; (Ac 16,22-24)

–     menacés à Thessalonique par les Juifs ; (Ac 17,5)

–     poursuivis à Bérée par les Juifs de Thessalonique ; (Ac 17,13)

–     connaît la moquerie à Athènes pour avoir parlé de la Résurrection ; (Ac 17,32)

–     injurié par les Juifs à Corinthe et se tourne résolument vers les païens ; (Ac 18,6)

–     amené par les Juifs au tribunal de Corinthe et comparaît devant Gallion ; (Ac 18,12)

–     doivent quitter Ephèse en raison de la révolte fomentée par les marchands de statuettes d’Artémis qui voient leur commerce s’écrouler ; (Ac 19,28-31)

–     connaît de nouveau un complot contre lui au moment de partir pour la Syrie ; doit modifier son itinéraire ; (Ac 20,3)

–     à Milet, fait un discours d’adieu aux anciens d’Ephèse et décide librement de monter vers Jérusalem où il sait que chaînes et détresses l’attendent ; (Ac 20,17-38)

–     à Césarée redit sa disponibilité pour mourir pour le Christ : « Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » (Ac 21,13)

–     à Jérusalem, la  ville entière s’émeute  contre lui et demande sa mort (Ac 21,30-36) ; il est arrêté, il comparaît à Jérusalem ; désormais il sera captif ;

–     il est conduit à Césarée et il échappe à un complot (Ac 23,12) ; il comparaît deux fois à Césarée (Ac 24 à 26),

–     il part pour Rome ; pendant le voyage, il connaît la tempête et fait naufrage ; il met sa confiance à Dieu et y échappe ;

–     il doit encore échapper au désir des soldats de tuer les prisonniers et à un serpent sur l’île de Malte ; (Ac 27 et 28)

4.2.2 Détresses, combats, souffrances… quelques grands textes :

4.2.2.1 Le discours aux anciens d’Ephèse à Milet (Ac 20,18-38) ou le testament de Paul dans lequel il relit ses épreuves et annonce celles de la communauté :

« Vous savez quelle a toujours été ma conduite à votre égard depuis le jour de son arrivée en Asie. J’ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves que m’ont valu les complots des Juifs et je n’ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au contraire, j’ai prêché, je vous ai instruits, en public comme en privé ; mon témoignage appelait et les Juifs et les Grecs à se convertir à Dieu et à croire à Notre Seigneur Jésus.

Maintenant, prisonnier de l’Esprit, me voici en route pour Jérusalem ; je ne sais pas quel y sera mon sort, mais en tout cas, l’Esprit Saint me l’atteste de ville en ville, chaînes et détresses m’attendent. Je n’attache d’ailleurs vraiment aucun prix à ma propre vie ; mon but, c’est de mener à bien la course et le service que le Seigneur m’a confié : rendre témoignage  à l’Evangile de la grâce de Dieu.

Désormais, je le sais bien, voici que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j’ai passé en proclamant le Règne. Je peux donc l’attester aujourd’hui devant vous : je suis pur du sang de tous.

Je n’ai vraiment rien négligé : au contraire, c’est le plan de Dieu tout entier que je vous ai annoncé. Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, paissez l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.

Je sais bien qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau ; de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront les disciples à leur suite. Veillez donc, en vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de conseiller chacun d’entre vous. Et maintenant, je vous remets à Dieu et à sa parole de Grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés.

Je n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne. Les mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Je vous l’ai toujours montré, c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. »

Après ces paroles, il se mit à genoux avec eux tous et pria..

Tout le monde éclata en sanglots et se jetait au cou de Paul pour l’embrasser –leur tristesse venait surtout de la phrase où il avait dit qu’ils ne devaient plus revoir son visage- puis on l’accompagna jusqu’au bateau. (…)

A ceux de Césarée avec qui la même scène se reproduit, Paul dit :

« Qu’avez-vous donc à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » (Ac 21,13)

4.2.2.2 Paul met son orgueil dans faiblesse et dans l’appel de Dieu dont il tire sa force et qui le rejoint dans cette faiblesse (d’après 1 Co 11,16-12,10 :

«Je le répète, que l’on ne pense pas que je suis foi –ou bien alors acceptez que je sois fou, que je puisse moi aussi me vanter un peu- (…) Ils sont hébreux ? moi aussi ! de la descendance d’Abraham ? moi aussi ! Ministres du Christ ? Je vais dire une folie  – moi bien plus ! Dans les fatigues – bien davantage, dans les prisons – infiniment plus, dans les dangers de mort –  bien des fois ! Des Juifs, j’ai reçu cinq fois les trente-neuf coups, trois fois, j’ai été flagellé, une fois , lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit sur l’abîme, voyages à pied, souvent, dangers des fleuves, dangers des brigands, dangers de mes frères de race, dangers des païens, dangers dans la ville, dangers dans le désert dangers sur mer, dangers des faux-frères ! Fatigues et peines, veilles souvent ; faim et soif, jeûne souvent ; froid et dénuement ; sans compter tout le reste, ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Eglises. Qui est faible que je  ne sois faible, Qui tombe, que cela ne me brûle ? S’il faut s’enorgueillir, je mettrai mon orgueil dans ma faiblesse. »

Paul raconte ensuite d’où vient sa force : du choix de Dieu, de la révélation sur le chemin de Damas. Il parle de l’écharde dans sa chair malgré laquelle il a été appelé et occasion pour lui de découvrir la force qui vient de Dieu, de sa grâce.

4.2.2.3 Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? (Rm 8)

Dans ce texte, Paul médite notamment sur ce qui lui permettra de dépasser les détresses, où trouver son assurance :

«Il n’y a donc maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. Car la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort. Ce qui était impossible à la loi, car la chair la vouait à l’impuissance, Dieu l’a fait : en envoyant son propre Fils dans la condition de notre chair de péché, en sacrifice pour le péché, il a condamné le péché dans la chair, afin que la justice exigée par la loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas sous l’emprise de la chair mais de l’Esprit. En effet, sous l’empire de la chair, on tend à ce qui est charnel, mais sous l’empire de l’Esprit, on tend à ce qui est spirituel : la chair tend à la mort, mais l’Esprit tend à la vie et à la paix. Car le mouvement de la chair est révolte contre Dieu ; elle ne le peut même pas. Sous l’empire de la chair on ne peut plaire à Dieu.

Or vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair mais de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. Si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est voué à la mort à cause du péché, mais l’Esprit est votre vie à cause de la justice.

Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous.

Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais non envers la chair pour devoir vivre de façon charnelle. Car si vous vivez de façon charnelle, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir votre comportement charnel, vous vivrez.

En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu enfants et donc héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire,

J’estime en effet que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous. Car la Création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu : livrée au pouvoir du néant, non de son propre gré, mais par l’autorité de celui qui l’y a livrée, elle garde l’espérance, car elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu.

Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l’enfantement. Elle n’est pas la seule : nous aussi, qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l’adoption, la délivrance pour notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. Or, voir ce qu’on espère n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment l’espérer encore ? Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec persévérance.

De même, l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables, et Celui qui scrute les cœurs sait quelle est l’intention de l’Esprit ; c’est selon Dieu en effet que l’Esprit intercède pour les saints.

Nous savons d’autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein. Ceux que d’avance il a connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d’une multitude de frères ; ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Que dire de plus, Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment, avec son fils, ne nous donnera-t-il pas tout ? Qui accusera les élus de Dieu, Dieu justifie ! Qui condamnera ? Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous !

Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le glaive ? Selon qu’il est écrit : à cause de toi nous sommes mis à mort tout le long du jours, nous avons été considérés comme des bêtes de boucherie. Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni e présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs, ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ Notre Seigneur. »

4.2.3 Détresse, combats, souffrances… classées par catégories :

Ces périls sont de diverses sources, d’importance variable. Plusieurs seront d’ordre vital et au delà de ses propres forces jusqu’à désespérer de la vie parce qu’il avait reçu en lui-même son arrêt de mort. On peut entendre derrière ces mots un moment d’épuisement, d’abattement jusqu’à être suicidaire. (2 Co 1,8-9)

Tous ne relèvent pas du péché, mais tous vont amener l’apôtre à lutter non contre les hommes, ni contre les éléments de la nature, mais contre les attaques du démon qui va se servir de ces épreuves pour envoyer des projectiles. (cf. Ep 6,10-20)

4.2.3.1 Liées à la résistance à l’appel, au péché :

–     On peut situer dans ce registre l’expérience faite sur le chemin de Damas de se retrouver par terre, incapable d’y voir clair, conduit à un retournement radical. (Ac 9)

–     « Nous savons, certes, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu comme esclave au péché. Effectivement, je ne comprends rien à ce que je fais ; ce que je veux, je ne le fais pas, mais ce que je hais, je le fais. (…) Je sais qu’en moi, le bien n’habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir. » (Rm 7,13-25)

–     L’écharde dans la chair : « parce que les révélations que Dieu m’a faites étaient extraordinaires, pour m’éviter tout orgueil, il a  été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan chargé de me frapper, pour m’éviter tout orgueil. A ce sujet, par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. Aussi, mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. » (2 Co 12,7-9)

4.2.3.2 Liées aux limites physiques, à la maladie, à la vieillesse, aux capacités limitées, à l’exercice de la mission en dehors des questions de persécution ou de conflits :

–     A plusieurs reprises, Paul fait référence à sa difficulté pour parler. On le voit dans les Actes quand un jeune homme Eutyque s’endort pendant que Paul parle et tombe par la fenêtre. On le retrouve ailleurs dans les lettres : « nul pour l’éloquence soit ! » (2 Co 11,6)

–     Ailleurs, il évoque le vieillissement « L’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Co 4,16-5,10) ou encore « Oui, moi Paul qui suis un vieillard, moi qui suis maintenant prisonnier à cause de Jésus Christ… » (Phm 9)

–     Il évoque aussi une maladie importante : « Vous le savez bien, c’est à l’occasion d’une maladie que je vous ai pour la première fois annoncé la bonne nouvelle ; et, si éprouvant pour vous que fut mon corps, vous n’avez montré ni dédain, ni dégoût. » (Ga 4,13-14)

–     Plusieurs fois Paul évoque la fatigue liée aux nuits courtes pour la mission ou parce qu’il a fait le choix de travailler pour ne pas dépendre de ceux à qui il annonce la parole (1 Th 2,9)

–     Il évoque la faim, la soif, le froid, les angoisses pour sa vie ou pour les communautés, l’insécurité dans les voyages (voir en particulier au paragraphe  4.2.2., la citation de 1 Co)

4.2.3.3. Liées aux affrontements avec d’autres disciples, aux divisions des communautés, à leur difficulté à croire, aux persécutions par les juifs ou par les païens :

Elles sont omniprésentes dans les Actes (cf paragraphe 4.1) et dans les lettres. Elles sont de divers ordres. Paul subit des persécutions diverses, répétées et variées jusqu’à la tentative de meurtre. Ces persécutions n’ont pas toutes la même origine :

–     certaines sont liées à des conflits avec les Juifs qui ne peuvent reconnaître le Christ ;

–     d’autres sont liées à des conflits avec les païens notamment à propos de la Résurrection ;

–     d’autres sont liées à des affrontements à des pouvoirs d’argent : lorsqu’il fait perdre leur source de gains aux maîtres de la femme possédée (Ac 16,22-24) ou aux vendeurs de statuettes  d’Artémis (Ac 19,28-31) ;

Paul connaît des conflits plus ou moins graves au sein même de l’Eglise :

–     avec les chrétiens qui ont peur de lui au départ ; (Ac 9,26)

–     avec les frères qui exigent la circoncision ; (Ac 15,2)

–     au sein de la communauté de Corinthe divisée entre Apollos, Pierre et lui ; (1 Co 1 à 4)

–     avec un frère de Corinthe qui l’a gravement offensé et à qui il pardonne ; (2 Co 2,5-11)

–     avec de faux apôtres ; (2 Co 11,13-14)

–     avec les Galates qui reviennent à la circoncision

–     avec Pierre lui-même au nom de l’Evangile et du service de la communauté ; (Ga 2,11-14)

–     avec son compagnon Barnabé dont il se sépare pour une divergence d’opinion sur le fait d’emmener ou non Marc avec eux (Ac 15,37-40)

–     il est touché par des conflits entre disciples du Christ, comme à Philippes, entre Evodie et Syntyche ; (Ph 4,2-3)

–     il est abandonné par tous, sauf par le Seigneur, et pour lequel il pardonne aussi ; (2 Tm 1,15 ; 2 Tm 4,10-18) ;

–     avec des communautés ne vivant pas de l’Evangile : cas d’inceste, à des procès entre frères ; (1Co 5 et 6)

–     doit combattre contre les pièges de la philosophie. (Col 2,8)

4.3. Comment Paul comprend l’œuvre de Dieu à travers les détresses et les souffrances qui ne sont jamais un but en soi :

4.3.1 Le but n’est pas la souffrance mais la joie de connaître le Christ, d’être saisi par lui, d’être associé à lui dans la gloire et pour cela d’être associé à sa croix :

Dans divers passages des Actes, que ce soit le récit de sa conversion, que ce soit son testament à Milet, on note une très forte identification de Paul à la personne du Christ, en particulier au Christ sur la croix.

C’est pour lui le passage obligé pour entrer dans le Royaume (Ac 14,22), connaître le Christ, se laisser saisir par lui (Ph 3,8-21) :

« Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. A cause de lui, j’ai tout perdu et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui, non plus avec une justice à moi, qui vient de la loi, mais avec celle qui vient par la foi au Christ, la justice qui vient de Dieu et s’appuie sur la foi.

Il s’agit de le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort afin de parvenir, s’il est possible à la résurrection d’entre les morts.

Non que j’aie déjà obtenu tout cela ou que je sois parfait ; mais je m’élance pour tâcher de le saisir, parce que j’ai été saisi moi-même par Jésus Christ. Frères, je n’estime pas l’avoir déjà saisi. Mon seul souci : oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but, en vue du prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ. Nous tous « les parfaits », comportons-nous donc ainsi, et si en quelque point vous vous comportez autrement, là-dessus aussi Dieu vous éclairera. En attendant, au point où nous sommes arrivés, marchons dans la même direction.

Tous ensemble, imitez-moi, frères, et fixez votre regard sur ceux qui se conduisent suivant l’exemple que vous avez en nous.

Beaucoup, en effet, je vous le disais souvent et je vous le redis maintenant en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix du Christ.

Leur fin sera leur perdition : leur dieu, c’est leur ventre, et leur gloire, ils la mettent dans leur honte eux qui n’ont à cœur que les choses de la terre.

Car, notre cité à nous, est dans les cieux, d’où nous attendons, comme sauveur, le Seigneur Jésus Christ qui transfigurera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire, avec la force qui le rend capable aussi de se soumettre toutes choses. »

On trouve encore d’autres mentions de cette grâce d’être associé à la Croix du Christ :

« Moi, je porte en mon corps les marques de Jésus » ; (Ga 6,17)

« Car Dieu vous a fait la grâce, à l’égard du Christ, non seulement de croire en lui mais encore de souffrir pour lui, en livrant le même combat que vous m’avez vu mener et que, vous le savez, je mène encore. »

De même, c’est une source d’estime par les autres que d’avoir risqué sa vie pour le Christ. (Ph 1,25-30) une source d’action de grâce pour les autres (1 Th 2,13-15)

Il y a une expression qui, isolée du reste des Ecrits de Paul, ou si l’on en considère que le début, qui peut être  tirée à tort vers une recherche de la souffrance pour elle-même (Col 1,24-29) :

« Je trouve maintenant ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous, et ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l’Eglise ; j’en suis devenu le ministre en vertu de la charge que Dieu m’a confiée à votre égard : achever l’annonce de la Parole de Dieu, le mystère tenu caché tout au long des âges et que Dieu a manifesté maintenant à ses saints. Il a voulu leur faire connaître quelles sont les richesses et la gloire de ce mystère parmi vous les païens : Christ au milieu de vous, l’espérance de la gloire ! C’est lui que nous annonçons, avertissant chacun, instruisant chacun en toute sagesse, afin de rendre chacun parfait en Christ. C’est le but de mon labeur, du combat mené avec sa force qui agit puissamment en moi. »

4.3.2 Ce qui grandit pour nous à travers les détresses.

Paul ne théorise pas sur la croix. Il fait l’expérience que la suite du Christ, l’amour du Père et des hommes amènent à connaître la croix, que le passage par la croix est le passage obligé pour accéder à la connaissance du Christ, et cette rencontre du Christ est en dernier ressort ce qui grandit pour nous au-delà des souffrances rencontrées. Paul va donner plusieurs facettes de ce que les détresses traversées font grandir pour nous.

4.3.2.1 Les détresses sont le passage obligé pour entrer dans le Royaume de Dieu

– « Il nous faut passer par beaucoup de détresses pour entrer dans le Royaume de Dieu. » (Ac 14,22)

– « Je sais que ces détresses aboutiront à mon salut. » (Ph 1,19)

– « J’estime que les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous. » (Rm 8,18)

4.3.2.2 Les épreuves traversées font grandir l’espérance, la foi, l’amour :

– « Nous mettons notre orgueil dans nos détresses mêmes, sachant que la détresse produit la persévérance, la persévérance la fidélité éprouvée, la fidélité éprouvée l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5,3-5)

– « Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères, et c’est bien juste, car votre foi fait de grands progrès et l’amour que vous avez les uns pour les autres s’accroît en chacun de vous tous, au point que vous êtes notre orgueil parmi les Eglises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi dans toutes les persécutions et épreuves que vous supportez. Elles sont le signe du juste jugement de Dieu ; leur but est de vous rendre dignes du royaume de Dieu pour lequel vous souffrez. » (2 Th 1,3-5)

–     Voir aussi Rm 8,22-25.. (cf Paragraphe 4.3.3)

4.3.2.3 D’avoir été consolé dans la détresse nous rend capable de consoler à notre tour :

– « Béni soit le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse, par la consolation que nous-mêmes nous recevons de Dieu. » (2 Co 1,3-5)

4.3.2.4 De connaître les détresses nous oblige à mettre notre confiance non en nous, mais en Dieu :

– « Car nous ne voulons pas, frères, vous le laisser ignorer : le péril que nous avons couru en Asie nous a accablé à l’extrême, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de la vie. Oui, nous avions reçu en nous-mêmes notre arrêt de mort. Ainsi, notre confiance ne pouvait plus se fonder sur nous-mêmes, mais sur Dieu qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a arraché à une telle mort et nous en arrachera ; en lui nous avons mis notre espérance : il nous en arrachera encore. » (2 Co 1,8-10)

4.3.2.5 L’écharde dans la chair nous évite tout orgueil et nous conduit à nous appuyer sur la grâce de Dieu :

– « Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. Aussi, mettrai-je mon orgueil bien plutôt dans mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ. » (2 Co 12,7-9) (voir paragraphe 4.3.1)

Le péché est compris par Paul comme un lieu pour se laisser rencontrer par Dieu, laisser sa grâce agir, accepter qu’il nous ait choisi tels que nous sommes, avec nos limites, accepter qu’il choisisse des êtres limités pour révéler l’infini de son amour. Nous sommes appelés à nous laisser aimer, rejoindre, dans ce qui nous est le plus insupportable en nous et l’écharde dans la chair dont parle Paul n’est sans doute pas une petite blessure en lui. Il n’y a pas de blessure en nous, si forte soit elle, qui nous coupe de Dieu si nous voulons bien le laisser nous rejoindre.

4.3.2.6 Les détresses rencontrées par l’Apôtre ont une fécondité pastorale :

– « Je veux que vous le sachiez, frères, ce qui m’est arrivé a plutôt contribué au progrès de l’Evangile. Dans tout le prétoire, en effet, et partout ailleurs, il est maintenant bien connu que je suis en captivité pour Christ, et la plupart des frères, encouragés dans le Seigneur par ma captivité, redoublent d’audace pour annoncer sans peur la Parole. » (Ph 1,12-14)

–     Détresses comme exemple pour une communauté :

« Il vous a fait la grâce, à l’égard du Christ, non seulement de croire en lui mais encore de souffrir pour lui, en livrant le même combat que vous m’avez vu mener et que, vous le savez, je mène encore. » (Ph 1,29-30)

4.3.2.7 Les détresses permettent de ne pas s’annoncer soi-même et de ne pas se tromper sur ce qui est annoncé, un trésor porté dans des vases d’argiles :

« Aussi puisque, par miséricorde, nous détenons ce ministère, nous ne perdons pas courage. » (…) « Non, ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus Christ Seigneur que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons vos serviteurs à cause de Jésus. Car le Dieu qui a dit : que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a dit : que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ.

Mais ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile, pour que cette incomparable puissance soit de Dieu et non pas de nous.

Pressés de toute part, nous ne sommes pas écrasés ; dans des impasses, mais nous arrivons à passer ; pourchassés, mais non rejoints ; terrassés, mais non achevés ; sans cesse nous portons dans notre corps l’agonie de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre corps.

Toujours, en effet, nous les vivants, nous sommes livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit elle aussi manifestée dans notre existence mortelle.

Ainsi, la mort est à l’œuvre en nous, mais la vie en vous. Pourtant, forts de ce même esprit de foi dont il est écrit : j’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, nous croyons, nous aussi, et c’est pourquoi nous parlons. Car nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera nous aussi avec Jésus et il nous placera avec vous près de lui. Et tout ce que nous vivons, c’est pour vous, afin qu’en s’accroissant la grâce fasse surabonder, par une communauté accrue l’action de grâce à la gloire de Dieu. » (2 Co 4,1-15)

4.3.2.8 Tout peut être occasion d’annonce de l’Evangile et de fondation de l’Eglise :

« Vous le savez bien, c’est à l’occasion d’une maladie que je vous ai, pour la première fois annoncé la bonne nouvelle. » (Ga 4,13)

4.3.2.9 Les détresses rencontrées sont une école de liberté :

« J’ai appris en tout à me suffire »… « Je peux tout en Celui qui me fortifie ». (Ph 4,11-13)

4.3.2.10 Paul à une certitude : tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, même les détresses.

Cf. Rm 8,28 (voir paragraphe 4.2.3.3)

4.4. Repères pour le combat :

4.4.1 Laisser le Christ combattre en nous par la force de son Esprit

« L’amour du Christ nous étreint à la pensée qu’un seul est mort pour tous et donc que tous sont morts. Et il est mort pour tous afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. Aussi, désormais, ne connaissons-nous plus personne à la manière humaine. Si nous avons connu le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.

Aussi, si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là.

Tout vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. Car de toutes façons, c’était Dieu qui en Christ réconciliait le monde avec lui-même, ne mettant pas leurs fautes au compte des hommes et mettant en nous la parole de réconciliation.

C’est au nom du Christ que nous sommes ambassadeurs, et par nous, c’est Dieu lui-même qui, en fait, vous adresse un appel.

Au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

Celui qui n’avait pas connu le péché, il l’a, pour nous, identifié au péché, afin que, par lui, nous devenions justice de Dieu.

Puisque nous sommes à l’œuvre avec lui, nous vous exhortons à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. » (2 Co 5,14-6,1)

Les références à ce combat qui n’est pas d’abord le nôtre, mais celui du Christ, sont nombreuses. C’est un point capital, si l’on ne veut pas se tromper de combat. Il ne s’agit pas tant de s’inquiéter de nous mêmes que de partir de ce que le Christ fait en nous, de ce qu’il peut faire et veut faire, lui qui peut, par sa puissance qui agit en nous, faire au-delà, infiniment au-delà de ce que nous demandons et concevons. » (Ep 3,20)

4.4.2 Revenir à l’appel reçu.

Pour lui-même, comme pour ceux auxquels il s’adresse, devant toute difficulté, Paul repart toujours de l’appel reçu et du projet de Dieu de se faire connaître des hommes, de les sauver. Les références sont nombreuses, par exemple :

– « Ne néglige pas le don de la grâce qui est en toi, qui te fut conféré par une intervention prophétique, accompagnée de l’imposition des mains par le collège des anciens. Voilà ce que tu dois prendre à cœur. Voilà en quoi il te faut persévérer. Ainsi tes progrès seront manifestes aux yeux de tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Mets-y de la persévérance. C’est bien en agissant ainsi que tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent. » (1 Tm 4,14-16)

– « 6C’est pourquoi je te rappelle d’avoir à raviver le don de Dieu qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains. 7Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. 8N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur et n’aie pas honte de moi, prisonnier pour lui. Mais souffre avec moi pour l’Evangile, comptant sur la puissance de Dieu, 9qui nous a sauvés et appelés par un saint appel, non en vertu de nos oeuvres, mais en vertu de son propre dessein et de sa grâce. Cette grâce, qui nous avait été donnée avant les temps éternels dans le Christ Jésus, 10a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur, le Christ Jésus. C’est lui qui a détruit la mort et fait briller la vie et l’immortalité par l’Evangile 11pour lequel j’ai été, moi, établi héraut, apôtre et docteur. 12Voilà pourquoi j’endure ces souffrances. Mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai mis ma foi et j’ai la certitude qu’il a le pouvoir de garder le dépôt qui m’est confié jusqu’à ce Jour-là. » (2 Tm 1,6-12)

4.4.3 Etre averti qu’il n’y a pas d’autre chemin que de passer par les détresses, les combats :

Très régulièrement, Paul rappelle aux chrétiens que les détresses font partie du chemin (2 Tm 1,6-14 ; 2 Tm 2,3), qu’il ne faut pas en être surpris mais s’y préparer (1 Th 3,3-4 ; 1 Th 4,13-5,11), qu’il ne faut pas les fuir comme ceux qui se comportent en « ennemis de la croix » (Ph 3,18) qu’il faut annoncer la Parole à temps et à contre-temps, supporter la souffrance, faire œuvre d’évangéliste (2 Tm 4,1-5).

4.4.4 Se souvenir des souffrances de Jésus Christ :

« Toi donc mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus. Ce que tu as appris de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui seront eux-mêmes capables de l’enseigner encore à d’autres.

Prends ta part de souffrance en bon soldat du Christ Jésus.

Personne, en s’engageant dans l’armée, ne s’embarrasse des affaires de la vie civile s’il veut donner satisfaction à celui qui l’a enrôlé. Et de même, dans la lutte sportive, l’athlète ne reçoit la couronne que s’il a lutté selon les règles. C’est au cultivateur qui peine que doit revenir d’abord sa part de fruits. Comprends ce que je dis. Du reste, le Seigneur te fera comprendre tout cela.

Souviens-toi de Jésus Christ ressuscité d’entre les morts, issu de la race de David, selon l’Evangile que j’annonce pour lequel je souffre jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais la Parole de dieu n’est pas enchaînée. C’est pourquoi je supporte tout  à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut, qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Elle est digne de confiance cette parole :

Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous régnerons. Si nous le renions, lui aussi nous reniera. Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » (2 Tm 2,1-13)

4.4.5 S’appuyer sur la foi en la résurrection :

« Nous ne voulons pas, frères, vous laisser dans l’ignorance au sujet des morts, afin que vous ne soyez pas dans la tristesse comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Si en effet, nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, de même aussi, ceux qui sont mort, Dieu les ramènera par Jésus  et avec lui. » (…) « Réconfortez-vous donc les uns les autres par cet enseignement. »

« Nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtus de la cuirasse de la foi et de l’amour, avec le casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a pas destinés à subir sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus Christ, mort pour nous afin que, veillant ou dormant, nous vivions alors unis à lui. C’est pourquoi, réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà.. » (1 Th 4,13-5,11)

4.4.6 Prier :

Là aussi les références sont nombreuses, et il faudrait faire une étude sur la prière de Paul.

Si nous voulons vraiment être au combat de Dieu et non aux nôtres, il n’y a pas d’autre chemin que de commencer par la prière et de tout vivre dans la prière.

Dans 2 Co 1,8-11, Paul évoque un péril de mort au dessus de ses forces et dit sa conviction que c’est la grâce de Dieu qui l’a arraché à une telle mort. Il dit aussi sa conviction que cette grâce a été obtenue par l’intercession d’un grand nombre de personnes. Dans la lettre aux Colossiens (Col 4,12), il mentionne Epaphras qui ne cesse de mener pour les Colossiens, le combat de la prière afin qu’ils demeurent fermes, parfaits, donnant plein consentement à toute volonté de Dieu.

Dans Philippiens 4,4-7, il en appelle à la prière :

« Réjouissez-vous dans le Seigneur en tout temps ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre bonté soit reconnue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute occasion, par la prière et la supplication accompagnées d’action de grâces, faites connaître vos demandes à Dieu. Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. »

On retrouve cet appel à la prière dans Ephésiens 6,10-20 (cf paragraphe suivant).

4.4.7 Prendre les armes du Christ :

Pour Paul, la vie de l’apôtre est un combat. Ce combat se mène avec des armes spécifiques :

« Pour finir, armez-vous de force dans le Seigneur, de sa force toute puissante. Revêtez l’armure de Dieu pour être en état de tenir face aux manœuvres du diable. Ce n’est pas à l’homme que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Pouvoirs, aux Dominateurs de ce monde de ténèbres, aux esprits du mal qui sont dans les cieux.

Saisissez donc l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais, vous puissiez résister et demeurer debout, ayant tout mis en œuvre.

Debout donc ! à la taille, la vérité pour ceinturon, avec la justice pour cuirasse, et comme chaussures aux pieds, l’élan pour annoncer l’Evangile de la paix. Prenez surtout le bouclier de la foi, il vous permettra d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin. Recevez enfin le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu.

Que l’Esprit suscite votre prière sous toutes ses formes. (Ep 6,10-20)

On trouve ailleurs cette évocation des armes, notamment en 2 Co 6,1-10 ou il parle des armes offensives et défensives ou encore en 1 Th 5,8.

4.4.8 Pour que le Christ puisse combattre en nous, il nous faut nous disposer à laisser agir en nous l’Esprit, apprendre à discerner ce qui vient de l’Esprit et ce qui n’en vient pas, ce qui est selon Dieu et ce qui est selon le monde

Pour vivre les détresses et les combats, Paul se laisse guider par l’Esprit. Il se laisse non seulement guider, mais c’est la force sur laquelle il compte.

Il s’attache à discerner ce qu’est « marcher sous la loi de la chair » et « marcher sous la loi de l’Esprit », car il ne suffit pas d’être dans la détresse ou au combat pour se dire que ce sont ceux du Christ… Ce discernement, il le fait à partir des fruits. (Cf. Ga 5,13-25 et reprise qui en est faite au paragraphe 3.1.5.)

Parce que nous ne marchons pas encore en plénitude sous la loi de l’Esprit, nous connaissons la détresse qui vient de notre propre péché et la tristesse qui en résulte. Là encore, Paul nous invite à discerner et à vivre cette tristesse « selon Dieu » et non « selon ce monde » :

« La tristesse selon Dieu produit un repentir qui conduit au salut et ne laisse pas place au regret… La tristesse selon ce monde produit la mort. Voyez plutôt ce qu’a produit chez vous la tristesse selon Dieu. Mais oui ! Quel empressement ! Quelles excuses ! Quelle indignation ! Quelle crainte ! Quel désir ! Quel zèle ! Quelle punition ! » (2 Co 7,10-11)

4.4.9 Un combat à vivre en Eglise :

Ce combat n’est pas à vivre seul, mais en Eglise, entre frères. Nous sommes invités à ne pas compter sur notre propre force, mais à veiller les uns pour les autres, et à compter en particulier sur ceux qui ont reçu la charge d’être nos supérieurs :

« Réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà.

Nous vous demandons, frères, d’avoir des égards pour ceux qui parmi vous se donnent de la peine pour vous diriger dans le Seigneur et pour vous reprendre ; ayez pour eux la plus haute estime, avec amour, en raison de leur travail. Vivez en paix entre vous.

Nous vous y exhortons, frères, reprenez ceux qui vivent de manière désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu ; soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais recherchez toujours le bien, entre vous et à l’égard de tous.

Soyez toujours dans la joie, priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.


V. INDEX DES VILLES ET LIEUX GEOGRAPHIQUES
CITES DANS LES ACTES ET LES LETTRES

Achaïe : Péloponnèse

Voir Corinthe

Acre (voir Ptolémaïs)

Adramittium (Edremit)

Ville de la côte Egéenne nord ouest de Turquie. Paul y passe dans son deuxième voyage. Mais surtout, le bateau qui le prend à Césarée pour le monter prisonnier à Rome est de cette ville (Ac 27,2)

Amphipolis

Amphipolis (Guide Bleu p. 724 à 729) se trouve située à 63 km ouest de Kavala (Philippes), 106 km est de Thessalonique, avec vue sur le Mont Athos.

On y trouve un site archéologique bien indiqué et une statue d’un Lion retrouvé récemment dressée sur le bord de la route. Il faut prendre à droite juste après la traversée de la rivière Strimonas.

Paul y passe lors de son deuxième voyage missionnaire (Ac 17,1). Il y repasse probablement lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ; 20,1-2) et lors du 3ème voyage retour (Ac 20,3)

Ankara

Voir Galatie

Antalya ou Attalya

Antalya est une ville de 850 000 habitants dans la région de la Pisidie, sur la côte sud de la Turquie (Guide Bleu p. 471 à 479). Elle a été fondée au IIème siècle av J.C. par le roi de Pergame. Elle a rapidement été l’une des plus importante villes de la côte méditerranéenne. Elle servira de port d’embarquement pour les chevaliers croisés qui cherchaient à éviter la voie terrestre longue et périlleuse. Du XVème siècle à 1921, elle est colonie italienne.

A 32 km au nord ouest, on trouve le site archéologique de la ville de Termessos, l’un des sites les plus extraordinaires de Turquie connu en particulier pour son théâtre, sa nécropole, son bouleutérion (lieu de réunion des sénateurs de la ville). A 17 km nord est, on trouve Pergé où Paul est passé.(voir plus loin). A l’est, on trouve les sites d’Aspendos et de Side. A 111 km en suivant la côte au sud ouest, à côté de l’actuelle Finike, on trouve Limira, vestige de Mire où Paul changea de bateau lors de son voyage pour Rome.

Paul accoste à Antalya avec Barnabé et Jean-Marc vers 45, 46 après J.C. lors de son premier voyage missionnaire avant de se rendre à Pergé (Ac 13,14). Il y embarque au retour de ce voyage pour Antioche sous l’Oronte. (Ac 14,25-26)

Antioche sous l’Oronte ou de Syrie (Antakya)

Situation Géographique

Antakya (ex Antioche) (Guide Bleu p. 526-530) se situe en Turquie sur la vallée de l’Oronte, à l’intérieur des terres à 30 km au nord est du port de Samandag (ex Séleucie) où débouche l’Oronte. 50 km au sud de la frontière avec la Syrie, 100 km au nord de Latakia (ex Laodicée de Syrie).

Il est important de repérer qu’il n’y a pas de frontière ouverte vers la ville turque de Jisr ash Shugür et que le passage se fait à 50 km à l’est sur la route d’Alep (ex Bérée, 104 km à l’Est d’Antioche). Antakya se trouve encore à 30 km au sud d’Iskenderun (Alexandrette) dont elle est séparée par une montagne qui culmine à 2 240 m. La route passe sans doute à une altitude de 1 500 m.

1 200 000 habitants, 2ème ville de Syrie, Antakya est disputée entre la Turquie et la Syrie, d’où une très forte présence militaire dans cette zone.

Histoire d’Antioche av J.C.

Antioche a été fondée en 301 av J.C. par Séleucos 1er, lieutenant d’Alexandre le Grand, qui hérite de la Syrie à la mort de celui-ci en 333. Il baptise cette ville du nom de son père Antiochus. Elle devient avec Alexandrie l’un des grands centres intellectuels du monde oriental et rivalise avec Athènes et Rome. Ville cosmopolite, elle comptait 500 000 habitants au IIème siècle av J.C. On y trouvait des fonctionnaires, des militaires, des diplomates, des artisans, des commerçants et des esclaves, Grecs, Chypriotes, Syriens et l’une des plus importantes colonies juives de l’empire (environ 50 000 personnes). Les Juifs étaient souvent professeurs, joailliers et jouissaient d’un réel prestige.

Antioche, base missionnaire de Paul et Eglise de Pierre

Dans les Actes (Ac 11,19-26), il est question des croyants qui, fuyant la persécution de Jérusalem, viennent à Antioche, annonçant la parole non seulement aux Juifs mais aussi aux Grecs. Quand les apôtres entendent que la Bonne Nouvelle est annoncée aux Grecs avec succès, ils envoient Barnabé voir ce qui se passe. Barnabé part alors à Tarse à 300 km environs au nord-est pour chercher Saul et l’amener à Antioche. Saul et Barnabé passent une année entière à Antioche (vers 43 après J.C.) et « c’est là que, pour la première fois, le nom de « chrétiens » fut donné aux disciples ». (Ac 11,26)

Ce sera la base missionnaire de Paul, là qu’il reviendra entre chacun de ses trois voyages missionnaires.

Saul en part une première fois avec Barnabé pour porter le fruit de la collecte à Jérusalem suite à la prédiction d’Agabus, prophète originaire de Judée de passage à Antioche. (Ac 11,27-30)

Saul et Barnabé y sont appelés dans la prière par l’Esprit Saint à partir pour leur premier voyage missionnaire entre 45 et 49 après J.C. (Ac 13,1-3) pour Chypre, Pergé, Antioche, Iconium, Lystre et Derbé, et retour en passant par Pergé et Antalya.

Paul et Barnabé y reviennent au retour de leur premier voyage missionnaire. Ils racontent ce dont ils ont été témoins chez les païens et rencontrent l’opposition de ceux qui voulaient qu’ils circoncisent les païens. Ils prennent alors la décision de monter à Jérusalem pour avoir l’avis des apôtres.(Ac 15,2)

Paul y revient porteur de la lettre des anciens avec Barnabé ainsi que Judas et Silas délégués par Jérusalem pour confirmer le contenu de la lettre. (Ac 15,25-35) avant de décider de retourner visiter les frères et voir où ils en sont (Ac 15,36)

Paul y revient après ce deuxième voyage missionnaire. (été 52 après J.C.) Il y reste quelques temps avant de repartir pour le troisième voyage missionnaire. (Ac 18,23)

Pierre est considéré traditionnellement comme le fondateur de cette Eglise Il y est repassé à un moment ou Paul qui y était s’est opposé ouvertement à lui sur sa manière de faire avec les non-circoncis (Ga 2,11)

Les chrétiens habitaient dans le quartier Juif. Ils se retrouvaient pour prier et célébrer l’Eucharistie dans la maison de tel ou tel d’entre eux. On parle de la Domus Ecclesia. Ils se retrouveront aussi dans une grotte qu’il faut absolument passer voir : la Grotte de Saint Pierre.

Cette grotte est le plus ancien « bâtiment église » de l’histoire chrétienne. L’accès est indiqué sur la droite à la sortie de la ville sur la route qui part vers Alep et la Syrie à environ 3 km au sud-est du centre ville. Cette grotte est creusée dans la falaise immédiatement à droit de la route. La façade de l’Eglise gothique restaurée date de l’époque des croisades. A l’intérieur, outre une mosaïque, on trouve un petit réduit auquel abouti un étroit tunnel qui devait permettre aux chrétiens de s’échapper en cas de surprise. Les croisés localisaient ici l’église rupestre où se réunissaient Pierre, Paul et Barnabé.

Personnes citées à Antioche

–     Outre Pierre, Paul, Barnabé, Luc sans doute, il y a Agabus, originaire de Judée, prophète, annonce une famine à Jérusalem ce qui pousse Paul et Barnabé à organiser une première collecte.

–     De l’Eglise d’Antioche, on connaît aussi Nicola le prosélyte, un des sept premiers diacres (Ac 6,5). On connaît encore Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le tétrarque), qui étaient chargés de l’enseignement avec Paul et Barnabé (Ac 13,1-3)

–     Ignace d’Antioche fut le second évêque d’Antioche après Saint Pierre et il fut arrêté comme chrétien sous le règne de Trajan (98-117), condamné à mort, et envoyé à Rome pour y être livré aux bêtes. Conduit par une escorte de soldats, il fit la première partie de la route par voie de terre, et s’arrêta en particulier à Philadelphie, à Smyrne et à Troas où il embarqua pour Néapolis. Là, il fut accueillit par les chrétiens. De Smyrne, il écrit aux Eglises d’Ephèse, de Mangésie et de Tralles (villes à proximité d’Ephèse), qui lui avaient envoyé des messagers pour le saluer. De Troas enfin, il adresse des lettres aux Eglises de Philadelphie et de Smyrne ainsi qu’à Polycarpe, le jeune évêque de cette dernière ville. Ses lettres sont antérieures aux derniers écrits du Nouveau Testament. Il subit le martyre vers 107 ou 110.[128]

Aujourd’hui, il reste une dizaine de familles catholiques qui vivent une forte relation œcuménique avec le millier de chrétiens orthodoxes. C’est le seul endroit de Turquie où chrétiens catholiques et orthodoxes ont choisi de fête Pâques à la même date. Ils ont choisi de vivre ensemble la préparation du Carême et d’avoir une Caritas commune au service de tous, chrétiens ou non.

Autres lieux à visiter à Antioche de Syrie

Le musée archéologique avec une belle collection de mosaïque, le site de Daphné et le port de Séleucie sont des lieux à voir.

Antioche de Pisidie (Yalvaç)

Situation géographique d’Antioche et description de la route à partir d’Iconium (Konya)

Le guide bleu la signale comme un « détour possible » (Guide Bleu p. 606). Pour le pèlerin, c’est une étape essentielle. Le site archéologique d’Antioche de Pisidie se trouve à la sortie de la ville actuelle de Yalvaç, au centre de la Turquie, dans la région de la Pisidie, au nord du lac d’Egridir Gölü, à côté d’Akhsehir, à 250 km nord d’Antalya (Côte Méditerranéenne)., à 282 km au sud est d’Ankara. (Guide Bleu p. 606), à 85 km nord est de Beysehir.

Située à 1235 mètres d’altitude, au pied de la montagne Sultan Daglari, sur la vallée du Yalvaç dans une cuvette très vallonnée et verdoyante descendant vers le lac Egridir Gölü, elle est entourée sur les 4 côtés de montagnes qui culminent de 1992 à 2799 mètres d’altitude.

Histoire antique d’Antioche

Elle a été fondée au IIIème siècle av J.C., sans doute sur un ancien sanctuaire phrygien consacré au dieu phrygien Mên, dieu de la lune et de la nature par Séleucos Nicator ou par son fils Antiochius Ier qui lui aurait donné son nom. Elle a d’abord appartenu à la Phrygie, avant de faire partie de la Pisidie au moment de la domination romaine, puis d’être rattachée à la Galatie en 25 av J.C. où Auguste en fait une colonie romaine pour les vétérans romains démobilisés après la victoire d’Actium. Ils s’installèrent à Antioche pour cultiver la terre et veiller à la sécurité de la voie romaine qui passait là. Antioche est qualifiée de « petite Rome »,

Paul à Antioche

Lors de leur premier voyage missionnaire entre 45 et 49 après J.C. via Chypre et Pergé, Paul et Barnabé, sans Jean/Marc, y arrivent un jour de Sabbat. Paul fait toute une catéchèse à la Synagogue (Ac 13,14-42). Comme on les prie de revenir, Paul recommence le Sabbat suivant mais rencontre l’opposition des Juifs (Ac 13,43-45). C’est là qu’il décide de se tourner vers les païens (Ac 13,46-47). Persécutés, ils quittent Antioche en secouant la poussière de leurs pieds pour Iconium. (Ac 13,49-52)

Il y repasse sans doute lors du deuxième voyage après Derbé, Lystre et Iconium, mais ce n’est pas mentionné explicitement. (Ac 16,1-5) (50 après J.C.) Lors du troisième voyage, après le passage en Galatie et avant de rejoindre Ephèse, Luc mentionne le passage en Phrygie (Ac 18,23) c’est-à-dire notamment à Antioche.

Aujourd’hui, on trouve un site archéologique assez important et l’on n’omettra pas de voir notamment les ruines de la basilique construite sur la synagogue où Paul avait fait une catéchèse devant les Juifs avant d’être chassé (Ac 13,14-52).

Personnes citées à Antioche de Pisidie :

–     Paul et Barnabé, mais aussi Timothée, Luc et Silas sans doute

Antipatris

Ville située entre Jérusalem et Césarée. Paul y passe dans son transfert à Césarée (Ac 23,31)

Apolonnie

43 km ouest d’Amphipolie, 106 km ouest de Kavala (Philippes), 63 km est de Thessalonique, avec vue sur le Mont Athos.

Paul y passe lors de son deuxième voyage missionnaire (Ac 17,1) et, probablement, lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ; 20,1-2) et retour. (Ac 20,3)

Une ancienne église non entretenue située en direction du lac sur le bord de la ville commémore le passage de Paul. Demander aux habitants de vous l’indiquer. Il y a aussi des panneaux qui peuvent vous guider.

Assos (Behram Kale)

Port à côté de Beramkale en Turquie sur côte Ouest, Péninsule Nord, en face de la côte nord de l’île de Lesnos, à 70 km sud de Troie, 90 km de Canakkale dans les Dardanelles. Guide Bleu p. 318-320. Une route qui n’est pas indiquée sur la carte part à gauche à la sortie ouest de Küçükkuyu et rejoint Assos par la côte.

Le site antique est en deux parties distinctes : le temple d’Athéna au somment de la colline (235 m d’altitude) dont le village actuel occupe les flancs et qui, en lui-même a un réel charme ; le reste de la ville antique avec sa nécropole, sa porte et les vestiges divers (Agora, Bouleutérion avec son béma où les orateurs pouvaient s’adresser à la foule, le gymnase et le théâtre) à côté de la mer. Hermia, disciple de Platon accueillit ici le grand Aristote qui y séjourna 3 ans (348-345 av J.C.) et y fonda une école. Cléanthe, stoïcien célèbre, y naquit.

Paul y vient à pied depuis Troas lors du retour de son troisième voyage missionnaire. Luc et ses compagnons chargés de la collecte (Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée; Aristarque et Secundus, de Thessalonique; Gaïus, de Derbé, et Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, de la province d’Asie) l’ont précédé en bateau depuis Troas..

De là, ils embarquent pour Mitylène sur l’île de Lesbos avant de rejoindre les anciens d’Ephèse à Milet. (Ac 20,13-15).

Athènes

On ne manque pas de guides ou ouvrages pour présenter cette ville. Ici, nous nous contentons d’inviter le pèlerin à s’arrêter sur le rocher de l’Aréopage, juste en dessous de l’Acropole côté nord et au-dessus de l’Agora Romain. Là, siégeait le Sénat ou Conseil de l’Aréopage, chargé de juger les affaires criminelles et dont les attributions ont évolué au fil des temps devinrent plus universitaires et religieuses. Là, on pourra relire l’épisode de du passage de Paul à Athènes :

Paul débarque à Athènes après avoir été poursuivi par les Thessaloniciens à Bérée et avoir dû fuir en bateau en laissant Silas et Timothée à Bérée (50 après J.C.). Il est convoqué devant l’Aréopage et prononce le « discours d’Athènes » véritable catéchèse en direction des grecs, dans laquelle il part de l’évocation d’un autel au dieu inconnu qu’il a rencontré en se déplaçant en ville pour annoncer le Christ, celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être et annoncer la résurrection. Aux mots de résurrection, il provoque l’incompréhension de son auditoire. Certains, pourtant s’attachent au Christ dont Denys l’Aéropagite, Damaris (une femme) et d’autres. Paul part ensuite pour Corinthe. (Ac 17,16-34)

Azot

A la hauteur de Jérusalem sur la côte au-dessus d’Ascalon et de Gaza. Philippe s’y rend et y séjourne après avoir baptisé l’eunuque éthiopien (Ac 8,40)

Bérée (Véria)

C’est une ville située au pied de la montagne Oros Vermio qui culmine à 2 052 mètres d’altitude, à 76 km sud ouest de Thessalonique, à l’intérieur des terres. Guide Bleu p. 843-845.

Paul s’y réfugie après son premier passage à Thessalonique qu’il a dû fuir de nuit. Il y est bien reçu et annonce la parole. Là aussi des femmes grecques de haut rang et des hommes en nombre appréciable adhèrent au Christ. Les Juifs de Thessalonique viennent l’y poursuivre. Silas et Timothée restent à Bérée. Paul s’enfuit et rejoint la mer et prend le bateau pour Athènes puis Corinthe où Silas et Timothée le rejoindra plus tard. (Ac 17,10-15) (50 après J.C.). Il Paul y repasse probablement lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ;20,1-2) et au retour (Ac 20,3)

Ne pas passer à Bérée sans voir Hagios Christos et ses peintures, ni sans aller dans le haut de la ville au lieu où l’on vénère la prédication de Paul.

A 14 km au sud-est, sur une route qui conduit à Katerini et Athènes ne pas manquer la visite de Verginia, ville de Philippes II de Macédoine, père d’Alexandre le Grand. Son tombeau découvert récemment est d’un intérêt extraordinaire.

Pyrrhus, père de Sopatros, est de Bérée

Cappadoce

Paul y est peut-être passé lors du trajet aller du troisième voyage missionnaire, avant de redescendre sur Iconium, Derbé, Lystre et Antioche de Pisidie. Les hypothèses à ce sujet divergent.

C’est une région extraordinaire qui mérite à elle seule un voyage. Je n’ai pas pu y passer faute de temps. On se reportera aux guides existants.

Cette région se situe en Anatolie Centrale à 200 km au sud-est d’Ankara, à l’est du lac Tuz Gölü, vers les villes de Aksaray, Nevsehir, Kayseri (Césarée de Capadoce), Nigde. C’est un haut lieu de l’histoire chrétienne où l’on croise les pas des Pères de l’Eglise du IVème siècle : Basile le Grand, Grégoire de Naziance, Grégoire de Nisse. Guide Bleu p. 613-690

Voir à « Galatie »

Cenchrées (Kenkrai)

Port de Corinthe au sud de Corfos à côté d’Athènes. N’y ayant pas été, je ne puis être plus précis. Voir Guide Bleu p. 384 Route de Kenchreai.

Paul s’y embarque pour le retour de son deuxième voyage missionnaire pour Antioche sous l’Oronte via Ephèse et Césarée. Il s’y fait tondre la tête à la suite d’un vœu. (Ac 18,18) (été 52 après J.C.)

Phoebé, diaconesse mentionnée dans Rm 16,1, est de Cenchrées.

Priscille et Aquilas prennent le bateau à Cenchrées avec Paul (Ac 18,18-23)

Césarée (Palestine)

Ville cosmopolite où la communauté juive est minoritaire et où la garnison romaine est très importante.

Philippe s’y rend après avoir baptisé l’eunuque éthiopien (Ac 8,40) et il y habite (Ac 21,8). Pierre se rend chez le Centurion de la ville, Corneille, qui se convertit (Ac 10,1-11,48)

Paul y débarque au retour de son deuxième voyage missionnaire en provenance de Cenchrées via Ephèse. Il alla saluer l’Eglise de Jérusalem avant de monter à Antioche (note n de la TOB) (Ac 18,22) (été 52 après J.C.) Il y débarque de nouveau au cours du retour de son troisième voyage après des escales à Troas et Assos, Milet, Rhodes, Patara, Tyr, Ptolémaïs. C’est sa dernière étape avant Jérusalem. Il séjourne dans la maison de Philippe l’évangéliste, l’un des Sept (diacres). Agabus, prophète de passage arrivant de Judée essaye de dissuader Paul d’aller à Jérusalem… je suis prêt à mourir pour le nom du Seigneur… (Ac 21,8-15)

Paul y est ensuite conduit et emprisonné sous bonne escorte pour ne pas périr dans un complot des Juifs. (Ac 24,23-35) Félix, gouverneur de Césarée fait comparaître Paul devant ses accusateurs montés de Jérusalem : le grand-prêtre Ananias et un certain Tertullus, avocat. Paul fait sa plaidoirie : serait-ce pour la résurrection des morts que je passe en jugement devant vous ? Félix le garde avec un régime libéral en attente du passage du Tribun Lysias. (Ac 24,1-23) Félix fait venir Paul pour qu’il lui parle devant sa femme Drusille… et comme Paul lui parle de justice, de morale… le renvoie… Paul reste à Césarée sous le règne de Félix durant 2 ans. (Ac 24,24-27)

Portius Festus succède à Félix et fait comparaître Paul devant ses accusateurs à Césarée qui s’appuie sur sa citoyenneté romaine pour ne pas comparaître à Jérusalem et demander à monter à Rome. (Ac 25,1-12) Portius Festus le présente à Agrippa et Bérénice qui étaient de passage et Paul fait le récit de sa conversion (2ème récit de sa conversion par Paul Ac 26,1-32). Agrippa exprime sa conviction de l’innocence de Paul et le fait transférer à Rome puisqu’il en appelle à l’empereur. (Ac 26,30-32)

On trouve des traces archéologiques très intéressantes du palais du gouverneur et l’on a retrouvé récemment le site du tribunal où Paul a du comparaître.

Autres personnes citées à Césarée

–     Agabus y vient à la rencontre de Paul à Césarée chez Philippe et prend la ceinture de Paul avec laquelle il s’attache les mains et les pieds : « Voilà ce que dit l’Esprit Saint :  L’homme à qui appartient cette ceinture, voilà comment, à Jérusalem, les Juifs l’attacheront et le livreront aux mains des païens. » (Ac 21,10-11)

–     Agrippa, Bérénice, Félix et sa femme Drusille également sœur d’Agrippa et Bérénice

Chypre

Histoire et géographie sommaire de Chypre

250 km de long sur 100 de large, elle est parcourue par deux chaînes montagneuses culminant à 1 953 mètres qui entourent une dépression centrale (où se trouve Nicosie). Le site de Salamine où Paul aborda se trouve à l’est, dans la partie turque, à quelques kilomètres au nord de Famagouste. Paphos antique (à ne pas confondre avec Pafos à 30 km à l’ouest) est au sud-est à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau à l’ouest de Limassol à côté de Kouklia.

L’île doit sa richesse au minerai de cuivre que l’on y trouve et dont la diaspora juive avait le monopole. C’est du nom de ce minerai que Chypre tient son nom. Aux IIIème et IIème millénaires av J.C., elle l’exportait en Egypte et en Mésopotamie. L’île est surtout riche en minerai de fer, mais aussi d’amiante et de chromite.

Des colons Egéens s’établirent et les influences phéniciennes et mycéniennes se manifestèrent nettement, faisant naître le culte oriental de l’Aphrodite de Passos, déesse de l’amour sortie de l’écume de la mer. L’île fut successivement sous domination de l’Egyptien Thoutmès III en 1500 av J.C., assyrienne au VIIIème siècle, de nouveau Egyptienne sous Amasis en 560, perse ensuite avant de tomber sous la domination du Grec Alexandre le Grand, puis des Lagides à partir de 295, avant de devenir une province sénatoriale romaine en 22 av J.C. Elle fut vite christianisée suite aux passage de Saint Paul et Barnabé. Les arabes y apparurent en 649 et s’y établirent de 862 à 965. Prise à l’Empire Byzantin par Richard de Cœur de Lion, elle devint en 1197 un royaume latin gouverné par la famille de Lusignan, qui marqua l’île d’une profonde influence française (nombreuses constructions gothiques) et devint un refuge pour des colons et négociants chassés de Terre sainte par la chute de Saint Jean d’Acre en 1291. Elle fut léguée à Venise en 1482, occupée par les Turcs pour trois siècles à partir de 1571, cédée en 1878 pour 99 ans aux anglais pour qu’ils l’administrent. Ils l’annexèrent en 1914, elle devint colonie en 1925 avant que la population grecque ne réclame vivement son rattachement à la Grèce. La guerre civile menée avec l’appui de l’Eglise autocéphale (Mgr Makarios) aboutit à l’indépendance en 1959 et la Grèce devint une république le 16 août 1960 avec un président Grec (Mgr Makarios) et un vice-président Turc (Dr Küçük), la Grande Bretagne y conservant des bases militaires. En 1964, l’O.N.U. dut intervenir suite à des heurts sanglants entre Grecs et Turcs. En 1974, suite à un coup d’état favorisé par le régime des Colonels d’Athènes qui contraint Mgr Makarios à quitter l’île, les turcs envahissent l’île au nord-est. Mgr Makarios reviendra au pouvoir dans le sud de décembre 1974 à sa mort en août 1977. Kyprianou lui succède. En 1983, la partie septentrionale de l’île se constitue unilatéralement en « République Turque du nord de Chypre ».  Aujourd’hui, l’île compte 640 000 habitants dont 110 000 Turcs.

Paul et Barnabé à Chypre

Paul, Barnabé et Jean-Marc l’évangéliste y passent lors de leur premier voyage missionnaire en 45 après J.C. (Ac 13,4-4-13) (voir Salamine et Passos) Cela n’est d’ailleurs pas étonnant car Barnabé et son cousin Jean-Marc sont chypriotes. Ils posent le pied à Salamine à l’est et repartent de Paphos, la capitale, sur la côte ouest. Entre les deux, sont-ils passés par la montagne, par la route côtière au sud, ou en cabotant de port en port par la côte sud ? Nous ne le savons pas précisément. (Aller voir à Salamine et Paphos).

Après le différent qui l’oppose à Paul, Barnabé et Jean-Marc y viennent (Ac 15,39) (50 après J.C.)

Personnes citées à Chypre

–     On y croise les pas de Paul, Barnabé et Jean-Marc, mais aussi Sergius Paulus le pro-consul que Paul convertit, Elymas le magicien du proconsul réduit à la cécité. (Ac 13,4-12)

–     Mnason, installé ensuite à Jérusalem et qui logea Paul au retour de son troisième voyage, en est originaire. (Ac 21,16)

Cilicie

Région de Tarse et Adana. Voir à Tarse. Voir Guide Bleu p. 502 à 525.

Cnide (Knidas)

Importante cité de l’antiquité avec son port, elle était célèbre pour son temple d’Aphrodite et pour celui d’Apollon. (voir Guide Bleu p. 428-431). Elle est située sur une côte très accidentée, à la pointe d’une presqu’île située au nord de l’île de Rhodes, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Marmaris, dans un paysage merveilleux. C’est la ville natale de Eudoxos qui inventa le cadran solaire horizontal et de Sostratos, l’architecte du phare d’Alexandrie. C’est ici qu’aurait été sculptée la première statue grecque de femme nue, celle de Paros, sculptée par Praxitèle (390-330 av J.C.) représentant la déesse s’apprêtant à prendre son bain. On y trouve des basiliques et des vestiges de leurs pavements de mosaïques d’époque Byzantine.

Paul y parvient difficilement du fait du vent contraire en provenance de Césarée au cours de son transfert vers Rome via Sidon et Myre. De là, il file vers la Crète qu’il contourne par le sud avant de faire escale. (Ac 27,7-8)

Colosses (Colossae)

Le site

Colosses se trouve à 18 km à l’ouest de Denizli, à 2 kilomètres au nord de Honaz. De Denizli, suivre direction Bozkurt et, 9 kilomètres après avoir laissé la route de Pamukkale sur gauche, alors qu’on est sur la route qui va de Denizli à Dinar on peut soit tourner à droite direction Honaz puis tourner à gauche dans Honaz en suivant l’indication « Colossae », soit continuer un peu sur la route de Dinar jusqu’à ce qu’on trouve un panneau indiquant à droite « Colossae ». Une fois sur la petite route Un chemin de terre y conduit indiquant « Colossae à 1 km. A moins d’un kilomètre, on voit une sorte de Tumulus et, en se rendant dessus, quelques pierres qui témoignent qu’il y a un site archéologique. Sur la carte on trouve le site nommé Kolosai.

Paul est-il passé à Colosses ?

A partir de la manière dont Paul s’exprime dans ses deux lettres aux Colossiens, des exégètes pensent que Paul n’y serait jamais allé (Col 1,4 ; 2,1) mais qu’il aurait formé des chrétiens de Colosses dans son séjour à Ephèse, en particulier : Epaphras mais aussi Onésime.

S’il n’y a rien à voir ou presque d’un point de vue archéologique, cela vaut néanmoins le détour pour lire sur place cette superbe lettre de Paul. Le paysage est très beau avec les vergers de cerises, les cultures de pavot (pour la pharmacie) au pieds des montagnes enneigées (début juin).

La lettre aux Colossiens

Traditionnellement épître de la captivité (Rome), on pense maintenant qu’elle a été écrite d’Ephèse où Paul aurait été prisonnier ainsi que les Epîtres aux Philippiens, aux Ephésiens dont elle est très proche. Paul alerte ses lecteurs contre des observances préconisées par des docteurs « hérétiques » après avoir été alerté par Epaphras qui est venu le rejoindre dans sa prison (Col 1,; 4,12). Il envoie Tychique et Onésime (Col 4,7-9) porter cette lettre.

Les chrétiens passés à Colosses

–     Paul n’y est pas passé (Col 2,1).

–     Epaphras en est originaire et a alerté Paul sur la situation à Colosses (Col 1,; 4,12). C’est lui qui a fondé l’Eglise de Colosses.

–     Tychique et Onésime (originaire lui aussi de Colosses) (voir paragraphe précédent).

–     Marc y est peut-être passé (Col 4,10)

–     Nympha, dans la maison duquel une Eglise se réunit à Colosses (Col 4,15)

–     Archippe, ministre à Colosses (Col 4,17)

Corinthe

Guide Bleu p. 374 à 391. Relire aussi plus haut dans ce guide dans le chapitre qui retrace l’histoire de Paul, ce qui concerne Corinthe.

Histoire

La région de Corinthe fut sans doute habitée dès le Vème millénaire av J.C. Après avoir été un temps abandonné, le site de Corinthe fut de nouveau occupé en 1000 av J.C. La légende lui donne Sisyphe, fils d’Eole foudroyé par Zeus comme fondateur. Soumise aux rois d’Argos, elle accède à l’indépendance en 747. Elle fonde des colonies à Corfou, Syracuse et Portidée et est gouvernée par Kipselos (657) qui institue une « tyrannie », puis par son fils Périandre de 627 à 585, avant d’être gouvernée par une oligarchie au Vème siècle. Eternelle rivale d’Athènes dans les guerres médiques, elle sera souvent associée avec Sparte contre Athènes, sauf en 395-387 où elle s’alliera avec le reste des Grecs contre Sparte pendant la « Guerre de Corinthe ». En 335, elle se soumet à Philippe de Macédoine qui y installe une garnison. En 224, elle est libérée par Aratus qui la fait entrer dans la « Ligue Achaenne ». En 146 av J.C., elle est prise et détruite par le Romain Mummius.

En 44 av J.C., César la reconstruit et y établit des vétérans. C’est les restes de cette reconstruction que nous voyons aujourd’hui. Située à l’entrée du Péloponèse, la ville connaît une grande prospérité grâce à ses deux ports : Cenchrées (Kenkreai) à l’est sur la mer Egée, d’où Paul s’embarquera au retour de son deuxième voyage, et Léchée (Léchaion) sur l’Adriatique.

Elle devait avoir plus de 500 000 habitants à l’époque de Paul dont 2/3 d’esclaves. Sa population très mêlée. Le culte principal était celui d’Aphrodite. Déjà, au temps d’Aristophane, « vivre à la Corinthienne » avait le sens péjoratif d’une vie de luxe et de débauche. Plus de 1 000 prêtresses s’y adonnaient à la prostitution sacrée. Grand centre philosophique, elle est très réputée pour sa fabrique d’objets en bronze et aussi de poteries. Corinthe devient le siège du proconsul de la région romaine de l’Achaïe.

Elle connaîtra un fort déclin après avoir été ravagée par Hérules en 267 après J.C. Au VIème siècle, il ne restera guère que la forteresse médiévale de l’Acrocorinthe. Un violent séïsme détruira Corinthe en 1926 et Corinthe sera presque entièrement reconstruite à 6 km au nord. Aujourd’hui, c’est une ville de 20 000 habitants siège d’un archevêché orthodoxe.

Pour s’y rendre depuis Corinthe, prendre la route d’Argos au sud puis suivre les indications qui mènent au village d’Archaia Korinthos (6 km).

Premier voyage de Paul à Corinthe

Les chrétiens formaient une communauté diversifiée avec quelques personnes plus aisées et surtout des plus pauvres avec, parmi eux, des esclaves (1 Co 11,21-22 ; 1 Co 1,26-28 ; 1 Co 7,21) au point que Paul peut écrire :

« Considérez, frères, qui vous êtes, vous qui avez reçu l’appel de Dieu: il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens de bonne famille. Mais ce qui est folie dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre les sages; ce qui est faible dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est vil et méprisé, ce qui n’est pas, Dieu l’a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. » (1 Co 1,26-28)

Paul y fait son premier séjour de l’hiver 50 à l’été 52 au cours de son deuxième voyage missionnaire, celui où il parcours la Grèce pour la première fois. Il vient d’être chassé de Thessalonique puis de Bérée, de connaître un échec dans sa prédication à Athènes et il arrive à Corinthe où il s’installe chez Aquilas et Priscille (voir index des personnes) et fabrique des tentes tout en annonçant la parole à la synagogue le Sabbat en s’efforçant de convaincre Juifs et Grecs. (Ac 18,1-4) On pense qu’il a appris ce métier quand il était en Arabie, du côté de Der’A vraisemblablement. C’est d’ailleurs là que j’ai pu rencontrer un bédouin qui recousait sa tente.

Quand Silas et Timothée le rejoignent, Paul cesse de travailler et se consacre à plein temps à l’annonce de la Parole de Dieu. Devant les résistances des Juifs, il se tourne vers les païens. Il convertit Titius Justus adorateur de Dieu dont la maison était contiguë à la synagogue et il loge chez lui. Il convertit aussi Crispus, chef de la synagogue qu’il baptise lui-même (1 Co 1,14). Là, il a une nouvelle vision dans laquelle le Seigneur l’encourage à continuer :

« Sois sans crainte, continue de parler, ne te tais pas. Je suis en effet avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te maltraiter car, dans cette ville, un peuple nombreux m’est destiné. » Paul y demeura un an et six mois, enseignant la parole de Dieu. » Ac 18,9-11.

Il passe donc un an et demi à Corinthe en 50-52.

C’est de Corinthe, à l’hivers 51, que Paul écrit aux Thessaloniciens après avoir envoyé Timothée voir si la communauté chrétienne avait tenu dans la persécution, s’il restait encore des chrétiens. (1 Th 3,1-6) La Bonne Nouvelle que Timothée lui rapporte provoque Paul à dire son émerveillement devant la foi des Thessaloniciens mais aussi toute son affection pour eux :

« …nous avons été au milieu de vous pleins de douceur, comme une mère réchauffe sur son sein les enfants qu’elle nourrit.  Nous avions pour vous une telle affection que nous étions prêts à vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais même notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers. Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues: c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun de vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu. » (1 Th 2,7-9)

Au cours de ce premier séjour, au printemps 52, Paul comparaît devant le tribunal pendant le proconsulat de Gallion. (Ac 18,5-17) Grâce à une inscription trouvée à Delphes et mentionnant ce Gallion en donnant les dates où il a été proconsul, on peut dater toute l’histoire de Paul. L’endroit où Paul a comparu, le Béma, sorte d’estrade en pierre d’où les orateurs pouvaient s’adresser à la foule, est pleinement visible aujourd’hui avec des restes d’une Eglise construite dessus.

Paul quitte enfin Corinthe pour retourner à Antioche par la mer via Ephèse et Césarée Maritime. (Ac 18,18-23)

Première lettre aux Corinthiens et aller-retour à Corinthe depuis Ephèse

Pendant son séjour à Ephèse, Paul aurait fait un aller-retour par voie de mer à Corinthe. (cf. 2 Co 12,14 ; 13,1 qui mentionne trois passages de Paul à Corinthe)

Pendant que Paul revient à Ephèse lors de son deuxième voyage, Apollos (voir index des personnes), encouragé par Priscille et Aquilas qu’il a rencontré à Ephèse, vient prêcher en Achaïe, à Corinthe. (Ac 18,27-28)

Aux alentours de 56, Paul apprend toutes les divisions qui marquent l’Eglise de Corinthe entre ceux qui se réclament de lui, ceux qui se réclament d’Apollos ou encore de Céphas, et il écrit la Première lettre aux Corinthiens. Ce n’est pas réellement la première car une autre lettre a précédé et été perdue. Paul est alors à Ephèse avec Apollos qui y est revenu. Apollos refuse l’invitation que Paul lui fait de retourner à Corinthe (1 Co 16,12) du fait de toutes les divisions que sa présence a provoqué (cf. 1 Co 1,11-13). Paul annonce qu’il va poursuivre ce troisième voyage missionnaire en venant pour la deuxième fois à Corinthe en passant par la Macédoine (1 Co 16,5). Il compte y passer l’hivers (57-58).

A travers cette première lettre aux Corinthiens, on voit que l’Eglise de Corinthe est une communauté fervente, mais qui connaît ses difficultés :

–     Divisions entre ceux qui se réclament de Paul, d’Apollos, de Pierre, du Christ (1 Co 1,10-16 ; 1 Co 3,1-23)

–     Un cas d’inceste (1 Co 5,1), des problèmes de fornication (1 Co 6,12-20)[129]

–     Des chrétiens se poursuivent devant le tribunal pour des différents (1 Co 6,1)

–     Des problèmes par rapport aux viandes immolées et aux idoles (1 Co 8,1-11,1), à la tenue des assemblées religieuses de beuveries, de divisions, d’inégalité (1 Co 11,2-14,40)

–     Des difficultés de foi en la résurrection et par rapport à la folie de la croix.

Paul termine cette lettre en invitant l’Eglise de Corinthe à participer à la collecte pour Jérusalem (1 Co 16,1)

En 1 Co 5,9 et 2 Co 2,3 et 7,8 Paul fait allusion à des lettres perdues ou mélangées aux deux que nous possédons, ce qui complique la datation. Ce qui est sûr, c’est que Paul a écrit 4 lettres aux Corinthiens.

Deuxième lettre aux Corinthiens

On peut penser que Paul écrit celle que l’on connaît comme la deuxième lettre alors qu’il est en route pour Corinthe. Il vient de quitter Ephèse où il a passé 1 an et 3 mois. On peut la situer la rédaction de cette 2ème lettre aux Corinthiens à Philippes fin 57, début 58 puisqu’elle est cosignée par Timothée.

Quand Paul écrit la Deuxième lettre, les divisions existent toujours, la générosité pour la collecte a été plus verbale que réelle (2 Co 8,10-11 ; 9,1-4). Paul s’y heurte à des adversaires divers dont tous ne sont peut-être pas dans la communauté.

Paul exhorte les Corinthiens pour qu’ils résolvent un problème source de grande tristesse avant son arrivée à Corinthe (2 Co 2,1) Sans doute, un opposant, peut-être judaïsant, a contesté les titres et droits de Paul d’être Apôtre. (note « z » de la TOB) (Voir aussi 2 Co 3,1-5,21. On voit que Tite a joué un grand rôle en passant en avant coureur pour permettre à Paul de revenir à Corinthe dans une communauté prête à l’accueillir (2 Co 7,6-7) et attachée à Tite (2 Co 7,13) On retrouve traces de cette contestation du ministère de Paul en 2 Co 10 à 12). Dans cette lettre, Paul invite les Corinthiens à ne pas former d’attelages disparates avec les incrédules (2 Co 6,14)

Troisième séjour de Paul à Corinthe

Paul séjourne alors à Corinthe pour la troisième fois pendant 3 mois sans doute à l’hivers 57-58 (Ac 19,21 ;20,1-2 Ac 20,3 et note « e » de la TOB). Pensant rentrer par la mer, il repart par la Macédoine pour échapper à un complot des Juifs (Ac 20,3)

Lettre aux Romains écrite à partir de Corinthe

C’est de là, sans doute de chez Gaïus ou Caïus, son hôte et celui de toute l’Eglise (Rm 16,23 ; 1 Co 1,14-15), que Paul écrit sa lettre aux Romains avant de partir porter la collecte à Jérusalem (Rm 15,25-29)

Autres chrétiens mentionnés à Corinthe

Parmi les chrétiens autres que Paul connus à Corinthe qui y ont demeuré ou y sont passés, peut-être faut-il compter l’apôtre Pierre d’après le début de la première lettre aux Corinthiens : « Moi j’appartiens à Paul, moi à Apollos, moi à Céphas… » (1 Co 1,12 ; 3,22).

Sinon on y trouve :

–     Aquilas et Priscille (Ac 18,2-3)

–     Silas (Sylvain) et Timothée (Ac 18,5)

–     Tite, l’apôtre que Paul envoie pour lui permettre de revenir à Corinthe après les graves conflits qui l’ont opposé aux Corinthiens.

–     Crispus (chef de la synagogue) (Ac 18,8) et Gaius chez qui Tertius loge quand il écrit la lettre de Paul aux Romains (Rm 16,23), qu’il a baptisés (1 Co 1,14) ainsi que la famille de  Stéphanas (1 Co 1,14 ; 1 Co 16,17),

–     Apollos qui y fait un court passage à partir d’Ephèse (Ac 18,27-19,; 1 Co 1,12 ; 3,4-6 ; 16,12 ; Tt 3,13) et ne souhaite pas y retourner sans doute pour ne pas faire resurgir la polémique avec ceux qui s’attachent à lui plutôt qu’à Paul et surtout au Christ (1 Co 16,12)

–     Céphas y serait-il passé pour que Paul fasse référence à des Corinthiens qui se revendiquent de lui, comme d’autres se revendiquent d’Apollos ou de Paul (1 Co 1,12)

–     Fortunatus et Achaïcus (1 Co 16,17) hommes de valeur dont la présence à Corinthe tranquillise l’esprit de Paul.

–     Titius Justus (Ac 18,7), Luc au cours du deuxième et du troisième voyage, Silas lors du troisième voyage, sans doute Sopatros de Bérée, Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaius de Derbé, Tychique et Trophime de la province d’Asie qui sont sans doute délégués par leurs Eglises pour apporter le fruit de la collecte, Achaïcus, un des responsables de la communauté chrétienne de Corinthe (1 Co 16,17). Jason et Sosipatros (parents de Paul), Tertius (rédacteur de la lettre aux Romains), Eraste (trésorier de Corinthe) et Quartus sont mentionnés dans les signataires de la lettre aux Romains.

A ne pas manquer à Corinthe

Pas besoin d’insister après cette présentation sur l’intérêt pour le pèlerin d’une étape à Corinthe où l’on n’omettra pas de s’arrêter au Bêma dans l’ancienne Corinthe où Paul a comparu. Ne pas hésiter non plus à monter en haut de l’Acrocorinthe d’où la vue sur l’Isthme est superbe et récompense de l’effort fait. Au pied de la route qui part du site archéologique de Corinthe et monte à l’Acrocorinthe, on peut s’arrêter à la fontaine et regarder les symboles chrétiens gravés dans la pierre.

Crète (Lasaïa)

Paul arrive par Cap Salomé et contourne île par le sud, débarque aux « Beaux-Ports » près de Lassaïa. Il déconseille de repartir vue la mauvaise saison qui arrive. (Ac 27,7-10) Son avis n’est pas écouté et c’est le naufrage.

Tite en sera l’apôtre qui organise les communautés (Tt 1,5). A-t-il été du voyage de Paul prisonnier en route vers Rome, laissé en Crète au passage ? Artémas, compagnon de Paul à Rome, y est sans doute venu (Tt 3,12) prendre le relais de Tite.

Dalmatie

La Dalmatie est l’ensemble des îles de la Croatie actuelle en mer Adriatique depuis la presqu’île de Pag au nord jusqu’au large de Dubrovnik en passant par Zadar, Split. Tite y part, laissant Paul à Rome (2 Tm 4,10)

Damas

C’est bien sûr une étape essentielle dans un pèlerinage sur les pas de Saint Paul et on ne manquera pas de lire et relire les récits de conversion de Paul. cf. chapitre Histoire de Paul à travers les Actes et les Lettres.

Une ville chargée d’histoire

Damas est la capitale de la Syrie. voir Guide Bleu p. 165 à 217. Au temps de Paul, c’est un grand centre caravanier où résidaient environ 50 000 Juifs.

Aujourd’hui, c’est une ville de 1,5 millions d’habitants, 2,5 en comptant la banlieue. Elle est située à 700 mètres d’altitude. En arrivant à Damas, si le temps et la pollution ne l’empêchent, on aperçoit les pentes enneigées de l’Hermon[130] qui culmine à 2814 mètres et marque la frontière avec le Liban tout proche (la frontière est à 22 km, Beyrouth est à 120 km.

Paul n’est pas le premier, ni le dernier personnage marquant à passer à Damas ! Selon certaines traditions, Abraham y naquit, Abel y est enterré, Jésus descendra à la Mosquée des Omeyades à la fin des temps. Mahomet y passa et fut initié au monothéisme à Bosra au sud de Damas.

La ville est mentionnée dès le IIIème millénaire sur les tablettes de Mari. Elle est encore mentionnée au XVème siècle av J.C. sur les murs du temple d’Amon à Karnak en Egypte. Damas est citée de nombreuses fois dans les divers livres de l’Ancien Testament. On peut parcourir l’Ancien Testament pour aller voir les personnages qui y passent, dont le prophète Elie, après avoir rencontré Dieu dans le bruit d’un silence.[131] En 2 Sm 8,5-6, on apprend qu’au VIIIème siècle av J.C., elle paye un tribut aux Hébreux. Ensuite, ce sera la domination des Assyriens (732), des Babyloniens (VIIème), puis des Perses (VIème). Elle décline sous Séleucos Nikator qui avait choisi Antioche comme capitale après la mort d’Alexandre en 323.

Dans le Nouveau Testament, elle est mentionnée diverses fois toujours à propos de la conversion de Paul fin 36, début 37 ? et de sa rencontre avec Ananie dans la rue droite (Ac 9,1-19) d’où il doit fuir à travers la muraille (Ac 9,25) (Vers 39 après J.C.)

Paul en parle dans ses autres récits de conversion en Ac 22, 26 ; 2 Co 11,32 ; Ga 1,17.

Damas connaît de grandes transformations avec les romains. Aux 5ème et 6ème siècles après J.C., elle souffre de son choix du monophysisme et de la persécution suite au Concile de Chalcédoine (451) : des bûchers sont allumés y compris pour les juifs et les samaritains.

De ce fait, en 635, elle accueil des musulmans comme une libération. Un notable chrétien grand-père de St Jean Damascène reçoit la direction des troupes musulmanes et suit une cohabitation pacifique jusqu’à 705 où la cathédrale est rasée et la Mosquée des Omeyyades construite à la place. Ensuite, c’est la domination de Bagdad, l’erreur de Louis VII qui traite en ennemis les seuls alliés des croisés en 1148. Elle ne sera jamais capitale pendant 12 siècles.

Le 1er octobre 1918, c’est le Mandat français imposé un jour après l’entrée des troupes de Fayçal d’Arabie conduites par Lawrence d’Arabie… On note encore la révolte Druzze contre ce Mandat français en 1925, une autre révolte populaire en 1945, matées à chaque fois par un bombardements par les français.

Personnes citées à Damas

–     Ananie, Paul, Jude

A voir à Damas

Le pèlerin trouvera facilement le quartier chrétien au sud est de la ville (cf. Guide Bleu cartes p. 172-173, 182-183). Il ne partira pas sans avoir vu la rue droite qui va de la porte Bab Sharqi à la porte Bab Al Jamina, sans s’être recueilli à la chapelle Saint Ananie et la chapelle qui rappelle la fuite de Paul en panier à travers la muraille à la Porte Bab Kissa, (un peu plus au sud, non loin de la porte Bab Sharki).

Bien sûr, il passera à la Mosquée des Ommeyades, ancienne cathédrale Saint Jean-Baptiste où les chrétiens vénèrent le corps de Jean-Baptiste, sans oublier toutes les autres richesses que mentionne le guide, comme le musée national où il trouvera l’ancêtre de notre alphabet et les salles consacrées aux villes de Mari et Ur en Mésopotamie.

Voir aussi le lieu où l’on vénère la conversion de Paul sur la route de Jérusalem à Damas

Nous n’avons pas de certitude sur le lieu de la conversion de Paul. Un sanctuaire grec orthodoxe a été érigé à Darayya, ce qui signifie « village de la vision ». Ce village est indiqué sur la carte Freitag et Berndt à une quinzaine de kilomètres au sud ouest de Tarse, sur le bord de la voie romaine qui allait de Jérusalem à Damas.

Un autre lieu est vénéré à « Talabé… »

Delphes

La Note « e » de la TOB en Ac 18,12 signale qu’une inscription trouvée à Delphes permet de situer le proconsulat de Gallion en 51-52 ou 52-53. Pour le reste, on se reportera aux divers guides.

Un passage à Delphes sur la route de Corinthe en venant de Thessalonique est intéressant pour pénétrer cette culture dans laquelle Paul vivait. La route par Larissa, Farsala, Lamia, Amfissa ne manque pas de charme… ni de côtes…

Denizli

Ville non citée dans le Nouveau Testament, mais située à proximité de plusieurs sites cités : Hiérapolis et Colosses (cf. lettre aux Colossiens), Laodicée (Apocalypse).

On trouve aussi le site naturel de Pamukkale et la ville d’Aphrodisias à proximité.

Derbé (Kilbasan)

Ville de la Lyaconie, sur la route de Tarse à Iconium, à 5 km de la ville actuelle de Kilbasan au nord de la ville de Karaman, 105 km sud-est d’Iconium (Konya) au pied d’un mont à 2 288 m alt.

Paul s’y réfugie lors de son premier voyage missionnaire entre 45 et 49 après J.C. (Antioche – Chypre – Pergé – Antioche de Pisidie – Iconium – Lystre – Derbé et retour) après avoir été lapidé et laissé pour mort à Lystre. Il y fait d’assez nombreux disciples avant de repartir pour Antioche de Pisidie puis sous l’Oronte. (Ac 14,20-21) Paul y revient lors de son deuxième voyage avec Silas. (Ac 16,1) (50 après J.C.) Les restes archéologiques y seraient très modestes.

Personnes citées à Derbé

–     Paul, Barnabé, Silas, Luc

–     Caïus ou Gaïus (Ac 20,4)

Edremit (voir Adramyttium)

Ephèse (Selçük) (compléter sur Pères de l’Eglise)

Histoire antique d’Ephèse

120 km sud ouest d’Izmir (ancienne Smyrne), en périphérie de l’actuelle ville de  Selçük. Voir Guide Bleu p. 352 à 375. Il s’agit d’une étape à l’Intérêt exceptionnel tant au niveau archéologique que dans l’histoire de l’Eglise. On y croise les pas de Paul, de Jean l’évangéliste, de Marie la mère de Jésus, « Mère de Dieu » proclamera le Concile d’Ephèse de 431, mais aussi de Polycarpe et d’Irénée de Lyon.

La ville, selon la légende, a été fondée par Androclès, fils du roi d’Athènes On trouve des traces d’occupation du site dès le IIIème millénaire. Au XIème-Xème siècle, les Ioniens succèdent aux Cariens et aux Lydiens et adoptent leur déesse mère anatolienne, Cybèle, qu’ils identifient à la déesse Artémis (Diane pour les Romains). Ephèse est alors membre de la Confédération ionienne et en devient la plus importante cité.

Située au débouché de voies de communication importantes de l’Asie, son port est vite florissant. C’est un lieu de culture important avec une école de philosophie ionienne dont Héraclite (VIème siècle) est la figure de proue et sera un des pères de la philosophie grecque. La ville est dominée successivement par les rois asiatiques (Crésus vers 560), les Perses (Cyrus en 547), Alexandre le Grand (334), les rois de Pergame (3ème siècle), les Romains qui en font la capitale de la province romaine de l’Asie (129). Du fait du poids des impôts, elle accueille Mithidrate, roi du Pont (région du sud de la Mer Noire), en libérateur et participe au massacre des citoyens romains ce qui lui vaudra d’être rasée en 85 av J.C. par le Romain Sylla. C’est sous le règne d’Auguste, entre 31 av J.C. et 14 après J.C. que la ville est reconstruite telle que nous l’admirons aujourd’hui. Plus que jamais, elle est un centre politique, culturel et économique de premier ordre.

Paul à Ephèse

Au cours de l’été 52 après J.C., Paul y fait une courte escale au retour de son deuxième voyage en provenance de Cenchrées (port Egéen de Corinthe). Il promet de repasser plus longuement, laisse là ses compagnons et continue sa route en direction d’Antioche sous l’Oronte (de Syrie) via Césarée. (Ac 18,19)

Apollos (cf. lettre aux Corinthiens), Juif originaire d’Alexandrie enseigne tout ce qui concerne Jésus sauf le baptême dans l’Esprit Saint. Priscille et Aquilas qui avaient accueilli Paul à Corinthe avant de l’accompagner jusqu’à Ephèse et d’y demeurer font découvrir à Apollos l’Esprit Saint et l’encouragent à aller prêcher en Achaïe (Péloponnèse, Corinthe) (Ac 18,24-28)

En 54, au cours de son « troisième voyage missionnaire, Paul revient à Ephèse par le « Haut Pays » (Galatie puis Phrygie – cf. Ac 19,1). Certains pensent qu’il arrive sans passer par la route qui va directement d’Antioche de Pisidie à Ephèse en passant à proximité de Colosses, Hiérapolis et Laodicée. D’autres le font passer là. Quoiqu’il en soit, il arrive à Ephèse et il va y séjourner plus de 2 ans et 3 mois, de 54 à 57. (Ac 19,1-20,1)

Il baptise dans l’Esprit Saint ceux qu’Apollos avait évangélisé sans connaître d’autre baptême que celui de Jean. 12 personnes y reçoivent le don de prophétie. (Ac 19,1-7)

Paul commence par demeurer trois mois en fréquentant la synagogue et en y prenant la parole, avant de rompre avec ceux de la synagogue du fait des diffamations. Il adresse alors la parole pendant 2 ans à l’école de Tyrannos qui met son bâtiment à disposition de ceux qui voulaient parler : « toute la population de l’Asie put entendre la parole du Seigneur » (Sans doute Laodicée, Colosses, Hiérapolis, Smyrne, etc. cf. Ac 19,8-10)

On pense qu’il a fait un aller-retour à Corinthe au milieu de son séjour à Ephèse (cf. article sur Corinthe)

Revenu à Ephèse, il va connaître une nouvelle épreuve. Scéva, un exorciste essaya d’invoquer le nom de Jésus sans se convertir et le démon lui sauta dessus (Ac 19,11-17) A la suite de ça, nombre de personnes abandonnent les pratiques de magie et le culte d’Artémis provoquant une crise économique pour les vendeurs de statuette et une révolte. Gaius et Aristarque, compagnons de Paul furent arrêtés avant d’être relâché (Ac 19,21-40). Après avoir encouragé les disciples, Paul part pour la Macédoine. (Ac 20,1)

Le lieu où Paul écrit le plus de lettres

Ephèse est le lieu où Paul a écrit le plus de lettre. Il y écrit la ou la première lettre aux Corinthiens en 56 avec Apollos revenu à ses côtés. Il y aurait aussi écrit la lettre aux Philippiens, ce qui laisse penser qu’il a aussi connu la captivité à Ephèse (introduction à la lettre aux Philippiens dans la T.O.B.), peut-être celle aux Colossiens qui n’aurait pas été écrite de Rome ainsi que celle aux Ephésiens qui aurait été destinée aux chrétiens de Laodicée. Enfin, il y aurait écrit la lettre aux Galates durant l’hivers 56-57 mais aussi la lettre à Philémon.

Il va ensuite monter via la Macédoine à Corinthe d’où il repartira de nouveau par la Macédoine, puis en alternant bateau et voie terrestre, il ne passe pas à Ephèse mais convoque les anciens d’Ephèse à le rejoindre à Milet (voir article Milet et lire le discours de Paul aux anciens d’Ephèse à Milet Ac 20,1738)

La lettre aux Ephésiens

Des exégètes pensent que la lettre aux Ephésiens n’aurait pas avoir été écrite aux Ephésiens. En effet, Paul ne connaît pas les destinataires (d’après Ep 1,15) et divers manuscrits omettent l’indication d’Ephèse. On suppose qu’elle a été envoyée à Laodicée qui reçut une lettre de l’apôtre (Col 4,16) dont on n’a plus de trace. C’est une des lettres dites de la captivité, écrite donc de Rome. D’autres pensent qu’elle a été écrite d’Ephèse aux chrétiens de Laodicée au cours du long séjour de Paul à Ephèse (Cf. introduction de la T.O.B à la lettre aux Ephésiens et à celle aux Colossiens). Paul est prisonnier, entouré des mêmes compagnons que pour Colossiens et Philémon. Il charge Tychique d’une même mission. Il y a une très grande proximité avec la lettre aux Colossiens.

Saint Jean et la Vierge Marie à Ephèse

Saint Jean s’y retira et y écrivit son Evangile, ses trois lettres et l’Apocalypse[132] dans lesquelles on trouve les lettres aux Sept Eglises, qui sont toutes situées à l’intérieur d’un quart de cercle au nord est d’Ephèse d’un rayon de moins de 200 kilomètres : Pergame, Smyrne (Izmir actuelle), Ephèse (à l’ouest et du nord au sud) ; Thyatire (près Akhishar), Sardes (près de Salihli), Philadelphie (près de Kiraz) et Laodicée (près de Denizli) (du nord au sud plus à l’est).[133] Il y mourut et l’on vénère son tombeau dans les restes de la basilique Saint Jean au lieu du Maître Autel. Le pape Paul VI est venu s’y recueillir.

Dans l’Evangile de Jean, dans le récit de la Passion de Jésus, on lit :

« Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : « Femme, Voici ton fils ». Il dit ensuite au disciple : « Voici ta mère » Et, depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jn 19,26-27)

A partir de ces versets, la tradition nous rapporte que Marie accompagnait Saint Jean à Ephèse. Dès le IVème siècle, des documents attestent qu’un lieu situé à 8 km au-dessus d’Ephèse est l’objet de pèlerinages comme étant le lieu de la maison où eut lieu sa « dormition » (pour parler de sa mort et du fait qu’elle a d’emblée été dans la gloire avec le Christ) et ce n’est pas un hasard si c’est à Ephèse qu’en 431 un Concile la proclama « Théotokos », « mère de Dieu ». Au temps des Croisés, on vénérait à Jérusalem au pied du Mont des Oliviers une grotte passant pour la sépulture de la Vierge et les Francs y construisirent une chapelle qui existe toujours. Ephèse tomba dans l’oubli sauf pour les habitants de la région qui continuèrent à se rendre auprès de la Panaya Kapulu.

Les visions d’une contemplative allemande Catherine Emmerich (1774-1824) qui décrivit sans s’y être jamais rendue le site d’Ephèse, amenant les pères lazaristes d’Ephèse à entreprendre des fouilles sur ses indications et à trouver une construction fort ancienne, à savoir les fondations d’une église du VIème siècle reposant sur celles d’une maison pouvant dater du 1er siècle relancèrent la question. L’Evêque catholique de Smyrne autorisa le pèlerinage en 1882. Le Vatican et l’Eglise Orthodoxe d’Orient reconnurent officiellement le site en 1951. Des milliers de pèlerins y passent dont le pape Jean-Paul II en 1979.

Autres personnages présents à Ephèse

Outre Paul, la Vierge Marie et Jean (voir ci-après), on trouve :

–     Apollos (Ac 18,24 ; 1 Co 16,12),

–     Timothée, Luc (cf. aussi Col 4,14), Priscille et Aquilas (Ac 18,19-28 ; 1 Co 16,19 où ils signent avec Paul à partir d’Ephèse).

–     Gaïus le Macédonien qui en fait est sans doute de Derbé (Ac 19,29 ; 20,4) et Aristarque, autre macédonien de Thessalonique qui y séjourne et envoie ses salutations aux Colossiens et à Philémon (Col 4,10 ; Phm 1,24), ainsi que Trophime (Ac 20,4)

–     On peut aussi se demander si Sosthène (chef de la synagogue de Corinthe) est à Ephèse quand Paul écrit aux Corinthiens (cf. 1 Co 1,1 et note b de la T.O .B.)

–     On trouve encore Tychique et Onésime que certains considèrent comme les porteurs de la lettre aux Ephésiens peut-être lettre adressée à ceux de Laodicée. (cf. ci-dessus sur lettre aux Ephésiens et Ep 6,21 ; cf. note « n » de la T.O.B. en Col 4,7) et de la lettre aux Colossiens (Col 4,7-9). Paul renvoie Tychique à Ephèse depuis Rome (2 Tm 4,12)

–     Il y a encore Marc (Col 4,10), Jésus aussi appelé Justus (Col 4,11), Epaphras le fondateur de l’Eglise de Colosses (Col 1,; 4,12 ; Phm 1,23), Démas (Col 4,14) qui fera défection (2 Tm 4,9) et abandonnera Paul à Rome par amour pour le monde présent, retournant à Thessalonique.

–     Phygèle et Hermogène, chrétiens d’Ephèse présent à Rome aux côté de Paul avant de l’abandonner (2 Tm 1,15)

–     Onésiphore, chrétien ayant rendus de multiples services à Paul à Ephèse et ayant, dès son arrivé à Rome, cherché à y rejoindre Paul enchaîné. Il semble qu’il ait abandonné Paul et que celui-ci appelle la miséricorde de Dieu sur lui en raison de tous les services antérieurs. (2 Tm 1,15-17)

Les disciples de Jean : Polycarpe, Irénée de Lyon

Par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique, on sait que Jean formera Saint Polycarpe, évêque de Smyrne, qui formera lui-même Saint Irénée, dont on a trace en 177 qu’il est évêque de Lyon (Gaule) ayant succédé à Saint Pothin mort en prison. Toujours par Eusèbe, on apprend qu’en 177, Irénée s’est rendu auprès du pape Eleuthère (174-189) pour intervenir en faveur de l’évêque d’Ephèse et dissiper des accusations qui étaient parvenues à Rome contre l’évêque d’Ephèse. Irénée est notamment connu par son traité contre les hérésies. Pour toutes ces raisons, l’Eglise de Lyon et celle d’Ephèse entretiennent encore de nos jours des relations étroites, de même que celle du Puy-en-Velay en raison du culte marial. Des écrits d’Irénée, une formule a fait mouche :

« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant…

formule qui est souvent rapportée de manière tronquée en omettant la proposition qui suit :

« … et la gloire de l’homme, c’est la vision de Dieu… »[134]

c’est-à-dire de devenir croyant.

En 263, Ephèse est pillée par les Goths

Après 381, l’empereur byzantin Théodose fait du christianisme une religion d’état et fait détruire les temples païens. Le Temple de la « Grande Artémis » devient une carrière de pierres. Le port s’étant ensablé, Ephèse décline.

Ephèse et les Conciles

En 431, pour lutter contre le Nestorianisme, hérésie développée par Nestorius patriarche de Constantinople entre 428 et 431 en réaction contre une autre hérésie, l’arianisme, un concile est convoqué à Ephèse qui condamne Nestorius et le fait exiler. Nestorius refusait d’attribuer à la nature divine du Verbe Incarné, ce qui est propre à la nature humaine, et, par conséquent, de voir en Marie la Mère de Dieu. Il enseignait qu’il y avait deux natures en Jésus. Arius, quant à lui, prêtre d’Alexandrie vers 320, enseignait une doctrine fondée sur la négation de la nature divine du Christ. Il fut condamné par le Concile de Nicée en 325, ville située à proximité de Constantinople. Il faudra encore un Concile à Constantinople en 381 pour que triomphe la doctrine Nicéenne de Jésus vrai Dieu et vrai homme, et de l’unité et la consubstantialité des trois personnes de la Trinité. C’est ce concile qui proclame la Vierge Marie « Théotokos », « Mère de Dieu ».

En 449, un autre Concile se déroule à Ephèse. Il est connu sous le nom de « Brigandage d’Ephèse » et fut une assemblée d’évêques favorables à l’hérésie d’Eutychès. Les Actes de ce Concile furent cassés par le Concile de Chalcédoine. (451) Eutychès, moine à Constantinople (378-v 454) combattit le Nestorianisme en tombant dans l’hérésie opposée, affirmant qu’il n’y a en Jésus-Christ que la nature divine.

Visiter Ephèse

Aujourd’hui, la visite se fait sur trois lieux :

–     la ville antique, extraordinaire site archéologique avec parmi bien d’autres vestiges notaires, le théâtre dans lequel s’est déroulée la révolte contre Paul, la bibliothèque, la rue des Courètes…

      Là, le pèlerin veillera à passer à la Basilique des Conciles et se méfiera des visites guidées qui omettent ce lieu situé à droite immédiatement en retournant un peu sur ses pas derrière la billetterie quand on entre sur le site par la porte d’accès à la ville basse.

      Il demandera ou cherchera à voir les marques des chrétiens sur le pavé de la rue des Courètes et sans doute ailleurs, ici une simple croix grecque tracée sur le sol, là un ensemble avec croix grecque, le poisson et l’inscription grecque « ICQUS » ce qui signifie « poisson » en grec et représente les initiales de « Iesus Cristos Qeon Uios Swterios » ce qui signifie : « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur » et en ressentira sans doute une grande émotion (chercher sur le côté gauche du pavé de la rue en montant).

–     Dans la ville de Selçuk : la basilique Saint Jean où l’on vénère le lieu du tombeau de Saint Jean On n’oubliera pas de visiter le Musée et, si on a le temps, la Mosquée d’Isa Bey.

–     A 8 kilomètres au-dessus du site antique d’Ephèse, la maison de Marie. Une communauté religieuse catholique y assure la prière et l’accueil.  (cf. ci-dessus)

Les textes que l’on peut méditer à Ephèse sont nombreux : Actes 18,19-20,; la lettre aux Ephésiens, l’Apocalypse, les lettres de Jean, sans parler des lettres que Paul a écrit d’Ephèse…

Visiter à proximité d’Ephèse

Milet (voir plus loin), Priène et Didymes.

Espagne

Paul espère s’y rendre après son passage à Rome. Il l’écrit alors qu’il est en route pour Jérusalem pour le service des saints (la collecte au retour du troisième voyage missionnaire. Il espère que les Romains l’aideront dans la réalisation de ce projet. (Rm 15,24 ; 28) Quand on regarde la vidéo « Sur les pas de Saint Paul », on peut voir que les avis des exégètes sont contradictoires sur le fait que Paul soit allé ou non en Espagne. On n’en trouve aucune trace ni archéologique, ni dans le culte local, et l’on en est réduit à des hypothèses.

Forum D’Appius

Sur la Via Appia, au sud de Rome. Des frères viennent à la rencontre de Paul. (Ac 28,15)

Galatie

Vaste région autour d’Ankara comprenant aussi la Capadoce.

Paul passe dans le sud de la Galatie (Pisidie, Lyaconie, Phrygie) lors du 1er voyage : Ac 13,14-14,25).

Paul passe dans la Galatie du nord, entre la Cappadoce et la mer noire, région autour d’Ancyre (actuelle Ankara) chez ces descendants des Celtes, les seuls qui puissent être appelés « Galates » au sens propre du terme lors son 2ème voyage (Ac 16,6) (50 après J.C.) et séjourne chez eux une première fois du fait qu’il est malade (Ga 4,13) et, peut-être lors de son 3ème voyage (Ac 18,23 ;) (53 après J.C.)

La lettre aux Galates

C’est aux Galates du Nord que Paul aurait écrit après ce deuxième passage, à partir d’Ephèse, à la fin de son long séjour dans cette ville, durant l’hivers 56-57. Elle est écrite suite à une crise provoquée par des personnes qui veulent imposer la circoncision aux non-Juifs. Elle veut faire face à d’autres qui prônent une licence morale, à moins que ce ne soit les mêmes qui sont strictes sur le ritualisme de la loi tout en ayant une certaine débauche morale. (cf. introduction de la T.O.B.)

Galatie (Gaule)

Dans la deuxième lettre à Timothée, Paul évoque Crescens qui le quitte à Rome pour la Galatie et la note « h » de la T.O.B. signale que, quand il est question de la « Galatie » sans autre mention, sans mentionner la Galatie en Asie, il s’agit de la Gaule. (2 Tm 4,10)

Gaza

L’Esprit invite Philippe à se rendre sur la route qui va de Jérusalem à Gaza où il rencontre l’Eunuque Ethiopien (Ac 8,26-40) Ville de Palestine capitale de la bande du même nom.

Hiérapolis

Ville citée dans la lettre aux Colossiens (4,13) qui se trouve à 20 km nord de Denizli, ville à 200 km est de Selçük, 450 km ouest de Konya, sur une même ligne.

Site archéologique très intéressant et contigu au merveilleux site naturel de Pamukkale. Le pèlerin n’hésitera pas à monter en haut du site pour se rendre au Martyrium de Philippe, lieu où l’on vénère le martyr de l’apôtre Philippe par crucifixion.

Iconium (Konya)

(Voir Guide Bleu p. 592-603) 5ème ville de Turquie par sa population, Konya et sa périphérie est une ville de près de 2 000 000 d’habitants située sur un plateau à 1 000 mètres d’altitude entourée des quatre côtés par des sommets plus de 2 000 mètres, dans un paysage volcanique. Capitale de la Lyaconie  elle est à un carrefour de circulation avec à l’ouest la route qui part pour Izmir (540 km) et Ephèse, au nord celle pour Ankara (260 km), au sud celle pour Antalya (360 km), à l’est celle qui rejoint le Gülek Bogazi, Tarse et Adana (340) et tout le Moyen Orient, mais aussi l’est de la Turquie.

Antioche de Pisidie est à 180 km à l’est. Lystre (Hatunsaray) est à 40 km au sud, Kilistra où se sont réfugié les chrétiens 10 km plus loin. Derbé est à 110 km au sud est, à 5 km au de Kilbasan, au nord de Karaman.

Çatal Hüyük, plus vieille ville du monde (7 000 ans av J.C.), est à 45 km au sud-est à côté de Sürgüç. On en trouve de beaux vestiges au musée de Konya.  Elle est aussi à 40

Paul y vient lors de son premier voyage missionnaire entre 45 et 49 après J.C. en provenance de Chypre, Pergé et Antioche d’où il vient d’être chassé. Il se rend d’abord à la synagogue des Juifs et fait des conversions de Juifs et de Grecs en grand nombre, se fait chasser de la synagogue mais reste un certain temps en accomplissant des signes et des prodiges. Païens et Juifs, avec leurs chefs décidèrent de les lapider et Paul cherche refuge en Lyaconie à Lystre et Derbé. (Ac 14,1-6)

Il y passe sans doute lors de son deuxième voyage, mais ce n’est pas mentionné (50 après J.C.)

C’est un des centres du Soufisme, mystique musulmane avec ses Derwish Turner fondé par le Mevlana Celalüddin Rumi.

Le pèlerin n’oubliera pas de passer à Kilistra et Lystre, le point le plus intéressant dans cette région est Lystre et Kilistra qui ne sont pas sur les guides mais valent absolument le détour. Voir index à « Lystre ».

Personnes citées

–     Paul, Barnabé, Silas, Luc, sans doute Timothée

Izmir (voir Smyrne)

Jérusalem :

Pas question de présenter Jérusalem ici. Nous mentionnerons seulement les évènements des Actes qui se déroulent à Jérusalem :

Au Mont des Oliviers :

–     L’Ascension (Ac 1,6-11)

Au Cénacle :

  • la Sainte Cène (Ac 1,4-5),
  • l’attente de l’Esprit (Ac 1,12-14),
  • l’élection de Matthias (Ac 1,15-26),
  • la Pentecôte (2,1-41)

Au Temple :

  • les chrétiens y venaient régulièrement prier (Ac 2,46),
  • Pierre et Jean y guérissent le paralytique, font un discours et s’y font arrêter (Ac 3,1-4,3)

Devant le Sanhédrin :

  • Pierre et Jean y comparaissent après la guérison du paralytique (Ac 4,1-22)
  • de nouveau après les multiples guérisons et leur libération miraculeuse (Ac 5,27-42)
  • Etienne y comparaît (Ac 6,12-7,57) (Hiver 36-37)
  • Paul y comparaît au terme de son troisième voyage avant d’être transféré sur Césarée puis Rome (Ac 22,30-23,11)

A la prison :

  • Pierre et Jean y sont enfermés une première fois après la guérison du paralytique de la Belle Porte (Ac 4,3),
  • Une deuxième fois après les multiples guérisons effectuées (Ac 5,18) avant d’être libérés miraculeusement (Ac 5,19-26)

Hors de la ville :

  • Saul garde les vêtements de ceux qui lapident Etienne (Ac 7,58). Etienne est vénéré au couvent des Dominicains, couvent Saint Etienne qui abrite l’école Biblique. Une impératrice aurait fait transporter ses reliques à cet endroit au Vème siècle.

A Jérusalem sans autre précision :

  • La communauté prie après la première libération de Pierre et Jean (Ac 4,23-31),
  • on y partage les biens parfois en trichant (Ac 4,32-5,11) ;
  • il s’y passe de multiples guérisons (Ac 5,12-16) ;
  • on choisit des diacres (Ac 6,1-7)
  • Etienne annonce la Parole de Dieu (Ac 6,8-11) (hiver 36-37)
  • Une violente persécution contre les chrétiens les provoque tous, sauf les apôtres, à se disperser en Judée et Samarie. (Ac 8,1)
  • Saul y demande des lettres lui donnant autorité pour mener les persécutions à Damas. Il part de Jérusalem pour Damas. (Ac 9,1-2) La porte de Damas est évocatrice de cet épisode, lieu par lequel Paul quitte Jérusalem pour Damas.
  • Dans un premier voyage, Saul vient rencontrer les apôtres après sa conversion avant de devoir fuir à Tarse. (Ac 9,26-30) (Vers 39 après J.C.)
  • Jacques, frère de Jean, fils de Zébédée, y est martyrisé par le glaive (Ac 12,2)
  • Saul et Barnabé y viennent d’Antioche pour apporter le fruit d’une quête à l’occasion d’une famine. (Ac 11,30) Ils repartent avec Jean surnommé Marc (Ac 12,25)
  • Suite aux problèmes autour de la conversion de païens et à la discussion sur la nécessité ou non de les circoncire, Paul et Barnabé avec quelques autres vont à Jérusalem consulter les apôtres (Ac 15,1-4 et suivants) ; Paul et Barnabé, accompagnés de Judas et Silas, quittent Jérusalem pour Antioche (Ac 15,30-35) (48-49 après J.C.). Il s’agit du voyage mentionné par Paul (Ga 2,1) 14 ans après sa conversion, au cours duquel il se fait accompagner par Tite et Barnabé.
  • Paul y passe « saluer l’Eglise » à son retour en bateau à Césarée du deuxième voyage missionnaire (Ac 18,22 note « n » de la TOB). (été 52 après J.C.)
  • Paul y revient à l’issue de son troisième voyage et loge chez Mnason (chrétien de Chypre qui habite Jérusalem – Ac 21,16) avant de rencontrer les apôtres, en particulier Jacques qui lui suggère de faire des purifications pour éviter la persécution (Ac 21,18-26), ce qu’il fait et d’être néanmoins l’objet d’une émeute qui conduit à son arrestation (Ac 21,27-36). Il présente sa défense devant les Juifs avant d’entrer dans la forteresse de Jérusalem (1er récit de conversion Ac 21,37-22,24). Il est alors menacé du fouet par le tribun pour le faire parler et se présente comme citoyen romain (Ac 22,25-29) puis comparaît devant le Sanhédrin (dispute sur la résurrection et encouragement divin à continuer à témoigner à Rome Ac 22,30-23,11) Est ensuite mis à l’abri à Césarée sous bonne escorte pour échapper à un complot des Juifs.

Personnes citées à Jérusalem :

–     Pierre,

–     Jacques (frère de Jean, fils de Zébédée),

–     Jean (frère de Jacques, fils de Zébédée, apôtre et évangéliste)

–     Jacques le frère du Seigneur et responsable de la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem,

–     Barnabas,

–     Etienne,

–     Paul

–     Caïphe, Claudius Lysias le tribun de Jérusalem qui arrête Paul et le transfère à Césarée (cf. Ac 23,26) ; le roi Hérode

–     Simon de Cyrène, père de Rufus et d’Alexandre (Mc 15,21)

–     Gamaliel le pharisien (Ac 5,34 ; 22,3) ;

–     Hanne le Grand Prêtre (Lc 3,; Jn 18,13.24 ; Ac 4,6)

–     Matthias (Ac 2,21-26)

–     Les sept diacres : Etienne, un homme plein de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche

–     Mnason, chypriote chez qui Paul loge au retour du 3ème voyage missionnaire.

–     Joseph appelé Barsabbas et surnommé Justus présenté pour remplacer Judas (Ac 2) ;

–     Judas appelé Barsabbas délégué pour rendre compte de la décision sur la circoncision, ainsi que Silas

Joppé

Sur la côte, légèrement au nord de Jérusalem

Pierre y ressuscite Tabitha et demeure chez (Ac 9,36-43). Simon le corroyeur y habite et accueillera Pierre (Ac 9,43 ; 10,17 ; 32)

Judée

Région ayant Jérusalem pour capitale et limitée à l’Ouest par la Méditerranée avec Joppé comme ville plus au nord et Gaza comme ville plus au sud, au sud par l’Idumée avec Bersabée (Bershéva), à l’est la moitié nord de la mer Morte à partir de Massada puis le Jourdain jusqu’à Alexandreion, au nord la Samarie avec Antipatris sur la frontière, Jérusalem comme capitale.

–     Jésus les avait envoyés pour y être ses témoins (Ac 1,8)

–     les chrétiens s’y réfugient après la persécution qui fait suite à la mort d’Etienne (Ac 8,1)

Agabus, prophète qui annonce la famine à Antioche en est originaire (Ac 11,27-30)

Kavala (voir Philippes)

Konya (voir Iconium)

Laodicée (Laodiceia)

A environ 6 kilomètres au nord du centre de Denizli. On sort direction Bozkurt, Pamukkale. A 5 kilomètres du centre, on trouve une bifurcation pour Pamukkale sur la gauche que l’on prend. Immédiatement après, on trouve l’indication « Laodiceia » sur la gauche. On suit cette indication, traverse la voie de chemin de fer une première fois qui nous fait sortir du village. Environ 500 mètres après, on prend un chemin de terre qui nous fait traverser la voie ferrée et accéder au site qui n’est pas protégé du tout. On y trouve d’abord à droite le cirque, une série d’arches. En reprenant le chemin de terre par lequel on est arrivé avant de bifurquer sur la droite, on trouve en haut de la bute sur la gauche, des restes d’une basilique chrétienne. En continuant toujours, on arrive au grand théâtre.

La ville a été fondée au sud de la rivière Çürüksu (Lycos). Des sources anciennes disent qu’elle a été fondée entre 261 et 253 av J.C. par le roi Antiochus II de Seleukos qui lui a donné le nom de sa femme Laodicée. Dans les 1er et 2ème siècles après J.C., elle devient un centre commercial important. Les ruines qu’on trouve actuellement sont des ruines d’édifices romains et byzantins avec 2 théâtres, un stade, un Odéon, des temples, un bouleutérion et des églises.[135]

C’est une des villes auxquelles Jean s’adresse dans l’Apocalypse et à laquelle il reproche d’être tiède. Ap 3,14-22 ; elle est aussi citée en Ap 1,11.

Paul a une affection pour les chrétiens de Laodicée qu’il n’a jamais vu. Il l’exprime dans la lettre aux Colossiens en Col 2,1, Col 4,12-16.

Les chrétiens de Laodicée sont peut-être les destinataires réels de la lettre aux Ephésiens qui aurait alors été écrite d’Ephèse et transmise par Tychique. (cf. introduction de la T.O.B. à la lettre aux Ephésiens)

Ce site n’est pas indiqué sur les guides mais il vaut vraiment le coup d’y passer, pour le site lui-même, pour relire les textes évoqués ci-dessus.

Lasaïa (voir Crète)

Lydda

A l’ouest et légèrement au nord de Jérusalem sur la route de Joppé (sur la côte), après Ain Karim et Emmaüs). Pierre y guérit un paralytique du nom de Enée (Ac 9,32-35)

Lystre (Hatunsaray) et Kilistra

Site à ne pas rater et qui n’est pas indiqué sur les guides.

Dans le centre de Konya, suivre direction Karaman, puis Seydisehir. A Hatip, prendre direction Karaagaç, Hatunsaray. A l’entrée d’Hatunsaray, juste avant le pont, tourner à droite direction Listra, Kilistra, Gökyurt. On gagnera à avoir vu la séquence de la vidéo se rapportant au 1er voyage de Paul pour ne pas passer à côté de choses intéressantes à avoir vues.

Le site de Lystre a longtemps été méconnu avant que des fouilles ne mettent à jour des celliers à vin et à huile, meuleries, autres instruments d’une vie économique et un Mausolée qui atteste de l’existence de Lystre et où on peut lire :

« Moi, Gaïus Petronius, citoyen de la ville de Kilistra, chef en retraite de la 7ème légion romaine, j’ai gagné des médailles, des bracelets et des colliers. J’érige cette stèle comme j’en ai fait le vœu au nom de mon fils Genius. »

On y trouve aussi une église dédiée à Paul. Le nom de Paul est encore connu par les habitants de la région. Il faut essayer d’y voir l’une des trois chapelles plus représentative et taillée dans le rocher.

N’ayant pas vu cette vidéo avant, je n’ai pas réussi à situer Listra. Par contre, Kilistra se trouve à gauche en entrant dans Gökyurt. Il s’agit de maisons rupestres taillées dans les falaises. Il y a manifestement un autre site un peu plus loin.

Paul y arrive après avoir été menacé de lapidation à Iconium, lors de son premier voyage missionnaire entre 45 et 49 après J.C. (Ac 14,6) Il y guérit un infirme et est pris pour un dieu (Ac 14,8-18) suscite l’opposition et est lapidé jusqu’à être laissé pour mort. Le lendemain, il part pour Derbé. (Ac 14,19-20)

Paul y vient avec Silas (trouvé à Jérusalem) au début de son deuxième voyage. Il s’y adjoint Timothée (voir index des noms) qu’il circoncit. (Ac 16,1-5) Il invite l’Eglise à se conformer aux décisions de Jérusalem. (50 après J.C.)

Personnes citées à Lystre

–     Paul, Barnabé, Luc et Silas ; Timothée, sa grand-mère Loïs et sa mère Eunice (2 Tm 1,5) ;

Malte

Histoire et géographie sommaire

Île principale d’un petit archipel de la Méditerranée à l’aplomb sud de la Sicile qui comprend aussi les îles de Gozo, Comino et Filfola, avec lesquelles elle forme un état membre du Common Wealth. Malte a 280 000 habitants (330 000 pour l’archipel) et La Valette est sa capitale. Terre calcaire au relief accidenté mais peu élevé (258 mètres), son importance tient à sa position stratégique au cœur de la Méditerranée.

Administrée successivement par les Phéniciens (IX et VIIIème siècle av J.C.), les Grecs, les Carthaginois, les Romains (218 av J.C.), elle passe à l’Islam en 870 après J.C. avec l’Emir de Kairouan, puis devient Sicilienne (de 1090 au XVème), est cédée par Charles Quint à l’ordre des Hospitaliers qui la fortifia, devint un centre de corsaires chrétiens (XVIIème), fut conquise par Napoléon (1798), par les anglais (1800), base navale anglaise lors de la Seconde Guerre Mondiale, bombardée à maintes reprises par les Italiens et les Allemands, devenue indépendante tout en restant membre du Common Wealth en 1964. Elle est non-alignée et l’Angleterre a retiré ses forces en 1979.

Paul à Malte

Paul et ses compagnons s’y échouent lors de son transfert à Rome, en provenance de Crète (Ac 28,1) dans ce qu’on appelle aujourd’hui « la Baie de Paul ». L’île reste très marquée par cet épisode et de nombreuses églises portent le nom de Paul dont la cathédrale.

Quand Paul y a échoué, en prenant un fagot de bois, il prend dans sa main un serpent mais ne meurt pas. Il est pris pour un assassin puis pour un dieu. (Ac 28,2-6) Il est accueilli chez Publius, premier magistrat de l’île et séjourne 3 mois à Malte. Il guérit le père de Publius atteint de dysenterie. (Ac 28,7-10)

Personnes citées à Malte

–     Paul, Aristarque qui l’accompagne

–     Publius, premier magistrat de l’île qui accueille Paul et se convertit

Milet

Milet se trouve en Turquie, sur la côte Egéenne Sud, à côté de Akkoy, 60 km nord ouest de Milas, 80 km sud ouest de Aydin, au niveau de l’Île Samos, 70 km sud d’Ephèse (Selçük). (voir Guide Bleu p. 382-389)

Première des cités ioniennes de l’Antiquité, ayant fondé 80 colonies sur la côte Egéenne et de la Mer Noire, « joyau de l’Ionie » selon les mots d’Hérodote, caractéristique par la manière dont pour la première fois une ville a été tracée de manière raisonnée avec des rues droites se coupant à angles droits suivant les principes proposés par l’architecte Hippodamos, c’est aujourd’hui un port ensablé remarquable pour son théâtre.

Paul y débarque lors du retour de son troisième voyage en provenance de Troas via Mitylène. Il y convoque les anciens d’Ephèse et annonce sa mort, relisant sa vie et les envoyant en mission, annonçant des persécutions. (Ac 20,15-38)

Chrétiens cités à Milet

–     Paul qui fait ses adieux aux anciens d’Ephèse (Ac 20,17)

–     Timothée dont on apprend que Paul le laisse en pleurs à Milet (1 Tm 1,; 2 Tm 1,; Ac 20,17)

–     Trophime que Paul laisse malade (2 Tm 4,20)

–     Luc, Silas, ceux qui participent à la collecte (Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée; Aristarque et Secundus, de Thessalonique; Gaïus, de Derbé, et Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, de la province d’Asie) et les anciens d’Ephèse. (cf. Ephèse)

Mitylène

Port au sud de l’Ile Lesnos, à la hauteur de Bergame, au large de la Turquie côte Egéenne, un peu au nord d’Izmir.

Paul y passe au retour de son troisième voyage, en provenance d’Assos, en partance pour Milet. (Ac 20,14)

Myre

Port appelé Limyra sur carte Kümmerlly + Frey, quelques kilomètres nord est de Finike, 111 km sud ouest de Antalya, région de la Lycie.

Paul y débarque au cours de son transfert pour Rome. Il arrive de Sidon. Il repart dans un bateau alexandrin. (Ac 27,5-6)

Mysie

Région des Dardanelles, de Troas et Assos. Voir à ces noms.

Néapolis (Kavala)

Port grec de la ville de Philippes, correspond à la ville actuelle de Kavala en Macédoine, situé à 180 km à l’ouest d’Alexandroupoli, 225 km de la frontière turque, 175 km est de Thessalonique. (Voir guide Bleu p. 767-771)

Paul y débarque lors de son deuxième voyage missionnaire. C’est là qu’il met le pied en Grèce. (Ac 16,11) (50 après J.C.). Il y repasse lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ;20,1-2) et lors du 3ème voyage retour (Ac 20,3) et où il s’y embarque pour Troas (Ac 20,5-6)

Pour le pèlerin, l’intérêt majeur est à côté, à Philippes, mais aussi en sortant de la ville en direction de Philippes, après le sommet de la colline, dans la descente en contrebas à gauche de la route, la via Egnaciae

Nicopolis

Paul projette de s’y rendre après sa captivité à Rome. Plusieurs villes portent ce nom dans l’antiquité. Celle dont il est question ici serait une ville de l’Epire, sur la côte occidentale de la Grèce. (Tt 3,12)

Pamphylie (Voir Pergé et Antalya)

Région d’Antalya, de Pergé sur la côte méditerranéenne sud de la Turquie, à 500 km ouest de Tarse.

Paphos

Ville située sur la côte ouest de Chypre. Paul, Barnabé et Jean/Marc y viennent lors de leur premier voyage missionnaire en 45 après J.C. et y rencontrent Bar Jésus/Elymas, magicien de l’entourage du Pro-Consul Sergius Paulus et le plongent dans la cécité pour s’être opposé à eux. De là, ils s’embarquent pour Pergé (Pamphilie-Turquie) (Ac 13,6-13) On y trouve un site archéologique important et une colonne où les chypriotes se souviennent des 39 coups de bâtons subis par Paul. On ne trouve pas de trace de cet événement dans les Actes des apôtres, mais le fait que Paul ait reçu cinq fois les trente-neuf coups de bâton est évoqué par Paul en 2 Co 11,23-24 mais aussi en 2 Co 6,5.

Voir aussi article « Chypre ».

Personnes citées à Paphos

–     Paul, Barnabé, Marc

–     Bar-Jesus ou Elymas le magicien

Patara

Port situé à côté de Kinik, à la pointe sud de la Turquie, 230 km au sud-ouest d’Antalaya, 80 km sud est de Fethiye. Paul y fait une brève escale et y a changé de bateau au cours du retour de son troisième voyage missionnaire (Ac 21,1)

Pergame

Une des sept villes de l’Apocalypse, 110 km nord d’Izmir, sur côte ouest de la Turquie. Ap 1,11 ; 2,12. Voir Guide Bleu p. 126-127, 326-338.

Pergé

Ville à 20 km est d’Antalya un peu dans les terres contre Aksu. Région de la Pamphilie. Guide Bleu p. 479-483. Voir aussi article « Antalya »

Paul, Barnabé et Jean/Marc y passent après avoir accosté à Antalya en provenance de Paphos (Chypre) lors de leur premier voyage missionnaire vers 45, 46 après J.C.. Jean/Marc abandonne ses compagnons et retourne à Jérusalem (Ac 13,13) ce qui sera cause d’une dispute entre Paul et Barnabé au moment de partir pour le 2ème voyage. (Ac 16,37-40) De là, ils partent pour Antioche de Pisidie.

Ils passent au retour et annoncent la Parole de Dieu (Ac 14,24)

Personnes qui passent à Pergé

–     Paul, Barnabé et Marc

Phénicie (voir aussi Tyr)

Actuel Liban et nord ouest d’Israël : commence au nord de Césarée, comprend Ptomémé (St Jean d’Acre), Haïffa, puis, au Liban : Tyr (Sour), Sidon (Saïda à la hauteur de Damas), Beyrouth, Tripoli. A développé des comptoirs à Carthage.

Paul y passe pour descendre à Jérusalem régler le différent de la circoncision (Ac 15,3)

Philadelphie (Kiraz)

Une des sept villes de l’Apocalypse. Ap 1,11 ; 3,; 150 km est d’Izmir, au sud de Salihli, à 28 km est d’Ödemis.

Ignace d’Antioche y passe dans son voyage pour être moulu par la dent des fauves à Rome (cf. lexique à « Antioche de Syrie »)

Bien d’autres « Philadelphie » existent dans le Moyen Orient, comme l’actuelle ville d’Amman, capitale de la Jordanie.

Philippes

Situation et histoire

Située à 13km au nord de Kavala, 180 km ouest d’Alexandroupoli, 175 km ouest de Thessalonique, c’était la ville principale du district de Macédoine. Située sur une pente au pied de la chaîne du Pangée, elle dominait une plaine bien cultivée et tirait sa richesse de mines d’or et d’argent. Lorsque Philippe II, père d’Alexandre le Grand, annexe cette ville et la rebâtit, il lui donne son nom. Jusque là, elle portait le nom de Krénides, du fait de ses petites sources. En l’an 31, Auguste en fait une colonie romaine peuplée de nombreux vétérans et bénéficiant de nombreux privilèges. Elle a subi des tremblements de terre dont on voit les traces dans les ruines. Les Juifs, peu nombreux, n’y avaient pas de synagogue et tenaient leurs réunions à la sortie de la ville, au bord des sources ou peut-être du Gangitès à 2 km à l’ouest. (Cf. Introduction de la T.O.B. à la lettre aux Philippiens)

Paul à Philippes

Paul y vient lors de son deuxième voyage missionnaire en entrant en Grèce. Il va au bord de la rivière pensant trouver un lieu pour la prière et convertit Lydie, marchande de pourpre chez qui il va séjourner. (Ac 16,12-15) (50 après J.C.)

Il y guérit une possédée d’un esprit de divination ce qui fait perdre leur source de gains à ses propriétaires et le conduit en prison où sa prière provoque un tremblement de terre. Il ne s’évade pas et convertit le Geôlier et demande à comparaître en qualité de citoyen romain. (Ac 16,16-40)

Paul y repasse probablement lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ;20,1-2) et il y écrit la 2ème lettre aux Corinthiens. Il y passe lors du 3ème voyage retour (Ac 20,3) et s’y embarque pour Troas (Ac 20,5-6)

La lettre aux Romains nous apprend que la Macédoine a décidé de participer à la collecte pour Jérusalem (Rm 15,26)

Les personnes qui sont passées à Philippes

–     Paul, Silas, Luc et Timothée lors du 2ème voyage missionnaire (1er passage à Philippes) ; Lydie la marchande de pourpre et le geôlier de la prison de Paul ; (Ac 16 )

–     Paul et Luc lors du troisième voyage (Ac 20,1). Il avait envoyé en avant de lui Timothée et Eraste (trésorier de Corinthe) (Ac 19,22) et il espérait trouver Tite qui n’y est plus (2 Co 2,13).

–     Au retour du troisième voyage Paul et Luc repassent avec comme compagnons : Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée; Aristarque et Secundus, de Thessalonique; Gaïus, de Derbé, et Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, de la province d’Asie.

–     Evodie, Syntique, « Bon compagnon » ou « Syzygos » et Clément (Ph 4,2-3)

La lettre aux Philippiens

Lettre de la Captivité, on a d’abord pensé qu’elle avait été écrite de Rome. Aujourd’hui, la majorité des exégètes pensent qu’elle a été écrite d’Ephèse où Paul aurait été captif, elle est signée par Paul et Timothée. (Ph 1,1)

A ne pas manquer :

C’est un lieu très intéressant pour le pèlerin que ne manquera pas de voir la prison de Paul (au-dessus de la route qui traverse le site). On ira aussi au lieu où Paul a rencontré Lydie, à 1 km du site archéologique, sur la gauche de la route qui traverse le site en allant en direction de Drama. Si l’on cherche un coin pour célébrer, c’est à la rivière de Lydie où un coin est bien aménagé pour cela qu’il faut le faire plutôt que dans le site archéologique.

Phrygie

Région située entre la Galatie (Ankara) et la Lydie (Smyrne/Izmir)

Paul y passe lors de son deuxième voyage en provenance de Galatie et avant de « passer en Macédoine » (50 après J.C.) (Ac 16,6). Il y repasse lors de son troisième voyage (Ac 18,23) (53 après J.C.)

Pouzzoles

Port à 20 km au nord de Naples, limite nord du Golfe de Naples sur la Via Appia. Actuelle Pozzuoli (70 000 h), ancienne Puteoli, très grand port romain. On y trouve la roche Pouzzolane, roche volcanique recherchée en construction pour ses qualités d’isolation phonique et thermique liées à sa structure alvéolaire.

–     Paul y débarque lors de son transfert à Rome et démarre la Via Appia.

Ptolémaïs (Acre – Akko)

En Israël, 10 km nord d’Haïfa sur la côte méditerranéenne, St Jean d’Acre.

Paul y débarque au cours du retour de son troisième voyage, en provenance de Tyr. Il passe une journée avec les frères. (Ac 21,7)

Reggio

Ville à la pointe sud ouest de la botte italienne.

Paul y débarque en provenance de Syracuse lors de son transfert à Rome. (Ac 28,13)

Rhodes

Au large des côtes sud ouest de la Turquie.

Paul y passe en bateau lors du retour de son troisième voyage. (Ac 21,1-2)

Rome

Paul à Rome

La lettre de Paul aux Romains permet de connaître tout un tas de chrétiens Romains (Cf. Rm 16,1-16) Il l’écrit de Corinthe avant de faire le retour de son troisième voyage.

Paul, captif, entre à Rome par la Via Appia prise à Pouzzoles, des frères s’étant portés à sa rencontre au Forum d’Appius et à Trois-Tavernes. Il y passe deux ans en résidence surveillée à tenter de convaincre les notables Juifs puis en se tournant vers les païens. (Ac 28,15-31) La Via Appia est alors une des plus belles voies de l’Empire et l’on doit s’acquitter d’un péage pour l’emprunter.

Paul séjourne à Rome entre 61 et 63, lors d’une première captivité. Il a un domicile personnel avec un soldat le garder. Au bout de 3 jours, reçoit des notables Juifs pour leur présenter sa situation. Les uns étaient convaincus de la foi en Christ, d’autres refusaient de croire. Là aussi, se tourne vers les païens. (Ac 28,16-29)

Paul passe 2 ans à Rome à ses frais et il recevait tous ceux qui venaient le trouver, proclamant le Règne de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus avec une entière assurance et sans entraves. (Finale des Actes où il n’est pas question de la mort de Paul – Ac 28,30-31) (Voir chapitre sur l’histoire de Paul à travers les Actes et les lettres).

A Rome, il écrit les Epîtres aux Colossiens, aux Ephésiens, à Philémon (à moins qu’elles n’aient été écrites d’Ephèse – cf. introduction de la T.O.B. à ces épîtres). Il aurait de nouveau eu une activité missionnaire avant d’être de nouveau arrêté et martyrisé à Rome (cf. introduction aux Epîtres pastorales dans la T.O.B.)

Les lettres à Timothée et à Tite se situeraient juste avant la mort de l’apôtre, lors d’une deuxième arrestation de Paul à Rome durant la persécution de Néron.

En 64 Pierre écrit de Rome sa première épître et, en 64 ou 67, c’est son martyre puis celui de Paul. Voir chapitre sur l’histoire de Paul à partir d’une lecture des Actes et des Lettres, paragraphe sur la mort de Paul.

En Juillet 64, c’est l’ incendie de Rome et la persécution des chrétiens.

Chrétiens présents à Rome avec Paul

–     Parmi les chrétiens présents à Rome, on trouve, nommés dans la lettre aux Romains au chapitre 16 : Phoebé (diaconesse de Cenchrées), Priscille et Aquilas (qui y séjournaient avant d’avoir fuit à Corinthe et y sont de nouveau quand Paul écrit aux Romains et leur maison est un lieu de réunion des chrétiens), Epénète, Marie, Andronicus et Junias (parents de Paul et compagnons de captivité de Paul apôtres éminents convertis au christianisme avant Paul), Ampliatus, Urbain, Stachys, Apelles, ceux de la maison d’Aristobule, de Narcisse, Hérodion (parent de Paul), Tryphène et Tryphose, Persis, Rufus et sa mère, Asyncrite, Plégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux ; Philologue et Julie, Nérée et sa sœur ; Olympas et tous les saints qui sont avec eux.

–     Marc, y est sans doute venu avec Timothée (2 Tm 4,11)

–     Aristarque le Thessalonicien a fait le voyage vers Rome avec Paul (Ac 27,2)

–     Phygèle et Hermogène, chrétiens d’Ephèse présent à Rome aux côtés de Paul avant de l’abandonner (2 Tm 1,15)

–     Hyménée et Philétos, chrétiens de Rome qui se sont laissés prendre par les querelles de mots et prétendent que la résurrection a déjà eu lieu, renversant la foi de plusieurs. (1 Tm 2,17-18)

–     Onésiphore, chrétien ayant rendus de multiples services à Paul à Ephèse et ayant, dès son arrivé à Rome, cherché à y rejoindre Paul enchaîné. Il semble qu’il ait abandonné Paul et que celui-ci appelle la miséricorde de Dieu sur lui en raison de tous les services antérieurs. (2 Tm 1,15-17)

–     Démas, chrétien présent avec Paul à Ephèse, puis maintenant à Rome, l’abandonne par amour de ce monde et repart à Thessalonique (2 Tm 4,10)

–     Tite y est et quitte Paul pour la Dalmatie (2 Tm 4,10)

–     Crescens qui quitte Paul à Rome pour la Galatie (Gaule) (2 Tm 4,10)

–     Tychique y est jusqu’à ce que Paul l’envoie à Ephèse (2 Tm 4,12).

–     Alexandre le fondeur y fait preuve de beaucoup de méchanceté envers Paul (2 Tm 4,14)

–     Claudia, Eubule, Lin et Pudens, que Paul a connu lors de sa première captivité à Rome et qui chargent Paul de saluer Timothée (2 Tm 4,21)

–     Artémas, que Paul projette d’envoyer en Crète aux côtés de Tite (Tt 3,12)

Salamine

Ville située sur la côte est de Chypre. Voir article « Chypre ». Paul et Barnabé y accostent lors de leur premier voyage missionnaire en 45 après J.C.. Ils sont accompagnés par leur assistant Jean (surnommé Marc) Ils annoncent la parole de Dieu dans les synagogues. (Ac 13,5)

Samarie

Région au nord de la Judée ayant Samarie pour capitale, limitée à l’Ouest par la Méditerranée entre Joppé (Judée) et Césarée au nord, limitée au nord par la pointe de la Phénicie, la Galilée, au nord Ouest par la Décapole (sud de Tibériade), à l’ouest par le Jourdain.

Jésus les avait envoyés pour y être ses témoins (Ac 1,8)

Les chrétiens s’y réfugient après la persécution qui fait suite à la mort d’Etienne (Ac 8,1) et Philippe y annonce la parole aux samaritains dont Simon le magicien.

Pierre et Jean viennent voir les fruits. Simon le magicien veut acheter leurs pouvoirs sur les esprits. (Ac 8,5-25) Pierre et Jean y montent pour confirmer ceux que Philippe le diacre avait converti et annoncer la Parole. (Ac 6)

Paul y passe pour descendre à Jérusalem régler le différent de la circoncision (Ac 15,3)

Samothrace

Ile Grecque à mi-chemin entre Troas (Turquie – Dardanelles) et Kavala (Néapolis à proximité de Philippes).

Paul y fait escale au cours de son deuxième voyage missionnaire, juste après le songe du Macédonien à Troas et avant la rencontre de Lydie à Philippes. (Ac 16,11)

Sardes

Une des sept villes de l’Apocalypse (1,11 ; 3,4…) à 90 km à l’est d’Izmir (côte ouest de la Turquie), 10 km à l’ouest de Salihli ; Guide Bleu p. 347-351. On y trouve une synagogue, la plus vaste connue dans le monde antique.

C’est la ville de Méliton de Sardes. Evêque de cette ville, Père de l’Eglise, apologiste du deuxième siècle, il écrit une apologie adressée à Marc Aurèle vers 170 après Jésus Christ dont malheureusement ne nous sont parvenus que quelques fragments cités par Eusèbe de Césarée dans son histoire ecclésiastique. Il est le premier apologiste chrétien connu qui, dans le sillage de Justin, ait ouvertement déclaré une véritable convergence d’intérêts entre l’Eglise et l’Empire Romain, montrant qu’ils sont nés ensemble et s’épanouissent ensemble comme des frères de lait.

Séleucie

Port d’Antioche sous l’Oronte

Paul et Barnabé s’embarquent entre 45 et 49 après J.C. pour leur premier voyage pour Chypre puis la Pisidie et Pergé (Ac 13,4) et Paul y débarque au retour de ce voyage (cf. Ac 14,22)

Sicile (Syracuse)

Paul y débarque en provenance de Malte et y passe trois jours avant de repartir pour Reggio. (Ac 28,12-13)

Sidon (Saida)

Ville du Sud Liban, 40 km nord de Tyr, 50 km sud de Beyrouth, en Phénicie.

Paul y fait escale dans son transfert comme prisonnier pour Rome. Julius le laisse aller retrouver ses amis et séjourner avec eux. (Ac 27,3)

Smyrne (Izmir)

Izmir, 3ème ville de Turquie avec ses 3 000 000 habitants, située à la partie centrale de la pointe ouest de la Turquie est une grande métropole.

Selon la légende, c’est à la suite d’un rêve qu’Alexandre le Grand la fonde. En fait, elle fut fondée par des colons éoliens sur les flancs du mont Pagos vers le XIème av J.C. Elle sera successivement aux mains des Ioniens (VIIème), des Perses (545), d’Alexandre le Grand (336-323), des Romains (27 av J.C.). En 178, Marc Aurèle la reconstruit après un puissant séisme. Elle est aux mains des Turcs seldjoukides (1076 seulement), puis des Francs (1097 avec la première croisade), des Byzantins de Nicée (1204), des Génois (fin XIIIème), des Ottomans (1320), puis sera Ottomane de 1415 à la fin de l’Empire Ottoman. En 1920, par le traité de Sèvres, elle devient Grecque avec une vaste partie de l’Asie Mineure (Région de Smyrne). Le 26 août 1922, elle est reprise par les Turcs et fut détruite 4 jours plus tard par un terrible incendie. Elle devient Izmir en 1923. Aujourd’hui, il ne reste plus grand chose à voir après l’incendie. Quand on arrive au fond de la baie par la voie expresse qui traverse tout Izmir, on trouve un panneau « Smyrne » et l’on peut visiter l’Agora.

Smyrne est une des 7 villes de l’Apocalypse (Ap 1,11) et surtout 2,8-11 où Jean loue son courage et l’exhorte à la fidélité :

« A l’ange de l’Eglise qui est à Smyrne, écris : Ainsi parle le Premier et le Dernier, celui qui fut mort, mais qui est revenu à la vie  : Je sais ton épreuve et ta pauvreté-mais tu es riche, et les calomnies de ceux qui se prétendent juifs; ils ne le sont pas: c’est une « synagogue de Satan ».  Ne crains pas ce qu’il te faudra souffrir. Voici, le diable va jeter des vôtres en prison pour vous tenter, et vous aurez dix jours d’épreuve. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. Le vainqueur ne souffrira nullement de la seconde mort. »

Pour ce qui est des épreuves, en 155, Smyrne eut comme premier martyr son évêque Polycarpe, disciple direct de Saint Jean et qui avait formé Irénée de Lyon (cf. article sur Ephèse). Il est depuis le saint patron de la ville. On sait par Irénée au Polycarpe vint à Rome vers 154-155 trouver le Pape Anicet pour traiter avec lui de la fixation de la date de Pâques. Polycarpe a écrit diverses lettres. Il ne nous reste plus que sa lettre aux Philippiens qui accompagnait son envoi aux chrétiens de Philippes en Macédoine, du recueil des lettres d’Ignace d’Antioche. Les chrétiens de Philippes les lui avaient demandées.

On a aujourd’hui de belles lettres écrites par Ignace d’Antioche à Polycarpe (cf. Office des lectures au vendredi et samedi de la 17ème semaine). Ignace d’Antioche passe à Smyrne dans son voyage vers Rome pour y être martyrisé, moulu par la dent des fauves (cf. lexique à « Antioche de Syrie »).

Syracuse (voir Sicile)

Tarse (Tarsus)

Géographie et histoire

Ville de Turquie à 42 km à l’ouest d’Adana au pied des montagnes du Taurus, à l’angle nord est de la Méditerranée. Voir Guide Bleu p. 517 et Michel Hubaut p. 12-18 et 229-231. C’était l’un des plus grands centres intellectuels du bassin méditerranéen, aussi important qu’Alexandrie. On y trouvait en particulier des grands maîtres stoïciens.

Elle est à l’extrémité de la route qui donne accès au Gülek Bogazi, appelé aussi « Portes Ciliciennes », véritable goulet qui permet d’accéder aux Hauts Plateaux du centre de la Turquie. Le col est à près de 1 700 m entre les sommets des Monts du Taurus qui culminent à 3 524 m à l’ouest, à 3 059 et 3 756 m à l’est. C’est un passage obligé entre l’Occident et l’Orient où sont passé : Xerxès, Darius, Alexandre le Grand, Godefroy de Bouillon, etc.

Paul à Tarse

Paul y est né, en 5 ou 10 après J.C.  Il s’y est replié après les menaces reçues à Jérusalem où il était monté après sa conversion (Ac 9,30). Barnabé est venu l’y chercher pour l’emmener à Antioche où la communauté chrétienne se développait (Ac 11,25). Paul et Silas y passent au début de leur deuxième voyage missionnaire (Ac 15,41). Paul y repasse sûrement lors de son troisième voyage pour gagner la Galatie et la Phrygie (Ac 18,23)

A voir à Tarse

L’entrée de la ville est très mal indiquée. La ville s’étend sur la droite de la voie expresse quand on va d’Adana à Mersin, une dizaine de kilomètres après l’embranchement de l’autoroute qui part sur Ankara. Il reste des fouilles archéologiques et le puits qui aurait pu être celui de la maison de Paul. y a aussi l’Eglise St Paul qui est devenue un musée depuis la dernière guerre mais qui est de nouveau remise à disposition pour des pèlerinages. On y trouve une peinture représentant Saint Luc au plafond. Il n’y a plus de chrétien dans cette ville.

A la sortie de la ville en direction de Mersin, on remarque à droite les restes d’une porte romaine appelée « Porte Saint Paul », encore appelée « Porte de Cléopâtre ». A la sortie côté Adana, on trouve un beau pont qui serait dû à Justinien et aurait été refait à l’époque islamique.

Thessalonique (Thessaloniki)

Voir Guide Bleu p. 803-832.

Deuxième ville de Grèce avec près de 400 000 habitants, Thessalonique et son port connaisse un boom économique depuis la chute du Rideau de Fer, comme point de communication avec la Bulgarie toute proche et les pays de l’Est, la Turquie.

Histoire de Thessalonique

Thessalonique fut fondée en 316 av J.C. par Cassandre, roi de Macédoine qui lui donna le nom de son épouse, Thessalonikè, ½ sœur d’Alexandre le Grand. En 168 av J.C., elle devient le chef-lieu de l’un des quatre districts de la province romaine de Macédoine avant de devenir en 148 la capitale de cette province réunifiée. Située sur la Via Egnatia qui relie la Mer Egée à l’Adriatique au niveau de l’Albanie, elle est au carrefour des routes qui conduisent au Bosphore et à l’Orient. Elle sera marquée par Hadrien, Dioclétien et devient la capitale de Galère, le César de l’Orient (293-311) qui persécuta les chrétiens (dont Démétrius Patron de Thessalonique) avant de publier un édit de tolérance (avril 311) On lui doit un arc de triomphe sur la grande avenue « Egnatia », l’arc de Galère et la Rotonde toute proche qui devait lui servir de Mausolée.

Quand Paul y passe, c’est une cité commerciale florissante et cosmopolite comprenant une importante communauté juive.

Les relations avec sa voisine (Constantinople, Byzance, Istanbul) ne seront pas toujours faciles… En 390, l’empereur « dit » chrétien Théodose qui avait décrété le christianisme comme religion impériale (380 édit qui officialise le Symbole de Nicée), fait massacrer 7 000 habitants de Thessalonique qui s’étaient révoltés contre lui dans l’hippodrome.

Elle résistera aux barbares (Ostrogoths fin (Vème), Huns (540), Salves (VIème et VIIème) et sera investie par des pirates arabes (904). 22 000 de ses habitants sont alors vendus comme esclaves. Elle sera ensuite dirigée par les Normands de Cicile (1185), les Francs de la IVème croisade (1204), Epire le Byzantin (1224), Michel VIII Paléologue (1261). Elle sera prise une première fois par les Turcs (1387) puis définitivement (1391) sauf un intermède vénitien (1423-1430) qui se solde par un épouvantable massacre lors de la reconquête par les Turcs.

Elle sera donc Ottomane presque sans interruption de 1387 à 1912 et s’appellera alors Salonique.

Elle sera aussi Juive avec l’arrivée de colons Juifs Séfarades chassés d’Espagne au XVème siècle. Ils seront spécialisés dans le travail de la laine, de la soie et des pierres précieuses. Quand l’armée grecque « libère » Thessalonique en 1912, la ville compte la moitié de Juifs. Grecs et Juifs se partagent la ville basse, les Turcs s’installent sur le haut de la ville.

Pendant la Première Guerre Mondiale, les français débarquent à Thessalonique pour repousser les forces bulgares, allemandes et autrichiennes. Du 5 août au 19 août, un gigantesque incendie détruit toute la ville ce qui explique le caractère récent des constructions actuelles et le plan en rues perpendiculaires.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la communauté Juive Séfarade est décimée et est réduite à moins de 2 000 membres. Les Nazies occupent la ville pendant 4 ans, de 1941 à 1945 et déportent 50 000 Juifs.

En 1978, un important séisme endommage la plupart des monuments et des Eglises et explique encore le nombre d’immeubles récents et peu élevés.

Depuis la chute du rideau de fer, elle connaît un véritable boom économique et surprend par son opulence.

Paul à Thessalonique

Paul y passe et prêche à la synagogue. Certains des Juifs se laissèrent gagner, ainsi qu’une multitude de Grecs adorateurs de Dieu et bon nombre de femmes de la haute société. Le séjour de Paul ne fut peut-être pas aussi bref que Luc le laisse entendre[136] (trois Sabbats, Ac 17,2). En effet, il a eu le temps d’y exercer un métier (1 Th 2,9), de recevoir plusieurs secours des Philippiens distants de 175 km (Ph 4,16) et de rallier des Juifs, des prosélytes et surtout des païens (1 Th 1,9) à l’Evangile. Mais le séjour fut brutalement interrompu par des Juifs furieux qui sèment l’émeute et cherchent Paul et Silas chez Jason. Ce dernier est mené devant le tribunal pendant que Paul et Silas s’enfuient de nuit pour Bérée. (Ac 17,1-10) (50 après J.C.)

Paul y repasse probablement lors du 3ème voyage aller (Ac 19,21 ;20,1-2) et lors du 3ème voyage retour (Ac 20,3)

Les lettres aux Thessaloniciens

La première lettre aux Thessaloniciens est le plus ancien écrit du Nouveau Testament et la première lettre de Paul qui nous soit parvenue. Ecrite de Corinthe, sans doute au début de l’an 51, après que Paul eut envoyé Timothée voir si les Thessaloniciens avaient tenu dans la persécution et s’il restait une communauté chrétienne (1 Th 3,1-6), il y manifeste toute son affection et son admiration pour leur foi et exprime son désir de revenir les voir (1 Th 3,9-11). Elle n’est pas motivée, comme d’autres lettres, par l’urgence de régler des divisions ou des problèmes surgis dans la communauté. Elle est encouragement à la sainteté, à l’amour fraternel, enseignement sur la résurrection des morts. La deuxième, plus discutée par les exégètes, aurait été écrite peu de temps après et est dans la même tonalité.

La deuxième lettre aurait été adressée peu de temps après, toujours de Corinthe, et répond à la question des communautés chrétiennes inquiètes de ne pas voir arriver le jour du Seigneur. Elle provoque les chrétiens à ne pas s’évader des réalités du monde en rappelant que l’espérance chrétienne est inséparable de la vigilance au quotidien.

Personnes passées à Thessalonique :

–     Paul lors du 2ème voyage aller avec Timothée, Luc, Silas. Jason qui les accueille dans sa maison et se fait arrêter pour eux. (Ac 17)

–     Timothée envoyé par Paul d’Athènes pour encourager les Thessaloniciens touchés par la persécution. (1 Th 3,1-6)

–     Paul lors du 3ème voyage aller avec Luc et Timothée et Tite parti en avant préparer le terrain à Corinthe.

–     Lors du voyage retour il y a sans doute, éventuellement en avant d’eux : Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée; Aristarque et Secundus, de Thessalonique; Gaïus, de Derbé, et Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, de la province d’Asie. Luc est avec Paul.

–     Démas, chrétien présent avec Paul à Ephèse, puis maintenant à Rome, l’abandonne par amour de ce monde et repart à Thessalonique (2 Tm 4,10)

A voir à Thessalonique

Le pèlerin ne manquera pas les fouilles de l’Agora et il évitera de se trouver à Thessalonique un lundi où nombreux sont les sites fermés.

Nous avons apprécié la visite de l’Eglise Sainte Sophie et de celle de Saint Démétrius et regretté de ne pouvoir visiter la Rotonde (Hagios Géorgios) ni Hosios David.

On verra aussi la Tour Blanche, le Musée Archéologique.

Thyatire

Située aux environs d’Akhisar, à 100 km 45 km Nord Est d’Izmir, centre de teinturerie célèbre pour sa couleur pourpre.

–     Une des sept villes de l’Apocalypse (Ap 2,18-22)

–     ville d’origine de Lydie marchande de pourpre de Philippes en Macédoine (Ac 16,14-15 ; 40)

Troas

Troas se trouve à une soixantaine de km au sud des Dardanelles et de Canakkale. On y accède d’Assos par une très belle route côtière, très belle, mais très accidentée pour les cyclistes… On ne doit pas confondre avec Truva ou Troie, ville voisine à 35 km nord ancienne ville mythique de la guerre de Troie contée par Homère. On y trouve quelques vestiges archéologiques en haut d’une colline.

Paul y passe lors de son deuxième voyage missionnaire en provenance de Galatie et Phrygie. Il y fait un songe dans lequel un Macédonien l’appelle au secours. Il prend le bateau de Troas pour Samothrace et Philippes. (Ac 16,8-10) (50 après J.C.)

Au cours troisième voyage retour, un groupe de disciples devance Paul et l’attend à Troas : Sopatros, Aristarque et Secundus, Gaïus, Timothée, Tychique et Trophime (Ac 20,4-6). Paul et Luc y débarquent après la fête des pains sans levain, rejoignant ses compagnons et y passent une semaine. Comme Paul prêchait au cours d’une Eucharistie, Eutyque s’endort et tombe par la fenêtre, Paul le ressuscite. Il rejoint ensuite Assos par voie terrestre tandis que Luc et les compagnons précèdent en bateau (Ac 20,6-13)

Carpos y habite et Paul a laissé un manteau chez lui. Il charge Timothée de le lui rapporter. (2 Tm 4,13)

Ignace d’Antioche y passe dans son voyage pour être moulu par la dent des fauves à Rome (cf. lexique à « Antioche de Syrie »)

Trois Tavernes

Sur la Via Appia, au sud de Rome. Des frères viennent à la rencontre de Paul. (Ac 28,15)

Tyr (Sur)

Ville de la côte Phénicienne, Sud de l’actuel Liban. Paul y passe sans doute pour descendre à Jérusalem régler le différent de la circoncision (Ac 15,3)

Il y fait escale lors du retour de son troisième voyage en provenance de Troas, via Rhodes, Patara. Il y reste 7 jours et y découvre des disciples qui essayent de le dissuader de monter à Jérusalem, avant de prier à genoux avec lui sur la plage avec femmes et enfants. (Ac 21,3-6)


VI. INDEX DES PERSONNES NOMMEES
DANS LES ACTES ET LES LETTRES

On trouvera ci-après plus de 170 noms de personnes nommées dans les Actes ou les lettres. Il y en a sans doute qui ont échappé à notre attention. Cette étude a l’intérêt de nous faire toucher du doigt que Pierre, ou Paul ne sont pas isolé, qu’ils sont en lien avec de multiples responsables ou personnes.[137]

Achaïcus

–     Un des responsables de la communauté chrétienne de Corinthe (1 Co 16,17)

Agabus

–     Originaire de Judée, il faisait partie d’un groupe de « prophètes » descendus de Jérusalem à Antioche et il annonça une famine à Jérusalem ce qui amena une collecte en faveur de Jérusalem portée par Saul et Barnabas. (Ac 11,27-30)

–     Vient à la rencontre de Paul à Césarée chez Philippe et prend la ceinture de Paul avec laquelle il s’attache les mains et les pieds : « Voilà ce que dit l’Esprit Saint :  L’homme à qui appartient cette ceinture, voilà comment, à Jérusalem, les Juifs l’attacheront et le livreront aux mains des païens. » (Ac 21,10-11)

Agrippa

–     Festus Portius fait comparaître Paul devant le roi Agrippa et sa sœur Bérénice lors de leur passage à Césarée. Marcus Julius Agrippa (II), fils d’Hérode Agrippa est né en 27 et mort en 100 environ. Devenu roi de Chalcis, au Liban, vers 50, il reçut plus tard d’autres territoires à administrer. Il a pour sœurs : Bérénice et Drusille, laquelle est la femme juive de Félix (Ac 25,13 note « r » de la TOB). Paul raconte de nouveau sa conversion. Comme Paul s’exprimait, Agrippa dit : « Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fait un chrétien » Festus et Agrippa sont convaincu que Paul est innocent et que, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur, il pourrait être libéré. (Ac 26,13-26,32)

Alexandre le grand-prêtre

–     Grand prêtre qui fait comparaître Pierre et Jean après la guérison du paralytique de la Belle Porte (Ac 4,6)

Alexandre

–     Juif qui intervient devant le tribunal dans l’affaire des statuettes d’Artémis à Ephèse. (Ac 19,33)

Alexandre le fondeur

–     chrétien dont la foi a chancelé et que Paul livre à Satan, c’est-à-dire qu’ils ont été exclus de la communauté chrétienne de Rome d’où Paul écrit à Timothée (1 Tm 1,20). Il a fait preuve de beaucoup de méchanceté contre Paul et s’est violemment opposé aux paroles de Paul sans que personne parmi les chrétiens ne défende Paul (2 Tm 4,14-17)

Ampliatus

–     Chrétien de Rome que Paul cite dans la finale de sa lettre comme lui étant cher. (Rm 16,8)

Ananias

–     Grand Prêtre devant qui Paul comparaît à Jérusalem avant d’être transféré pour Rome (Ac 23,2)

–     Descend à Césarée pour porter plainte contre Paul devant Félix le gouverneur. (Ac 24,1)

Ananias et Saphira

–     Vend un champ et fait mine d’en donner toute la somme aux apôtres, mais en garde une partie. Meurt ainsi que sa femme aux pieds de Pierre. (Ac 5,1-11)

Ananie

–     Disciple de Jésus habitant à Damas, va imposer les mains à Saul (Ac 9,10-19)

André

–     Pêcheur de Bethsaïda (Jn 1,44) au nord est de la Mer de Galilée, frère de Simon-Pierre (Mt 4,18), lui qui avait été le chercher pour l’amener à Jésus (Jn 1,40-42)

–     Fait partie du groupe qui demande à Jésus quand le temple sera détruit (Mc 13,3)

–     Avec Philippe, il prévient Jésus que les Grecs cherchent à le voir (Jn 12,22)

–     Présent à l’Ascension et au Cénacle (Ac 1,13)

Andronicus et Junias

–     « mes parents et compagnons de captivité » Chrétiens d’origine juive, de la parenté de Paul, comme Hérodion, Jason et Sosipatros, sans doute un couple, vivant à Rome (Rm 16,7 et note « u » de la TOB) Où ont-ils été compagnons de captivité ? A Philippes ? A Rome ? Mais Paul n’y est pas encore passé.

–     Ce sont des apôtres éminents et ils ont même appartenu au Christ avant moi.

Apelles

–     Chrétien de Rome cité par Paul dans sa lettre aux Romains 16,10 comme ayant fait ses preuves en Christ.

Apollos

–     Juif originaire d’Alexandrie qui arrive à Ephèse au moment où Priscille et Aquilas y étaient. Il est savant, versé dans les Ecritures, très doué pour la Parole. Il avait été informé de la Voie (sans doute en Egypte) mais de manière incomplète et en restait au baptême de Jean-Baptiste. Priscille et Aquilas complètent sa formation et l’encouragent dans son projet de gagner Corinthe et l’Achaïe, écrivant aux frères pour qu’ils lui fassent bon accueil. « Une fois arrivé, il fut, par la grâce de Dieu, d’un grand secours aux fidèles car la force de ses arguments avait raison des Juifs en public quand il prouvait par les Ecritures que le Messie, c’était Jésus. » Apparemment, il ne s’adresse qu’aux seuls Juifs. Certains ont vu en lui l’auteur de la lettre aux Hébreux. (Ac 18,24-28)

–     Certains l’ont opposé à Paul d’où les traces de cette polémique dans 1 Co 1,12 ; 3,4-6 ; 16,12 ; Tt 3,13.

–     Après un court séjour à Corinthe, il rejoint Paul à Ephèse et refuse de retourner à Corinthe (1 Co 16,12)

–     Paul confie à Tite de veiller sur lui (Tt 3,13) pour son voyage avec Zénas pour qu’ils ne manquent de rien.

Aquilas et Priscille

–     Juif originaire du Pont (Rive Turque sud est de la Mer Noire) marié à Priscille et qui avaient fui l’Italie suite au décret de Claude chassant les Juifs de Rome (décret à l’instigation de Chrestos aussi appelé Suetone en 49 après J.C.). Ils étaient fabricants de tentes et Paul s’installe chez eux à son arrivée à Corinthe lors de son premier voyage. Il travaille avec eux jusqu’à ce que Silas et Timothée (Luc aussi) le rejoignent. (Ac 18,1-5)

–     Repartent de Cenchrées avec Paul, Silas, Luc, Timothée pour Ephèse et restent avec eux à Ephèse pendant que Paul va à Antioche et revient bientôt par Galatie et Phrygie. (Ac 18,18-23)

–     Sont à Ephèse avec Paul quand Paul écrit sa 1ère lettre aux Corinthiens (1 Co 16,19)

–     Paul demande aux Romains de les saluer pour lui (donc ils sont à Rome) alors que lui est sur la route de Jérusalem (Corinthe) au retour du troisième voyage missionnaire. Ils sont mes collaborateurs en Jésus-Christ et ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Je ne suis pas le seul à leur être reconnaissants, toutes les Eglises du monde païen le sont aussi. Une Eglise se réunit chez eux à Rome. (d’après Rm 16,3-5)

Archippe

–     Chrétien de Colosses destinataire avec Philémon et Appia de la lettre à Philémon (Phm 1,2) et que Paul appelle à veiller au ministère (lequel ?) qu’il a reçu du Seigneur (Col 4,17)

Aristarque

–     Macédonien de Thessalonique, compagnon de Paul conduit au tribunal à Ephèse dans l’affaire des statuettes d’Artémis. (Ac 19,29) Il accompagne Paul à partir de Corinthe lors du 3ème voyage (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB). Il est compagnon de Paul en captivité à Ephèse et se joint à lui pour saluer les Colossiens (Col 4,10) et pour saluer Philémon (Phm 1,24). Fait partie du voyage pour Rome (Ac 27,2).

Aristobule et sa maison

–     Chrétien de Rome mentionné par Paul dans sa lettre aux Romains 16,10

Artémas

–     chrétien que Paul projette d’envoyer de Rome à Tite en Crète.

Asyncrite

–     Chrétien de Rome (Rm 16,14)

Bar-Jésus ou Elymas le magicien de Paphos à Chypre

–     Juif de l’entourage du proconsul de Chypre, magicien qui cherchait à détourner le proconsul de la foi. Paul le rendit aveugle. (Ac 13,4-12)

Barnabas (Joseph surnommé Barnabas) ou Barnabé

–     Son surnom signifie : « L’homme du réconfort ». Lévite, originaire de Chypre, il vendit un champ et apporta le montant qu’il déposa aux pieds des apôtres. (Ac 4,37)

–     cousin de Jean-Marc l’évangéliste, et neveu de Marie qui accueille Pierre à sa sortie de prison.

–     Introduit Saul auprès des apôtres quand il monte à Jérusalem après sa conversion et que les disciples ont peur de lui. (Ac 9,26-27)

–     Délégué par les apôtres à Antioche quand ils apprennent comment la Bonne Nouvelle se répand à Antioche et était annoncée aussi aux Grecs. Il fut dans la joie et les pressait de rester tous attachés au Seigneur du fond du cœur. C’était un homme droit rempli d’Esprit Saint et de foi. Il partit à Tarse chercher Saul qui s’y était réfugié et demeura une année à Antioche avec Saul. (Ac 11,19-26)

–     Avec Saul, il va porter la collecte des chrétiens d’Antioche à Jérusalem (Ac 11,30)

–     Avec Saul et Jean/Marc, remonte à Antioche (Ac 12,24)

–     Fait partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Saul, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque). (Ac 13,1)

–     Dans une prière, à Antioche, l’Esprit Saint dit (parmi les 5 hommes chargés de l’enseignement) : « Réservez pour moi Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés »… et après avoir prié, jeûné et imposé les mains, Barnabé et Saul partent pour le 1er voyage missionnaire. (Ac 13,2-3)

–     Avec Jean/Marc, accompagne Saul à Chypre et jusqu’à Pergé puis tout, sans Jean/Marc, au long de ce premier voyage missionnaire (voir à Paul) (Ac 13 et 14)

–     Participe à la rencontre de Jérusalem avec Paul (Ac 15)

–     Paul l’évoque en 1 Co 9,6 et montre qu’il a travaillé de ses mains pour vivre, en Ga 2,1 et Ga 2,9 pour évoquer son voyage avec Barnabas à Jérusalem au sujet de la circoncision et la mission reçue des apôtres, en Ga 2,13 pour regretter le double jeu à Antioche de Barnabas et Pierre par rapport aux règles alimentaires

Barsabbas (voir à Joseph appelé Barsabbas surnommé Justus)

Barthélemy

–     Un des Onze Apôtres nommés au Cénacle (Ac 1,13) (Mt 10,; Mc 3,18 ; Lc 6,14)

Bérénice

–     Bérénice est la sœur d’Agrippa et de Drusille, femme de Félix. (Ac 25,13 – note « r » de la TOB). Festus Portius fait comparaître Paul devant le roi Agrippa et sa sœur Bérénice lors de leur passage à Césarée. Paul raconte de nouveau sa conversion. Comme Paul s’exprimait, Agrippa dit : « Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fait un chrétien » Festus et Agrippa sont convaincu que Paul est innocent et que, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur, il pourrait être libéré. (Ac 26,13-26,32)

Caïphe

–     Un des grands prêtres qui font comparaître Pierre et Jean après la guérison du paralytique de la Belle Porte (Ac 4,6) Hanne est le Beau-Père de Caïphe. Ils avaient jugé Jésus. (Jn 18,13 ; 24). Ils étaient déjà en poste au moment où la Parole de Dieu fut adressée à Jean-Baptiste dans le désert (Lc 3,2) (

–     Voir Mt 26,; Mt 26,52 ; Lc 3,; Jn 11,49 ; Jn 18,13-28 ;

Caïus ou Gaïus

–     Macédonien de Derbé, compagnon de Paul conduit au tribunal à Ephèse dans l’affaire des statuettes d’Artémis. (Ac 19,29) accompagne Paul à partir de Corinthe lors de son troisième voyage missionnaire. (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB)

–     C’est celui chez qui Tertius rédige la lettre aux Romains et donc il habite alors à Corinthe. L’Eglise de Corinthe se réunit chez lui (Rm 16,23 voir note « y » de la TOB)

–     A été baptisé par Paul lui-même, ce qui est une exception (1 Co 1,14)

Carpos

–     Habite Troas et Paul, de Rome, demande à Timothée de passer récupérer son manteau en remontant d’Ephèse à Rome. (2 Tm 4,13)

Céphas (voir Pierre)

Chloé

–     A Ephèse où Paul rédige sa première lettre aux Corinthiens, il parles de gens de « Chloé », qui, selon une hypothèse séduisante serait une commerçante d’Ephèse dont le personnel assure de fréquentes liaisons entre Ephèse et Corinthe (note « l » de la TOB 1 Co 1,11)

Claude l’empereur

–     Empereur sous le règne duquel il y eut une famine à Jérusalem et une collecte à Antioche. (Ac 11,28). Il avait fait un décret chassant les Juifs de Rome (Ac 18,2)

Claudia

–     Chrétienne de Rome que Paul a connu lors de sa première captivité à Rome (2 Tm 4,21)

Claudius Lysias

–     Tribun à Jérusalem ayant fait arrêter Paul pour le soustraire à l’émeute au temple et qui le transfère à Césarée pour le faire échapper au complot des Juifs. Il a constaté que l’accusation des Juifs porte sur des discussions relatives à la foi des Juifs, mais sans aucune charge qui méritât la mort ou les chaînes. » (cf. Ac 23,26 et tout le passage de Ac 21,27-23,35)

Clément

–     Chrétien de Philippes que Paul présente comme ayant lutté avec lui pour l’Evangile. (Ph 4,3) Nous ignorons tout de lui. Origène a vu en lui le futur Clément de Rome. (note « o » de la T.O.B.

Compagnon Véritable (voir Syzygos)

Corneille le centurion de Césarée

–     Habite Césarée. Centurion de la cohorte appelée « l’Italique », pieux et craignant Dieu, suite à une vision, il envoie des gens de sa maison pour faire venir Pierre qui était à Joppé chez Simon le corroyeur après avoir ressuscité Tabitha et guéri Enée, un paralytique à Lydda. Se convertit avec tous les gens de sa maison, est baptisé et reçoit l’Esprit Saint. (Ac 10) Pierre rend compte de cette décision de le baptiser en Actes 11.

Crescens

–     Dans la deuxième lettre à Timothée, Paul évoque Crescens qui le quitte à Rome pour la Galatie et la note « h » de la T.O.B. signale que, quand il est question de la « Galatie » sans autre mention, sans mentionner la Galatie en Asie, il s’agit de la Gaule. (2 Tm 4,10)

Crispus

–     Chef de la synagogue de Corinthe que Paul à convertit (Ac 18,8)

–     A été baptisé par Paul lui-même, ce qui est une exception (1 Co 1,14)

Damaris

–     Femme d’Athènes qui adhère au Christ Ressuscité (Ac 17,34)

Démas

–     Paul transmet les salutations de Démas aux Colossiens (Col 4,14) sans aucun qualificatif affectueux., ainsi qu’à Philémon (1,24) ou il est présenté comme collaborateur. En 2 Tm 4,10, Paul signale que Démas l’a abandonné par amour pour le monde présent et qu’il a quitté Rome et est reparti pour Thessalonique.

Démétrius

–     Fabriquant de statuettes d’Artémis à Ephèse qui s’opposa à Paul en voyant son commerce péricliter (Ac 19,24)

Démétrius (dans la lettre de Jean)

–     3 Jn 1,12 : « Quant à Démétrius, tout le monde lui rend un bon témoignage. La vérité elle-même témoigne pour lui. Mais nous aussi, nous lui rendons témoignage, et tu sais que notre témoignage est vrai. »

Denys l’Aréopagite

–     Au contraire de la plupart des autres athéniens, il croit à la résurrection sur la prédication de Paul à Athènes. (Ac 17,34)

Drusille

–     Femme de Félix, le gouverneur de Césarée au moment de l’arrestation de Paul. Elle est juive et écouta Paul parler à Félix de la foi en Jésus, mais aussi de ses exigences en matière de justice, de maîtrise des instincts, du jugement à venir. Elle est la sœur d’Agrippa et de Bérénice. (Ac 24,24-25)

Elymas

(voir à Bar-Jésus le magicien de Paphos à Chypre)

Enée

–     Paralytique depuis 8 ans que Pierre guérit à Lydda (Ac 9,32-35)

Epénète

–     Paul le salue dans sa lettre aux Romains (il séjourne donc à Rome) et le présente comme « prémices de l’Asie pour le Christ » (doit être de la région d’Ephèse). (Rm 16,5)

Epaphras

–     l’auteur de la note « k » de la T.O.B. en Ph 2,25 se demande si Epaphras (Col 1,7 ; Col 4,12 ; Phm 23) et Epaphrodite (Ph 2,25) ne sont pas une seule et même personnes.

–     Originaire de Colosses et fondateur de cette Eglise, sans doute formé par Paul à Ephèse, il alerte Paul prisonnier à Ephèse sur la situation à Colosses et les hérésies qui menacent la communauté chrétienne (Col 1,; 4,12)

Epaphrodite

–     l’auteur de la note « k » de la T.O.B. en Ph 2,25 se demande si Epaphras (Col 1,7 ; Col 4,12 ; Phm 23) et Epaphrodite (Ph 2,25) ne sont pas une seule et même personnes

–     « frère, Compagnon de travail » et de captivité de Paul à Ephèse envoyé par les Philippiens à Paul pour le soutenir et que Paul renvoie aux Philippiens après une maladie où il a bien failli mourir pour l’annonce de l’Evangile (cf. Ph 2,25-30 ; Ph 4,18)

Eraste

–     Auxiliaire de Paul, présent avec lui à Ephèse et que Paul envoie en avant de lui à Philippe (Ac 19,22)

–     trésorier de Corinthe (Rm 16,23), il salue les Romains avec Paul (Rm 16,23)

Etienne

–     Un homme plein de foi et d’Esprit Saint choisi pour faire partie des « Sept » chargés du service des tables (Ac 6,5)

–     Plein de grâce et de puissance, il opère des prodiges et des signes remarquables parmi le peuple au point de susciter l’opposition de diverses personnes dont des gens de Cilicie (région de Tarse) (Ac 6,8-9) et est traduit devant le Sanhédrin. Il témoigne et s’identifie au Christ dans son martyre. Il est le premier martyre chrétien. (Ac 6,8-7,60) Un certain Saul de Tarse garde les vêtements (Ac 7,58) et approuve le meurtre (Ac 8,1)

Eubule

–     Chrétien de Rome que Paul a connu lors de sa première captivité à Rome (2 Tm 4,21)

Eunice

–     Mère de Timothée, juive de Lystre convertie par Paul à la foi chrétienne et dont Paul admire la foi qu’il retrouve en Timothée (Ac 16,1-5 ; 2 Tm 1,5)

Eutyque

–     Jeune homme assis sur la fenêtre pendant que Paul prêche au cours d’une Eucharistie, qui tombe, meurt et que Paul ressuscite. (Ac 20,7-12)

Evodie

–     Chrétienne de Philippes dont le nom signifie « bon chemin » ou « chemin facile » (T.O.B.) et que Paul exhorte à vivre en accord avec Syntiche en Ph 4,2. On ignore tout de ces personnes. Paul les confie à « Compagnon Véritable » ou « Syzygos » pour qu’il leur vienne en aide. (note « p » de la T.O.B.)

Félix

–     Gouverneur Romain à Césarée au moment de l’arrestation de Paul à Jérusalem. Le tribun Claudius Lysias lui envoie Paul sous forte escorte avec une lettre. (Ac 23,23-35) Félix, parfaitement au courant de la Voie, écoute la plainte des Juifs, d’Ananias le grand prêtre présenté par Tertullus avocat, et attend Félix pour juger Paul. (Ac 24)

–     Sa femme, Drusille, était juive. Félix demanda à Paul de lui parler de la foi en Jésus, mais comme Paul lui parlait aussi des exigences en matière de justice, de maîtrise des instincts, du jugement à venir, il lui demanda de se retirer. Il espérait que Paul le paierait et le fit venir assez souvent pour le rencontrer. (Ac 24,24-25)

Festus

–     (Voir Portius Festus)

Fortunatus

–     Un des responsables de la communauté chrétienne de Corinthe (1 Co 16,17)

Frères de Jésus

–     Présents au Cénacle (Ac 1,13) Quel degré de parenté exacte ?

Gaïus De Derbé

Il est question des Macédoniens Gaïus et Aristarque (Ac 19,29), puis d’Aristarque de Thessalonique, Gaïus de Derbé (Ac 20,4) S’agit-il de plusieurs personnages ? Il semble en fait qu’il y ait une erreur en Ac 19,29 et que seul Aristarque soit de Thessalonique, tandis que Gaïus est de Derbé. Par contre, il y a un Gaïus baptisé à Corinthe et qui est donc un deuxième personnage.

–     Macédonien, compagnon de Paul conduit au tribunal à Ephèse dans l’affaire des statuettes d’Artémis. (Ac 19,29) accompagne Paul à partir de Corinthe lors de son troisième voyage missionnaire. (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB). Du fait qu’il est associé à Aristarque, on peut penser qu’il est de Thessalonique.

Gaïus de Corinthe

–     C’est celui chez qui Tertius rédige la lettre aux Romains et donc il habite alors à Corinthe. L’Eglise de Corinthe se réunit chez lui (Rm 16,23 voir note « y » de la TOB) Il a été baptisé par Paul lui-même, ce qui est une exception (1 Co 1,14)

Gaïus auquel St Jean écrit (3 Jn 1,1)

Gallion

–     Proconsul en Achaïe (Corinthe et le Péloponnèse), frère de Sénèque ; une inscription à Delphes permet de situer son proconsulat en 51-52 ou 52-53. Fait comparaître Paul à Corinthe. (Ac 18,12-17)

Gamaliel

–     Pharisien de Jérusalem qui est intervenu devant le Sanhédrin pour alerter ceux qui voulaient tuer Pierre et Jean lors de leur deuxième arrestation : « On a vu surgir Theudas… Judas le Galiléen… ils ont péri… ne vous occupez plus de ces gens et laissez-les aller ! Si c’est des hommes que vient leur résolution ou leur entreprise, elle disparaîtra d’elle-même ; si c’est de Dieu, vous ne pourrez pas les faire disparaître. N’allez pas risquer de vous trouver en guerre avec Dieu ! » (Ac 5,34-39)

–     Aux pieds duquel à Jérusalem, Paul a reçu une formation stricte (Ac 22,3)

Hanne

–     Un des grands prêtres qui font comparaître Pierre et Jean après la guérison du paralytique de la Belle Porte (Ac 4,6) Hanne est le Beau-Père de Caïphe. Ils avaient jugé Jésus. (Jn 18,13 ; 24). Ils étaient déjà en poste au moment où la Parole de Dieu fut adressée à Jean-Baptiste dans le désert (Lc 3,2)

Hermas

–     Chrétien de Rome (Rm 16,14)

Hermès

–     Chrétien de Rome (Rm 16,14)

Hermogène

–     Chrétien d’Ephèse présent à Rome aux côté de Paul avant de l’abandonner (2 Tm 1,15)

Hérode

–     Celui qui accueille les mages et organise le massacre des Saint Innocents (Mt 2,1-18), qui fait tuer Jean-Baptiste (Mt 14,1-12 ; Mc 6,14-29 ; Lc 9,7-9), qui en veut à Jésus (Lc 13,31) et participe à son procès (Lc 23)

–     Organise une persécution, tue Jacques, le frère de Jean par le glaive, arrête Pierre qui est libéré miraculeusement par l’ange. (Ac 12,1-19)

–     est tué par l’ange du Seigneur pour n’avoir pas rendu à Dieu la gloire et, dévoré par les vers, il expira. (Ac 12,20-23) Cependant, la Parole de Dieu croissait et se multipliait…

–     Manaen, un de ses compagnons d’enfance deviendra disciple du Christ, chargé de l’enseignement à Antioche

Hérodion

–     Chrétien de Rome, de la parenté de Paul (Rm 16,11)

Hyménée

–     Chrétien de Rome dont la foi a chancelé et que Paul livre à Satan, c’est-à-dire qu’ils ont été exclus de la communauté chrétienne (1 Tm 1,20) Avec Philétos, il s’est laissé prendre par les querelles de mots et prétend que la résurrection a déjà eu lieu, renversant la foi de plusieurs. (1 Tm 2,17-18)

Jacques (frère de Jean, tous deux fils de Zébédée) le Majeur

–     Fait partie des plus proches et premiers disciples de Jésus, pêcheur de poisson, présents à la transfiguration, à Gethsémani avec Pierre et Jean

–     Tué par le glaive par Hérode (Ac 12,2) vers 43 ou 44, avant la Pâque, Agrippa I fait décapiter Jacques le Majeur, Jacques frère de Jean.

Jacques fils d’Alphée (l’autre apôtre), le mineur

–     D’après Marc 2,14, on peut penser qu’il est le frère de Lévi aussi appelé Matthieu, fils d’Alphée.

Jacques, le frère du Seigneur… (questionner sur Jacques)

A l’été 58, devient responsable de la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem

–     intervient sur la question de la circoncision et propose simplement de s’abstenir des souillures de l’idolâtrie, de l’immoralité et des viandes étouffées. (Ac 15,20)

–     Paul lui rend visite à son retour à Jérusalem avant d’être arrêté (Ac 21,18) Avec les autres anciens, il conseille à Paul de faire des rites de purification pour donner le change aux Juifs qui veulent l’arrêter.

–     On lui attribue une épître

–     62 après J.C. : Lapidé sur ordre du grand prêtre Anan. Siméon lui succède. (source : Eusèbe)

Jason

–     Avait accueilli Paul à Thessalonique avant d’être conduit au tribunal à la place de Paul et Silas que les Juifs n’avaient pas trouvé chez lui, a été relâché sous caution. (Ac 17,1-8)

–     Salue les Chrétiens de Rome avec Paul, doit donc être à Corinthe avec Paul ou sur le chemin de Jérusalem. Il est parent de Paul. (Rm 16,21). Est-ce le même ?

Jean (le Grand prêtre)

–     Grand prêtre qui fait comparaître Pierre et Jean après la guérison du paralytique de la Belle Porte (Ac 4,6)

Jean (frère de Jacques et tous deux fils de Zébédée) (Incomplet)

–     Le disciple que Jésus aimait, présent à tous les temps forts avec Pierre et Jacques (Transfiguration, Gethsémani), avec Marie au pied de la croix

–     Cité dans le groupe des Onze à l’Ascension et au Cénacle (Ac 1,13)

–     Est avec Pierre quand celui-ci guérit un paralytique à la Belle Porte, commente l’événement et témoigne devant le Sanhédrin, avant de prier avec la communauté une fois relâchés.  (Ac 3-4,31)

–     avec Pierre, est envoyé en  Samarie quand la communauté de Jérusalem apprend que la Bonne Nouvelle y est annoncée (Ac 8,14)

–     Considéré comme une des 3 colonnes avec Céphas et Jacques (Ga 2,9)

Jean surnommé Marc (voir Marc l’évangéliste)

Jésus, celui qu’on appelle Justus

–     Disciple dont Paul transmet les salutations aux Colossiens et dont il ne serait pas question ailleurs nous dit la note « s » de la T.O.B. en Col 4,11. Ailleurs, on rencontre Justus, surnom de Joseph appelé Barsabbas présenté pour l’élection du remplaçant de Juda avec Matthias (Ac 2,23). S’agirait-il du même ?

Joseph appelé Barnabas

–     Voir à Barnabas (la note o de la TOB en Ac 4,36 laisse penser qu’il ne s’agit pas de celui qui a participé au tirage au sort pour remplacer Judas)

Joseph appelé Barsabbas et surnommé Justus

–     Présenté en même temps que Matthias pour le tirage au sort pour être le remplaçant de Judas, donc ayant accompagné les apôtres durant tout le temps où ils ont marché avec Jésus du baptême à la résurrection (Ac 2,21-22) Le sort tomba sur Matthias.

Judas appelé Barsabbas

–     Présent avec les apôtres à la rencontre de Jérusalem sur la question de la circoncision et choisi avec Silas comme délégué pour accompagner Paul et Barnabas et rendre compte de la décision prise. « Personnage en vue parmi les frères », « prophète » dont il n’est pas question ailleurs. Retourne à Jérusalem. (Ac 15,22-33)

Judas

–     L’un des Douze qui trahit Jésus (Ac 1,16)

Judas le Galiléen

–     Gamaliel évoque ce faux prophète qui avait soulevé du monde à sa suite avant de périr pour inviter le Sanhédrin à laisser Pierre et les apôtres tranquilles et à ne pas risquer de s’oppose à l’Oeuvre de Dieu, convaincu que s’il s’agissait d’une œuvre humaine, elle tomberait d’elle-même. Flavius Josèphe, l’historien, atteste l’existence de ce Judas.

Judas de Damas

–     Celui qui accueille Saul dans sa maison, dans la rue droite, et chez qui Ananie s’est rendu pour guérir Paul et lui imposer les mains. (Ac 9,11)

Jude (Lebbée, Thaddée)

–     Appelé Lebbée chez Matthieu, Thaddée chez Marc. Il s’agit sans doute de diverses personnes, mais la tradition retient le chiffre de Douze Apôtres (cf. Mt 10,3 note « s » de la TOB)

–     fils de Jacques (de quel Jacques ?)

–     celui qui avait demandé : « Seigneur, comment se fait-il que tu aies à te manifester à nous et non pas au monde? » (Jn 14,22)

–     un des Onze Apôtres présents au Cénacle (Ac 1,13)

Julie (et Philologue)

–     Chrétienne de Rome (Rm 16,15) sans doute femme de Philologue

Julius

–     Centurion romain de la Cohorte Augusta chargé d’accompagner Paul à Rome. (Ac 27,1) Empêche les soldats de tuer les prisonniers lorsque le bateau a échoué au large de Malte. (Ac 27,42-43)

Junias

–     Parent de Paul cité en Romains 16,7, compagnon de captivité de Paul avec Andronicus, au cours de quelle captivité, apôtre éminent ayant appartenu au Christ avant Paul.

Justus

–     Surnom de Joseph appelé Barsabbas présenté pour l’élection du remplaçant de Juda avec Matthias (Ac 2,23)

Justus, surnom donné à un disciple nommé Jésus

–     Disciple dont Paul transmet les salutations aux Colossiens et dont il ne serait pas question ailleurs nous dit la note « s » de la T.O.B. en Col 4,11. Ailleurs, on rencontre Justus, surnom de Joseph appelé Barsabbas présenté pour l’élection du remplaçant de Juda avec Matthias (Ac 2,23). S’agirait-il du même ?

Justus (Titius Justus)

Lin

–     Chrétien de Rome que Paul a connu lors de sa première captivité à Rome (2 Tm 4,21)

Loïs

–     Grand-mère de Timothée, juive de Lystre convertie par Paul à la foi chrétienne et dont Paul admire la foi qu’il retrouve en Timothée (Ac 16,1-5 ; 2 Tm 1,5)

Luc l’évangéliste

–     L’adresse initiale de son Evangile et des Actes permet de déduire que Luc a écrit les Actes

–     A plusieurs reprises, il écrit à la première personne du pluriel et non plus à la troisième personne (Ac 16,10-17 ; 20,5-15 ; 21,1-18 ; 27,1-28,16) ce qui permet de penser qu’il était du deuxième et du troisième voyage missionnaire, du transfert pour Rome.

–     Repart avec Paul, Silas, Timothée, Priscille et Aquilas pour Ephèse et reste avec eux à Ephèse pendant que Paul va à Antioche et revient bientôt par Galatie et Phrygie. (Ac 18,18-23)

–     Il salue les chrétiens de Colosses avec Paul et l’on apprend alors qu’il est médecin. (Col 4,14)

Lucius de Cyrène

–     Fait partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Saul, Barnabé, Lucius de Cyrène, Syméon surnommé Niger, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque). (Ac 13,1)

Lucius

–     Salue les chrétiens de Rome avec Paul. Est-ce Lucius de Cyrène d’Antioche ? (Rm 16,21) Est peut-être présenté comme un parent de Paul.

Lydie

–     Marchande de pourpre de la ville de Philippes en Macédoine, originaire de la ville de Thyatire une des sept villes de l’Apocalypse que Paul a rencontré à la rivière. Elle adorait déjà Dieu et était tout oreilles car le Seigneur avait ouvert son cœur pour la rendre attentive aux paroles de Paul. Elle invita Paul à demeurer chez elle. C’est chez elle qu’il revient une fois libéré de sa prison à Philippes. (Ac 16,14-15 ; 40)

Lysias (Voir Claudius Lysias)

Manaen

–     Compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, fait partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Saul, Barnabé, Lucius de Cyrène, Syméon surnommé Niger. (Ac 13,1)

Marc l’évangéliste (Jean surnommé Marc)

–     Chypriote, cousin de Barnabas, fils de Marie, habitant à Jérusalem quand Paul y porte la première collecte (cf. Ac 12,12 note « h » de la TOB ; cf. Col 4,10).

–     remonte de Jérusalem pour Antioche avec Paul et Barnabas après qu’ils aient porté la collecte (Ac 12,25)

–     Se joint à Saul et Barnabas pour leur premier voyage missionnaire (Ac 13,5). S’embarque avec eux à Séleucie, passe à Chypre, arrive à Pergé et, là, se sépare d’eux pour retourner à Jérusalem. (Ac 13,13)

–     Va à Chypre avec Barnabas quand celui-ci se fâche avec Paul au départ du deuxième voyage missionnaire (Ac 15,37-39)

–     On le retrouve aux côtés de Paul (Col 4,10 ; Phm 2,4) et de Pierre (1 P 5,13) qui le considère comme son fils.

–     Dès 150 après J.C., Papias, évêque de Hiérapolis, atteste l’attribution du deuxième Evangile à Marc, interprète de Pierre à Rome. Le livre aurait été composé à Rome après la mort de Pierre selon le prologue antimarcionite d’Irénée au 2ème siècle ou du vivant de Pierre selon Clément d’Alexandrie. Dans l’introduction de l’Evangile de Marc de la T.O.B., Marc est présenté comme originaire de Jérusalem, compagnon de Barnabas, puis de Pierre à « Babylone » (Rome) (1 P 5,13), alors que dans la note « h », il est chypriote résident à Rome, cousin de Barnabas. Cf. Ac 12,12 ; 12,25 ; 13,5-13 ; 15,37-39 ; Col 4,10.

Marie

–     Mère de Jésus, présente au Cénacle, confiée à Jean par Jésus sur la croix (Ac 1,13)

Marie mère de Jean surnommé Marc

–     Femme Chypriote, habitant d’abord à Jérusalem, mère de Jean/Marc, tante de Barnabas

–     Quand Pierre est libéré de prison lors de sa troisième arrestation à Jérusalem après l’exécution de Jacques, frère de Jean, il se réfugie dans la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, cousin de Barnabas qui accompagnera Paul au début de son premier voyage missionnaire avant d’accompagner Barnabas à Chypre, île dont ils sont originaires.

Marie

–     Chrétienne de Rome qui s’est donnée beaucoup de peine pour Paul ailleurs. (Rm 16,6) Est-ce la même que la mère de Jean-Marc et tante de Barnabas ?

Matthias

–     Présenté en même temps que Joseph appelé Barsabbas et nommé Jude pour le tirage au sort pour être le remplaçant de Judas, donc ayant accompagné les apôtres durant tout le temps où ils ont marché avec Jésus du baptême à la résurrection. Le sort tomba sur Matthias. (Ac 2,21-26)

Matthieu

–     Evangéliste, collecteur d’impôts appelé par Jésus(Mt 9,9)

–     D’après Marc 2,14, on peut penser qu’il s’appelle aussi Lévi et est le frère de Jacques, fils d’Alphée.

–     Un des Onze Apôtres nommés au Cénacle (Ac 1,13)

Mnason

–     Chypriote habitant à Jérusalem, disciple des premiers temps qui accueille Paul chez lui à l’issue du troisième voyage missionnaire, avant l’arrestation et le transfert à Rome. (Ac 21,16)

Narcisse et ceux de sa maison

–     Chrétiens de Rome (Rm 16,11)

Nérée

–     Chrétienne ou chrétien de Rome ayant une sœur (Rm 16,15)

Nicanor

–     Choisi pour être un des sept diacre (Ac 6,5)

Nicolas

–     Prosélyte d’Antioche, choisi pour être un des sept diacre (Ac 6,5)

Niger (Voir à Syméon appelé Niger)

–     Fait partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Saul, Barnabé, Lucius de Cyrène, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque). (Ac 13,1)

Nympha

–     Chrétien de Colosses ou Laodicée (sans doute) dans la maison duquel une Eglise se réunissait (Col 4,15)

Olympas

–     Chrétien ou Chrétienne de Rome (Rm 16,15)

Onésime

–     Chrétien de Colosses, compagnon de captivité de Paul à Ephèse, envoyé par Paul avec Tychique pour porter aux Colossiens la lettre qui leur est destinée. (Col 4,7-9). Paul dit l’avoir engendré en prison (Phm 1,10 ; voir aussi 1,15). Il est un esclave de Philémon qu’il a quitté sans son accord et que Paul renvoie à Philémon en le priant de ne pas le punir mais de l’accueillir comme lui même (cf. lettre à Philémon).

Onésiphore

–     Chrétien ayant rendus de multiples services à Paul à Ephèse et ayant, dès son arrivé à Rome, cherché à y rejoindre Paul enchaîné. Il semble qu’il ait abandonné Paul et que celui-ci appelle la miséricorde de Dieu sur lui en raison de tous les services antérieurs. (2 Tm 1,15-17)

Parménas

–     Choisi pour être un des sept diacre (Ac 6,5)

Patrobas

–     Chrétien de Rome (Rm 16,14)

Paul ou Saul

Voir chapitre « Histoire de Paul à partir des Actes des Apôtres et des Lettres de Paul »

Persis

–     Chrétienne de Rome qui s’est donné beaucoup de peine dans le Seigneur. (Rm 16,12)

Philémon

–     chrétien dans la maison duquel les chrétiens se retrouvaient, maître ayant Onésime pour esclave (Phm 16). Paul a pris Onésime esclave fugitif a son service, apparemment sans avoir obtenu le consentement de Philémon. La lettre est contemporaine des lettres aux Colossiens et aux Ephésiens. Selon l’hypothèse largement retenue dans l’ensemble de la T.O.B. sauf dans la présentation de la lettre à Philémon, elle a été écrite d’Ephèse où Paul aurait été prisonnier (et non pas de Césarée ou de Rome) et Philémon doit être un chrétien de la région d’Asie.

Philétos

–     Chrétien de Rome qui, avec Hyménée, s’est laissé prendre par les querelles de mots et prétend que la résurrection a déjà eu lieu, renversant la foi de plusieurs. (1 Tm 2,17-18)

Philippe l’apôtre

–     Est de Bethsaïda, ville de André et Pierre, appelé par Jésus après qu’il aie appelé André et Pierre, va ensuite trouver Nathanaël. (Jn 1,43-45) S’inquiète d’où trouver le pain pour nourrir la foule (Jn 6,5-7).

–     C’est à lui que les grecs demandent : « nous voulons voir Jésus » ; il prévient André et vont voir Jésus. (Jn 12,21-22)

–     Il demande à Jésus : « montre nous le Père » (Jn 14,8-9)

–     Présent à l’Ascension et dans la liste de ceux qui sont au Cénacle (Ac 1,13)

–     Aurait été crucifié à Hiérapolis où l’on trouve les ruines de la basilique du martyrium de Philippe.

Philippe le diacre

–     Choisi diacre en Ac 6,5

–     Annonce la parole avec succès en Samarie (Ac 8,5-13) ce qui provoque la venue de Pierre et Jean et l’épisode avec Simon le magicien

–     Convertit et baptise l’Eunuque Ethiopien sur la route de Gaza (Ac 8,28-39)

–     continue sa route à Azot puis Césarée. (Ac 8,40)

–     Paul séjourne chez lui à son retour du troisième voyage missionnaire (Ac 21,8)

–     marié, il avait 4 filles vierges qui prophétisaient (Ac 21,9)

Philologue (et Julie)

–     Chrétien de Rome, sans doute mari de Julie (Rm 16,15)

Phlégon

–     Chrétien de Rome (Rm 16,14)

Phoebé

–     Sœur diaconesse de l’Eglise de Cenchrées (port à proximité de Corinthe d’où Paul est reparti pour Ephèse au retour du 2ème voyage missionnaire) que Paul recommande aux Romains pour qu’ils l’accueillent dans le Seigneur, d’une manière digne des saints. Elle a été protectrice pour bien des gens et pour lui-même. (Rm 16,1-2)

–     Peut-être la porteuse de l’épître aux Romains, seule mention de diaconesse dans le Nouveau Testament avec aussi la mention de femmes en 1 Tm 3,11 dans un passage qui traite des diacres. (note « o » de la TOB)

Phygèle

–     chrétiens d’Ephèse présent à Rome avec Hermogène aux côté de Paul avant de l’abandonner (2 Tm 1,15)

Pierre (Syméon-Céphas)

–     Toute la première moitié des Actes lui est consacré

–     présent à l’Ascension puis au Cénacle dans le groupe des 12 (Ac 1,13)

–     demande l’élection de Matthias (Ac 1,15-26)

–     Prend la parole devant la foule à la Pentecôte ; première catéchèse chrétienne. (Ac 2,14-41)

–     Guérit un paralytique à la Belle Porte, commente l’événement et témoigne devant le Sanhédrin avec Jean, avant de prier avec la communauté une fois relâchés.  (Ac 3-4,31)

–     Sa parole de vérité provoque la mort d’Ananias et Saphira qui avaient menti en prétendant donner tout l’argent correspondant à la vente d’un champ qui leur appartenait. (Ac 5,1-11)

–     Fait de multiples miracles, et l’on cherche à toucher ne serait-ce que son ombre (Ac 5,12-16)

–     Arrêté pour la deuxième fois avec d’autres apôtres, libéré de nuit par l’ange qui leur dit : « Allez, tenez-vous dans le Temple, et là, annoncez au peuple toutes ces paroles de vie ! » Ramenés au Sanhédrin et questionnés : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner ce nom-là… » Pierre répondit : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ! ». Gamaliel interviendra pour qu’ils soient relâchés, mais après les avoir fait battre… eux sortirent « tout heureux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom » et continuèrent leur apostolat. (Ac 5,17-42)

–     Envoyé par les apôtres, il monte avec Jean en Samarie pour voir le travail de l’Esprit Saint par Philippe le diacre, les confirme dans l’Esprit Saint s’oppose à Simon le magicien qui veut lui acheter ce pouvoir qui lui demande ensuite de prier pour sa conversion (Ac 8,14-24)

–     retourne à Jérusalem après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur dans de nombreux villages samaritains. (Ac 8,25)

–     se déplaçait continuellement et fut à Lydda (entre Jérusalem et Joppé) où il guérit un paralysé nommé Enée. (Ac 9,32-35)

–     De Lydda, va à Joppé, appelé par deux hommes pour ressusciter Tabitha, une jeune femme. Puis séjourne chez Simon le corroyeur. (Ac 9,36-43)

–     Fait un songe sur le pur et l’impur, accepte d’aller à Césarée chez Corneille qu’il baptise et avec qui il vit une Pentecôte. Rend compte de sa hardiesse devant les autres apôtres. (Ac 10 et 11)

–     Est arrêté de nouveau après le martyr de Jacques par le glaive avant d’être libéré par l’ange.  (Ac 12,1-19)

–     Intervient sur la question de la circoncision en rappelant que Dieu ne fait pas de différence entre Juifs et païens et qu’il en a été témoin avec Corneille (Ac 15,7-11)

–     64 première épître de Pierre. 64 ou 67 : martyre de Pierre. Et Paul ?? Juillet 64 : incendie de Rome et persécution des chrétiens

–     Considéré comme une colonne avec Jacques et Jean (Ga 2,9)

–     Paul s’oppose à lui à Antioche sur l’attitude par rapport au pur et à l’impur. (Ga 2,11)

–     Pourrait être passé à Corinthe d’après 1 Co 1,12

Portius Festus

–     Succède à Félix comme gouverneur de Césarée 2 ans après l’arrestation de Paul. Ne se laisse pas prendre à une nouvelle tentative de complot des Juifs contre Paul, fit monter les Juifs de Jérusalem pour exposer leurs griefs et, comme Paul en appelait à l’empereur, le lui accorde. (Ac 24,27-25,12)

–     Fait comparaître Paul devant le roi Agrippa et sa sœur Bérénice lors de leur passage à Césarée. Paul raconte de nouveau sa conversion. Comme Paul s’exprimait, Agrippa dit : « Encore un peu et tu vas me persuader que tu as fait un chrétien » Festus et Agrippa sont convaincu que Paul est innocent et que, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur, il pourrait être libéré. (Ac 26,13-26,32)

Priscille

–     (voir Aquilas et Priscille)

Prochore

–     Choisi pour être un des sept diacre (Ac 6,5)

Publius

–     Premier magistrat de Malte qui accueille Paul pendant 3 mois lors de son naufrage. Paul avait guéri son père atteint de dysenterie. (Ac 28,7-11)

Pudens

–     Chrétien de Rome que Paul a connu lors de sa première captivité à Rome (2 Tm 4,21)

Pyrrhus

–     Est de Bérée, père de Sopatros qui accompagne Paul à partir de Corinthe lors de son troisième voyage. (Ac 20,4)

Quartus

–     Salue les Romains avec Paul, doit être à Corinthe avec lui. (Rm 16,24)

Rufus et sa mère

–     Chrétien de Rome, l’élu dans le Seigneur et sa mère qui est aussi la mienne (Rm 16,13) A-t-il quelque chose à voir avec Rufus, fils de Simon de Cyrène qui a aidé Jésus à porter sa croix ? (Mc 15,21)

Saphira

–     (voir Ananias et Saphira)

Saul (voir Paul)

Voir chapitre « Histoire de Paul à partir des Actes des Apôtres et des Lettres de Paul »

Scéva

–     Grand prêtre Juif dont les sept fils essayaient d’exorciser en invoquant Jésus sans y croire ni avoir reçu mission et l’esprit chassé leur saute dessus. (Ac 19,14)

Secundus

–     Macédonien originaire de Thessalonique, accompagne Paul à partir de Corinthe lors du troisième voyage missionnaire (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB)

Sergius-Paulus

–     Proconsul de Chypre converti par Paul à Chypre lors du premier voyage, en particuliers après que Paul eut rendu aveugle Elymas / Bar-Jésus, magicien qui s’opposait à la parole de Paul (Ac 13,4-12)

Silas ou Sylvain

–     Présent avec les apôtres à la rencontre de Jérusalem sur la question de la circoncision et choisi avec Judas appelé Barsabbas comme délégué pour accompagner Paul et Barnabas et rendre compte de la décision prise. « Personnage en vue parmi les frères », « prophète » il se joint à Paul pour le deuxième voyage. (Ac 15,22-33) (voir à Paul)

–     Reste à Bérée quand Paul file à Athènes pour fuir les Thessaloniciens et rejoint Paul à Corinthe (Ac 17,14 ; 18,5)

–     Repart avec Paul, Timothée, Luc, Priscille et Aquilas pour Ephèse et reste avec eux à Ephèse pendant que Paul va à Antioche et revient bientôt par Galatie et Phrygie. (Ac 18,18-23)

–     Mentionné dans 2 Co 1,19 écrit à Philippes quand Paul est en route pour Corinthe lors du 3ème voyage.

Simon le corroyeur

–     Chez qui Pierre habite à Joppé après avoir ressuscité Tabitha et avant d’aller chez Corneille. (Ac 9,43 ; 10,17)

Simon le magicien de Samarie

–     Attachait tout le monde à lui par la puissance de sa magie dont il avait fait sa profession. Se convertit grâce à Philippe et ne le lâchait plus. (Ac 8,9-13)

–     Propose à Pierre et Jean de leur acheter le pouvoir de faire venir l’Esprit Saint avant de se faire rabrouer et demande à Pierre et Jean de prier pour sa conversion. (Ac 8,14-24)

Simon le Zélote

–     Fait partie des Onze Apôtres au Cénacle (Ac 1,13)

Siméon

–     Est-ce le même que ci-dessus ? succède à Jacques, frère du Seigneur, lapidé en 62, à la tête de l’Eglise de Jérusalem (source : Eusèbe) Quel lien avec Pierre (Syméon) ?

Sopatros

–     Compagnon de Paul à partir de Corinthe lors du troisième voyage, fils de Pyrrhus de Bérée. (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB)

Sosipatros

–     Associé à la signature de la lettre aux Romains écrite de Corinthe et présenté comme parent de Paul. (Rm 16,21)

Sosthène

–     Chef de la synagogue de Corinthe qui a provoqué la comparution de Paul devant Gallion et qui se retrouve lui-même roué de coups par les Juifs furieux de voir que Gallion ne leur donne pas raison. (Ac 18,17) (à ne pas confondre avec Crispus qui s’est converti)

–     Peut-être avec Paul à Ephèse quand celui-ci écrit la lettre aux Corinthiens (1 Co 1,1 cf. note b de la T.O.B.)

Stachys

–     Chrétien de Rome cité par Paul en Rm 16,9

Stéphanas

–     Chrétien de Corinthe baptisé par Paul ce qui est une exception (1 Co 1,16) prémices de l’Achaïe (Corinthe, Péloponnèse) avec sa famille (1 Co 16,15 ; 17)

Syméon (appelé Niger)

–     Fait partie des hommes chargés de l’enseignement à Antioche avec : Saul, Barnabé, Lucius de Cyrène, Manaen (compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque). (Ac 13,1)

Syntiche

–     Chrétienne de Philippes dont le nom signifie « rencontre » et que Paul exhorte à vivre en accord avec Evodie en Ph 4,2. On ignore tout de ces personnes. Paul les confie à « Compagnon Véritable » ou « Syzygos » pour qu’il leur vienne en aide. (note « p » de la T.O.B.)

Syzygos

–     Selon la note « p » de la T.O.B. en Ph 4,3, « Syzygos », qui se traduit par « compagnon véritable » pourrait être un nom propre dont Paul souligne la valeur étymologique. Ce chrétien de Philippe se voit demandé par Paul de venir en aide à deux chrétiennes : Evodie et Syntiche qui ont lutté avec Paul pour l’Evangile.

Tabitha

–     Femme qui était disciple et habitait à Joppé. Son nom signifie gazelle. Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait. Elle tombe malade et meurt. Comme Pierre était à proximité (Lydda) on envoie deux hommes pour le chercher et il la ressuscite. (Ac 9,36-43)

Tertius

–     Secrétaire de la lettre aux Romains (Rm 16,22)

Tertullus

–     Avocat des Juifs pour porter plainte contre Paul devant Félix le gouverneur à Césarée. Accuse Paul d’être une peste, qui provoque des émeutes parmi tous les Juifs du monde et qui est le chef de file de la secte des nazôréens. Il a même tenté de profaner le Temple et nous l’avons alors arrêté. (Ac 24,1-9)

Théophile

–     Destinataire du livre des Actes et de l’Evangile de Luc. Personne ayant existé ou nom fictif symbolique : « Toi qui aime Dieu » ? (Ac 1,1) La coutume, en effet, quand on écrivait un livre dans l’antiquité, était de le présenter comme une lettre écrite à quelqu’un. Le nom pouvait tout à fait être fictif de manière à donner un sens. Théophile, dès lors, peut être un mot inventé pour donner la clef de lecture. Théo (qew) qui signifie Dieu et philein (filein) qui signifie aimer, donne la clef de lecture : à qui s’adresse le livre des Actes des Apôtres, et comment se situer pour le lire, pour le comprendre en profondeur : se situer comme quelqu’un qui aime Dieu.

Theudas

–     Selon l’historien Josèphe, se disait prophète et promettait à ses partisans de leur faire passer le Jourdain à pied sec, comme Josué, le libérateur de la Terre Promise. Les Actes, dans la bouche de Gamaliel qui appelle le Sanhédrin à ne pas risquer de s’opposer à Dieu et montrant que les faux prophètes disparaissent d’eux-mêmes, situent son activité avant le recensement (Ac 5,37) alors que Flavius Josèphe situe son activité en 44-46, sans doute à tort.

Thomas

–     Fait partie des Onze nommés au Cénacle (Ac 1,13)

–     Surnommé Didyme, avait dit : « Allons, nous aussi, et nous mourrons avec lui. » (Jn 11,16)

–     Lui aussi qui dit à Jésus : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment en connaîtrions-nous le chemin ? » (Jn 14,5)

–     Connu surtout pour avoir été absent lors de l’apparition aux Onze le jour de Pâques et avoir exprimé des doutes avant de s’exclamer : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,24-28)

–     Etait présent à la pêche miraculeuse après la résurrection où Jésus demande à Pierre : « M’aimes-tu ? »

Timon

–     Choisi pour être un des sept diacre (Ac 6,5)

Timothée

–     Comme on le verra ci-après, c’est le plus proche collaborateur de Paul et le plus fidèle.

–     Originaire de Lystre, il est fils d’Eunice, une Juive devenue croyante en Christ et d’un père qui était grec. Il a une foi sincère dont Paul est convaincu qu’il la tient de sa grand-mère Loïs et de sa mère Eunice (Ac 16,1-5 ; 2 Tm 1,5). Sa réputation était bonne parmi les frères de Lystre et d’Iconium. Paul le présente comme son véritable enfant dans la foi (1 Tm 1,; 1 Tm 1,18). On apprend qu’il est diacre ordonné par Paul (2 Tm 1,6), appelé à être un bon diacre nourri des paroles de Jésus (1 Tm 4,6), jeune (1 Tm 4,12), ayant des problèmes de santé et encouragé à boire du vin pour pallier ses fréquentes faiblesses (1 Tm 5,23), ayant fait une belle profession de foi en présence de nombreux témoins (1 Tm 6,12). Paul dit de lui qu’il l’a suivi avec empressement dans l’enseignement, la conduite, les projets, la foi, la patience, l’amour, la persévérance, les persécutions, les souffrances. (2 Tm 3,10) et que, depuis sa tendre enfance, il connaît les Ecritures qui ont le pouvoir de communiquer la sagesse qui conduit au salut par la foi qu est en Jésus-Christ. (2 Tm 3,15)

–     Lors de son deuxième voyage missionnaire, Paul l’emmène avec lui et le fait circoncire à cause des Juifs dans les parages. (Ac 16,1-5) (Pour le détail du voyage, voir Paul)

–     Reste à Bérée quand Paul file à Athènes pour fuir les Thessaloniciens et rejoint Paul à Corinthe (Ac 17,14 ; 18,5) ce qui permet à Paul de se consacrer entièrement à l’annonce de la Parole.

–     D’Athènes, Paul l’envoie prendre des nouvelles des Thessaloniciens et les encourager (1 Th 3,1-6)

–     De Corinthe, lors du premier voyage, il signe avec Paul les lettres aux Thessaloniciens (1 Th 1,; 2 Th 1,1)

–     Il repart avec Paul, Silas, Luc, Priscille et Aquilas pour Ephèse et reste avec eux à Ephèse pendant que Paul va à Antioche et revient bientôt par Galatie et Phrygie. (Ac 18,18-23)

–     A Ephèse, quand Paul est revenu, il signe avec Paul la lettre aux Colossiens (Col 1,1), de celle à Philémon (1,1), mais aussi de la lettre aux Philippiens dans laquelle Paul annonce l’envoi de Timothée en disant qui il est pour lui : « J’espère, dans le Seigneur Jésus, vous envoyer bientôt Timothée, pour être réconforté moi aussi par les nouvelles que j’aurai de vous. 20Je n’ai personne d’autre qui partage mes sentiments, qui prenne réellement souci de ce qui vous concerne : 21tous ont en vue leurs intérêts personnels, non ceux de Jésus Christ. 22Mais lui, vous savez qu’il a fait ses preuves : comme un fils auprès de son père, il s’est mis avec moi au service de l’Evangile. 23C’est donc lui que j’espère vous envoyer dès que j’aurai vu clair sur mon sort. » (Ph 2,19-23). Luc confirme ce fait en précisant que Paul l’envoie avec Eraste, autre auxiliaire. (Ac 19,22)

–     Envoyé par Paul comme pédagogue, mon enfant chéri et fidèle dans le Seigneur. (1 Co 4,17) qu’il demande aux Corinthiens de bien accueillir (1 Co 16,10-11) et il est bien difficile de savoir s’il y a été.

–     De Philippes, il cosigne la deuxième lettre aux Corinthiens sur le chemin aller du 3ème voyage. (2 Co 1,1) et il est présenté par Paul comme n’ayant été que « Oui » (2 Co 1,19)

–     Il accompagne Paul à partir de Corinthe lors du troisième voyage missionnaire (Ac 20,4)

–     De Corinthe, lors du 3ème voyage, il salue les Chrétiens de Rome avec Paul en tant que collaborateur de Paul sans doute de Corinthe. (Rm 16,21)

–     Paul le laisse en pleurs à Ephèse lors de l’adieu aux anciens d’Ephèse sur la plage de Milet (1 Tm 1,; Ac 20,1 ; 2 Tm 1,4)

–     Il est destinataire de deux lettres de Paul dans lesquelles Paul lui donne des conseils pour son ministère de diacre et termine en lui demandant de venir le rejoindre au plus vite (à Rome ?) car il a été abandonné par Démas et que d’autres ont du partir ailleurs. Il lui demande de venir avec Marc et de passer à Troas prendre son manteau (2 Tm 4,9-13)

–     Il a dû lui-même être arrêté puis libéré (Hébreux 13,23)

Tite

–     Jamais mentionné dans les Actes. Il naquit dans une famille grecque, c’est-à-dire païenne (Ga 2,3), fut converti sans doute par Paul lui-même au cours de son premier voyage missionnaire ou à Antioche. Paul le considère comme son véritable enfant dans la foi (cf. Tt 1,4) et l’emmena à l’Assemblée de Jérusalem (Ga 2,1-3). Il ne fut pas obligé de se faire circoncire contrairement à Timothée (Ga 2,3). Il joua un grand rôle dans les problèmes de Paul avec la communauté de Corinthe (2 Co 7,7). Paul le mentionne en 2 Co 2,13 pour dire qu’il pensait le trouver à Troas lors de son troisième voyage aller puis parle beaucoup de lui dans 2 Co 7 et 8

–     Il est envoyé par Paul en Crète pour y parachever l’organisation et y établir en chaque ville des anciens (Tt 1,5), puis est à Rome aux côtés de Paul qu’il quitte pour la Dalmatie (2 Tm 4,10). La Dalmatie est l’ensemble des îles de la Croatie actuelle en mer Adriatique depuis la presqu’île de Pag au nord jusqu’au large de Dubrovnik en passant par Zadar, Split.

Titius Justus

–     Romain adorateur de Dieu dont la maison était contiguë à la synagogue de Corinthe et qui s’est converti. (Ac 18,7)

Trophime

–     De la province d’Asie, d’Ephèse. Accompagne Paul à partir de Corinthe lors du troisième voyage missionnaire (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB). On sait qu’il est d’Ephèse en Ac 21,29 où on nous dit qu’on s’inquiète de voir que Paul avait introduit dans le temple un païen. Paul l’a laissé malade à Milet (2 Tm 4,19)

Tryphène et Tryphose

–     Chrétiens de Rome qui s’est donné de la peine dans le Seigneur (Rm 16,12) sans doute d’origine grecque.

Tychique

–     De la province d’Asie (région d’Ephèse) Accompagne Paul à partir de Corinthe lors du troisième voyage missionnaire (Ac 20,4) Probablement délégué par son Eglise pour apporter la collecte à Jérusalem (Note « i » de la TOB).

–     Envoyé par Paul aux « Ephésiens » (ceux de Laodicée ?) Ep 6,21, il est considéré par certains comme le porteur de la lettre aux Ephésiens (lettre peut-être lettre adressée à ceux de Laodicée). (cf. ci-dessus sur lettre aux Ephésiens et Ep 6,21 ; cf. note « n » de la T.O.B. en Col 4,7)

–     Il est aussi porteur avec Onésime de la lettre aux Colossiens : « 7En ce qui concerne ma situation, vous aurez toutes les nouvelles par Tychique, le frère que j’aime, le ministre fidèle, mon compagnon de service dans le Seigneur. 8Je vous l’envoie tout exprès pour vous donner de nos nouvelles et vous réconforter. » (Col 4,7-8)

–     De Rome, Paul l’envoie à Ephèse (2 Tm 4,12 ; Tt 3,12)

Tyrannos

–     Tient une école philosophique à Ephèse et prête ses locaux aux heures creuses du repas de midi à Paul. (Ac 19,9)

Urbain

–     Chrétien de Rome que Paul mentionne comme son collaborateur en Christ dans sa lettre aux Romains (Rm 16,9)

Zénas

–     Que Paul confie à Tite avec Apollos pour qu’ils ne manquent de rien pour leur voyage (quel voyage ?) (Tt 3,13)

VII. REPERES HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES

Il est bien difficile de trouver une chronologie simple de l’histoire des pays traversés. On trouvera ci-après des résumés élaborés à partir des sources indiquées pour les deux pays principaux : Grèce et Turquie.

Pour la Grèce, en pensant à ceux qui ont bien du mal à avoir des repères en histoire et dont je fais partie, on resituera cette histoire au sein de l’histoire plus large de l’humanité.

1. La Turquie

1.1 Quelques flashs :

  • 60 Millions d’habitants
  • Ankara 3,2 M ; Istanbul 8,3 ; Izmir 2,5 ; Adana 1,2 ; Konya 1,1 ;
  • Président : Ahmet Necdet Sezer depuis mai 2000 (ACTUALISER)
  • Problème arménien et question Kurde

1.2 Repères historiques :

  • 1600 Hittites,
  • 1200 chute de Troie, et écroulement de l’empire Hittite
  • 546 Conquête par Cyrus roi des Perses (546-334),
  • 334 Alexandre le Grand (334-323), Royaume Séleucide dont le siège est à Antioche sur l’Oronte,
  • 2ème et 1er siècle av J.C. Rome, paix d’Apamée (188 av J.C.)
  • 31 : fin de l’époque hélenistique
  • fin 3ème : Dioclétien sépare empire en 2 et crée tétrarchie,
  • 330 : Constantin fait de Byzance une « Nouvelle Rome » Constantinople,
  • 476 prise de Rome par les barbares,
  • 527 Justinien (527-565) rétablit empire byzantin de l’Algérie à l’Italie et sud Espagne, Ste Sophie
  • 726-843 : crise iconoclaste avec Léon III et Léon V
  • 1054 : Schisme entre Rome et Constantinople
  • 1055 fondation Empire Seljoukide à Bagdad
  • 1204 : prise de Constantinople par les Croisés lors de la 4ème croisade (1204) et mise à sac effroyable de la ville, arrivée d’un peuple nomade venu d’Asie Centrale les turques (seldjoukides), invasion par les Mongols (1243), Empire Ottoman avec Murat 1er (1362-1389),
  • 1453 : chute de Constantinople au profit des Ottomans et de Mehmet II, dynastie continue de 1444 (Mehmet II à 1924) ; en 1914 tient Irak, Syrie, Palestine, rive Mer Rouge
  • 1574 : défaite de Lépante
  • 1830 : Indépendance de la Grèce
  • 1840 : Indépendance de l’Egypte
  • 1878 : Indépendance Serbie, Roumanie, Bulgarie
  • 1914 : Turquie engagée aux côtés de l’Allemagne en 1914-1918,
  • 1915 : massacre des Arméniens
  • 1916 : Indépendance des provinces arabes (Yemen, Syrie, Liban, Palestine, Irak)
  • 1918 : occupation d’Istanbul par français, anglais, italiens et grecs
  • 1920 : Traité de Sèvres et démantèlement de l’empire Ottoman
  • 29 octobre 1923, libération de la Turquie et proclamation de la République turque avec Mustapha Kemal (Ataturk), et Ankara comme capitale. Turquifier, moderniser, occidentaliser… l’Islam n’est plus la religion d’état, sécularisation, éducation,
  • 1923-1925 : échanges massifs de populations entre grecs et turcs (1,5 Mh)
  • 1926 interdiction de la polygamie adoption du droit suisse,
  • 1928 adoption de l’alphabet latin
  • 1939-1945 : neutralité turque
  • 1974 : invasion de Chypre
  • 1978 : création du PKK (Parti Komuniste Kurde)

2. La Grèce

2.1 Quelques flashs :

  • 10 millions d’habitants
  • PNB moitié du PNB France
  • La langue démotique plus populaire a été choisie à la chute des colonels en 1976 en remplacement de la Katharevoussa
  • 98,1 % de chrétiens dont 97,6 % d’orthodoxes, 0,4 % catholiques, 1,5 % de musulmans présents surtout à Thrace
  • La fille doit être mariée avec une dot qui doit comprendre une maison, d’où la souffrance quand une fille naît. le garçon est roi, sa mère lui obéit
  • La montagne et la mer : aucun point de la partie la plus continentale n’est éloigné de la mer de plus de 75 km
  • Première flotte marchande du monde. Une part importante de la flotte grecque est passée sous pavillons de complaisance à l’arrivée des socialistes (de 4250 navires à 1131)
  • Athènes : 4 M/h, 2 grecs sur 5 habitent à Athènes ; 110 000 habitants il y a un siècle… la plus forte croissance démographique en Europe
  • Enormes problèmes de circulation et de pollution
  • Un programme de privatisation de l’industrie
  • Le tourisme est un des éléments essentiels de la vie du pays.
  • Flux migratoires :
  • La Grèce a connu une forte émigration au lendemain de la guerre civile en Australie, aux USA et Canada, en Allemagne. 4 millions émigrés. 300 000 à Chicago qui est la troisième cité grecque après Athènes et Thessalonique
  • Depuis 1975 et la chute des colonels, inversion, le nombre de grecs qui rentrent au pays est supérieur au nombre de grecs qui partent.
  • Elle connaît une Immigration d’Egyptiens, africains de l’Est, Philippins, Pakistanais, Ethiopiens, Soudanais, Ceylanais, Mauriciens, (marine, employées de maison) mais aussi albanais (d’où des problèmes)
  • Vie politique :
  • On dit de la Grèce que c’est le peuple le plus politisé du monde
  • Une page tournée : Constantin Caramalis (conservateur) Andréas Papandréou (socialiste)
  • Actuellement : Costas Simitis, 1er ministre dont l’action vise à réduire l’inflation, les déficits publics, et qui a permis l’intégration à l’Europe monétaire. Autre chantier : régler le contentieux avec la Turquie.
  • République parlementaire depuis le référendum de 1974
  • Pas de séparation de l’Eglise et de l’état, l’Eglise Orthodoxe tien les registres d’état civil et c’est seulement depuis 1982 qu’une loi institue le mariage civil
  • Un lourd contentieux avec les turcs : souveraineté des îles de la mer Egée, extension à 12 miles des eaux territoriales grecques, nord de Chypre occupé par les turcs

2.2 Histoire de la Grèce (située dans histoire plus large de l’humanité)

  • 4000 à 2000 av J.C. : naissance de l’Ecriture, néolithique, 2ème et 3ème millénaire : âge du bronze et des empires
Dans le monde :
  • Empire de Babylone et le code Hammourabi,
  • L’Egypte pharaonique,
  • L’empire Shang en Chine et l’Ecriture
  • L’empire des russes qui maîtrisent le cheval et commencent à faire pression au nord.
En Grèce : Minoens puis Mycéniens
  • 2600 à 2000 : helladique ancien
  • 2000 à 1580 : helladique moyen, Minoens en Crète, premiers « grecs » en Grèce, qui arrivent des steppes de la Russie Méridionale et des Carpates
  • 1580 : Helladique récent, Mycéniens, arrivée des Achéens attestée tant par Homère que par des textes Hittites (Turquie), forte influence de la Crète ; riches palais à Mycènes, Athènes, Thèbes… nouveauté : l’Ecriture, adaptation du syllabaire crétois. Homère rend compte des conquêtes (Troie, Rhodes, la Crète)
  • 1230 : guerre de Troie qui fut le chant du cygne de l’expansion achéenne. Le prétexte fut l’enlèvement de la Belle Hélène par Parys, mais le motif réel : les richesses de Troyes.
  • 1000 à 600 av J.C. : Age du fer et des cavaliers
Dans le monde :
  • Les cavaliers des steppes russes (Scythes) maîtrisent le fer et le cheval et font chuter les grands empires (Shang, Babylone, Egypte).
  • D’autres en profitent :
  • les Phéniciens (Liban) et leurs comptoirs (Carthage et Espagne) ;
  • les Hébreux avec David et Salomon avant que les Assyriens ne s’étendent jusqu’en Egypte ;
  • Les Berbères, les Bantous en Afrique.
En Grèce :
  • entre 900 et 800 :
  • Poèmes homériques,
  • Fondation de Sparte (sud du Péloponnèse)
  • Les grecs redécouvrent l’Ecriture, créent l’alphabet grec et s’implantent sur tout le pourtour méditerranéen
  • 800 à 700 : naissance de la cité grecque
  • 776 : premiers jeux olympiques
  • 700 à 500 : civilisation archaïque
  • 600 à 200 av J.C. : Conquérants et philosophes

Moment fort de la pensée : avec les philosophes grecs et les prophètes hébreux qui façonnent la pensée occidentale, Bouddha en Inde, Lao Tseu et Confucius en Chine, Zarathoustra en Orient.

Dans le monde :
  • L’Empire Perse s’étend de l’Egypte à l’Inde ;
  • en 509, c’est le début de la république romaine.
  • Au 3ème siècle : Carthage s’affronte pendant un siècle avec Rome et Hannibal tentera invasion de Rome par Espagne, Gaule et Alpes ;
  • 146 : destruction par Rome de Carthage
En Grèce :
  • 507 : établissement de la démocratie à Athènes par Clisthène
  • 500 : Echec de la flotte perse à Marathon contre les athéniens
  • 490 : victoire contre Darius le Perse à Zarathoustra
  • 481-479 : nouvelle invasion Perse
  • Xerxès le Perse franchit le défilé des Thermopyles (épisode glorieux de Léonidas et des 300 spartiates), prend Delphes, saccage Athènes et se fait battre à côté du Pirée avant d’être refoulé.
  • Fin des guerres Mèdiques et prise de conscience de l’importance du laios (peuple) qui avait obtenu la victoire
  • 461 : Périclès et l’apogée d’Athènes.
  • Périclès est le symbole de l’homme politique grec, appartenant à l’aristocratie mais réformant la démocratie, instituant une rémunération compensatoire pour les fonctions publiques et permettant aux moins fortunés d’y participer. Il domina la vie politique pendant 30 ans et fut un personnage ambigu : Bien que démocratie, Athènes, la ville de Périclès, devint impérialiste sur ses alliés
  • Autres grands noms de l’époque : Sophocle et Euripide pour le théâtre, Aristophane pour la comédie ; Hérodote pour l’histoire ; Phidias pour la reconstruction de l’Acropole et comme maître d’œuvre de la construction d’Athènes.
  • 431-404 : Guerre du Péloponnèse contre Corinthe et Sparte (au sud) et chute de la démocratie à Athènes après la victoire de Sparte
  • 404-403 : coup d’état contre le régime oligarchique et rétablissement de la démocratie
  • 399 : procès et mort de Socrate.
  • fils d’un sculpteur et d’une sage-femme, né en 470, participa peu à la vie publique sauf pour participer à la guerre contre Sparte et il visita l’oracle de Delphes. Il enseignait dans la rue, les gymnases, les banquets, eut Alcibiade neveu de Périclès dans ses élèves qui avait dirigé en méprisant les règles démocratiques, politiques et religieuses et Socrate joua le rôle de bouc émissaire. D’où sa mort. Il n’a laissé aucun écrit. C’est par les écrits de ses disciples (Xénophon et surtout Platon) que l’on connaît sa pensée, plus une méthode qu’une doctrine, un art prouvé du dialogue, qui amenait ses interlocuteurs à appréhender leurs propres contradictions et préjugés, à trouver ainsi eux-mêmes ses propres vérités. Il comparaît cette dialectique à l’art de faire « accoucher » les esprits (maïeutique)
  • 387 : Platon fonde « l’Académie »
  • Platon fonde vraiment la rationalité déjà lancée par Socrate. Il meurt en 347.
  • Aristote sera son disciple de 367 à sa mort. Il sera précepteur et ami d’Alexandre de Macédoine. Il meurt en Exil en 322.
  • 386 : L’Athénien Isocrate essaya de développer un sentiment d’une communauté de civilisation face aux barbares et à mettre sur pied un traité entre les cités grecques, mais il fallut recourir au roi de Perse pour arbitrer ce qu’on a appelé la « Paix du Roi »
  • 355 : traité de Xénophon (les Poroi ou comment se procurer des revenus) montre le primat de l’économie avec les mines du Laurion et le développement du port du Pirée.
  • 338 : Philippe de Macédoine conquiert la Grèce
  • Il meurt assassiné dans sa ville de Verginia où l’on peut visiter son tombeau et les ruines de son palais. Son fils Alexandre lui succède.
  • 336-323 : avènement d’Alexandre le Grand
  • A 20 ans, ce Macédonien, conquiert la Syrie, la Palestine, l’Egypte (Alexandrie) puis contnue ses conquêtes jusqu’en Inde, et rentre à Babylone où il meurt à 33 ans en 323. Avec lui, la culture grecque est largement répandue.
  • 323 avant Jésus-Christ à 396 après Jésus-Christ : La Grèce hellénistique et romaine :
Dans le monde :
  • Développement d’abord de la République romaine puis de l’empire
  • Autres empires de l’époque : Parthes (Iran et Irak), (Mayas)
En Grèce
  • 278-168 av J.C. : règne des Antigonides en Macédoine
  • 214-167 av J.C. : guerre de Macédoine contre les romains
  • 167 av J.C. : défaite de Pydna et domination romaine
  • 148 av J.C. : la Macédoine devient province romaine, puis Corinthe (146)
  • 86 av J.C. : Sylla fit le siège d’Athènes et la dévasta ; la Grèce va devenir le lieu de la lutte entre les prétendants au pouvoir romain.
  • 1er siècle après J.C. : apparition du christianisme avec Paul
  • 2ème siècle après J.C. : Développement de Delphes et Eleusis avec Hadrien et Marc Aurèle, Plutarque prêtre à Delphes
  • 200 à 300 période de division des empires
  • 267 : premières invasions barbares
  • 330-1520 : La Grèce Byzantine

La Grèce Byzantine 330 à 1204 (prise de Constantinople par les Croisés), 1453 (par les Ottomans), 1520 (occupation de la Grèce par Soliman le magnifique)

  • IVème siècle : 300 à 400 : période du christianisme
  • 300 : Thessalonique capitale impériale sous l’empereur Galère.
  • 337 : Constantin
  • 330 : fondation de Constantinople
  • 393 : derniers jeux olympiques (édit de Théodose 1er)
  • 393-396 : invasion des Goths et raid d’Alaric à Athènes ; la Grèce entre dans l’Empire chrétien de Byzance.
  • 395 : séparation définitive des deux empires Romains
  • Vème siècle : 400 à 500 :
  • Période barbare, Empire romain d’Orient
  • La Grèce va bien résister aux invasions barbares, Thessalonique est la ville la plus importante
  • VIème siècle : 500 à 600
  • Période de Justinien qui règne sur Grèce, Turquie, Liban, Palestine, Egypte,
  • VIIème siècle : 600 à 700
  • émergence de l’Islam aux portes de l’empire byzantin. Famille de Mahomet, remplacée par les Omeyyades.
  • VIIIème Siècle : 700 à 800 :
  • poursuite du développement de l’Islam (Espagne, France, vers l’Inde) ; Bagdad supplante Damas, Omeyyades remplacés par les Abassides.
  • Charlemagne en Europe de l’Ouest
  • 754 : Interdiction du culte des images ; correspond à une lutte d’influence entre le patriarche de Constantinople et l’empereur
  • IXème siècle : 800 à 900
  • 843 Fin de la Crise Iconoclaste
  • Xème siècle : 900 à 1000
  • XIème siècle : 1000 à 1100
  • Etats Francs (Godefroy de Bouillon : 1099)
  • 1054 : Schisme d’Orient
  • 1071 : les Seldjoukides victoire de Mantzikert, ils occupent toute la Turquie, l’Irak, l’Iran, la Syrie et Palestine. Urbain II appelle à une croisade à partir de Clermont.

      Rayonnement de Cluny en Europe, du califat de Cordoue en Espagne et Maroc

  • XIIème siècle : 1100 à 1200
  • 1204 : prise de Constantinople et saccage par les croisés lors de la IVème croisade
  • XIIIème siècle : 1200 à 1300
  • Empire Mongol qui occupe toute l’Asie jusqu’à l’Europe
  • St Louis et chute des royaumes Francs
  • Sultanant Mamelouk (Egypte) occupe la Palestine
  • 1290, fondation de l’Empire Osman (Ottoman)
  • XIVème siècle : 1300 à 1400
  • XVème siècle : 1400 à 1500
Dans le monde :
  • 1453 : prise de Constantinople par les Ottomans qui rayonnent au nord
  • Mamelouks au sud de la Méditerranée
  • Guerre de Cent ans
  • grandes découvertes (Christophe Colomb)
  • empires Incas (Amérique du Sud) et Aztèques (Amérique Centrale)
En Grèce
  • La Grèce ottomane (1520 à 1830)
  • XVIème siècle : 1500 à 1600…
Dans le monde :
  • Empire portugais et Empire Espagnol de Charles Quint (toute l’Amérique, l’Allemagne, l’Asie)
  • Grandes découvertes : Chine, Cap Vert, Christophe Colomb
  • 1517 : 95 thèses de Lutter ; 1530 : confession d’Augsbourg ; 1541 : Calvin à Genève ; 1592 : St Barthélemy ;
  • 1538 : début du « commerce triangulaire »
  • 1540 : fondation de l’Ordre Jésuite.
  • Avec Soliman le Magnifique (1494-1566), l’Empire Ottoman occupe une large surface : l’Algérie, l’Egypte, la Péninsule Arabe, la Turquie, la Syrie, l’Irak, l’Iran, tout le tour de la Mer Noire, la Grèce et les pays du nord de la Grèce
En Grèce :
  • 1520-1556 : occupation de la Grèce par Soliman
  • 1571 : Bataille de Lépante où la flotte Ottomane est défaite.
  • XVIIème siècle : 1600 à 1700
Dans le monde :
  • France (première puissance européenne avec Louis XIV), Angleterre, Hollande, rognent les empires portugais et espagnol
  • Développement de l’esclavage, 1538, premiers esclaves en Virginie
  • Apparition Russie
  • 1683 : échec du siège de Vienne par les Ottomans
En Grèce
  • Grèce Ottomane,
  • XVIIIème siècle : 1700 à 1800, siècle des Lumières
Dans le monde :
  • L’Empire Ottoman s’est réduit à la Grèce, la Turquie, l’Irak, l’Iran, la Syrie, la Palestine et le Sinaï
  • L’Angleterre se développe
  • Lafayette aide les Etats Unis d’Amérique à prendre leur autonomie
  • La révolution française embrase l’Europe
  • La Chine et la Russie se développent
En Grèce
  • La Grèce est toujours ottomane et sous domination turque
  • XIXème siècle : 1800 à 1900 :
Dans le monde :
  • Les idées de la Révolution française concourent à l’émancipation des colonies espagnoles et portugaises en Amérique
  • L’Angleterre profitant de sa supériorité technique occupe l’Inde, le Cap
  • En France : Napoléon
  • 1848 : « Printemps des Peuples », vague de révolutions
  • L’esclavage est progressivement aboli, mais la colonisation continue
  • 1830 : conquête de l’Algérie par Charles X
  • 1850 à 1914 : migration des européens dans l’ensemble du monde qui impose ses idées modernes
  • USA : 1ère puissance mondiale
  • La Russie se développe et Japon se libère de la Russie
  • 1885 : conférence de Berlin sur le partage de l’Afrique
En Grèce : Indépendance reconnue en 1830
  • 1798 : Rhigas Feraios étranglé et jeté dans la Sava, un des premiers martyrs de l’indépendance grecque.
  • 1821 : Ipsilanti, puis le Métropolite de Patras Germanos, hissent le drapeau de la révolution. Il s’ensuit une forte répression Ottomane et le suicide collectif des femmes de Naoussa qui préfèrent se jeter dans le fleuve Arapista.
  • 1822 : un gouvernement provisoire grec.
  • 1825 : débarquement militaire Ottoman
  • 1828 : Jean Kapodistrias gouverneur d’une Grèce dont l’indépendance n’est pas encore reconnue.
  • 1830 : Indépendance de la Grèce (qui profite de la désintégration de l’Empire Ottoman)
  • 1831 : En octobre, assassinat du gouverneur et guerre civile, puis monarchie avec le Roi Othon, bavarois qui n’embrasse pas la foi orthodoxe et se marie avec Amalia d’Oldenburg (catholique)
  • 1843 : le Gouvernement déclare l’Etat en faillite ; l’armée arrache une monarchie constitutionnelle
  • 1863 : Othon est remplacé par Georges 1er (issu de la famille royale du Danemark) ; l’Angleterre rétrocède des Îles Ioniennes
  • 1881 : récupération de la Thessalie
  • 1897 : Georges 1er tente de récupérer Epire, Macédoine et Thrace… échec
  • XXème siècle : 1900 à 2000
Dans le monde :
  • Première guerre mondiale, crash de 1929, guerre de Sécession
  • Avènement de l’Italie Fasciste et du IIIème Reich, puis de l’Espagne et du Portugal
  • Révolution d’Octobre
  • Japon hégémonique
  • Désintégration de l’Empire Ottoman
  • Traité de Versailles
  • Dans le reste de l’Empire Ottoman : Démembrement par le Traité de Sèvres en 1920
  • 1920 : les mandats
  • France : Liban et Syrie
  • Royaume Uni : Palestine, Transjordanie et Irak
  • 1922 : le Royaume Uni renonce à son protectorat sur l’Egypte qui devient indépendante
En Grèce :
  • 1910 : Elefthérios Vénizélos, élu premier ministre, une des plus grande figures politiques de la Grèce (1864-1936). Il assainit la situation financière de l’Etat, réforme l’administration, modernise l’armée et la marine, d’orientation libérale
  • 1912 : La Grèce s’associe à la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro pour la guerre des Balkans contre l’Empire Ottoman et récupère la Macédoine
  • 1917 : D’abord neutre, la Grèce rejoint « l’Entente »
  • 1919 : La Grèce récupère la Thrace (et même la péninsule plus à l’Ouest et Smyrne jusqu’en 1922) Des populations grecques fuient la Turquie en urgence. Dans la mémoire grecque, c’est « le désastre de 1922 » ou « la catastrophe »
  • 1922 : Abdication du Roi Constantin au profit de son fils Georges II suite à « la catastrophe »
  • 1923 : Traité de Lausanne qui donne à la Grèce ses frontières actuelles (ou presque)
  • 1924 : La Grèce devient une République marquée par une grande instabilité, des coups d’état militaire à répétition (1925 ; 1926 ; 1933 ; 1935)
  • 1935 : Retour de Georges II mais c’est Metaxas, militaire, chef du gouvernement qui dirige de manière fasciste jusqu’en 1941.
  • 1941 : La Grèce refuse à Mussolini le droit de traverser la Grèce et bat les italiens, mais Athènes est prise par Hitler. En avril 1941 : extermination des communautés juives grecques. Les royalistes ont fui. Emergence de l’EAM (Front National de Libération) et de l’ELAS (Armée Populaire Grecque de Libération liée au PC) sont populaires
  • 1944 : La Grande Bretagne soutient le retour des royalistes et c’est le début d’une longue guerre civile jusqu’en 1949.
  • 1947 : L’Italie cède les îles du Dodécanèse (proches de la Turquie, en face et au sud d’Ephèse)
  • 1949 : Fin de la guerre civile qui a fait des milliers de morts, et provoqué la fuite dans les pays de l’Est de près de 100 000 communistes.
  • 1950 : Reconstruction avec le plan Marshal sous mode démocratique avec Papagos.
  • 1955 : Constantin Karamanlis (premier ministre)
  • 1964 : Georges Papandréou, centriste, succède à Karamanlis (droite), libéralise le régime, libère des prisonniers politiques… mais est vite renversé.
  • 1967, le 21 avril : Putsch des Colonels avec Georges Papadopoulos.
  • 1973 : Abolition de la royauté et Papadopoulos devient président de cette dictature.
  • 1974 : L’invasion de Chypre par la Turquie provoque la chute des Colonels et le rappel de Constantin Karamanlis exilé à Paris et rétablissement de la République avec Karamalis (Parti de la Nouvelle Démocratie)
  • 1979 : Adhésion de la Grèce à la CEE ; elle devient le dixième membre.
  • 1981 : Election d’Andréas Papandréou (PASOK parti socialiste) qui introduit le mariage civil, dépénalise l’adultère, instaure le divorce par consentement mutuel, abolit la peine de mort, permet le retour des exilés communistes.

2.4 Les tension entre la Grèce et la Turquie et ses autres voisins

  • Tension autour de l’Ile de Chypre qui est colonie anglaise et comprend une majorité de chrétiens et des musulmans dont les Turcs se font les protecteurs
  • 1955 : mise à sac des commerces grecs à Istanbul… des milliers de grecs fuient la Turquie
  • 1960 : Indépendance Chypriote (que les Grecs auraient aimé récupérer)
  • 1974 : Invasion de Chypre par les Turcs qui créent une république inféodée à Ankara dans le Nord
  • Toutes les modifications dans les Balkans (Albanie, Macédoine, Russie, etc.) sont autant de sources de tensions.

VIII L’ITINERAIRE SUIVI

En 2002, de Amman à Athènes

On trouvera ci-après une description sommaire de l’itinéraire que j’ai suivi. Cela pourra intéresser d’éventuels cyclistes mais aussi ceux qui se déplacent autrement.

On notera qu’en Jordanie, Syrie et Turquie, les indications kilométriques sur la carte ou sur les panneaux sont souvent fantaisistes. De Damas à Konya, les miens sont approximatifs, mon compteur étant tombé en panne.

On notera aussi que le vent dominant tout au long du trajet jusqu’à Athènes semble être de face ou de travers. Il était carrément violent en Grèce sur la route d’Alexandroupoli.

Amman à Dar’Ã

(130 km) Les avions atterrissent souvent de nuit et le « Queen Alya International Airport » loin de tout à 32 km d’Amman ne doit pas être confondu avec l’autre que l’on voit sur la carte au niveau d’Amman… Après un bout de nuit par terre dans la salle de récupération des bagages, on prend la route pour Amman. Elle est vallonnée et il faut attendre un moment pour trouver un commerce ; elle devient de plus en plus montagneuse au fur et à mesure que l’on approche d’Amman. A partir d’Amman, elle devient montagneuse avec un col sérieux à partir de la traversée de la vallée de la rivière Nahr az Zarga, affluent du Jourdain aux eaux très polluées. Il faut quitter l’autoroute (autorisée pour les vélos) et prendre la vieille route qui passe dans Jarash, route plus belle, sinueuse et ombragée et qui permet de traverser la ville de Jarash avec un site archéologique intéressant. Juste en face de l’entrée de ce site, on trouve un restaurant avec de grandes salles réfrigérées par des fontaines, pour un prix modique et un accueil extrêmement sympathique. Le haut du col est à 10 km au-dessus de Jarash. Ensuite, relief tranquille jusqu’à la frontière où il faut compter plus d’une heure pour passer, et, ne pas avoir de tampon d’Israël sur son passeport.  On arrive à Dar’Ã, ville frontière côté Syrie.

Dar’Ã à Damas

(107 km) De Dar’Ã à Damas, on roule longtemps dans une plaine fertile, traversant de multiples villages, croisant des multitudes d’enfants en uniformes se rendant en classe, les plus vieux en habits militaires, se faisant appeler de partout pour dire bonjour, offrir un thé. J’ai eu la chance de pouvoir m’arrêter auprès d’un bédouin en train de recoudre sa tente. On pense que Paul s’est retiré dans cette région après sa conversion, quand il parle de son séjour en Arabie et que c’est là qu’il a appris le métier de tisseur de tente.

A partir de Khan Dannun, la route devient plus montagneuse, le paysage plus désertique. Bientôt, on aperçoit les pentes enneigées du Mont Hermon. Pas de difficulté notable.

Damas à Homs

(180 km) Dès la sortie de Damas, on doit passer une importante chaîne de montagnes dans un paysage désertique. Même en vélo, sortir de Damas par l’autoroute et la suivre au moins jusqu’à Homs. On commence par des faux plats montants pendant 25 km avant de grimper jusqu’au kilomètre 75 vers An Nabk où l’on passe à 1538 mètres d’altitude au pieds d’une montagne qui culmine à 2 629 mètres. Il y a peu d’occasions de se ravitailler en vélo, rien entre Al Qtayfah et An Nabk. Ensuite, faux plats montant et descendant (jamais beaucoup) avec possible vent de face jusqu’à Homs.

Pour prévoir la suite de l’itinéraire, bien noter qu’il n’y a pas de possibilité de passer en Turquie par la route qui part au nord de Jisr ash Shugur. Il ne faut donc pas espérer couper par là et on ne fait pas un grand détour en allant visiter Alep.

Homs à Hama

(50 km) La pluie m’a contraint à m’arrêter au bout pour attendre le retour du beau temps le lendemain.

Hama à Idlib par Jisr ash Shugur

(190 km) A la sortie de Hama, suivre la rivière en direction du nord est et admirer les Norias qu’on trouve aussi en sortie de ville.

La route rejoint la plaine de Al Ghãb et conduit jusqu’à Jisr ash Shugur en passant par le site antique d’Apamea intéressant sans plus. Elle est très belle et relativement plate, ce qui n’exclue pas quelques belles côtes.

De Jisr ash Shugur à Idlib, on a quelques belles côtes, en particulier un bon col avant Ariha. J’y ai trouvé une pension à 2,20 € la nuit… le confort y était certes très relatif.

Idlib à Antakya

(100 km) La route monte jusqu’à la frontière en pentes douces dans un très beau paysage fait de vallées verdoyantes et de montagnes désertiques. Ensuite, ce sont des faux plats montant et descendant, et le vent de face… Hôtel de l’autre côté de l’Oronte à 300 mètres du musée de mosaïques, juste après la station de bus quand on vient du musée, pour 2 € la nuit, très correct.

Antakya à Ceyhan

(150 km) On commence par 30 km assez plats avant de monter jusqu’à 1 400 mètres environs d’une forte côte qui dure environs 14 km. Ensuite, on plonge sur Belen et Iskenderun (ancienne Alexandrette) puis on longe le littoral jusqu’à Ceyhan alternant des traversées de zones industrialisées et extrêmement polluées avec des parties très verdoyantes à l’agriculture riche. Celui qui voudra aller se baigner au sud de Ceyhan risque de faire des kilomètres de route au relief très accidentée, alternant des très beaux paysages et des zones très industrielles, en faisant un détour de plus de 20 km.

Ceyhan à Tarsus

(120 km) On suit l’axe international à 4 voies d’un relief vallonné avec de très beaux paysages, en particulier la chaîne du Taurus à notre droite et ses sommets enneigés.

Tarsus à Eregli

(165 km) Une fois que l’on a trouvé la route du Güleck Bogazi qui est assez mal indiquée (ne pas prendre l’autoroute qui démarre environ 12 km avant Tarsus), on démarre une côte au milieu de paysages superbes. Parfois, de fortes descentes (comme celle qui nous amène à Pozanti) permettent d’avoir de nouveau la chance de monter et l’on n’atteint le sommet qu’un peu avant le carrefour avec la route qui part pour Nigde et la Cappadoce. Ensuite, faux plats jusqu’à Eregli et, si vous avez autant de chance que moi, vent de face. Etape vraiment marquante par ses paysages.

Eregli à Konya par Karapinar

(150 kilomètres) Relief vallonné, longues lignes droites, paysages superbes, maisons venant d’un autre âge, puits extraordinaires, alternance de grandes étendues désertiques et de passages à l’agriculture riche, deux cratères volcaniques à proximité immédiate de la route indiqués sur la carte un peu avant Karapinar, très nombreuses cigognes en arrivant vers Konya. On aurait pu passer par Karaman et Derbé à côté de Kibasan, ou faire le détour vers Çatal Hüyük, plus vieille ville du monde. On ne partira pas de Konya sans être allé à Listra et Kilistra. Cf. Index.

Konya à Antioche de Pisidie (Yalvaç)

(190 km) On commence par enchaîner deux cols dont un à 1 560 mètres d’altitude. Le vent aidant (de face), j’ai mis 3 heures pour les 42 premiers kilomètres. Pendant 50 km, on ne rencontre pas un village. Des paysages de roches alternent avec d’autres extrêmement verdoyants, et, comme c’est le cas depuis Tarse, il n’est pas un moment sans longer des montagnes aux sommets enneigés. En cours de route, on trouve un très beau Caravansérail non loin de Kizloren, on longe le très beau lac de Beisehir et la route est alors plus plane. A Yalvaç, nous avons payé 14 € une chambre pour 3 à l’hôtel Oba en centre ville. Très correcte.

Antioche de Pisidie (Yalvaç) à Çardak

(190 kilomètres) Les 25 premiers kilomètres sont accidentés. Ensuite, jusqu’à Senirkent, c’est plus facile. Après, la route se met à monter et l’on passe un col dont le sommet est 18 km après Uluborlu. Un bout de descente avec un fort vent de face, au croisement rencontré après le col, on prend à droite et l’on se trouve vite dans des faux plats. 16 kilomètres après, on trouve un carrefour important et, après une très courte montée, on descend sur Dinar. Ensuite, enchaînement de faux plats montant et descendant (parfois plus que des faux-plats) jusqu’à Çardak, et toujours des paysages superbes, mais aussi ce fort vent de face et la pluie qui menace et empêche d’aller jusqu’à Denizli. A Çardak, il y a un hôtel à l’angle du Souk « Hôtel Çardak » où nous avons payé 12 € une chambre pour 3 personnes. Très correcte.

Çardak à Denizli

(60 km) Trajet à très forte dominante de descente, on commence à quitter les hauts-plateaux. Les 60 kilomètres ont été faits en deux heures. L’arrêt à Denizli se justifie pour visiter Colosses, Laodicée, Hiérapolis, Pamukkale, et aussi, pas loin, possibilité d’aller à Aphrodisias.

En arrivant au centre ville en venant de Konya, au carrefour des routes partant au nord ouest vers Izmir, au sud est pour Antalya, dans les ruelles à droite de la mosquée qui donne sur le rond-point, on trouve des pensions très bon marché. Si l’on veut un hôtel, à 200 mètres en direction d’Izmir à partir de cette mosquée, sur le même trottoir, on trouve l’hôtel Subasio à 25 € une chambre pour 3 personnes.

Denizli à Ephèse (Selçuk)

(190 km) Etape de faux-plats à dominante de descente qui se termine par un col avec une bonne côte de 10 km de Ortaklar à Camlik avant de plonger sur Selçük 900 mètres plus bas.

Ephèse (Selçuk) à Pergame

(200 km) Pris la route qui mène à la plage de Pamucak, puis la route côtière accidentée au départ mais belle, sans difficulté notoire ensuite si ce n’est le vent modéré… via Bulgurça, Menderes, Izmir (traversée pénible et dangereuse par voies rapides), Menemen et Bergame. La traversée d’Aliaga est aussi dangereuse. Ce sont les deux passages plus dangereux du périple.

Pergame à Küçükkuyu

(145 km) A l’expérience, et si on n’en a la force malgré le vent, on gagnera à aller jusqu’à Assos. Ceci dit, les petites pensions avant Küçükkuyu sur le bord de la plage sont très agréables et pas chères.

Küçükkuyu à Eceabat

(168 km) Une des deux étapes où j’ai le plus peiné du fait des côtes incessantes d’un bout à l’autre de l’étape et elles sont à forte pente, sans parler du vent. Les paysages sont absolument superbes. A la sortie de Küçükkuyu, prendre la route côtière sur la gauche direction Assos. Cette route n’est pas sur la carte.

Visiter Assos où Paul s’est arrêté (voir index) puis Troas qui est bien indiqué. Ensuite, les directions sont bien mal indiquées. On rejoint la grande route. Si on a encore des forces, on peut faire le détour pour Truva (Troie et son cheval). Il y a un bac toutes les heures pour Eceabat.

Eceabat à Alexandroupoli

(195 km) A noter 5 km à 7,5 % pour passer à 350 m à la racine de la presqu’île nord des Dardanelles. A partir de là, des montagnes russes et un violent vent de face jusqu’à Alexandroupoli, limitant la vitesse à 15 km/h en descente, qui a fait de cette étape une des deux plus dures avec la précédente. Hôtel trouvé sur le port à un prix bien différent de ceux qu’on trouvait en Syrie et Turquie (20 € pour une personne)

Alexandroupoli à Kavala

(165 km) Les 50 premiers kilomètres se font par autoroute avec une bonne côte et pas de point pour se ravitailler de Makri à Mesti. Le vent contraire y était très violent. Ensuite, on peut suivre les petites routes pour Komotini, Iasmos, Xanthi, Kavala, sans difficulté notoire.

Kavala à Thessalonique

(175 km) La route commence par être accidentée mais de manière modérée avant de suivre le littoral.

On pensera à s’arrêter à Amphipolis (Ac 17,1), au moins pour regarder le lion sur le bord de la route à 2 km de la route de Thessalonique.

Ensuite on trouve de très belles plages en particulier à Asprovalta. Au moment où l’on entre à l’intérieur des terres en direction du lac Volvi, là où l’on peut bifurquer vers le Mont Athos (très difficile d’accès-on préfèrera les Météores), on trouve une belle chapelle en contre-bas de la route. Ensuite, on longe deux lacs.

On n’omettra pas de s’arrêter à Apolonie et de chercher à 1 km sur la droite avant le croisement avec feu de circulation le lieu qui fait mémoire du passage de Paul. (Ac 17,1)

On arrive à Thessalonique par le haut de la ville et l’on se laisse descendre en prenant toujours la direction centre jusqu’à trouver la grande avenue centrale, la via Egnacia à partir de laquelle on peut se repérer et trouver les divers lieux à visiter.

Thessalonique à Kalivia Varikou (Katerini) par Bérée et Vergina

(175 km) Pour Sortir de Thessalonique en vélo, on rejoindra la Via Egnacia et on la prendra en direction de l’Est en suivant toujours la direction d’Athènes « AQHNH » par autoroute. En arrivant à l’autoroute, prendre la petite route qui part sur la droite. Ensuite, s’orienter au milieu de cette zone industrielle en essayant de rejoindre au nord est la route qui va de Thessalonique à Edessa et vous conduira à Véria (Bérée). Cela permet d’éviter de remonter sur le haut de Thessalonique. En approchant de Bérée, la route se met à monter. Elle est ensuite vallonnée, sans difficulté jusqu’à Katérini. On pourra prendre la route qui longe l’autoroute par la droite et s’arrêter à Kalivia Varikou (10 km sud de Katerini) au camping « Varikou Beach » ouvert toute l’année, sur le bord de la très belle plage au pied du mont Olympe où l’on trouvera des bungalows, mais aussi des chambres pour 18 € pour 3 personnes. Possibilité d’y manger. Accueil très sympa.

Kalivia Varikou (Katerini) à Lamia

(200 km) Route vallonnée jusqu’à N. Monastri 14 km sud de Farsala. Au moment où l’on quitte la côte, on passe dans le haut lieu mythique de Ambelakia. Après N. Monastri, col de 10 km qui va jusqu’à 3 km après Domokos. A partir de Metalleio, nouveau col de 12 km qui culmine à 1200 mètres d’altitude avec point de vue superbe en haut et dans la forte descente vers Lamia. Penser à laisser la route principale direction Athènes, pour prendre à droite Lamia centre, si l’on souhaite faite étape dans cette ville.

Lamia à Delphes

(95 km) Très beau parcours avec 3 grosses côtes d’environs 10 km chacune et deux grandes descentes aussi…  La première démarre à la sortie de la vallée de Lamia et le sommet Bralos (590 mètres sachant qu’on part de 0 mètre) est au-delà de l’antenne qu’on aperçoit du bas. La deuxième démarre à Gravia au pied du Mont Parnasse et termine à Drossohori à 850 mètres. Elle semble ne pas monter beaucoup au début, mais après… Elle dure 13 km. On traverse toute une région de mines de divers minerais utilisés en métallurgie. Les paysages sont sublimes et la descente qui suit fait près de 800 mètres de dénivelé pour nous faire plonger vers la « mer d’Oliviers ». 5 km avant le port d’Itea (port de Delphes), on ne manquera pas d’escalader la falaise sur laquelle Delphes est accrochée (13 km de côte au dénivelé régulier moins important que la côte précédente). Si on est en voiture le monastère Ossios Loukás à 36 km à l’ouest est remarquable pour ses mosaïques et ses peintures.

Delphes à Corinthe

(160 km) Dans la mesure où je prenais l’avion à Athènes et pour ne pas avoir à revenir sur mes pas, j’ai fait le choix d’aller à Corinthe en commençant par suivre la côte en direction de l’ouest jusqu’à Ag. Nikolaus où j’ai pris un bac pour passer sur le Péloponnèse à Egio. Cette solution est bonne et permet des routes moins accidentées. Le port d’Ag. Nikolaus est tout petit, on a du mal à croire qu’un ferry va accoster là. Il y en avait peu au mois de juin. Arrivé à 9h, j’ai dû attendre midi. Ensuite, on suit la côte nord du Péloponnèse en choisissant la route jaune et non la nouvelle route nationale. Le paysage tout au long de cette étape est superbe (comme toutes les autres étapes…). Il faut veiller à s’arrêter avant d’arriver à la nouvelle Corinthe pour visiter l’ancienne Corinthe à 6 km au sud ouest (cf. index des lieux). Mon périple personnel en vélo s’est arrêté là et j’ai rejoint Athènes en voiture.

Voyage 2003

IX. LES PAS DE SAINT PAUL EN PHOTOS

[1] La période ici indiquée n’est pas anecdotique… plus tôt, on risque la neige et le froid dans la mesure où l’on roule longtemps entre 1000 et 1700 mètres d’altitude et que l’on passe au pieds de montagnes qui culminent à plus de 3000 mètres aussi bien en Syrie, qu’en Turquie, en Grèce ou en Italie. Même en juin, il m’est arrivé d’avoir les doigts pris par le froid malgré des gants. Inversement, le mois d’août en Jordanie et en Syrie peut être très chaud

[2] Çatal Hüyük, à 50 km au sud-est de Konya, près de Sürgüç. Le site lui-même est décevant si on en croit les guides, mais ce qui en est présenté au musée de Konya est très intéressant.

[3] Du moins des lieux où la tradition le fait passer quoiqu’il en soit de son existence réelle ou non.

[4] A condition de prévenir la compagnie aérienne et de vérifier que ce soit noté dans son dossier, on peut prendre le vélo comme bagage de soute en pensant à dégonfler les pneus et à enlever les pédales (prévoir clef de 15). A l’aller, j’ai dû payer une surtaxe pour excès de poids de 90 €. Au retour, ils n’ont pas pesé le vélo et il n’y a pas eu de frais supplémentaires.

[5] cf. Actes 9, récit de la conversion de Paul sur le chemin de Damas

[6] Antoine Chevrier a toujours pris le mot Evangile au sens large. Il s’agit de toute la Bible. Il a beaucoup lu Saint Paul et cherché en lui un modèle de véritable disciple et apôtre.

[7] Ac 9,1-19 ; 22,6-21 ; 26,1-32 ;

[8] Ac 9,26-30

[9] Chrétien de Jérusalem monté à Antioche avec Paul et Barnabé porter la lettre des anciens à propos de la Circoncision

[10] Ce « Nous » indique que Luc fait partie de l’expédition

[11] Port de Kavala aujourd’hui sur la côte Macédonienne

[12] Le cachot est visible sur le site archéologique de Philippes

[13] C’est cette mention qui permet de dater cet événement grâce à une inscription retrouvée à Delphes et donnant les dates du consulat de Gallion

[14] cf. introduction aux Epîtres pastorales dans la T.O.B et vidéo citée en début de ce livre ; cf. aussi Michel Hubaut, Sur les traces de Saint Paul, Guide historique et spirituel, Desclée de Brower, p. 130-134

[15] Cette rencontre est retranscrite par Luc dans la bouche de Paul devant les Juifs en Actes 22,1-21, devant Agrippa, Bérénice et Festus en Actes 26,1-32. Paul y revient souvent dans ses lettres, notamment quand il est en difficulté. On se reportera au paragraphe de présentation de l’itinéraire de Paul : « Paul par lui-même ».

[16] Actes 7,58.

[17] Actes 8,1.

[18] Actes 9,; 9,14.

[19] 1 Corinthiens 13,12 : « A présent, nous voyons comme dans un miroir et de façon confuse, mais alors, ce sera face à face. A présent, ma connaissance est limitée, alors, je connaîtrai comme je suis connu. »

[20] 2 Corinthiens 3,1-4.

[21] Actes 9,3-19.

[22] 2 Corinthiens 10,3-4; Ephésiens 6,10-20.

[23] Actes 9,3 ; 2 Corinthiens 2,6-18; 2 Corinthiens 4,3-6.

[24] 2 Corinthiens 10,10 ; 2 Corinthiens 11,6 ; Actes 20,9.

[25] Actes 9,23-25.

[26] Actes 20,18-38.

[27] Luc 9,51.

[28] Actes 21,13.

[29] Actes 21,36.

[30] Jean 21,15-19.

[31] Actes 9,22 ; 9,27.

[32] Galates 2,20

[33] 2 Corinthiens 12,1-4.

[34] Actes 9,7.

[35] Actes 22,9.

[36] Actes 26,16

[37] Actes 22,17-21

[38] Note de Pierre Berthelon, ancien responsable du Prado, en écho à cette Etude d’Evangile que je lui avais partagée.

[39] Actes 13,1-4 

[40] Actes 16,; Actes 16,7.

[41] Actes 16,9-10

[42] Actes 16,25-26

[43]          Actes 17,16

[44] Actes 18,9-11

[45] Actes 20,17-38

[46] Actes 23,11

[47] Actes 27,23-25 

[48] 2 Corinthiens 12,7-9

[49] Galates 1,11-17; Philippiens 3,5-6.

[50] Actes 9,4-5.

[51] Actes 9,15-16.

[52] Rm 1,; 1,5-7.

[53] 1 Corinthiens 1,1-2.

[54] 1 Corinthiens 15,1-10.

[55] 2 Corinthiens 1,1.

[56] 2 Corinthiens 3,1-6.

[57] 2 Corinthiens 4,1.

[58] 2 Corinthiens 10,12.

[59] 2 Corinthiens 10,18.

[60] Galates 1,1.

[61] Galates 1,11-16.

[62] Ephésiens 1,1.

[63] Ephésiens 3,1-8.

[64] Philippiens 3,12.

[65] Colossiens 1,1.

[66] 1 Timothée 1,1.

[67] 2 Timothée 1,1.

[68] Philémon 1,1.

[69] Actes 9,1-30.

[70] 1 Corinthiens 1,26-30.

[71] 2 Corinthiens 4,5-7.

[72] 2 Corinthiens 10,10.

[73] 2 Corinthiens 11,6.

[74] Actes 20,9.

[75] 2 Corinthiens 12,7-9.

[76] Actes 13,16-41.

[77] Actes 17,16-34.

[78] Voir en particuliers Romains et Ephésiens 1-2.

[79] Romains 3,9.

[80] Romains 1,16-2,16.

[81] Romains 2,29 et 2,17-29

[82] Romains 3,22-24.

[83] Galates 3,2 ; 3,26-29 ; 5,5-6. Ephésiens 2,8-9.

[84] Romains 4. Galates 3,6-26. Galates 4,21-31.

[85] Romains 5,12-21.

[86] Romains 5,19-20.

[87] Romains 9,8.

[88] Romains 9

[89] Romains 9,11.

[90] Romains 11,25.

[91] Romains 12,33-36.

[92] 1 Corinthiens 1,17-18 ; 22-24.

[93] 1 Corinthiens 15,1-11.

[94] Galates 1,6.

[95] Galates 6,14.

[96] Romains 12,12.

[97] Romains 14,7-8.

[98] Ephésiens 5,1: « Imitez Dieu, puisque vous êtes des enfants qu’il aime ; vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum d’agréable odeur. »

[99] Romains 12,3 : selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée ; 12,5 : un seul corps en Christ ; 13,1 : car il n’y a d’autorité que par Dieu ; ne condamne pas celui qui mange parce que Dieu l’a accueilli ; accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.  Corinthiens 5,8. Ephésiens 4,20 : « Ce n’est pas ainsi que vous avez appris le Christ. »

[100] Ephésiens 4,1-6.

[101] Ephésiens 4,11-13.

[102] Ephésiens 4,22-24.

[103] Romains 12,3-20.

[104] Romains 12,3.

[105] Romains 12,4-9 ; 1 Corinthiens 12 ; 1 Corinthiens 14.

[106] 1 Corinthiens 14,4.

[107] 2 Corinthiens 5,16-21

[108] Romains 12,9-21. 1 Corinthiens 6,11. 1 Corinthiens 13

[109] Ephésiens 4,26.

[110] Romains 12,16.

[111] Romains 12,21.

[112] 2 Corinthiens 6,14.

[113] Ephésiens 4,27.

[114] Ephésiens 5,21.

[115] Romains 13,1

[116] Romains 12,12.

[117] Romains 12,12.

[118] Ephésiens 5,19-21.

[119] 1 Corinthiens 5,1-13 ; Ephésiens 4,19.

[120] 2 Corinthiens 8,20.

[121] Galates 5,22.

[122] Ephésiens 5,9.

[123] 1 Corinthiens 6,9-10.

[124] Galates 5,20.

[125] Ephésiens 4,31. Voir aussi Ephésiens 5,1-9.

[126] Ephésiens 4,11-13.

[127] Ephésiens 5,13-18.

[128] Voir le livre : Ignace d’Antioche, Lettres aux Eglises, foi vivante, les éditions du Cerf.

[129] Relations charnelles entre des personnes qui ne sont ni mariées, ni liées par un vœu (se distingue de l’adultère)

[130] Montagne citée de nombreuses fois dans l’Ancien Testament : Dt 3,8.9 ; 4,48 ; Jos 11,3.17 ; 12,1.5 ; 13,5.11 ; Jg 3,; 1 Chr 5,23 ; Ps 42,; 89,12 ; 133,; Ct 4,8.

[131] Gn 14,15 et 15,; 2 Sm 8,5-6 ; 1 R 11,24, 15,18, 19,15, 20,34, 2 R 5,12, 8,7.9, 16,9-12 ; 1 Ch 18,5-6 ; 2 Ch 16,2, 24,23, 28,5, 28,23 ; Ct 7,4;

de nombreuses fois chez les prophètes : Es 7,8, 8,4, 10,9, 17,1.3 ; Jér 49,23-27 ; Ez 27,18, 47,16-18, 48,; Am 5,27 ; Zach 9,;

[132] il y a des discussions d’exégètes pour savoir si la deuxième et la troisième lettre sont effectivement de la main de Jean, de même pour l’Apocalypse.

[133] Voir détails pour chacune de ces villes à leur nom dans l’index

[134] Irénée de Lyon, Traité contre les Hérésies, IV, 20, 7

[135] D’après panneau sur place

[136] cf. introduction de la T.O.B. aux lettres aux Thessaloniciens

[137] Merci de me signaler les oublis et erreurs en écrivant à Bruno Cadart, 13, rue Père Chevrier, 69007 Lyon ou bruno.cadart@libertysurf.fr

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